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![]() Le mercredi 30 novembre 2005 Enquête internationale sur l'alphabétisation et les compétences des adultes : miser sur nos compétences2003Les Canadiens ayant des niveaux inférieurs de littératie affichent également des taux inférieurs d'emploi et des gains moins élevés. C'est ce que révèle une nouvelle enquête sur la littératie et la numératie menée auprès des adultes âgés de 16 ans et plus. L'Enquête internationale sur l'alphabétisation et les compétences des adultes (EIACA) de 2003 a montré une relation claire entre les compétences en littératie et l'employabilité. Les personnes ayant de faibles compétences en littératie tendent à obtenir des taux inférieurs d'emploi et à travailler dans des professions exigeant un niveau de compétences moins élevé. L'enquête menée auprès de plus de 23 000 Canadiens âgés de 16 ans et plus vise à mesurer les compétences dans quatre domaines, soit la compréhension de textes suivis, la compréhension de textes schématiques, la numératie et la résolution de problèmes. Les compétences ont été évaluées selon cinq niveaux, en ordre croissant. En 2003, environ 62 % des Canadiens âgés de 16 à 65 ans occupant un emploi ont obtenu des scores moyens de niveau 3 ou plus sur l'échelle de la compréhension de textes schématiques. Le niveau 3 représente le seuil minimal pour faire face aux exigences, en évolution rapide, de l'économie et de la société du savoir en matière de compétences. Par contre, plus de la moitié des chômeurs canadiens du même groupe d'âge ont obtenu des scores inférieurs au niveau 3 pour la compréhension de textes schématiques. L'enquête révèle également que les personnes travaillant dans les professions du savoir (notamment les comptables, les avocats, les économistes, les médecins, les mathématiciens, les architectes et les professeurs de niveau collégial et universitaire) tendent à avoir des compétences supérieures en littératie et en numératie. En outre, plus les compétences en littératie sont élevées, plus les gains des travailleurs le sont aussi, particulièrement chez les femmes.
L'EIACA a aussi permis de recueillir des données sur la participation à diverses formes d'éducation et d'apprentissage des adultes, qu'il s'agisse de suivre des cours, de prendre part à un programme d'études ou d'assister à des ateliers pendant la période de 12 mois ayant précédé l'enquête. On observe, dans l'ensemble des provinces et des territoires, des écarts substantiels entre le taux de participation des personnes classées au niveau inférieur de compétences et celui des personnes du niveau supérieur. Globalement, environ la moitié des Canadiens âgés de 16 à 65 ans ont pris part à des activités d'éducation ou d'apprentissage en 2003. Dans toutes les régions, environ 70 % des adultes classés au niveau supérieur de littératie (niveau 4/5) se sont livrés à de telles activités. Par ailleurs, cette proportion était nettement plus faible, soit de 20 %, dans le cas des personnes classées au niveau de littératie le plus bas (niveau 1). La littératie et l'emploi sont en étroite relationL'enquête révèle que les personnes classées au niveau 1 sur l'échelle de la compréhension de textes schématiques, soit le niveau de compétences le plus bas, affichaient un taux d'emploi nettement inférieur à celui des personnes ayant des niveaux de compétences plus élevés. ![]() Environ 57 % des adultes âgés de 16 à 65 ans et classés au niveau 1 occupaient un emploi comparativement à plus de 80 % de leurs homologues du niveau 4/5. On note une hausse sensible du taux d'emploi entre les niveaux 1 et 2, les deux niveaux de compétences les plus bas. En effet, le taux d'emploi des personnes classées au niveau 2 s'établissait à 70 % environ. Cette relation a été observée dans la plupart des régions du Canada, mais elle s'est manifestée avec plus de force dans certaines régions que dans d'autres. Ainsi, dans les territoires et en Colombie-Britannique, on a relevé des écarts considérables du taux d'emploi selon le niveau de littératie. Dans les territoires, plus de 90 % des répondants classés au niveau 4/5 occupaient un emploi, comparativement à 50 % des personnes du niveau 1. En Colombie-Britannique, ces taux s'établissaient à 81 % et 47 %, respectivement. C'est en Ontario et dans les Prairies que l'on a enregistré les écarts les plus minces entre les taux d'emploi des personnes classées au niveau 1 et ceux des personnes de niveau 4/5. Il existe un lien entre les professions et les compétences en littératie et en numératieLes résultats de l'enquête indiquent que les personnes occupant des emplois davantage axés sur le savoir tendaient à avoir des compétences supérieures en littératie et en numératie. Dans le cadre de l'EIACA, on regroupe les professions selon la nature du savoir et les compétences courantes, notamment les capacités cognitives, les compétences en communication, les compétences en gestion et les habiletés motrices. Parmi les professions de spécialistes figurent les emplois de comptables, d'avocats, d'économistes, de médecins, d'architectes et de professeurs de collège et d'université. Les professions de gestion regroupent notamment les postes de cadres d'entreprises, de chefs de services et de hauts fonctionnaires. Les professions de services couvrent un éventail d'emplois allant des préposés en voyages aux coiffeurs, en passant par les travailleurs dans les domaines de l'entretien ménager, de la restauration et des soins à domicile. Dans les professions axées sur les biens, on retrouve les travailleurs du secteur de la pêche, les mineurs, les couvreurs, les producteurs de lait et les éleveurs de bétail, les briqueteurs et les boulangers. Dans la plupart des régions, les résultats moyens des spécialistes, des gestionnaires et des professionnels de l'information correspondent au niveau 3 sur les échelles de la compréhension de textes suivis, de la compréhension de textes schématiques et de la numératie. Par ailleurs, les résultats moyens des personnes travaillant dans les professions axées sur les services et les biens correspondaient généralement au niveau 2 des compétences dans ces trois domaines. À l'échelle nationale, les travailleurs de