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Le lundi 22 novembre 2004

Enquête auprès des fournisseurs de services de financement aux entreprises

2003

Les entreprises canadiennes ont réduit leur dette totale envers les importants fournisseurs de financement pour une troisième année consécutive, l'endettement des grands emprunteurs ayant diminué, alors que la dette des plus petits emprunteurs a augmenté.

Au 31 décembre 2003, les fournisseurs de financement ont indiqué que leurs clients d'affaires leur devaient 361,1 milliards de dollars, essentiellement sous forme de prêts, de prêts hypothécaires et de marges de crédit. Le tout représente une faible baisse par rapport à 2002, la vigueur relative de l'économie canadienne s'étant poursuivie jusqu'en 2003.


Note aux lecteurs

Statistique Canada mène l'Enquête auprès des fournisseurs de services de financement aux entreprises en collaboration avec Industrie Canada et le ministère des Finances, dans le cadre d'un vaste programme de recherche sur le financement des petites et moyennes entreprises. Étant donné que la plupart des fournisseurs de services de financement ne recueillent pas de données sur l'effectif de leurs clients d'affaires, on leur a demandé de regrouper ces derniers selon l'importance du montant autorisé, c'est-à-dire le montant maximal que ces clients étaient autorisés à emprunter. Il est à noter que l'importance du montant autorisé est utilisée dans cette enquête à la place de la taille de l'entreprise parce qu'on ne dispose pas d'indicateurs d'effectif.

L'enquête a été fondée sur un recensement d'entreprises de certaines branches du secteur financier et de celui de la location à bail, y compris des entreprises d'État, dont l'actif s'élevait à 5 millions de dollars ou plus. Sont exclus de l'enquête les administrations publiques, les organismes privés sans but lucratif, les fournisseurs de financement informel, par exemple les «anges gardiens» et les membres de la famille, ainsi que les fournisseurs de financement étrangers.

Les banques canadiennes comprennent les six grandes banques canadiennes et plusieurs banques plus petites, conformément à la définition du Bureau du surintendant des institutions financières.

Les autres banques comprennent les banques étrangères, les sociétés de fiducie et toutes les autres institutions de dépôts, à l'exception des coopératives de crédit et des caisses populaires, qui sont incluses dans leur propre catégorie.

Les sociétés de financement comprennent les entreprises qui fournissent du financement à d'autres entreprises, souvent pour l'achat de biens et de services, mais qui n'acceptent pas de dépôts. Il s'agit souvent de financement par emprunt, mais les entreprises qui achètent des comptes débiteurs ou qui fournissent du financement par emprunt et qui exercent des opérations de crédit-bail, sont aussi incluses. Il s'agit notamment des sociétés de crédit de fabricants de véhicules et d'équipement, de sociétés d'affacturage et de nombreuses entreprises publiques. Les entreprises qui exercent uniquement des opérations de crédit-bail sont généralement classées comme sociétés de crédit-bail.

Les gestionnaires de portefeuilles, les sociétés de capital de risque et les fonds fiduciaires comprennent les entreprises qui ont pour activité principale la gestion ou l'investissement de fonds communs d'actifs. Il s'agit notamment de sociétés de fonds communs de placement, de conseillers en placements, de sociétés de capital de risque, de fonds de capital de risque de travailleurs, de fonds communs de placement et de fonds distincts.

Les sociétés d'assurances comprennent les assureurs-vie, les assureurs de soins médicaux, ainsi que les sociétés d'assurances multirisques et les réassureurs.

Les sociétés de crédit-bail comprennent les entreprises qui exercent des opérations de crédit-bail, généralement pour l'achat de véhicules ou d'équipement.


Le financement octroyé aux entreprises sous forme de crédit-bail a connu une augmentation pour une troisième année consécutive, ayant enregistré une légère hausse de 1,5 % pour atteindre 24,7 milliards de dollars en 2003.

Les plus petits emprunteurs étaient plus endettés, les plus grands emprunteurs l'étaient moins

Les grands emprunteurs, ceux qui sont autorisés à emprunter 1 million de dollars ou plus, ont vu leur niveau d'endettement diminuer pour une troisième année consécutive, lequel est passé à 261,5 milliards de dollars.

Valeur totale des prêts accordés

Au 31 décembre

  2000r 2001r 2002r 2003 2000 à 2001 2001 à 2002 2002 à 2003
  montant (en milliards de dollars) variation en %
Montant autorisé              
Inférieur à 1 million de dollars 93,3 94,8 97,2 99,6 1,7 2,5 2,5
Supérieur à 1 million de dollars 269,4 266,9 264,3 261,5 -0,9 -1,0 -1,0
Total 362,7 361,8 361,5 361,1 -0,2 -0,1 -0,1
rDonnées révisées.

En 2003, la faiblesse persistante des exportations vers les États-Unis faites par certains fabricants et les faibles hausses des dépenses d'investissement observées chez d'autres pourraient avoir fait diminuer les besoins en financement de ces entreprises.

De plus, les banques canadiennes, qui constituent les fournisseurs de financement les plus importants auprès des grandes entreprises, ont enregistré des provisions pour pertes sur prêts considérablement plus basses. Cela laisse supposer qu'elles pourraient être devenues plus sélectives dans l'octroi de prêts aux grands emprunteurs en 2003.

Par ailleurs, les plus petits emprunteurs, ceux autorisés à emprunter moins de 1 million de dollars, ont vu leur dette augmenter pour la quatrième année consécutive. Ils ont emprunté 99,6 milliards de dollars en 2003, ce qui représente une augmentation de 2,5 % par rapport à 2002. Les plus petits emprunteurs sont essentiellement de plus petites entreprises, qui ont tendance à servir seulement le marché intérieur, tandis que les grands emprunteurs sont beaucoup plus susceptibles d'oeuvrer sur les marchés d'exportation.

