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Bibliothèque nationale du Canada
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Janvier / Février
2001
Vol. 33, no 1

Margo Wiper, directrice de Marketing et édition, prend sa retraite

Depuis son arrivée en mai 1974, la carrière de Margo Wiper à la Bibliothèque nationale du Canada a été intimement liée à l'édition. Elle arrivait du périodique bien connu du gouvernement Optimum pour lancer le programme de publications en série et de monographies, rendant par là même officiel un programme d'édition qui, avec Canadiana : La Bibliographie nationale et ses divers services, a toujours été un élément essentiel des mandats culturel et professionnel de la Bibliothèque. Les techniques, technologies et produits de l’édition ont changé de manière radicale au cours du dernier quart de siècle, mais l'édition même a fait partie intégrante de toutes les activités de la Bibliothèque.

Margo plaisante souvent qu'elle a eu plus de patrons qu'elle ne peut en compter sur ses doigts ou nommer dans l'ordre. Avec sa loyale équipe, elle a été logée à bien des étages du 395 Wellington et de l'Édifice commémoratif de l’ouest  -  y compris dans les magasins. Nous avons toujours eu des problèmes de logement.

Lorsque nous fermons les yeux, nous voyons Margo, assise à une table à dessin avec son exacto. Nous sommes habitués à son talent de conception et de visualisation du produit fini, à sa façon de faire avancer les choses. Sa précision, sa facilité à réviser, découper et coller illustrations et textes pour mettre en page la copie prête à reproduire sont célèbres.

Grâce aux progrès de la technologie et à l'enthousiasme pour les études canadiennes, qui a suscité de nombreux grands projets bibliographiques, la Bibliothèque, grâce à l'Imprimeur de la Reine, s'est engagée dans plusieurs projets de coédition. Des partenariats avec des éditeurs canadiens tels que l'University of Toronto Press, Fitzhenry and Whiteside et l'University of British Columbia Press, ainsi que la Canadian Library Association (CLA) et l’Association pour l’avancement des sciences et des techniques de la documentation (ASTED) étaient dirigés par Margo, à sa manière empreinte de professionnalisme et d'humour. Même quand elle et son équipe préparaient en même temps l'ouverture d'une exposition, un stand pour une conférence professionnelle, un numéro des Nouvelles de la Bibliothèque nationale et plusieurs brochures promotionnelles, le bureau de Margo restait parfaitement en ordre. Chaque projet avait sa propre chemise  -  le calendrier, le rapport d'avancement et les coûts du produit prêts à être communiqués en un éclair.

Alors que les programmes publics de la Bibliothèque faisaient la promotion de ses collections, révélant des myriades d'expressions de l'expérience canadienne, le personnel d'édition travaillait en coulisses. Les nombreuses expositions de Livres d’artistes, les expositions itinérantes, telles Glenn Gould, la populaire campagne annuelle Lisez sur le sujet, le partenariat entre plusieurs institutions culturelles fédérales pour « Rue Wellington direction Ouest », la préparation d'événements pour les touristes et les Canadiens à des occasions telles que la fête du Canada et les Soirées de lecture des Prix littéraires du Gouverneur général  -  voilà autant d'exemples de l'esprit de collaboration créatrice démontré par plusieurs partenaires et membres du personnel, unis pour faire connaître les trésors de la Bibliothèque.

Margo Wiper a un talent extraordinaire pour anticiper et préparer les changements  -  technologiques, financiers et organisationnels. Elle a envoyé son personnel recevoir une formation sur les services de technologie de l'information en vue de la transition à l'édition électronique; en collaboration avec un comité interministériel, un programme de marketing a été présenté au personnel chargé de consulter les clients pour concevoir des produits répondant à leurs besoins; et avec un budget et un personnel considérablement réduits, Margo et son équipe ont continué à respecter les délais de production d'une grande variété de produits bilingues (et parfois trilingues !) de qualité, sur le site Web et sur papier.

