Comptes du bilan national

La valeur nette nationale a atteint 4,4 billions de dollars à la fin du deuxième trimestre, soit 135 000 $ par habitant. L'augmentation de la valeur nette est attribuable à une hausse du patrimoine national (actifs non financiers de l'ensemble de l'économie) et à une nouvelle diminution de la dette extérieure nette. La croissance de la valeur nette nationale s'est accélérée, ayant atteint 1,6 % au deuxième trimestre, dans une large mesure en raison d'une plus forte progression du patrimoine national et du recul de la dette extérieure nette, qui a été plus modeste toutefois qu'au premier trimestre. La croissance s'est établie en moyenne à 1,4 % au cours des 10 derniers trimestres.

La dette nette des Canadiens envers les non-résidents (les sommes dues aux non-résidents moins les actifs des Canadiens à l'étranger) a diminué au deuxième trimestre, mais à un rythme plus lent que celui enregistré au cours de la période précédente, donnant lieu à une troisième baisse d'affilée. La valeur des actifs canadiens à l'étranger, qui sont généralement libellés en devises étrangères, a augmenté du fait notamment de la dépréciation du dollar canadien vis-à-vis le dollar américain durant le trimestre, tandis que la dette des Canadiens envers les non-résidents a crû plus modestement.

La plus forte performance de l'économie au deuxième trimestre s'est reflétée dans l'accélération de la croissance du patrimoine national (+1,5 %). Globalement, l'augmentation de la valeur des biens immobiliers résidentiels représentait plus de la moitié de la hausse du patrimoine national durant le trimestre. La vigueur du marché de la revente et des activités de rénovation de même qu'une croissance plus modeste de la construction de logements neufs ont contribué à la croissance enregistrée dans le secteur immobilier résidentiel. L'augmentation de l'investissement des entreprises en machines et matériel ainsi que l'investissement en construction non résidentielle ont également contribué à la hausse du patrimoine national.

La valeur nette des ménages continue d'augmenter grâce aux biens immobiliers et aux actions

Le taux d'épargne personnelle a été au-dessous de zéro durant le trimestre. Malgré ce taux d'épargne négatif, la valeur nette des ménages a continué d'augmenter (+1,8 %) à un rythme plus vigoureux qu'au trimestre précédent.

Le changement de la valeur nette des ménages était attribuable de façon presque égale à l'augmentation de la valeur marchande des actions et des biens immobiliers résidentiels. Les hausses des marchés boursiers sont venues accroître la valeur des actions détenues par les particuliers et la vigueur soutenue du secteur de l'habitation a contribué au renchérissement de la valeur des biens immobiliers résidentiels des ménages. Les augmentations des avoirs des ménages ont cependant été épongées en partie par un passif plus important.

Les ménages ont continué de s'endetter, la demande de crédit aux fins de consommation et d'hypothèques ayant augmenté par rapport au trimestre précédent. Soutenue par des taux d'intérêt peu élevés, la croissance de la dette totale des ménages a continué d'être supérieure à celle du revenu personnel disponible. Ainsi, le ratio d'endettement est passé de 107,1 % au premier trimestre à 107,8 % au deuxième trimestre. Les ménages canadiens ont environ 1,08 $ de dette pour chaque dollar de revenu disponible. En outre, le ratio de la dette des ménages en proportion de leur valeur nette a légèrement augmenté pour s'établir à 18,1 % durant le trimestre.

L'endettement des sociétés diminue

Depuis 2000, les sociétés ont tiré plus de fonds de leurs opérations internes qu'elles n'en avaient besoin pour financer leurs acquisitions d'actifs non financiers. Cette série d'excédents entraînés par les bénéfices explique que le secteur des sociétés a été un prêteur net de fonds au reste de l'économie. En outre, les sociétés ont utilisé ces fonds excédentaires pour restructurer leurs bilans, principalement en remboursant leurs emprunts.

Pour les sociétés privées non financières, la dette en pourcentage de l'avoir (à la valeur comptable) a poursuivi au cours de ce trimestre sa longue tendance à la baisse.

Le ratio de la dette des administrations publiques au PIB est à son point le plus bas des vingt dernières années

La dette nette des administrations publiques (le total des passifs financiers moins le total des actifs financiers) a baissé légèrement, ce secteur ayant enregistré un autre excédent au deuxième trimestre. La dette nette des administrations publiques, exprimée en pourcentage du PIB, a encore diminué pour atteindre son point le plus bas des vingt dernières années. La dette nette représente maintenant environ la moitié du PIB.

Données stockées dans CANSIM : tableaux 378-0003 à 378-0010.

Définitions, source de données et méthodes : numéro d'enquête 1806.

Le numéro du deuxième trimestre de 2005 des Comptes du bilan national, vol. 3, n^o 2 (13-214-XIF, 23 $ / 49 $) est maintenant en vente.

Le numéro du deuxième trimestre de 2005 de La revue trimestrielle des comptes économiques canadiens, vol. 4, n^o 2 (13-010-XIF, gratuit), est accessible en ligne. À la page Nos produits et services, sous Parcourir les publications Internet choisissez Gratuites, puis Comptes nationaux.

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