deux secteurs d'activité se démarquent par des résultats moyens relativement élevés en compréhension de textes suivis, de textes schématiques et en numératie. Il s'agit du secteur des services marchands axés sur le savoir et de celui des administrations publiques, de la défense, de l'éducation et de la santé. Certaines branches d'activité dépendent davantage de la technologie et du savoir que d'autres, de sorte que l'EIACA a regroupé les industries du secteur de la fabrication selon l'intensité de l'utilisation des technologies (haute, moyenne-haute, moyenne-faible et faible). Les branches des services marchands ont été regroupées selon leur utilisation du savoir. La catégorie des services marchands axés sur le savoir couvre les postes et les télécommunications, la finance et les assurances, ainsi que les services aux entreprises. Le secteur primaire englobe notamment l'agriculture, la chasse et la foresterie, la pêche, l'extraction minière et l'exploitation de carrières. Les travailleurs de deux branches, soit les industries de la fabrication de faible et de moyenne-faible technologie ainsi que les industries du secteur primaire, ont obtenu des résultats moyens de niveau 2 sur les échelles de la compréhension de textes suivis, de la compréhension de textes schématiques et de la numératie. On a relevé des variations régionales sensibles relativement aux compétences des travailleurs selon le secteur d'activité, variations qui sont vraisemblablement attribuables à la nature de l'activité économique des régions. Ainsi, dans les Prairies, en Colombie-Britannique et dans les territoires, environ un travailleur du secteur primaire sur cinq se classait au niveau supérieur de compétences (niveau 4/5), soit presque le double de la proportion enregistrée dans la région de l'Atlantique, au Québec et en Ontario. Une relation nette existe entre la littératie et les gainsL'enquête a révélé une relation nette entre les compétences en compréhension de textes suivis et les gains, ce qui vient confirmer les résultats d'études antérieures. Cependant, cette relation était généralement plus forte chez les femmes que chez les hommes, tant à l'échelle nationale que régionale. Un peu moins du tiers des hommes touchant un revenu d'au moins 60 000 $ par année se classaient au niveau supérieur de compétences en compréhension de textes suivis, comparativement à 15 % pour ceux qui touchaient un revenu annuel inférieur à 20 000 $. Ces écarts étaient plus prononcés chez les femmes. Environ la moitié des femmes touchant un revenu annuel de 60 000 $ et plus se retrouvaient au niveau supérieur de compétences en compréhension de textes suivis, comparativement à 19 % des femmes dont le revenu annuel était inférieur à 20 000 $. On a observé une situation quelque peu différente au bas de l'échelle de la littératie. Une proportion beaucoup plus grande d'hommes que de femmes gagnant un revenu de 60 000 $ et plus se retrouvait à des niveaux inférieurs de littératie. C'était le cas d'un homme sur quatre, mais de moins d'une femme sur dix. Il existe un lien entre la littératie, la santé et la participation à la vie communautaireBien que la nature de la relation entre la santé et la littératie doive faire l'objet d'un examen plus poussé, les résultats de l'enquête semblent indiquer un lien entre ces deux enjeux. L'EIACA a mesuré la santé au moyen d'un ensemble de questions d'auto-évaluation généralement reconnues et validées portant sur la santé physique et mentale. Les réponses aux questions sur la santé physique ont servi à définir quatre catégories d'état de santé : mauvais, moyen, bon et excellent. Les personnes âgées de 16 à 65 ans ayant déclaré une mauvaise santé physique affichaient des résultats inférieurs à celles dont l'état de santé était meilleur sur l'échelle de la compréhension de textes schématiques. Dans chaque province et territoire, exception faite du Yukon, environ la moitié des personnes âgées (65 ans et plus) ont déclaré avoir une mauvaise santé physique. Dans l'ensemble des provinces et des territoires, les résultats moyens en compréhension de textes schématiques des personnes âgées ayant déclaré être en mauvaise santé correspondaient au niveau 1. Ces résultats, indiquant qu'environ la moitié des personnes âgées ont déclaré avoir une mauvaise santé physique et se classaient au niveau le plus bas de compétences, soulèvent des inquiétudes quant à la qualité de vie générale de ce groupe. Des niveaux élevés de compétences en compréhension de textes suivis étaient associés à des niveaux élevés d'adhésion à divers groupes et organismes communautaires et de participation à des activités bénévoles. La moitié des répondants classés au niveau le plus bas de l'échelle de la compréhension de textes suivis ont déclaré ne participer à aucune des activités communautaires visées par l'EIACA, comparativement à un répondant sur cinq classé au niveau supérieur de cette échelle. Dans une société de plus en plus tributaire de l'information électronique, la connaissance et l'utilisation des technologies de l'information et des communications sont pratiquement une nécessité. Selon les résultats de l'enquête, le taux le plus faible d'utilisation de l'ordinateur est observé dans le groupe des personnes affichant un faible niveau de compétences en compréhension de textes suivis, ce qui signifie qu'en plus du fossé numérique, les défis de la littératie pourraient obstruer la voie des non-utilisateurs.
Définitions, source de données et méthodes : numéro d'enquête 4406. La publication Miser sur nos compétences : Résultats canadiens de l'Enquête internationale sur l'alphabétisation et les compétences des adultes, 2003 (89-617-XIF, gratuite) est maintenant accessible dans notre site Web. À la page Nos produits et services, sous Parcourir les publications Internet, choisissez Gratuites puis Éducation. Pour plus de renseignements ou pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, communiquez avec le Service aux clients au (613) 951-7608 ou composez sans frais le 1 800 307-3382 (educationstats@statcan.ca), Culture, tourisme et Centre de la statistique de l'éducation. Télécopieur : (613) 951-9040. |
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