Groupe de travail consultatif sur l’identification automatisée des projets de vaccins
Au Canada, plusieurs millions de doses de vaccins sont administrées chaque année. Chaque fois qu’une dose de vaccin est administrée, un fournisseur de soins de santé doit consigner manuellement les détails du fait dans le carnet de santé du patient. Des études ont démontré que des renseignements importants sont omis dans 5 à 15 p. cent des dossiers de vaccination et jusqu’à 24 p. cent des dossiers contiennent des erreurs, causant des retards pour le suivi des effets secondaires suivant l’immunisation. Il en résulte une augmentation des coûts pour le système de santé et cela peut engendrer des effets indésirables sur la santé des Canadiens.
Compte tenu de ces résultats, le Comité consultatif national de l’immunisation (CCNI) a adopté en 1999 une résolution recommandant que des codes à barres soient apposés sur tous les produits de vaccination afin d’améliorer la tenue des dossiers et l’utilisation sans risque des vaccins.
L’Agence de la santé publique du Canada a amorcé le projet d’Identification automatisée des projets de vaccins (IAPV) à la suite des recommandations du CCNI.
Entre 2002 et 2005, dans le cadre du projet d’IAPV, un certain nombre d’initiatives furent réalisées, notamment :
Ces initiatives ont été suivies d’une réunion avec les fabricants en 2005 et de la création du Groupe de travail consultatif sur l’IAPV en 2007.
Le Groupe de travail consultatif sur l’IAPV (GTC IAPV) a été mis sur pied afin de fournir un leadership, une orientation, des conseils et un soutien pour l’élaboration et l’application volontaire des codes à barres sur les produits de vaccination au Canada. Le GTC IAPV est une initiative de collaboration entre tous les groupes d’intervenants dans le secteur de l’immunisation et est coprésidé par l’Agence de la santé publique du Canada (ASPC) et par l’industrie des vaccins avec une représentation des fabricants de vaccins, des compétences, des régies de la santé, des associations professionnelles de la santé, des organismes de réglementation, des organismes chargés de l’établissement des normes internationales, de la Division du dossier électronique de santé et des réalisateurs de logiciels de traitement clinique.
Le GTC IAPV a mis au point un plan stratégique quinquennal (2008-2013). Une des premières tâches consistait à effectuer une analyse indépendante coûts-avantages en vue de l’adoption et de la mise en vigueur des codes à barres pour les produits de vaccination. Six options différentes pour la mise en vigueur, variant en détails techniques et selon le coût relatif et les avantages prévus, ont été choisies par le GTC IAPV aux fins d’examen. L’étude a démontré explicitement que les codes à barres sur les produits de vaccination apporteraient des avantages substantiels pour les Canadiens, et que ces avantages s’accroîtront au fil du temps au fur et à mesure que la technologie évoluera et que de nouveaux vaccins verront le jour. Il est évident que l’identification automatisée aide à réduire le coût total imposé au système de soins de santé du Canada. Mais surtout, l’identification automatisée assume un rôle essentiel en assurant que les dossiers de vaccination sont à jour et précis, ce qui améliorera l’utilisation sans risque et plus efficace des vaccins.
Un objectif principal du GTC IAPV est de mettre au point une recommandation canadienne pour la normalisation des codes à barres sur les produits de vaccination au Canada. Tous les membres du GTC IAPV ont convenu des normes dans ce document, qui seront mises en application à titre facultatif au cours des deux prochaines années par les fabricants afin d’assurer un niveau élevé de qualité des codes à barres. Le GTC IAPV reconnaît l’importance de normes globales et continuera de participer à l’élaboration de normes globales pour la codification à barres des produits de santé.
Lors de l’assemblée annuelle du GTC IAPV en février 2009, un consensus a été établi relativement à la recommandation des normes canadiennes pour les codes à barres sur les produits de vaccination.
