Archived by Library and Archives Canada / Archivé par Bibliothèque et archives Canada. 20-10-2004.
|
|||||||||||
| |||||||||||
|
|||||||||||||
Les Canadiens, les bibliothèques publiques et l'autoroute de l'information - Rapport final Équipe du projet
Bien que Les Associés de recherche Ekos soient responsables des erreurs que le présent rapport peut contenir, nous aimerions exprimer notre gratitude envers un certain nombre de personnes qui ont contribué au succès du projet. Mentionnons en particulier Marian Pape, Gwynneth Evans, Diane Bays et Leacy O'Brien qui ont contribué à amener le milieu des bibliothèques à parrainer le projet L'autoroute de l'information et la communication dans les ménages canadiens et qui ont également fourni une aide précieuse tout au long de la recherche. Nous aimerions aussi remercier Andrew Reddick, du Centre pour la promotion de l'intérêt public, pour l'importance de sa contribution et de son rôle dans la conception de l'étude. Enfin, nous aimerions aussi dire merci aux nombreuses personnes qui ont pris le temps de remplir le questionnaire à retourner par la poste. Sans leur coopération, cette recherche n'aurait pas été possible. RésuméIntroductionLa présente étude a été commandée par la Canadian Library Association (CLA), au nom d'un consortium officieux composé des bibliothèques provinciales et territoriales, de la Bibliothèque nationale du Canada, d'Industrie Canada, de l'Association pour l'avancement des sciences et techniques de la documentation (ASTED) et de la CLA, dans le but d'appuyer deux objectifs distincts mais complémentaires. Cette étude visait premièrement à combler des lacunes sur le plan de l'information et à fournir des renseignements sur l'usage que les Canadiens font des bibliothèques publiques d'un bout à l'autre du pays. Elle visait deuxièmement à aider les gouvernements à atteindre leur objectif général qui consiste à relier toutes les bibliothèques publiques à l'autoroute de l'information d'ici 1999 et à examiner les moyens de faire en sorte que la «connectivité» soit viable. De prime abord, le lien entre les bibliothèques publiques et l'autoroute de l'information peut ne pas être apparent. Mais, à l'instar de nombreux autres types d'établissements, les bibliothèques publiques subissent l'influence directe et indirecte de l'omniprésente autoroute de l'information. Du point de vue des bibliothèques publiques, il est important de comprendre l'impact de l'autoroute de l'information étant donné qu'elle modifie une bonne partie du contexte dans lequel elles fournissent des services aux Canadiens. D'autre part, pour de nombreux Canadiens, les bibliothèques publiques représentent déjà un important point d'accès à l'autoroute de l'information. Principaux résultatsLes résultats de cette étude sont tirés d'une enquête par courrier-réponse qui prend appui sur le premier volet de l'étude L'autoroute de l'information et la communication dans les ménages canadiens. Les résultats finals reposent sur 1271 questionnaires reçus entre février et avril 1998. Les résultats de l'enquête portent à croire que les bibliothèques publiques continuent d'être utilisées par un grand nombre de Canadiens partout au pays, bien que leur utilisation varie considérablement entre les divers segments de la population, ce à quoi on pouvait s'attendre. Comme dans la plupart des enquêtes, cependant, les résultats concernant le compte rendu d'activités relatives à une période donnée doivent être interprétés avec une certaine dose de prudence. Cela tient en partie au fait que, souvent, les répondants se rappellent avoir exercé des activités plus récemment que ce ne fut le cas en réalité. Par exemple, un répondant peut se souvenir d'être allé à la bibliothèque publique au cours de la dernière année alors qu'en fait, il y est allé il y a dix-huit mois. Dans ce contexte, les résultats des questions relatives au calendrier d'exécution doivent être interprétés comme des indicateurs généraux d'utilisation et non comme le nombre absolu de visites. Au niveau de l'ensemble, la majorité des répondants indiquent avoir eu certains rapports avec une bibliothèque publique. En général, l'usage de la bibliothèque publique est plus répandu chez les femmes, les jeunes Canadiens -- qui sont aussi en bonne partie des étudiants -- et les répondants de la Colombie-Britannique et de l'Ontario. Voici les principaux résultats de l'étude en ce qui concerne l'utilisation des bibliothèques publiques par les Canadiens.
