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Le jeudi 25 novembre 2004

Recettes monétaires agricoles

Janvier à septembre 2004

Les recettes monétaires agricoles cumulatives des neuf premiers mois de 2004 ont augmenté pour la première fois en trois ans, principalement en raison de la hausse des recettes tirées des cultures. Malgré la diminution des recettes tirées des bovins et des veaux, les recettes totales tirées du bétail se sont améliorées, à la faveur d'une augmentation des recettes tirées des porcs et des produits laitiers.

Au total, les agriculteurs ont touché 26,1 milliards de dollars de recettes tirées du bétail, des cultures et des paiements de programme de janvier à septembre, en hausse de 6,4 % par rapport à 2003. Le total dépassait de 5,9 % la moyenne quinquennale précédente de 1999 à 2003.

Les recettes tirées des cultures ont fait un bond de 13,4 % pour atteindre 10,7 milliards de dollars, ce qui constitue le plus haut total pour neuf mois depuis le sommet atteint en 1996. Le total de cette année était supérieur de 8,3 % à la moyenne quinquennale précédente. La production a connu une reprise en 2003, après deux sécheresses consécutives dans l'Ouest canadien qui avaient réduit sensiblement les niveaux des récoltes et abaissé les stocks de céréales et d'oléagineux.

Les recettes tirées du bétail ont enregistré une légère hausse de 1,6 % pour atteindre 12,3 milliards de dollars, demeurant tout de même 2,6 % en deçà de la moyenne quinquennale précédente. La diminution des recettes tirées des bovins et des veaux a continué d'accabler les producteurs, qui continuent de subir les effets de la fermeture de la frontière américaine après la découverte d'un cas d'encéphalopathie spongiforme bovine (ESB).


Note aux lecteurs

Statistique Canada ne fait pas de prévisions des recettes monétaires agricoles. Les données présentées sont fondées sur les données des enquêtes et les données administratives provenant de plusieurs sources.

Les recettes monétaires agricoles mesurent le revenu brut des entreprises agricoles en dollars courants. Elles comprennent les ventes de productions végétales et animales (sauf les ventes entre les fermes d'une même province) et les paiements de programme. Les recettes sont comptabilisées lorsque l'argent est versé aux agriculteurs, avant déduction des dépenses.

Les recettes différées représentent les ventes de céréales et d'oléagineux livrés par les producteurs de l'Ouest pour lesquelles les paiements ont été reportés jusqu'à l'année suivante. Étant donné que ces recettes sont fondées sur les livraisons effectuées, les paiements différés sont déduits des recettes monétaires agricoles de l'année civile en cours et inclus lorsqu'ils sont réalisés (voir «Réalisation des recettes différées» dans le tableau des recettes monétaires agricoles).

Les paiements de programme sont les paiements liés à la production agricole courante et versés directement aux agriculteurs. Mentionnons, à titre d'exemple, les paiements du Compte de stabilisation du revenu net et de la Loi sur l'assurance-récolteet ceux des programmes provinciaux de stabilisation. La série des paiements de programme ne vise pas nécessairement à englober tous les paiements effectués aux agriculteurs ni ne représente la totalité des dépenses des gouvernements se rapportant à tous les programmes d'aide


Les paiements de programme ont progressé de 4,2 % pour atteindre un sommet de 3,1 milliards de dollars. Les programmes d'aide supplémentaires visant à pallier les effets de l'interdiction liée à l'ESB, jumelés à des retraits records du Compte de stabilisation du revenu net (CSRN), ont plus que compensé la baisse des paiements d'assurance-récolte.

Les recettes monétaires agricoles constituent une mesure du revenu brut des exploitations agricoles. Elles ne tiennent pas compte des dépenses engagées par les agriculteurs. Les recettes monétaires peuvent varier considérablement d'une exploitation agricole à l'autre en raison de plusieurs facteurs, dont les élevages et les cultures, les prix et les conditions climatiques. En outre, les effets de la fermeture de la frontière américaine aux bovins et au boeuf canadiens le 20 mai 2003 continueront de se refléter dans les statistiques financières agricoles. L'effet sur les autres secteurs de l'économie, comme la transformation de la viande et le transport, n'est pas pris en compte ici.

