Archived by Library and Archives Canada / Archivé par Bibliothèque et archives Canada. 20-10-2004. Les Canadiens, les bibliothèques publiques et l'autoroute de l'information Carte du site
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Les Canadiens, les bibliothèques publiques et l'autoroute de l'information - Rapport final

L'utilisation des bibliothèques publiques par les Canadiens

Au départ, nous avons examiné dans cette enquête l'utilisation que font les Canadiens des bibliothèques publiques, en fonction de divers indicateurs. On a entre autres demandé aux répondants s'ils avaient utilisé les services d'une bibliothèque publique au cours de la dernière semaine et combien de fois ils y étaient allés au cours de la dernière année; on leur a aussi demandé quelles étaient les différentes activités auxquelles ils avaient participé lors de leurs visites à la bibliothèque.

Bien que le mot « utilisateur » ne comporte pas une seule et unique définition, aux fins de la présente étude, il a été défini largement de manière à inclure les répondants qui ont indiqué être allés dans une bibliothèque publique au cours des douze derniers mois. Il est important de noter que cette distinction ne devrait pas être interprétée comme une mesure précise des populations d'« utilisateurs » et de « non-utilisateurs », même si elle servira à illustrer des différences clés sur le plan des attitudes et des modes d'utilisation.

2.1 Profil de l'utilisation des bibliothèques

En général, les résultats de l'enquête portent à croire que les bibliothèques publiques continuent d'être utilisées par un grand nombre de Canadiens dans tout le pays, bien que l'utilisation qu'ils en font varie considérablement d'un segment de population à l'autre, comme on pouvait s'y attendre.

(a) Carte de bibliothèque publique

Fondamentalement, près de deux répondants sur trois (63 %) déclarent qu'ils possèdent une carte de bibliothèque publique.

Comme on peut le voir au graphique 2.1, il existe des différences importantes selon le sexe, l'âge et le niveau de revenu.

  • Les femmes sont plus nombreuses que les hommes à indiquer qu'elles possèdent une carte de bibliothèque.
  • La proportion de répondants qui possèdent une carte de bibliothèque diminue rapidement avec l'âge.
  • On constate des différences, semblables et prononcées, selon le niveau de revenu, les groupes à faible revenu étant les moins susceptibles d'indiquer qu'ils ont une carte de bibliothèque.

Il y a quelques autres différences :

  • Sur une base régionale, la possession d’une carte de bibliothèque est plus répandue en Colombie-Britannique (74 %) et en Ontario (68 %), et légèrement inférieure au Québec (53 %), selon les déclarations.
  • Les couples avec enfants sont plus nombreux à déclarer qu’ils ont une carte de bibliothèque que ceux qui n’en ont pas (70 % comparativement à 60 %). La même chose est vraie des chefs de famille monoparentale par rapport à leurs homologues qui n’ont pas d’enfants (65 % contre 54 %).
  • Les répondants qui vivent dans des agglomérations de moins de 10 000  habitants font aussi état de niveaux moins élevés (53-55 %).

Par ailleurs, il semblerait que le fait de posséder une carte de bibliothèque n’indique pas nécessairement que le détenteur utilise les bibliothèques publiques. Bien qu’il s’agisse seulement d’une faible minorité, 16 % des répondants possédant une carte de bibliothèque ont indiqué qu’ils ne s’étaient pas servi de leur carte de bibliothèque publique au cours de la dernière année.

(b) Mode et fréquence d'utilisation

On a demandé aux répondants s’ils étaient allés dans une bibliothèque publique au cours de la dernière semaine et combien de fois ils l’avaient fait au cours des douze derniers mois.

Comme le révèle le graphique 2.2, 39 % des répondants ont indiqué qu’ils étaient allés dans une bibliothèque publique au cours de la dernière semaine. Deux répondants sur trois (66 %) ont aussi indiqué qu’ils l’avaient également fait au cours des douze derniers mois, ce qui donne une moyenne générale de 7,7 visites pour l’ensemble des groupes.

S’il est probable que les deux chiffres exagèrent le nombre réel de visites, ils donnent quand même tous les deux à penser qu’un nombre important de Canadiens utilisent les bibliothèques publiques. Il vaut également la peine d’indiquer que les résultats de cette étude sont semblables à ceux dont il est fait état dans La lecture et les Canadiens en 1991, étude pour laquelle une méthode semblable a été utilisée. Dans les deux études, les caractéristiques des Canadiens qui utilisent les bibliothèques publiques comparativement à d’autres activités sont les mêmes. La comparaison des résultats porte également à croire que le nombre de visites aux bibliothèques publiques a augmenté. Dans l’enquête de 1991, 32 % des répondants ont indiqué qu’ils étaient allés dans une bibliothèque publique au cours de la dernière semaine et la moyenne des visites au cours des douze derniers mois s’établissait à 6,4.

Il y a pas mal de variations dans l’utilisation déclarée au cours des douze derniers mois (graphique 2.3). Si un répondant sur trois indique ne pas être allé dans une bibliothèque publique au cours de la dernière année, un sur cinq (21 %) signale qu’il y est allé plus de 12 fois (soit l’équivalent d’une fois par mois). Un autre groupe de 14 % déclare être allé dans une bibliothèque publique une ou deux fois au cours de la dernière année, et 31 % affirment qu’ils y sont allés entre 3 et 11 fois.

