Le mercredi 28 septembre 2005 Statistiques démographiquesAu 1er juillet 2005 (données provisoires)Le Canada a affiché le deuxième plus fort taux d'accroissement démographique parmi les pays du G8 de 1994 à 2004. Au cours de cette période, la population canadienne a augmenté à un taux avoisinant 1 % par année alors que celui des États-Unis a été de 1,1 %. La croissance canadienne a de loin dépassé celle de tous les autres pays du G8. Alors que les populations du Royaume-Uni et de la France ont augmenté respectivement de 0,34 % et de 0,40 %, le Japon, l'Allemagne et l'Italie ont affiché des croissances s'étant établies de 0,1 % à 0,2 %. La Fédération de Russie a été le seul pays du G8 à avoir enregistré une diminution de sa population au cours de la période étudiée. Un accroissement naturel parmi les plus élevés du G8De 1994 à 2004, le taux d'accroissement naturel du Canada (+0,39 %) n'a été dépassé dans le G8 que par celui des États-Unis (+0,58 %), seul pays du groupe à posséder une fécondité suffisante pour assurer à long terme le remplacement de ses générations (2,1 enfants par femme). Avec une fécondité (1,5 enfant par femme) qui se situe au quatrième rang parmi les pays du G8 et une espérance de vie semblable aux autres pays du groupe, l'accroissement naturel du Canada demeure relativement élevé comparativement à celui des autres pays. Parmi ceux-ci, seule la France présente un taux d'accroissement naturel semblable (+0,35 %) à celui du Canada alors que trois pays (l'Allemagne, l'Italie et la Fédération de Russie) enregistrent présentement plus de décès que de naissances. Ce phénomène ne devrait arriver au Canada qu'autour de 2025 si les tendances des dernières années se maintiennent.
Un solde migratoire inégalé parmi les pays du G8C'est par l'importance de ses gains dans les échanges migratoires que le Canada se démarque le plus. Le taux d'accroissement migratoire canadien (+0,61 %) a été le plus élevé parmi les pays du G8 au cours de la période de 1994 à 2004. Si les soldes migratoires internationaux ont été positifs pour tous les pays, ils l'ont été à des niveaux différents. À la suite du Canada, on retrouvait les États-Unis (+0,52 %) puis un groupe formé de 3 pays (l'Allemagne, le Royaume Uni et la Fédération de Russie) dont le taux d'accroissement migratoire dépassait légèrement 0,20 %. Le Japon et la France fermaient la marche avec des soldes migratoires légèrement positifs. C'est grâce à l'apport migratoire que l'accroissement démographique canadien ne s'est pas trop éloigné de celui des États-Unis. Alors que la croissance américaine s'explique surtout par un fort accroissement naturel, la population canadienne augmente en grande partie, et de plus en plus, en raison de son accroissement migratoire. Avec une fécondité qui demeure autour de 1,5 enfant par femme depuis plusieurs années et le vieillissement inéluctable de sa population qui en résulte, l'apport de la migration internationale dans l'accroissement démographique du Canada n'en deviendra que plus important au cours des décennies à venir. La population canadienne au 1er juillet 2005Les estimations de population diffusées aujourd'hui perpétuent les tendances des dernières années. Entre les 1ers juillet 2004 et 2005, la population canadienne a augmenté de 296 100 pour atteindre 32 270 500 personnes. Le rythme d'accroissement au cours de cette période (+0,93 %) est semblable à ce qui a été mesuré au cours des années 2002-2003 et 2003-2004. Entre les 1ers juillet 2004 et 2005, le Canada a accueilli 244 600 immigrants, soit 5 500 de plus que l'année précédente. Plus de la moitié de ceux-ci (53,2 %) ont choisi l'Ontario comme province de résidence. L'Alberta affiche une forte croissanceProbablement en raison de la hausse du prix du pétrole et de l'emploi dans les industries pétrolières, l'Alberta a été la province dont la population a crû le plus rapidement entre les 1ers juillet 2004 et 2005. Ayant affiché un taux de croissance de 1,62 %, la population de l'Alberta a augmenté de 52 000 pour atteindre 3 256 800 au 1er juillet 2005. Au cours de la dernière année, l'Alberta a accueilli 17 400 immigrants internationaux, un niveau qui n'avait pas été atteint depuis 1993-1994 (+18 200). De plus, la province a connu une forte croissance de son solde migratoire interprovincial qui a augmenté de 6 000 personnes par rapport à l'année précédente. Parmi les autres provinces et territoires qui ont affiché une croissance démographique supérieure à la moyenne canadienne, on retrouve la Colombie-Britannique (+1,25 %), l'Ontario et le Nunavut (+1,08 %). En contrepartie, de légères pertes de population ont été mesurées dans 3 provinces, soit Terre-Neuve-et-Labrador (-1 300), la Saskatchewan (-200) et le Nouveau-Brunswick (-100). Données stockées dans CANSIM : tableaux 051-0004 à 051-0006, 051-0017 à 051-0020, 051-0037 et 053-0001. Définitions, source de données et méthodes : numéros d'enquête, y compris ceux des enquêtes connexes, 3231, 3232, 3233, 3601, 3604 et 3605. Statistiques démographiques trimestrielles, vol. 19, no 2 (91-002-XIB, 9 $ / 27 $) est maintenant en vente. Pour obtenir des données ou des renseignements généraux, communiquez avec les Services à la clientèle au (613) 951-2320 (demographie@statcan.ca) ou avec la ligne de renseignements généraux en composant sans frais le 1 800 263-1136. Pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, communiquez avec Hubert Denis au (613) 951-0694 (hubert.denis@statcan.ca), Division de la démographie.
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