Immigration et séjour
Les personnes vivant avec le VIH/sida sont souvent aux prises avec des obstacles injustifiés lorsqu'elles cherchent à visiter d'autres pays, à devenir immigrantes ou à être accueillies comme réfugiées. Ces obstacles souvent discriminatoires perpétuent et renforcent des stigmates associés aux immigrants et réfugiés, aux personnes vivant avec le VIH/sida ainsi qu'aux personnes de pays en développement.
Les États qui adoptent des interdictions de séjour à l'encontre des personnes vivant avec le VIH affirment que de telles politiques sont nécessaires pour protéger la santé publique et les fonds publics. Mais le VIH n'est pas transmissible par le simple contact de tous les jours. C'est pourquoi les Nations Unies ont affirmé que « l'argument de la santé publique ne justifie pas que la liberté de circuler ou de choisir sa résidence soit limitée au motif de l'infection à VIH. »
Les préoccupations de coût pour le régime public des soins de santé reflètent souvent des attitudes discriminatoires à l'égard des personnes vivant avec le VIH/sida. Mais, sans égard au fait que l'on ait le VIH, un cancer ou toute autre maladie chronique, toute personne a la capacité de faire d'importantes contributions à une société qu'elle choisit — et ces contributions l'emportent souvent sur les coûts de ses soins médicaux. Lorsqu'une personne qui vit avec le VIH risque d'être persécutée dans son pays d'origine, ou tente d'être réunie à des membres de sa famille, des préoccupations humanitaires ou des dispositions du droit international devraient contraindre l'État à l'accueillir, et c'est d'ailleurs souvent le cas.
Les personnes vivant avec le VIH ne devraient pas se heurter à des obstacles discriminatoires ou injustifiés à leur liberté de mouvement. Nous analysons les politiques et lois du Canada et d'autres pays, en matière d'immigration, et nous travaillons avec des gouvernements et des organismes de plaidoyer pour que ces lois respectent les droits humains des personnes vivant avec le VIH/sida.
Pour en savoir plus :