GRAPH 2.3

Il existe un certain nombre de différences entre les sous-groupes. En général, ce sont les femmes, les jeunes répondants, les groupes à revenu moyen ou élevé et les personnes vivant en Ontario et en Colombie-Britannique qui sont allés le plus souvent dans une bibliothèque publique au cours de la dernière année. En corollaire, les hommes, les répondants plus âgés, les groupes à faible revenu et les personnes habitant dans les provinces de l’Atlantique, au Québec et dans les Prairies ne sont généralement pas allés aussi souvent dans une bibliothèque publique au cours de la dernière année. Le nombre moyen de visites selon les divers sous-groupes est présenté en résumé au tableau 2.1.

TABLEAU 2.1
Nombre moyen de visites dans une bibliothèque publique au cours des 12 derniers mois
(n=1 161)
GROUPE NOMBRE MOYEN DE VISITES
Tous les répondants à l’enquête 7,7
Sexe
Hommes 6,8
Femmes 8,6
Âge
Moins de 25 ans 10
25 à 44 ans 7,8
45 à 64 ans 7,5
65 ans et plus 5,5
Région
Canada atlantique 5,8
Québec 6,4
Ontario 8,1
Prairies 6,7
Colombie-Britannique 11,8
Revenu du ménage
Moins de 20 000 $ 6,8
20 000 à 39 999 $ 6,6
40 000 à 59 999 $ 8,8
60 000 $ et plus 7,5

On a aussi demandé aux répondants qui ne sont pas allés dans une bibliothèque publique au cours de la dernière année les principales raisons pour lesquelles ils ne l’avaient pas fait (graphique 2.4). Pour la plupart d’entre eux, les deux principales raisons invoquées ont rapport au fait que ces répondants achètent leurs propres livres ou bien que ça ne les intéresse pas de se rendre à la bibliothèque publique. Les autres raisons tournent autour des inconvénients, de la possibilité d’accès ailleurs, du fait que les enfants ne vont plus à la bibliothèque.

2.2 Mode d'utilisation des bibliothèques publiques

On a aussi demandé aux répondants à quelle fréquence ils s’étaient livrés à diverses activités diverses lors de leurs visites à une bibliothèque publique au cours des trois derniers mois. Nous analysons les fréquences uniquement pour les « utilisateurs », étant donné que, par définition, les « non-utilisateurs » ne visitent pas la bibliothèque.

Les résultats de l’enquête portent à croire que les bibliothèques publiques sont utilisées pour un large éventail d’activités, bien que certaines d’entre elles soient plus fréquentes que d’autres (graphiques 2.5a et 2.5b).

  • La majorité des « utilisateurs » disent être allés à la bibliothèque pour emprunter des livres (66 % des répondants disent avoir emprunté des livres entre une et trois fois au moins au cours des trois derniers mois), feuilleter des livres, des magazines et des journaux (54 %) et utiliser du matériel de référence (50 %). Ce sont les activités signalées le plus souvent.
  • De nombreux « utilisateurs » utilisent aussi les bibliothèques publiques aux fins de recherche (45 %) et ils consultent également le personnel de la bibliothèque (46 %).
  • Même s’ils constituent la minorité, un nombre important d’utilisateurs indiquent qu’ils empruntent d’autre matériel tel que des vidéos et des CD (31 %) et qu’ils se servent des photocopieurs dans les bibliothèques publiques (28 %).
  • Amener les enfants à des activités ou suivre un programme de la bibliothèque sont des activités signalées respectivement par 16 % et 7 % des « utilisateurs ».
  • Un « utilisateur » sur dix indique aussi qu’il a consulté des bases de données en ligne (12 %) ou utilisé les services Internet (10 %).
  • Les installations, te lles que les salles de réunion, sont utilisées par 10 % des « utilisateurs ».

Ce qui est assez étonnant, c’est qu’il y a relativement peu de différences statistiques entre les sous-groupes d’« utilisateurs ».Voici les principales différences :

  • Ce sont en général les femmes et les étudiants qui empruntent des livres (74 % et 87 % respectivement).
  • Ce sont les étudiants (73 %), les jeunes répondants (68 %) et ceux qui vivent dans les grands centres (62 %) qui utilisent le plus le matériel de référence.
  • Feuilleter des livres est l’activité signalée le plus souvent parmi les répondants qui vivent dans les grands centres (66 %), les répondants seuls sans enfants (62 %) et ceux qui ont un diplôme universitaire (61 %).
  • Ce sont les étudiants (66 %), les répondants ayant une formation universitaire (53 %) et les femmes (49 %) qui ont consulté le plus souvent le personnel de la bibliothèque.
  • Les groupes qui entreprennent le plus de recherches ont des choses en commun : il s’agit des étudiants (78 %), des jeunes répondants (64 %) et des répondants à faible revenu (58 %).
  • C’est chez les étudiants (31 %) et les jeunes répondants (23 %) que l’accès aux services Internet est le plus répandu.
  • Comme les services Internet, les bases de données en ligne ont été utilisées le plus souvent par les jeunes répondants (24 %) et les étudiants (25 %). Un usage plus élevé a aussi été signalé dans les grands centres.
  • Ceux qui ont le plus souvent indiqué s’être serv is de la photocopie sont les élèves, les jeunes répondants et ceux qui vivent dans des ménages à faible revenu (63 %, 51 % et 42 % respectivement).

 

..mise à jour: 2003.09.08 avis importants..
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