Les recommandations canadiennes pour les codes à barres sur les produits de vaccination sont les suivantes :
Un code à barres 2D (symbologie GS1 DataMatrix) se compose d’indices carrés ou de points imprimés, se dirigeant en spirale vers l’extérieur à partir du centre du symbole. L’avantage principal des codes à barres 2D est la capacité de fournir une quantité importante de données sur une très petite surface (par exemple sur une fiole ou une seringue pré-remplie). De plus, ils sont plus faciles à lire sur des surfaces incurvées et sont plus résistants, particulièrement lorsqu’ils sont manipulés de multiples fois tout en continuant de conserver une efficacité élevée en fait de balayage.
Exemple d’un code à barres DataMatrix (code à barres 2D) 1
(01)07612345678900(17)100503
(10)AC343G3
Les codes à barres GS1 DataBar (désignés avant sous l’appellation de Reduced Space Symbology ou RSS) est une famille de symboles de codes à barres qui sont à la fois linéaires et bidimensionnels. Les codes à barres GS1 DataBar conviennent également aux vaccins, puisqu’ils sont beaucoup plus petits que les codes à barres linéaires CUP et NEA. Ils peuvent contenir des renseignements supplémentaires comme les numéros de série, les numéros de lot et les dates de péremption.
Exemples d’un code à barres GS1 DataBar (code à barres linéaire et 2D)
La structure de code (linéaire) GTIN-128 consiste en une structure de données à quatorze chiffres se composant d’un indicateur d’emballage, d’un numéro de référence d’entreprise (numéro d’identification de l’entreprise + numéro d’identification du produit et une valeur de vérification des données chiffrées afin d’assurer l’intégrité des données).
Exemple d’un code à barres GS1-128 (code à barres linéaire)
Exemple d’une structure de données :
Exemple d’un code à barres :
GTIN – Code article international
Le GTIN est une norme internationale d’identification du produit qui a été adoptée pour la majorité des produits dans le monde entier allant des oranges à l’équipement de salles d’opération. On recommande d’utiliser le GTIN au lieu du numéro d’identification de médicament (DIN) parce qu’il s’agit d’un numéro de commerce électronique mondial et non d’un numéro qui est unique au Canada. De plus, le GTIN est unique selon la hiérarchie d’emballage (p. ex. palette, caisse, emballage principal) tandis que le DIN ne l’est pas.
L’inclusion du numéro de lot permet d’assurer la traçabilité du produit et d’accroître l’efficacité concernant la tenue de dossiers électroniques, puisque cela évite aux usagers d’avoir à choisir le lot à l’aide d’un menu déroulant ou d’autres solutions de rechange afin d’identifier exclusivement le produit. De plus, cela est particulièrement important du point de vue de la sécurité des patients, puisque le numéro de lot sert aux rappels et au suivi des effets secondaires suivant l’immunisation.
L’identification entièrement unique du produit sur les emballages principaux et secondaires favorise la tenue efficace de dossiers électroniques de santé complets par celui qui administre le vaccin ou le personnel administratif, réduit le nombre d’erreurs de vaccination grâce à l’amélioration de l’intégralité et de la précision des dossiers et accélère le suivi des effets secondaires suivant l’immunisation. Parmi les autres avantages, mentionnons l’amélioration de la gestion des inventaires et des prévisions tout au long de la chaîne d’approvisionnement en vaccins et l’amélioration de la tenue des dossiers ayant pour résultat des taux de couverture précis.
En 2009-2010, le GTC IAPV mènera une évaluation détaillée de l’état de préparation des services de santé des secteurs public et privé et des hôpitaux en vue d’utiliser la technologie des codes à barres. Les résultats de l’évaluation aideront à déterminer la voie à suivre alors que les intervenants du secteur manufacturier continuent de s’efforcer à instaurer les normes pour la codification à barres des produits de vaccination.
