Effectifs universitaires

Les effectifs universitaires au Canada ont enregistré leur plus forte augmentation en 28 ans au cours de l'année scolaire 2003-2004 en raison de l'augmentation du nombre de jeunes étudiants de 18 à 24 ans, de la double cohorte en Ontario et de la hausse record du nombre d'étudiants en provenance d'autres pays.

Au total, 990 400 étudiants étaient inscrits à l'université en 2003-2004, en hausse de 6,1 % comparativement à l'année précédente et de 20,4 % comparativement à 1997-1998. Il s'agissait de la sixième année consécutive où les inscriptions atteignaient un nouveau sommet.

Les inscriptions dans le groupe d'âge des 18 à 24 ans ont augmenté plus rapidement que l'ensemble des inscriptions. La population étudiante de ce groupe a augmenté de 27,5 % de 1995-1996 à 2003-2004, en raison de deux facteurs. En premier lieu, le nombre de jeunes adultes âgés de 18 à 24 ans a crû en raison de l'arrivée de la génération de l'écho-boom, c'est-à-dire les enfants nés entre 1980 et 1995 et, en second lieu, la proportion de jeunes adultes qui vont à l'université a augmenté.

La restructuration de l'économie canadienne depuis un quart de siècle semble avoir eu une incidence sur la demande pour les études universitaires et sur les attentes des étudiants pour ce qui est des exigences du marché du travail. Beaucoup plus d'emplois de premier échelon dans l'économie actuelle exigent des études postsecondaires plus avancées que par le passé.

La double cohorte de l'Ontario a aussi joué un rôle important dans l'augmentation des effectifs. En 2002-2003, deux cohortes d'étudiants ont terminé leurs études secondaires en Ontario en même temps, en raison de l'élimination de la 13^e année (CPO) dans le programme d'études. C'est ainsi que l'arrivée simultanée des élèves de 12^e année et de 13^e année (CPO) a ajouté des effectifs universitaires en 2003-2004, particulièrement chez les étudiants âgés de 18 ans.

Également, un nombre record de 70 000 étudiants en provenance d'autres pays se sont inscrits à des programmes dans les universités canadiennes en 2003-2004, en hausse de 16,8 % comparativement à l'année précédente.

Près de cinq étudiants étrangers sur dix provenaient de l'Asie, et près de 44 % des étudiants asiatiques provenaient de la Chine.

Il y a maintenant six femmes sur dix au premier cycle

Les femmes ont été encore plus nombreuses que les hommes à s'inscrire à l'université tant aux cycles supérieurs qu'au premier cycle. Elles représentaient 59 % des effectifs au premier cycle à l'université en 2003-2004, du jamais vu. Elles représentaient aussi 51 % de tous les étudiants des cycles supérieurs.

Le nombre de femmes au premier cycle a augmenté de 7,5 % pour atteindre 456 900 en 2003-2004, tandis que le nombre d'hommes a crû de 6,0 % pour se situer à 319 900.

Au doctorat, les inscriptions ont grimpé de 9,1 % entre 2002-2003 et 2003-2004, soit la plus forte augmentation comparativement aux baccalauréats ou autres grades de premier cycle et aux maîtrises. Il y avait un nombre record de 32 000 étudiants au doctorat en 2003-2004.

Les hommes étaient encore plus nombreux que les femmes au doctorat, puisqu'ils représentaient 54 % des effectifs en 2003-2004. Toutefois, depuis 1997-1998, le taux de croissance du nombre d'hommes inscrits au doctorat a été inférieur à celui des femmes. En 1997-1998 la proportion d'hommes inscrits au doctorat était de 57 %.

Les inscriptions au doctorat ont augmenté de 18,5 % depuis 1997-1998, surtout en raison de l'augmentation du nombre d'étudiants en architecture, en génie et en technologies connexes, ainsi que dans les sciences physiques et de la vie, et les technologies.

Pour la première fois, en 2002-2003, le nombre d'inscriptions au doctorat en architecture, en génie et technologies connexes a dépassé le nombre d'inscriptions dans les sciences humaines.

À la maîtrise, le nombre d'étudiants a atteint 89 400 en 2003-2004, en hausse de 4,2 % par rapport à l'année précédente et de 28,0 % comparativement à 1997-1998. Les femmes ont représenté 52 % des inscriptions, une proportion qui est demeurée stable depuis 1997-1998.

