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Juillet / Août
2002
Vol. 34, no 4

Les notices de la Bibliothèque nationale du Canada font économiser de l’argent à la communauté des bibliothèques

Liz McKeen, Acquisitions et services bibliographiques

À titre de service offert à tous les Canadiens, la Bibliothèque nationale du Canada (BNC) compile Canadiana, la bibliographie nationale du pays. Il s’agit d’une liste de tous les titres d'éditeurs canadiens, écrits par des auteurs canadiens et sur des sujets d'intérêt canadien. Les notices bibliographiques qui décrivent ces titres sont accessibles dans la base de données AMICUS et dans Canadiana sur cédérom. En utilisant l’un de ces outils, les bibliothèques canadiennes qui rassemblent des documents canadiens pour leurs clients, peuvent profiter des notices originales de la BNC pour le catalogage dérivé, réduisant ainsi leurs dépenses. Une question se pose : le font-elles réellement, et si oui, combien d'argent est économisé ?

En janvier 2002, la Graduate School of Library and Information Studies de l'Université McGill a entrepris une étude pour le compte de la BNC dans le but de répondre à cette question. L'étude visait à calculer en dollars les économies réalisées par les bibliothèques universitaires et les grandes bibliothèques publiques en utilisant les notices de catalogage de Canadiana pour les monographies imprimées (y compris les documents du gouvernement fédéral). Les chercheurs devaient aussi proposer une méthodologie pour étendre cette étude initiale à d'autres bibliothèques canadiennes et à d'autres types de notices.

Méthodologie

L'étude a été menée entre janvier et mars 2002 en utilisant trois méthodologies : des questionnaires ont été envoyés à 90 bibliothèques universitaires et collégiales et à 30 bibliothèques membres du Conseil des administrateurs de grandes bibliothèques publiques (CALUPL); un suivi téléphonique a été assuré auprès de 18 bibliothèques universitaires et 12 bibliothèques publiques. Enfin, un échantillon de 100 notices bibliographiques de monographies imprimées canadiennes a été choisi par la BNC parmi les notices de catalogage créées en 1999, puis a été comparé aux mêmes notices provenant d'un échantillonnage de catalogues publics accessibles en direct (OPAC) de 20 bibliothèques universitaires et dix bibliothèques publiques, pour déterminer dans quelle mesure les notices de la BNC forment la base du catalogage dérivé d'autres bibliothèques. Si aucune de ces méthodologies n'est parfaite en elle-même, les trois prises ensemble ont permis de tracer une image composite fascinante, même si elle demeure approximative.

Résultats

L'analyse du questionnaire (taux de réponse de 58 %) a démontré que l'utilisation des notices de la BNC, comme base du catalogage dérivé, permet d'économiser annuellement une moyenne d'environ 16 400 $ par bibliothèque (bibliothèques universitaires ou collégiales) et de 7 800 $ pour les grandes bibliothèques publiques, par rapport à la création de notices originales par ces mêmes bibliothèques.

En extrapolant ces chiffres, on calcule une économie annuelle combinée de 1 476 000 $ pour toutes les bibliothèques universitaires et collégiales et 249 000 $ pour toutes les grandes bibliothèques publiques. Le catalogage dérivé permet donc à ces bibliothèques canadiennes d'économiser environ 1 725 000 $ par année. Ces chiffres ne sont bien sûrs qu'indicatifs, puisque basés sur plusieurs estimations et approximations. Cependant, il semble clair que la valeur en dollars ne soit que la pointe de l'iceberg de l'économie réalisée, car il y a bien d'autres bibliothèques canadiennes dont les économies n'ont pas été prises en compte (bibliothèques publiques autres que les membres du CALUPL et bibliothèques spécialisées, incluant les bibliothèques gouvernementales et scolaires); de plus, la valeur monétaire des autres services bibliographiques de la BNC, tels que les notices d'autorité des noms, des collections et des sujets, ainsi que l'emploi des notices de la BNC pour d'autres objectifs (acquisitions, référence, soutien du PEB et autres aspects du catalogage) n'a pas encore été quantifiée. Enfin, les bibliothèques étrangères utilisent aussi les notices toutes prêtes de Canadiana pour retracer, acquérir et cataloguer des titres canadiens.

La source unique la plus fréquemment citée, utilisée par toutes les librairies touchées par l'enquête, est AMICUS en direct (75 %), suivie par les notices imprimées du catalogage avant publication (CIP) (56 %). AMICUS, seul ou en combinaison avec une ou plusieurs autres sources, est de loin la ressource bibliographique la plus utilisée pour le catalogage des documents canadiens.

L'échantillon aléatoire de 100 notices de monographies imprimées, y compris des documents du gouvernement fédéral, contenait bien sûr un bon nombre de titres éphémères, en raison de la nature du dépôt légal. La comparaison des notices avec les catalogues publics en ligne des bibliothèques suggère que, dans l'ensemble, quatre pour cent des documents canadiens catalogués par la BNC se retrouvent dans les catalogues des bibliothèques universitaires et des grandes bibliothèques publiques. Les bibliothèques universitaires détiennent en moyenne sept pour cent des titres de monographies et onze pour cent des titres de documents gouvernementaux catalogués par la BNC; les chiffres correspondants pour les grandes bibliothèques publiques sont de deux pour cent dans chaque cas.

Commentaires

Le questionnaire se terminait par une question ouverte : « Comment les notices bibliographiques de la BNC pourraient-elles être plus utiles pour votre catalogage ? » Plusieurs réponses étaient positives :

  • « Nous sommes très satisfaits du produit actuel. »
  • « Ma connexion AMICUS est très importante pour moi. »
  • « C'est un service merveilleux, maintenant qu'il est gratuit. »
  • « L'accès aux notices d'AMICUS a été une véritable providence. Merci à la BNC de les rendre accessibles à la communauté des bibliothèques canadiennes ! C'est la meilleure chose qui soit arrivée depuis longtemps; nous ne saurions tout simplement pas quoi faire sans elles ! »

D'autres réponses contenaient des suggestions d'améliorations dont, entre autres :

  • fournir plus de détails dans les notices de la BNC (par exemple, les indices de classification et les vedettes-matières de la Library of Congress, la numérotation décimale Dewey et les vedettes-matières pour les documents du gouvernement fédéral);
  • une production de notices plus opportune;
  • une meilleure couverture des documents gouvernementaux, des divers documents non imprimés, des publications en série, des documents locaux et des ressources Internet;
  • l'harmonisation des vedettes de noms avec la Library of Congress;
  • et un meilleur accès à AMICUS par Z39.50. (Z39.50 est une norme de repérage de l'information soutenue par les bibliothèques et fournisseurs de logiciels pour l'accès aux ressources d'information sans égard à la base de données ou au matériel/logiciel informatique utilisés.)

La BNC continue de travailler à l'amélioration de ses produits et services bibliographiques et apprécie votre aide à cet effet (voir ce-dessous l'article d’Anne Draper sur l'accroissement du nombre de publications du gouvernement fédéral dotées de vedettes-matières). Pour plus de renseignements sur l'étude ou pour faire parvenir vos propres commentaires ou suggestions sur les produits bibliographiques de la BNC, veuillez communiquer avec :

Liz McKeen
Directrice, Accès bibliographique
Bibliothèque nationale du Canada
395, rue Wellington
Ottawa (Ontario) K1A 0N4
Téléphone : (819) 994-6879
Courriel : elizabeth.mckeen@nlc-bnc.ca