Lisa Belzak, directrice, Évaluation et information sur l'immunisation, Centre de l’immunisation et des maladies respiratoires infectieuses, Direction générale des maladies infectieuses et des mesures d’urgence, Agence de la santé publique du Canada
Louis Lamarche, directeur de la santé publique, Division des vaccins, Merck Frosst Canada Ltée
Amanda Jane Diniz, agente d’évaluation de programme, Centre de l’immunisation et des maladies respiratoires infectieuses, Direction générale des maladies infectieuses et des mesures d’urgence, Agence de la santé publique du Canada
Vanessa Wilson, agente de projet, Centre de l’immunisation et des maladies respiratoires infectieuses, Direction générale des maladies infectieuses et des mesures d’urgence, Agence de la santé publique du Canada
BIOTECanada
Graeme Fraser, directeur, Politique de la santé
Réseau canadien des registres d’immunisation
Dre Monika Naus, codirectrice, Services d’épidémiologie
Coalition canadiennes des infirmiers et infirmières pour l’immunisation
Cathy O’Keefe, directrice, Contrôle des maladies, Santé publique, gouvernement de Terre-Neuve-et-Labrador, Santé et Services communautaires
Société canadienne de pédiatrie
Marie Adèle Davis, directrice exécutive
Association canadienne de la technologie de l’information
Brendan Seaton, président, Division de la santé
Association médicale canadienne (AMC)
Dr Jay Mercer, conseiller médical principal, Bureau du directeur général des technologies de l’information
GlaxoSmithKline (GSK)
Brian D. Wigle, directeur principal, Portefeuille des vaccins public
GS1 Canada
Alicia Duval, vice-présidente, Secteur des soins de santé
GS1 Canada
Rob Bell, directeur, Soins de santé
Santé Canada
Luna Al-Khalili, spécialiste de la sécurité des patients, Section de la sécurité des patients, Direction des produits de santé commercialisés, Direction générale des produits de santé et des aliments
Santé Canada
Hershey Cleofas, analyste des politiques, Politiques et promotion, Bureau de la politique et de la collaboration internationale, Direction des produits biologiques et des thérapies génétiques, Direction générale des produits de santé et des aliments
Institut pour l’utilisation sécuritaire des médicaments du Canada (ISMP Canada)
Sylvia Hyland, vice-présidente
Merck & Co., Inc.
Stephen Hess, directeur exécutif des Technologies d’emballage, Division de la fabrication Merck
Novartis Vaccines
John Tracey, directeur d’exploitation, Novartis Vaccines
Sanofi Pasteur Limitée
Mesfin Zeme, directeur adjoint, Formulations, remplissage et emballage
Sanofi Pasteur Limitée
Rob Van Exan, directeur, Politique d’immunisation, Affaires publiques
Solvay Pharma Inc.
Noelle Byrne, directrice, Services intégrés, Solvay Pharma Inc.
Groupe de travail sur la vaccinovigilance
Jean Nkanza, agent de l’innocuité des vaccins, Système canadien de surveillance des effets secondaires suivant l‘immunisation, Centre de l’immunisation et des maladies respiratoires infectieuses, Direction générale des maladies infectieuses et des mesures d’urgence, Agence de la santé publique du Canada
Groupe de travail sur l’approvisionnement en vaccins
Louis Dimitracopoulos, directeur, Services stratégiques et gestion des marchés, Division des services directs et ministériels, Direction générale des services financiers et de l‘approvisionnement
Wyeth Pharmaceuticals
Chris Todd, codirecteur des produits, Vaccins, Santé publique
Sanofi Pasteur Limitée
Charles Listigovers, directeur principal, Technologies de fabrication mondiale, remplissage et emballage, Campagne de découvertes
American Academy of Pediatrics
Elizabeth Sobczyk, directrice, Initiatives d’immunisation, Vision de la pratique pédiatrique
GS1 International
NHS England
1 Toutes les illustrations de codes à barres ont été agrandies aux fins de visualisation.
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