À l'échelon provincial, les recettes monétaires agricoles totales ont augmenté dans toutes les provinces, sauf à l'Île-du-Prince-Édouard et en Colombie-Britannique. Les augmentations les plus marquées ont été observées en Alberta (+14,9 %), en Nouvelle-Écosse (+9,4 %) et en Saskatchewan (+7,8 %). La plus forte diminution est survenue à l'Île-du-Prince-Édouard, où les recettes monétaires agricoles ont fléchi de 7,3 %, sous l'effet d'une nette diminution des recettes tirées des pommes de terre.

L'augmentation des livraisons et la vigueur des prix des oléagineux font grimper les recettes tirées des cultures

Après être tombées à leur plus bas niveau depuis 1994, les recettes tirées des cultures se sont redressées au cours des neuf premiers mois de 2004. La production de céréales et d'oléagineux est revenue à des niveaux plus normaux en 2003, après deux sécheresses consécutives dans l'Ouest canadien. L'augmentation des recettes tirées des cultures découle en grande partie de la récolte de 2003. L'effet du sérieux retard de la récolte 2004 dans de nombreux coins du pays continuera de se refléter dans les recettes. (Pour plus de renseignements, voir le communiqué Estimation de septembre de la production des principales grandes cultures dans Le Quotidien du 6 octobre 2004.)

Des augmentations considérables des livraisons de la plupart des principales cultures de janvier à juin 2004, le raffermissement des prix des oléagineux et la hausse des paiements de la Commission canadienne du blé (CCB) ont contribué à la croissance des recettes totales des cultures.

Les prix moyens des principaux grains (sauf pour les oléagineux et le maïs) étaient inférieurs aux niveaux de l'an dernier en raison de l'accroissement de l'offre. Les prix des oléagineux au Canada ont été soutenus par la consommation mondiale accrue, ainsi que par le resserrement des approvisionnements et la vigueur des prix du soya aux États-Unis.

De janvier à septembre, les agriculteurs ont tiré 1,7 milliard de dollars du canola, en hausse de 52,4 % comparativement à la même période en 2003. Les livraisons ont crû de 42,2 % par rapport au niveau de l'an dernier alors que les prix ont été en progression constante dans la première moitié de 2004. La production de canola en 2003 a augmenté de plus de 50 %, à la faveur d'une augmentation de la superficie récoltée et du rendement.

Les recettes tirées du blé (sauf le blé dur) ont crû de 25,4 % pour s'établir à 1,8 milliard de dollars, à la suite de l'augmentation des mises en marché et des paiements de la CCB. Les prix étaient plus faibles que l'an dernier étant donné l'augmentation de la production dans la plupart des principaux pays exportateurs.

Les recettes tirées des cultures horticoles, qui comprennent les fruits, les légumes et les secteurs de la floriculture, des pépinières et du gazon, ont monté de 3,5 % pour se fixer à 3,1 milliards de dollars. Les recettes tirées de ces cultures ont représenté plus de 25 % des recettes totales tirées des cultures.

Les porcs font avancer les recettes tirées du bétail

La croissance des recettes du bétail est largement attribuable aux producteurs de porcs, leurs recettes ayant progressé de 20,6 % au cours des neufs premiers mois de l'année pour atteindre un sommet de 3,1 milliards de dollars. Cette hausse s'explique essentiellement par une augmentation de 20,0 % des recettes tirées des porcs vendus pour l'abattage au Canada. Les prix des porcs se sont raffermis grâce à des exportations robustes et à une vigoureuse demande des consommateurs.

Les agriculteurs ont exporté 6,3 millions de porcs de janvier à septembre, ce qui leur a rapporté un montant record de 500 millions de dollars. Ce niveau était supérieur de 24,6 % à celui des neuf mêmes mois de l'an dernier et de 71,4 % par rapport à la moyenne quinquennale de 1994 à 2003. Les exportations de porcs ont augmenté après la fermeture de la frontière américaine aux bovins canadiens en mai 2003. (Pour plus de renseignements, voir le communiqué Stocks de porcs dans Le Quotidien du 28 octobre 2004.)

