S. Dai; C. Robitaille; C. Bancej; L. Loukine; C. Waters; O. Baclic
Rattachement
Correspondance : Sulan Dai, M.D., Ph. D., Centre de prévention et de contrôle des maladies chroniques, Agence de la santé publique du Canada, 785, avenue Carling, indice de l’adresse 6806A, Ottawa (Ontario) K1A 0K9; tél. : 613-960-0558; télec. : 613-941-2057; courriel : sulan.dai@phac-aspc.gc.ca
L’hypertension est un grave problème de santé fréquent chez les Canadiens. La surveillance de l’hypertension permet de comprendre comment ce problème peut être évité et traité. Le Rapport du système national de surveillance des maladies chroniques : L’hypertension au Canada, 2010 dresse un portrait détaillé et à jour de l’hypertension au pays. Découlant d’une collaboration entre l’Agence de la santé publique du Canada et les provinces et territoires, il s’agit du tout premier rapport national de surveillance sur l’hypertension à être établi à partir du Système national de surveillance des maladies chroniques (SNSMC), conçu à l’origine pour surveiller le diabète.
Le rapport vise principalement à donner aux gouvernements et au public de nouvelles données en vue de réduire les risques d’hypertension et de limiter ses conséquences au sein de la population canadienne.
Selon le rapport, l’hypertension – définie par le SNSMC comme au moins un congé de l’hôpital marqué du code d’hypertension ou deux factures du médecin en deux ans – est très répandue. Le nombre de Canadiens adultes atteints d’hypertension a augmenté entre 1998-1999 et 2006-2007, et cette tendance devrait se poursuivre, ce qui aura des répercussions importantes sur le système de santé du Canada. De plus, de nombreux Canadiens sont atteints à la fois d’hypertension et de diabète. Chez ce groupe, les taux de mortalité, toutes causes confondues, sont plus élevés que chez les personnes n’ayant qu’un seul de ces problèmes de santé.
Le Rapport du système national de surveillance des maladies chroniques : L’hypertension au Canada, 2010 présente les données disponibles les plus récentes (2006-2007) ainsi que les données conjoncturelles de 1998-1999 à 2006-2007. Dans le cas des données sur les cas diagnostiqués d’hypertension et de diabète, les données conjoncturelles remontent à 2000-2001, étant donné qu’il n’y avait pas de données sur le diabète avant cette période. Le rapport présente aussi des comparaisons entre les provinces et territoires. Toutefois, il n’y avait pas de données pour le Nunavut et le Québec, mais elles seront probablement présentes dans les futurs rapports. Les données visaient les adultes de 20 ans et plus.
Le Rapport du système national de surveillance des maladies chroniques : L’hypertension au Canada, 2010 dresse un portrait à jour de l’hypertension au pays. Bien que le taux d’incidence général soit stable, le taux de prévalence a constamment augmenté au cours des dix dernières années, ce qui signifie que le nombre de Canadiens atteints d’hypertension a augmenté.
Surnommée le « tueur silencieux », l’hypertension est un facteur de risque important associé aux maladies cardiovasculaires et à la mortalité partout dans le monde. Dans la plupart des cas, l’hypertension est asymptomatique et ne peut être diagnostiquée que par une mesure adéquate de la pression artérielle. En l’absence de traitements, l’hypertension peut accroître les risques d’accident vasculaire cérébral, de maladie coronarienne, de démence, d’insuffisance rénale ou cardiaque et d’autres maladies chroniques.
L’hypertension touche tous les groupes d’âge, mais le risque d’en être atteint augmente avec l’âge. La population canadienne étant vieillissante et compte tenu des taux croissants d’obésité et de diabète, on prévoit une augmentation du risque d’hypertension au Canada.
Les moyens suivants permettent de réduire le risque d’hypertension : manger sainement, limiter l’apport en sel, modérer sa consommation d’alcool, perdre tout excès de poids et faire régulièrement de l’activité physique.
Les gens atteints d’hypertension peuvent réduire leur pression artérielle en modifiant leurs habitudes de vie ou en prenant des médicaments. Par ailleurs, il est très important que ces personnes fassent vérifier régulièrement leur taux de cholestérol, leur glycémie et leur fonction rénale, car la présence de ces facteurs accroît le risque d’effets néfastes associés à l’hypertension. Améliorer le traitement de l’hypertension aide à prévenir les maladies du cœur et du rein ainsi que les accidents vasculaires cérébraux au sein de la population.
Le Rapport du système national de surveillance des maladies chroniques : L’hypertension au Canada, 2010 est disponible sur le site Web de l’ASPC à la page suivante : http://www.phac-aspc.gc.ca/cd-mc/cvd-mcv/ccdss-snsmc-2010/index-fra.php.
Pour partager cette page, veuillez cliquez sur le réseau sociale de votre choix.