Les faibles taux d'intérêt combinés avec la vigueur relative persistante de l'économie canadienne pourraient avoir encouragé les plus petits emprunteurs à accumuler plus de dettes.

Les banques canadiennes continuent de dominer, mais leur part de marché diminue

Les banques canadiennes continuent de dominer parmi le groupe de fournisseurs de financement aux entreprises, mais leur part de marché a encore régressé en 2003. Cette année-là, les banques détenaient 53 % des prêts octroyés, comparativement à près de 57 % en 2000.

Valeur totale des prêts accordés

Au 31 décembre

  2000r 2001r 2002r 2003
  part (%)
Type de fournisseur        
Banques canadiennes 56,8 55,4 54,2 52,8
Sociétés de financement 10,2 10,7 11,7 12,0
Autres banques 11,8 11,4 11,6 11,8
Sociétés d'assurances 11,5 11,3 10,7 10,7
Coopératives de crédit, caisses populaires 7,3 8,2 8,9 9,7
Gestionnaires de portefeuilles, sociétés de capital de risque, fonds fiduciaires 2,1 2,7 2,7 2,7
Sociétés de crédit-bail 0,3 0,3 0,3 0,2
Total 100,0 100,0 100,0 100,0
rDonnées révisées.

Au 31 décembre 2003, la valeur totale des prêts octroyés par les banques aux entreprises représentait 192,0 milliards de dollars, ce qui constitue une baisse de 2,0 % par rapport à l'année précédente. Un peu plus des trois quarts de leur portefeuille de prêts étaient dirigés vers les grands emprunteurs.

Venaient ensuite, par ordre d'importance de la part de marché, les sociétés de financement, les autres banques (telles que les banques étrangères et les sociétés de fiducie), les sociétés d'assurances, ainsi que les coopératives de crédit et les caisses populaires.

La valeur des prêts accordés aux grands emprunteurs diminuant depuis 2000, les parts de marché des coopératives de crédit et des caisses populaires augmentent à un taux d'environ 1 % par année. Cela signifie qu'elles luttent pour obtenir une plus grande part du marché du financement par emprunt.

En ce qui a trait aux parts du portefeuille de prêts, les sociétés d'assurances mènent toujours parmi les fournisseurs de prêts importants, consacrant 95 % de leur financement exclusivement aux grands emprunteurs. Elles sont suivies par les autres banques (85 %) et par les banques canadiennes (77 %).

Les coopératives de crédit et les caisses populaires représentent toujours les principaux fournisseurs de petits prêts (1 million de dollars ou moins), les deux tiers de leurs activités se situant sur ce marché. Les sociétés de financement, qui consacrent 49 % de leur financement aux petits emprunteurs, se trouvent en deuxième place.

La part de marché des coopératives de crédit et des caisses populaires a chuté de 2,5 points de pourcentage, alors que la part de marché des sociétés de financement s'est abaissée de 2,0 points. Cette situation a été compensée par une augmentation correspondante de la valeur des prêts accordés aux grands emprunteurs, ce qui démontre que ces deux fournisseurs tentent d'augmenter leurs portefeuilles d'activités de façon à inclure les plus grandes entreprises.

Amélioration des taux de perte

Les fournisseurs ont déclaré des pertes totales de 1,5 milliard de dollars au chapitre de leurs activités de prêt aux entreprises en 2003, une baisse considérable par rapport au niveau de 2,1 milliards de dollars enregistré un an plus tôt.

Les pertes plus élevées observées en 2001 et en 2002 avaient été attribuables à l'instabilité de nombreux secteurs, tels que les télécommunications et l'énergie et à une année turbulente pour les fabricants. Cela semble indiquer que de nombreux fournisseurs ont enregistré des provisions pour pertes sur prêts considérablement plus basses en 2003.

Le taux de perte, c'est-à-dire les pertes totales subies en 2003 en pourcentage de l'encours total de la dette au 31 décembre 2003, est passé à 0,42 %, par rapport à 0,59 % l'année précédente.

La plupart des fournisseurs ont vu leur taux de perte diminuer en 2003 par rapport à l'année précédente, à l'exception des gestionnaires de portefeuilles et des sociétés d'assurances, pour qui le taux n'a pas varié au cours de la même période.

Le crédit-bail a légèrement augmenté

La valeur du financement en crédit-bail octroyé a augmenté pour la troisième année consécutive, mais l'augmentation a été faible. Le crédit-bail a augmenté d'un peu plus de 1,5 % en 2003 après avoir connu un taux de croissance de près de 11 % en 2002.

Les sociétés de financement ont continué de dominer, ayant déclaré un bond de 10,2 % de la valeur de leurs contrats de crédit-bail en 2003. Une croissance continue a fait grimper la part de marché du crédit-bail détenue par les sociétés de financement, laquelle est passée de 47,6 % en 2002 à 51,7 % en 2003.

Les banques canadiennes étaient les deuxièmes fournisseurs de financement par crédit-bail en importance, ayant représenté 26,1 % de la valeur totale, comparativement à 27,3 % l'année précédente.

Définitions, source de données et méthodes : numéro d'enquête 2514.

Pour plus de renseignements ou pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, communiquez avec Johanne Desjardins au (613) 951-2651 (johanne.desjardins@statcan.ca) ou avec Jean-Pierre Simard au (613) 951-0741 (jean-pierre.simard@statcan.ca), Division de l'organisation et des finances de l'industrie.


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