Le mercredi 29 septembre 2004 Homicides2003Le taux national d'homicides a chuté de 7 % en 2003 pour s'établir à 1,73 victime pour 100 000 habitants. Il s'agit du taux le plus bas depuis plus de trois décennies. Dans l'ensemble, le taux d'homicides est en baisse depuis le milieu des années 1970. En 2003, les services policiers canadiens ont signalé 548 homicides, soit 34 de moins qu'en 2002. Ce recul est lié à une forte diminution du nombre de femmes tuées, soit 50 de moins qu'en 2002. En même temps, le nombre de victimes de sexe masculin a augmenté (+16), représentant 72 % de toutes les victimes. Ce recul, enregistré à l'échelle nationale, s'explique par les baisses enregistrées en Colombie-Britannique (-33), au Québec (-18) et en Alberta (-7). Le Québec et la Nouvelle-Écosse ont enregistré leur taux d'homicides le plus bas depuis les années 1960. Par ailleurs, en 2003, le nombre d'homicides a augmenté en Saskatchewan (+14) et au Manitoba (+7). La police a déclaré qu'un homicide sur 7 en 2003 était attribuable à des groupes du crime organisé ou à des bandes de rue. On a dénombré 84 victimes d'homicides attribuables à des bandes, la plupart (45 %) en Ontario. Dans la majorité des homicides attribuables à des bandes, de jeunes adultes étaient en cause. Dans le cas des homicides attribuables à des bandes et résolus par la police, 60 % des accusés et 49 % des victimes étaient âgés de 18 à 24 ans.
Au Canada, le taux d'homicides s'est établi au tiers environ de celui des États-Unis (5,69), soit un taux légèrement inférieur à celui de l'Angleterre et du pays de Galles (1,93), mais légèrement supérieur à celui de la France (1,65) et de l'Australie (1,63). Les homicides commis par des personnes inconnues de la victime atteignent leur niveau le plus bas depuis 25 ansLa plupart des homicides sont commis par une personne connue de la victime. En 2003, 57 victimes (14 %) sont mortes aux mains de personnes qui leur étaient inconnues, soit le nombre le plus bas depuis plus de 25 ans. La moitié (51 %) des victimes ont été tuées par une connaissance et un tiers d'entre elles (34 %) ont été tuées par un membre de leur famille. Le nombre de 139 victimes tuées par un membre de leur famille marque un recul important comparativement à 182 en 2002 et par rapport à la moyenne de 172 pour la décennie précédente. Ce recul est attribuable surtout aux meurtres non conjugaux commis par les parents, les enfants adultes, les frères ou les soeurs et par des membres de la famille élargie. Le taux d'homicides entre conjoints a diminué de 8 % en 2003, 6 conjoints de moins ayant été tués. Ce taux diminue progressivement depuis le milieu des années 1970 tant chez les hommes que chez les femmes. Sur les 78 homicides entre conjoints, 64 hommes ont tué leur femme (y compris les conjoints de fait, les conjoints séparés ou divorcés) et 14 femmes ont tué leur mari. Le nombre d'homicides impliquant d'autres genres de relations entre partenaires intimes a également chuté de 17 affaires en 2002 à 11 en 2003. Ces affaires comprennent les homicides commis par un ami ou une amie, un ex-ami ou une ex-amie. Les femmes sont plus susceptibles que les hommes de se faire tuer par un partenaire intime. Parmi tous les homicides résolus impliquant des victimes âgées de 15 ans ou plus, près des deux tiers (64 %) des victimes de sexe féminin ont été tuées par une personne avec laquelle elles avaient une relation intime à un moment donné, comparativement à 7 % de victimes de sexe masculin. Les hommes étaient beaucoup plus susceptibles d'être tués par une connaissance (31 %), une personne inconnue de la victime (19 %) ou une personne avec qui ils avaient une relation dans le cadre d'activités criminelles (13 %). Le nombre d'enfants tués est le moins élevé en plus de 25 ansEn 2003, on a dénombré 33 homicides commis contre des enfants de moins de 12 ans, soit le nombre le moins élevé en plus de 25 ans. Quatorze (42 %) de ces victimes étaient des enfants de moins d'un an. Sur les 27 homicides résolus commis contre des enfants, 23 victimes ont été tuées par un parent, soit 9 par un père, 4 par un beau-père, 10 par une mère et 1 par une belle-mère (dans une affaire, les deux parents ont été accusés). De plus, 2 enfants ont été tués par leur gardienne et 2 par une personne qui leur était inconnue. Les armes à feu sont les plus souvent utiliséesOn a enregistré 161 homicides commis avec une arme à feu, soit un peu moins du tiers (29 %) de tous les homicides. Ce résultat est semblable à ceux des années antérieures. L'utilisation d'une carabine ou d'un fusil de chasse a continué de diminuer. En 2003, les carabines ou les fusils de chasse ont représenté 20 % des homicides commis avec une arme à feu, comparativement à environ 40 % il y a une décennie. En 2003, on a commis 109 homicides avec une arme de poing, soit un peu plus que la moyenne de la dernière décennie. Les armes de poing ont été utilisées dans les deux tiers des homicides commis avec une arme à feu en 2003, de même que 59 % des meurtres attribuables à une bande criminelle. Les autres méthodes communément utilisées pour commettre un homicide en 2003 sont le poignard (26 %), les coups (22 %) et la strangulation ou la suffocation (12 %). Le nombre de victimes poignardées à mort a diminué, passant de 182 en 2002 à 142 en 2003. La plupart des victimes et des accusés avaient des antécédents judiciairesComme par les années précédentes, 2 adultes sur 3 accusés d'homicide en 2003 avaient des antécédents judiciaires. La majorité d'entre eux avaient été condamnés pour une infraction de violence, dont cinq pour homicide. Environ quatre jeunes sur dix accusés d'homicide avaient aussi des antécédents judiciaires. Un peu plus de la moitié (52 %) de tous les adultes victimes d'homicide et 15 % des jeunes victimes avaient également des antécédents judiciaires. Accroissement des homicides commis par des jeunesCinquante-sept jeunes âgés de 12 à 17 ans ont été accusés d'homicide en 2003, soit 15 de plus qu'en 2002 et 8 de plus que la moyenne décennale précédente. Le taux d'homicides commis par des jeunes avait généralement reculé entre 1995 et 2001. Comme par les années précédentes, les jeunes étaient plus susceptibles que les adultes de tuer d'autres jeunes et de jeunes adultes. Environ la moitié (54 %) des victimes de tous les homicides résolus commis par des jeunes en 2003 étaient âgés de 12 à 24 ans, comparativement à environ un quart des victimes tuées par des adultes. Données stockées dans CANSIM : tableaux 253-0001 à 253-0006. Définitions, source de données et méthodes : numéro d'enquête 3315. La publication Juristat : L'homicide au Canada, 2003, vol. 24, no 8 (85-002-XIF2004008, 9 $ / 75 $; 85-002-XPF2004008, 11 $ / 100 $) est maintenant en vente. 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