Si le thème dominant et continuel de la contribution de Margo à la Bibliothèque a été son travail et celui de son équipe pour promouvoir la Bibliothèque nationale en coulisses, elle était aussi prête à mettre ses talents et son énergie d'organisatrice au service de nombreux projets spéciaux. Pour son esprit d’initiative dans la présidence d'un groupe interministériel de développement et d'utilisation des lignes directrices de production de documents sur supports de remplacement (en braille, audio, gros caractères) à l’intention des gestionnaires fédéraux, Margo a remporté une Prime de reconnaissance de la Bibliothèque nationale et un Prix d'excellence de la Fonction publique du Canada. Elle admet avoir ressenti une grande satisfaction quand il a fallu effectuer un second tirage de Bibliothèque accessible II, un manuel compilé par Wendy Scott avec l'aide de Ann Archer, permettant aux bibliothèques canadiennes de se préparer et d'évaluer leur aptitude à servir les personnes handicapées.

Une autre campagne, qui semble maintenant bien loin, portait sur l'introduction et l'application de normes relatives au papier permanent. On a commencé à s'inquiéter de l’effet destructeur de l'acide dans le papier lorsque le recyclage a commencé à devenir populaire. Plusieurs personnes ont œuvré à éclaircir la question et à changer les habitudes de planification et de production des documents d'information pour utilisation à long terme. Le travail de la Bibliothèque nationale au sein du gouvernement et avec les éditeurs canadiens ont permis de concrétiser les projets de Mme Marianne Scott sur la promotion et l'adoption de normes relatives au papier permanent par l'UNESCO et ses États membres.

Les illustrations de quelques-unes des réalisations dans le domaine de l’édition de la Bibliothèque nationale et les réflexions de ses collègues ci-jointes démontrent le dévouement sans faille de Margo Wiper, éditrice talentueuse et profondément humaine de la Bibliothèque nationale. Nous lui adressons tous nos remerciements et nos meilleurs vœux. Puisse-t-elle jouir d'une retraite bien méritée.

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Ce qui m'a impressionné chez Margo, c'est l'importance qu'elle accorde à bâtir une équipe et à encourager les gens qui travaillent pour elle à développer leurs compétences et leurs talents. Durant son passage à Marketing et édition, elle a bâti une équipe qui a réellement accompli des prodiges ces quelques dernières années, transformant un service traditionnel d'édition pour impression en un service de communication multimédia. Une grande partie du succès obtenu est dû à la direction de Margo, à sa concentration sur la construction d'une équipe, et à son talent à obtenir le meilleur des personnes avec qui elle travaille.

Tom Delsey

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Affiche Impressions

Je n’ai pas souvent travaillé avec Margo sauf pour l’exposition Impressions à la fin de 1999. Lors de ma première réunion avec elle, je m’étais résigné au fait que la BNC ne ferait pas de catalogue pour mon exposition. Une exposition de cette envergure sans catalogue, c’était ridicule, mais on se butait toujours au manque de ressources. Après quelques minutes de discussion avec Margo et Randall Ware, Margo me regarda droit dans les yeux et me dit sur un ton sans équivoque : « On va faire un catalogue. Je veux un catalogue pour cette exposition et un beau catalogue à part de ça ». Je savais qu’avec la détermination de Margo, tout était possible, même un catalogue d’exposition ! Après plusieurs mois de travail, lorsque l’éditeur décida que ce n’était pas ce genre de publication qu’il voulait faire, ce fut encore Margo qui, sans me le dire, négocia avec les éditeurs et sauva les meubles. On a eu notre catalogue « et un beau à part de ça ». Mon souvenir de la contribution de Margo à la BNC sera toujours un souvenir un peu égoïste. Sans elle il n’y aurait jamais eu de catalogue pour cette exposition à laquelle j’avais consacré un an de travail. Merci Margo.