Par ailleurs, les recettes tirées des bovins et des veaux ont chuté de 11,0 % pour s'établir à 3,4 milliards de dollars, soit leur plus bas niveau depuis 1995. Cette baisse s'est essentiellement produite en raison du recul de 15,8 % des prix, les mises en marché ayant augmenté. Les recettes du secteur des bovins sont demeurées 30,2 % en deçà de la moyenne quinquennale précédente.

Comme la frontière américaine demeure fermée aux bovins et aux veaux vivants, les producteurs ont réagi en envoyant plus de bovins à l'abattage au Canada. Le nombre de bovins d'abattage mis en marché de janvier à septembre 2004 a augmenté de 23,4 % pour atteindre le chiffre record de 2,9 millions de têtes.

Les recettes tirées de l'abattage ont monté de 11,3 % par rapport à l'année précédente, l'augmentation de l'abattage ayant plus que compensé la baisse de prix de 11,0 %. Les recettes monétaires agricoles pour les bovins d'abattage de janvier à septembre ont été de 8,2 % inférieures à la moyenne quinquennale. À la mi-septembre 2003, le boeuf désossé canadien provenant d'animaux de moins de 30 mois a été admis aux États-Unis par voie de permis.

Les recettes des exportations internationales de bovins et de veaux vivants étaient à zéro en 2004, comparativement à 590 millions de dollars au cours des neuf premiers mois de 2003. Avant cette restriction commerciale, les recettes pour les neuf premiers mois de 2002 au chapitre des ventes internationales de bovins et de veaux représentaient 23,1 % des recettes totales des producteurs de bovins et de veaux du Canada.

En ce qui a trait aux secteurs assujettis à la gestion de l'offre, les recettes tirées des produits laitiers, du poulet et des oeufs ont augmenté dans les trois cas, tandis que les recettes tirées des dindons et des dindes ont reculé, malgré une hausse de prix de 4,5 %. La majeure partie du repli des recettes tirées des dindons et dindes est survenue en Colombie-Britannique où, là aussi, les recettes pour le poulet ont chuté du quart en raison de la grippe aviaire qui a entraîné l'élimination d'un nombre important de bêtes.

Les recettes tirées du lait et de la crème ont crû de 1,9 % à la faveur d'une augmentation de 2,1 % du total des mises en marché.

En général, les recettes tirées des produits du bétail assujettis à la gestion de l'offre ont représenté plus de 40 % des recettes totales tirées du bétail au cours des neuf premiers mois de 2004.

Les paiements de programme maintiennent leur rythme record

Les paiements de programme ont maintenu leur rythme record en 2004, ayant augmenté de 4,2 % par rapport au sommet atteint en 2003. Ils ont tout de même dépassé de près d'un milliard de dollars la moyenne quinquennale précédente.

Deux facteurs expliquent cette augmentation : les programmes d'aide supplémentaires visant à pallier les effets de l'interdiction liée à l'ESB et le niveau record de retraits du CSRN, étant donné que les producteurs liquident leurs comptes.

Les agriculteurs canadiens ont reçu plus de 500 millions de dollars des programmes liés à l'ESB au cours des neuf premiers mois de 2004. Le plus grand contributeur était le Programme d'aide transitoire à l'industrie (PATI), qui a versé plus de 200 millions de dollars. Le PATI visait à aider les producteurs à se relever des difficultés financières nées des incidences de l'ESB sur le marché.

Les retraits de la partie gouvernementale du CSRN ont atteint des niveaux records au cours des trois premiers trimestres de 2004. Les agriculteurs ont retiré 819 millions de dollars de la partie gouvernementale, ce qui est 51,9 % de plus que l'an dernier et plus du double de la moyenne quinquennale précédente de 380 millions de dollars.

Le nouveau Programme canadien de stabilisation du revenu agricole remplace le CSRN. Les règles visant la fermeture des comptes CSRN obligent les producteurs à retirer tous leurs fonds d'ici le 31 mars 2009. Ils doivent en retirer un minimum de 20 % par année.

L'assurance-récolte a versé 526 millions de dollars dans les neuf premiers mois de 2004. Il s'agit d'une diminution de 722 millions de dollars par rapport aux paiements records de la même période de 2003. Les niveaux supérieurs d'assurance-récolte en 2003 s'expliquent par les sécheresses qui ont frappé l'Ouest canadien en 2001 et en 2002.