Les effectifs d'étudiants à plein temps ont atteint un sommet de 735 600 en 2003-2004, tandis que les effectifs à temps partiel sont revenus au niveau de 1999-2000.

La proportion d'étudiants étrangers double presque

Les étudiants étrangers ont représenté 7 % de la population universitaire en 2003-2004, soit près du double de la proportion de 4 % il y a une décennie.

Plusieurs facteurs pourraient expliquer cette augmentation exceptionnelle. Mentionnons la forte croissance économique dans les pays asiatiques chefs de file, comme la Chine, les nouvelles stratégies de marketing des universités pour affronter la concurrence des établissements des autres pays, les changements dans les politiques d'immigration, et les ententes des provinces avec d'autres pays pour attirer les étudiants étrangers.

Les étudiants asiatiques ont représenté près de 70 % de la hausse totale du nombre d'étudiants étrangers entre 2002-2003 et 2003-2004. Comparativement à 2002-2003, le nombre d'étudiants en provenance de la Chine a augmenté de 45 %.

Les universités canadiennes ont aussi accueilli un grand nombre d'étudiants de la Corée du Sud, du Japon, de Hong Kong et de l'Inde. Le nombre d'étudiants en provenance de ces pays a augmenté en 2003-2004, à l'exception d'Hong Kong (-2 %).

Environ un cinquième des étudiants étrangers provenaient de l'Europe et 16 % de l'Amérique du Nord, de l'Amérique centrale et des Antilles. Près de la moitié des étudiants européens inscrits au Canada étaient originaires de France.

Dans l'ensemble, plus du tiers des étudiants étrangers étaient inscrits dans les universités de l'Ontario et 30 % dans celles du Québec. Les universités de la Colombie-Britannique en ont accueilli 11 % et celles de l'Alberta, 8 %.

Parmi les étudiants étrangers, le nombre d'inscriptions tant au premier cycle qu'aux cycles supérieurs a beaucoup augmenté en 2003-2004 comparativement à 2002-2003. Les inscriptions au premier cycle ont augmenté de 21 % et celles aux cycles supérieurs, de 15 %.

Les effectifs ont augmenté dans presque tous les domaines d'études

Les effectifs universitaires ont augmenté dans presque tous les domaines d'études en 2003-2004. Le seul grand domaine qui a enregistré une baisse a été celui des mathématiques, de l'informatique et des sciences de l'information, où les effectifs ont diminué de 3,2 %, soit la deuxième baisse consécutive, qui s'explique par une diminution de 7,5 % des inscriptions en informatique et dans les sciences de l'information et les services de soutien connexes.

L'augmentation la plus remarquable, soit 11,6 %, s'est produite dans le domaine des affaires, de la gestion et de l'administration publique, où le nombre d'étudiants a dépassé les 170 900. Les inscriptions dans ce domaine sont les plus nombreuses depuis 1999-2000.

Les effectifs dans les sciences et les technologies physiques et biologiques, ce qui comprend notamment les sciences physiques, biologiques et biomédicales, ont augmenté de 10,0 %, de sorte que ce domaine se classe au deuxième rang au chapitre de l'augmentation. Depuis 1997-1998, les inscriptions dans ce domaine ont augmenté de 20,5 %, en partie en raison de la hausse de la participation des femmes. Les femmes représentent maintenant 56 % de tous les étudiants dans ce domaine.

Le domaine d'études qui se classe au deuxième rang est celui des sciences sociales et du comportement, où les inscriptions ont atteint 162 300. Les femmes représentent deux tiers de la population étudiante dans ce domaine.

Les effectifs universitaires à temps plein à l'échelon provincial

Le nombre d'étudiants a augmenté dans toutes les provinces au cours de la dernière année, les hausses s'étant échelonnées de 0,9 % en Saskatchewan à 9,6 % en Ontario.

Au cours des six dernières années, l'augmentation des effectifs à temps plein a été telle que toutes les provinces ont vu leurs statistiques dépasser celles de 1997-1998.

Par ailleurs, la plupart des provinces ont affiché des hausses des effectifs à temps partiel à l'exception de la Colombie-Britannique et du Québec.

Données stockées dans CANSIM : tableau 477-0013.

Définitions, source de données et méthodes : numéro d'enquête 5017.

Il est également possible de consulter en ligne des tableaux de données dans le module Le Canada en statistiques de notre site Web.

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