L'exercice peut réduire les risques de cardiopathie, d'hypertension artérielle, de diabète et de décès prématuré, en dépit de l'intransigeance du pèse-personne, du moins si on se fie à un récent article de la revue Physiologie appliquée, nutrition et métabolisme.
Au Canada, malgré la lutte constante contre l'embonpoint, le nombre de victimes ne cesse d'augmenter. Près de 30 % des Canadiens sont considérés comme obèses - statistique alarmante lorsqu'on tient compte du risque accru de maladies graves associées à une adiposité élevée.
Toutefois, selon ce récent article, une augmentation du niveau d'exercice, même sans régime hypocalorique, diminue les risques de maladies liées à l'obésité, et ce, malgré l'absence d'une perte de poids notable.
Selon les chercheurs Peter M. Janiszewski et Robert Ross, de l'Université Queen's, à Kingston (Ontario), la clé de l'énigme se trouve dans l'excès de gras autour de la taille, dans le foie et dans les muscles, puisque ce gras est lié à la cardiopathie, à l'hypertension artérielle, au diabète et au décès prématuré. Dans cette optique, un examen des travaux antérieurs révèle que des sujets obèses soumis à un exercice physique sans régime hypocalorique peuvent noter une réduction de leur gras abdominal et de leur tour de taille même s'ils ne perdent pas de poids.
Ces études indiquent que l'exercice joue un rôle déterminant dans la réduction du stockage du gras abdominal, et qu'une augmentation de 45 à 60 min/j est nécessaire pour constater un changement positif et tangible. Les praticiens de la santé devraient garder cela en tête lorsqu'ils soignent des personnes obèses qui ne perdent pas de poids en dépit du fait qu'elles soient plus actives. Ces personnes pourraient croire qu'elles n'atteignent pas les résultats escomptés si elles ne perdent pas de poids. Ross et Janiszewski suggèrent plutôt d'utiliser un ruban à mesurer comme indicateur de succès et de vérifier régulièrement le tour de taille. Il importe pour les praticiens de la santé de bien encadrer ces personnes afin qu'elles réalisent que même si elles ne perdent pas de poids, elles rehaussent tout de même leur qualité de vie et réduisent les risques de décès précoce.
Pour de plus amples renseignements, consultez la version intégrale de l'article intitulé « Physical Activity in the Treatment of Obesity: Beyond Body Weight Reduction », Physiologie appliquée, nutrition et métabolisme, juin 2007, à http://apnm.nrc.ca/obesitytreatment.
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