Données stockées dans CANSIM : tableau 002-0002.

Définitions, source de données et méthodes : numéro d'enquête 3473.

Pour plus de renseignements ou pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, communiquez avec Estelle Perrault au (613) 951-2448 (estelle.perrault@statcan.ca) ou avec Rita Athwal au (613) 951-5022 (rita.athwal@statcan.ca), Division de l'agriculture.

Recettes monétaires agricoles
  Janv. à sept. 2003 Janv. à sept. 2004p Janv.-sept. 2003 à janvier-sept. 2004 Juil. à sept. 2003 Juil. à sept. 2004p Juil.-sept. 2003 à juil.-sept. 2004
en millions de dollars var. en % en millions de dollars var. en %
Canada 24 546 26 126 6,4 7 717 8 050 4,3
Tout le blé1 1 859 2 189 17,8 840 719 -14,4
Blé, sauf le blé dur1 1 439 1 805 25,4 685 584 -14,7
Blé dur1 421 384 -8,8 155 134 -13,5
Orge1 256 455 77,7 97 106 9,3
Recettes différées -299 -342 14,4 -168 -150 -10,7
Réalisation des recettes différées 618 640 3,6 20 19 -5,0
Canola 1 090 1 661 52,4 536 495 -7,6
Soya 346 357 3,2 75 67 -10,7
Maïs 517 588 13,7 145 140 -3,4
Autres céréales et oléagineux 291 261 -10,3 119 77 -35,3
Cultures spéciales 521 552 6,0 205 231 12,7
Autres cultures 4 195 4 295 2,4 1 427 1 477 3,5
Total des cultures 9 395 10 657 13,4 3 295 3 182 -3,4
Bovins et veaux 3 862 3 439 -11,0 733 1 031 40,7
Porcs 2 601 3 137 20,6 871 1 109 27,3
Produits laitiers 3 358 3 423 1,9 1 111 1 145 3,1
Volaille et oeufs 1 787 1 805 1,0 613 617 0,7
Autre bétail 548 543 -0,9 163 167 2,5
Total du bétail 12 155 12 348 1,6 3 491 4 069 16,6
Compte de stabilisation du revenu net 539 819 51,9 215 116 -46,0
Paiements d'assurance-récolte 1 248 526 -57,9 135 183 35,6
Programmes d'aide en cas de désastre lié aux revenus 279 237 -15,1 92 6 -93,5
Programme provincial de stabilisation 525 507 -3,4 182 116 -36,3
Subventions aux produits laitiers - - - - - -
Autres programmes 406 1 032 154,2 306 378 23,5
Total des paiements 2 996 3 121 4,2 930 798 -14,2
pDonnées provisoires.
1.Inclut les paiements de la Commission canadienne du blé.
-Néant ou zéro.
Nota: Les chiffres ayant été arrondis, la somme peut ne pas correspondre aux totaux indiqués.

Recettes monétaires agricoles provinciales
  Janvier à sept. 2003 Janvier à sept. 2004p Janvier-sept. 2003 à janvier-sept. 2004 Juil. à sept. 2003 Juil. à sept. 2004p Juil.-sept. 2003 à juil.-sept. 2004
  en millions de dollars var. en % en millions de dollars var. en %
Canada 24 546 26 126 6,4 7 717 8 050 4,3
Terre-Neuve-et-Labrador 59 62 5,1 20 22 10,0
île-du-Prince-Édouard 273 253 -7,3 82 81 -1,2
Nouvelle-Écosse 299 327 9,4 110 111 0,9
Nouveau-Brunswick 296 305 3,0 89 99 11,2
Québec 4 372 4 575 4,6 1 495 1 531 2,4
Ontario 6 049 6 296 4,1 2 103 2 052 -2,4
Manitoba 2 568 2 709 5,5 815 782 -4,0
Saskatchewan 3 877 4 179 7,8 1 099 1 101 0,2
Alberta 5 100 5 859 14,9 1 400 1 820 30,0
Colombie-Britannique 1 652 1 560 -5,6 503 452 -10,1
pDonnées provisoires.
-Néant ou zéro.
Nota: Les chiffres ayant été arrondis, la somme peut ne pas correspondre aux totaux indiqués.


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