Michel Brisebois

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Brochure Accès AMICUS

Un simple coup de fil de Margo, à qui, en boutade, j’ai répondu : « C’est oui ! », avant même de connaître la raison de son appel. Je voulais un petit changement de routine au travail et j’étais loin de me douter que je venais de plonger tête baissée dans le tourbillon de l’édition à la Bibliothèque nationale. Je commençais donc une carrière de réviseur de texte dans les publications en série, avec tout ce que cela comporte en correction d’épreuves et échéances de parution à rencontrer. J’ai dû apprendre très vite à composer avec Margo et les délais serrés, et j’ignore encore la différence entre les deux. Merci Margo d’avoir couru ce risque en 1992 en acceptant ma réponse spontanée. Au cours de ces années dans les services de Marketing et édition dirigés par Margo, ce que j’ai toujours apprécié chez elle, c’est l’intensité qu’elle met dans la réalisation de ses projets… et je suis certain que celui de sa retraite sera une réussite totale.

Jean-Marie Brière

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Affiche Lisez sur le sujet

Je suis arrivée dans la section de Margo pour une brève affectation. Treize ans plus tard, j'étais encore là. Au cours des années, les technologies ont évolué jusqu'à ce que le travail méticuleux de découpage et de collage du texte sur des feuilles de mise en page soit accompli par ordinateur. Tant de changements se sont produits; mais Margo les a tous adoptés et nous a encouragés dans la même voie. Le changement est inévitable, mais parfois des choses sont perdues au nom du progrès, comme l'odeur familière de l’appareil de surfaçage de papier et le badinage enjoué qui accompagnait notre préparation d'une publication, tous recroquevillés sur la table à dessin. Et pourtant, tout au long de ces bouleversements continuels, nous savions que nous pouvions compter sur l’administration judicieuse de Margo.

Dale Simmons

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Brochure des Programmes publics

Ce qui était formidable quand on travaillait avec Margo, c'était son désir de trouver le moyen de faire avancer les choses. Elle avait un talent unique pour trouver de l'argent, du temps, du personnel, ou quoi que ce soit qu'il fallait… et le temps en question était fréquemment son temps. Son dévouement était exemplaire.

Randall Ware

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Rapport INCA

J'ai rencontré Margo pour la première fois en 1985. Je travaillais à la Bibliothèque nationale depuis huit ans, mais je ne la connaissais que de nom et ne l'aurais pas reconnue si je l'avais rencontrée. Mais j'avais certainement entendu parler d'elle à plusieurs reprises, et, dans mon esprit, elle devait être une personne assez impressionnante. Vous pouvez donc imaginer ma nervosité quand je suis allé la rencontrer au Cabinet de l'administrateur général de la Bibliothèque nationale (c'était déjà assez énervant d'entrer dans ce bureau) pour discuter des responsabilités de l'adjoint exécutif de l'administrateur général. Une affectation était disponible, et j'avais postulé à cette fonction (ou je pensais le faire) et je savais qu'il serait sans doute sage d'obtenir les impressions du titulaire du moment. Mais je n'avais pas besoin de m'en faire, parce que Margo et moi nous sommes très bien entendus, du moins d'après moi, dès le tout début, et nous sommes restés en très bons termes depuis. Pendant les 16 mois durant lesquels j'ai occupé la position d'adjoint exécutif, je suis souvent allé voir Margo pour lui demander des conseils, de l'aide et aussi une bonne parole; je pense que Margo a trouvé ma situation et mes aventures au Cabinet de l’administrateur général plutôt drôles la plupart du temps, mais elle n'a jamais manqué de me réconforter, et je l'en remercie. Comme tant d'autres vétérans de la BNC, Margo emporte avec elle beaucoup de connaissances et d'expérience dans sa retraite, et elle nous manquera beaucoup.

Bill Murphy

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Couverture Gould

C'est dur d'être bref quand il s'agit de commenter l’apport de Margo à l’atteinte des objectifs de la Bibliothèque nationale. Les mots qui me viennent d'abord à l'esprit sont valeurs, dévouement, enthousiasme et amitié.

