Feuillet d'information sur l'hépatite B
Section des
pathogènes transmissibles par le sang
Cause
- Virus de l'hépatite B (VHB).
- Virus ADN de la famille des hépadnaviridés.
Certaines caractéristiques communes avec les
rétrovirus.
- L'antigène de surface du virus de
l'hépatite B (HbsAg) a été
découvert en 1965.
- Le HbsAg est également appelé antigène
australien.
- Il existe quatre sérotypes et sept génotypes de
l'hépatite B humaine.
Caractéristiques cliniques
Période
d'incubation |
De 2 à 6
mois |
Infectivité |
Environ 100 fois plus infectant que
le VIH. |
Maladie aiguë |
Chez environ 90 % des adultes,
l'organisme se libère du virus après une
infection grave. |
Infection chronique |
Environ 360 millions de personnes
(>=5%) ont une infection chronique.
De 15 % à 40 % subissent des dommages au foie et
contractent une maladie du foie. |
Décès causés
par une maladie chronique du foie, une maladie consécutive
à des dommages au foie ou un cancer du foie |
De 15 % à 25 % de risques; plus de 1 million de
personnes par année dans le monde.
|
Des changements dans la structure génétique du
virus de l'hépatite B (mutations) peuvent être
responsables de dommages plus graves au foie.
Signes et symptômes
- Jaunisse (jaunissement de la peau et des yeux); autres
symptômes généraux, comme de la fatigue, une
perte d'appétit, des douleurs aux articulations, des
douleurs à l'estomac et une sensation de malaise.
- Les symptômes n'apparaissent pas dans tous les cas et
au moins 30 % des victimes d'une infection grave ne
présentent pas forcément de symptômes.
Modes de transmission
- La plupart des infections surviennent lorsque des liquides
corporels (sang et produits sanguins, p. ex.) d'une personne
infectée pénètrent dans l'organisme
d'une personne qui n'est pas protégée contre
le virus. Le VHB a aussi été trouvé dans le
sperme.
- Les modes d'infection sont notamment les contacts sexuels
avec une personne infectée et l'exposition à des
aiguilles et à d'autres objets
« pointus » ayant été
contaminés par le VHB (concerne notamment les personnes qui
utilisent des drogues injectables).
- Le virus peut aussi se transmettre de la mère au
nouveau-né au moment de l'accouchement (transmission
verticale).
Personnes à risque
Personnes |
Niveaux
de risque |
Utilisateurs de drogues qui
partagent des aiguilles ou d'autres équipements
d'injection |
Élevé |
Personnes qui « sniffent
» des drogues |
Élevé |
Personnes ayant des rapports
sexuels non protégés avec de multiples
partenaires |
Élevé |
Hommes homosexuels |
Modéré |
Personnes provenant de pays
où le virus est fréquent (Afrique, Asie du Sud-Est,
Proche-Orient, Îles du Pacifique-Sud et du Pacifique-Ouest,
bassin amazonien, Haïti et République dominicaine) |
Modéré |
Personnes qui effectuent un
séjour en prison |
Modéré |
Hémophiles |
Faible |
Personnes qui reçoivent des
traitements d'hémodialyse |
Faible |
Travailleurs de la santé,
travailleurs des services d'urgence |
Faible |
Prévention
- Les vaccins permettant de prévenir l'hépatite
B constituent la meilleure protection.
- S'efforcer d'éviter les comportements à
risque, comme les relations sexuelles non protégées
et l'utilisation de drogues injectables.
- Les femmes enceintes doivent subir un test de dépistage
de l'hépatite B. Si elles sont positives, elles peuvent
éviter que leur nouveau-né ne soit infecté en
prenant un certain nombre de mesures simples.
- Éviter de partager des articles personnels (brosses
à dents et rasoirs, p. ex.) risquant d'être
infectés par du sang.
- Le tatouage et le perçage de la peau présentent
aussi un risque de transmission du virus. Il faut donc choisir avec
soin la personne qui effectue ces procédures. À moins
que l'équipement ne soit nettoyé et
stérilisé convenablement, il peut y rester du sang
d'une personne infectée.
- Il est conseillé aux travailleurs de la santé et
aux autres personnes pouvant venir en contact avec du sang, des
produits sanguins ou d'autres liquides corporels de se faire
vacciner contre l'hépatite B.
Renseignements sur la vaccination
- Il existe un vaccin permettant de prévenir le virus de
l'hépatite B.
- Il est recommandé à tous les membres des groupes
« à risque » de discuter avec leur fournisseur
de soins de santé de la possibilité de se faire
vacciner.
- La plupart des provinces canadiennes offrent un programme
d'immunisation dans les écoles. Dans le cas des enfants
de 0 à 15 ans, il est recommandé de s'informer
sur la possibilité pour eux de recevoir le vaccin contre
l'hépatite B.
Traitement
Les deux traitements standard contre l'hépatite B
sont l'interféron et le lamivudine.
L'interféron n'est utilisé que pendant de
courtes périodes. Si ce traitement est efficace,
l'organisme supprimera le virus de lui-même. Le
lamivudine peut être utilisé de la même
manière ou pour enrayer le virus sur une longue
période. De nouveaux traitements, comme
l'adéfovir, sont efficaces dans les cas où
l'infection résiste au lamivudine.
Données canadiennes sur les tendances relatives au
VHB
- L'incidence de l'hépatite B était
d'environ 2,0 cas par tranche de 100 000 habitants en 2006
(Agency de la santé publique du Canada, Maladies à
déclaration obligatoire en direct)
- Selon les estimations, la prévalence se situe entre 0,7
% et 0,9 %, tandis que la répartition des cas varie selon
l'origine ethnique, la nature du travail et les groupes
à risque.
Source : Section des pathogènes transmissibles par le
sang, Division de l'hémovigilance et des infections
acquises en milieu de soins de santé, Santé Canada,
2003.