D'après les résultats de l'enquête, les bibliothèques publiques sont utilisées pour un large éventail d'activités. En général, les gens vont surtout à la bibliothèque pour emprunter des livres, consulter des livres, des revues et des journaux et utiliser des documents de référence. Ils y vont aussi pour bien d'autres raisons, notamment pour faire de la recherche et consulter le personnel, et, dans une moindre mesure, pour emprunter d'autres types de matériel et faire de la photocopie. Les nouveaux services comme Internet et les bases de données en ligne ne sont utilisés que par un répondant sur dix, bien qu'ils soient utilisés plus fréquemment pas les jeunes répondants et par les étudiants. Par opposition, certains Canadiens indiquent qu'ils n'utilisent pas les bibliothèques publiques. Lorsqu'on leur demande pourquoi ils ne le font pas, les deux raisons invoquées le plus souvent sont le manque d'intérêt ou le fait qu'ils achètent leurs propres livres. Les autres raisons ont rapport à l'incommodité, à la possibilité d'accès ailleurs et au fait que les enfants ne vont plus à la bibliothèque. Les répondants s'entendent généralement à propos des rôles des bibliothèques publiques, notamment à propos d'activités telles que fournir des renseignements essentiels (p.ex., des documents de référence), promouvoir la lecture comme loisir et l'alphabétisation chez tous les citoyens, et servir de centres d'information pour la collectivité. Aucun ou presque aucun répondant ne considère que les grands rôles examinés ne sont pas pertinents pour les bibliothèques publiques. Toutefois, comme on pouvait s'y attendre, certains rôles sont perçus comme étant plus importants que d'autres. Le plus souvent, cependant, les répondants qui se livrent souvent à certaines activités ont plus de chances d'attacher une plus grande importance au fait que les bibliothèques publiques fournissent ces services. Comme nous l'avons indiqué précédemment, les bibliothèques publiques représentent un élément de plus en plus important du réseau de sites d'accès public où, d'un bout à l'autre du pays, de nombreux Canadiens peuvent avoir accès à l'autoroute de l'information. Si la majeure partie des répondants ne croient pas qu'il y ait un modèle unique de site d'accès public, ils sont en général portés à classer les bibliothèques en tête de liste des endroits propices, avec les écoles. Rares sont les répondants qui croient que les bibliothèques publiques ne sont pas un endroit favorable. Les répondants considèrent que la majeure partie des nouveaux rôles dans le domaine de l'autoroute de l'information conviennent aux bibliothèques publiques, ce qui va de pair avec les résultats au sujet des sites d'accès public. L'accès au courrier électronique constitue la seule exception remarquable parmi les activités examinées, puisqu'un nombre important de répondants estiment que cette activité ne convient pas aux bibliothèques publiques. Bien que cela ne soit pas directement lié au mandat des bibliothèques publiques, l'enquête a aussi porté sur les différents types de renseignements que les Canadiens cherchent à obtenir sur Internet. Déjà, un bon nombre de Canadiens qui ont accès à Internet à la maison indiquent qu'ils comptent sur Internet comme source principale d'information sur divers sujets. L'enquête révèle également que les répondants avaient obtenu de l'information sur toute une gamme de sujets au cours de la dernière semaine. Compte tenu des pressions constantes que subissent les bibliothèques publiques au chapitre du financement, l'enquête a cherché à découvrir les attitudes quant aux divers moyens de combler ces lacunes sur le plan du financement. Comme c'est souvent le cas lorsqu'on examine des questions relatives au financement, diverses solutions recueillent un appui. Les bibliothèques publiques sont vues comme les destinataires légitimes d'un financement accru de la part des pouvoirs publics, mais la majeure partie des répondants ne sont pas disposés à accepter que l'on hausse les impôts à cette fin. La plupart des répondants croient aussi que les bibliothèques publiques doivent assumer elles-mêmes un rôle plus important en introduisant plus de mesures de recouvrement des coûts (p.ex., une hausse des amendes et des droits; des activités de financement). L'idée de financer de nouveaux services en réduisant d'autres services recueille cependant peu d'appui. |
|