Ce fut toujours un plaisir de rencontrer Margo pour discuter de projets avec elle. Elle débordait d'idées. Quel que soit le défi qui l'attendait, je ne peux me souvenir de l'avoir entendu dire : ça pourrait poser un problème. Au moment où la Bibliothèque nationale a fait la promotion du concept de l'accès à l'information pour tous, pas seulement pour ceux qui pouvaient lire facilement un imprimé, il était approprié que le gouvernement du Canada commence par ses propres publications. Margo l'a reconnu et a accepté immédiatement le défi de présider le Groupe de travail interministériel sur les supports de remplacement. Le groupe a d'abord préparé des recommandations puis, sous la direction de Margo, a travaillé sans relâche à les faire adopter par tout le gouvernement.

Symbolde l'infini

Son amour pour son travail transparaissait dans le soin et l'attention aux détails si évidents dans les nombreuses et excellentes publications qu'elle a produites; des publications qui non seulement ont procuré du plaisir à leurs lecteurs ou, dans le cas des affiches, à leurs spectateurs, mais ont aussi valu de nombreux prix et récompenses à la Bibliothèque nationale.

Margo était une amie loyale et fiable; pour cela, par dessus tout, je la remercie et je lui souhaite tout le bonheur du monde dans les années à venir.

Marianne Scott

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Un travail bien fait  -  une conception judicieuse pour répondre à des besoins explicites, correctement planifié, remis à temps, rentable et présenté d’une manière attrayante  -  procure une grande satisfaction. Et plus encore, j’ai éprouvé bien du plaisir et de la satisfaction à travailler avec Margo et son équipe. Ces commentaires et illustrations renferment de nombreuses histoires et laisseront dans vos mémoires autant de dénouements heureux.

Gwynneth Evans

manifesto manifeste manifiesto
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Signet Information sur le Canada

L'image qui me restera de Margo Wiper est celle d'une femme d'action : elle ne semblait jamais s'arrêter de travailler et elle passait continuellement d'une chose à l'autre aussi aisément qu'un chef cuisinier prépare plusieurs plats différents tous en même temps. Femme d'action également du fait qu'elle semblait détester au plus haut point « perdre son temps » dans des réunions qui n'avançaient pas et au cours desquelles les décisions tardaient à venir.

L'autre image qui me restera d'elle est celle d'un « petit cyclone » qui tourbillonne entre les bureaux de son personnel et qui les entraîne tous et toutes dans son sillage, intervenant à l'improviste dans leur routine quotidienne.

Signet PBC

Au cours de sa carrière à la Bibliothèque et à titre de responsable de Marketing et édition, elle a été au coeur de presque tous les projets et de toutes les activités du domaine de l'édition et des communications externes. On avait toujours besoin de l'impliquer, à un moment ou un autre, dans la réalisation. Et elle possédait cette facilité à saisir le sens à donner à l'activité et savait comment lui donner un aspect « communications ». Son point de vue, qu'elle pouvait exprimer avec force en certaines circonstances, entraînait parfois une « réorientation » de l'approche initiale.

Mes interactions avec Margo Wiper se sont souvent déroulées par voie de communication électronique ou téléphonique puisque nous ne travaillions pas dans le même édifice. Souvent, quand elle prenait l'appareil et répondait à mon appel, j'avais l'impression d'interrompre le cours d'une activité ou de m'immiscer entre deux choses. Il m'est arrivé de l'entendre donner des directives à quelqu'un d’autre pendant notre conversation ou encore de l'entendre pitonner sur son clavier d’ordinateur ou brasser des papiers pendant qu'elle me parlait.

J'ai appris, avec le temps, à reconnaître que Margo est une personne exigeante et extrêmement professionnelle. J'ai aussi eu le sentiment qu'elle est généreuse de son temps et de son expérience quand on a besoin d'elle.

André Paul