Archived by Library and Archives Canada / Archivé par Bibliothèque et archives Canada. 20-10-2004.
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Compte
rendu de la réunion consultative concernant les bibliothèques
le
19 avril 1996 Ottawa
Parrainée
par :
Promotion des sciences et affaires universitaires, Industrie Canada
Compte
rendu préparé par :
Stan Skrzeszewski, Directeur
Advanced Strategic Management Consultants
Tél : 519-473-7651
Télécopieur : 519-471-9945
Courrier électronique : sskrzesz@julian.uwo.ca
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Participants:
- Diane
Bays, Industrie Canada, Présidente
- Karen
Adams, Association canadienne des bibliothèques
- Kevin
Caldwell, Bibliothécaire du Rescol affecté aux ressources
éducatives
- Gwynneth
Evans, Bibliothèque nationale du Canada
- Bruno
Gnassi, Services gouvernementaux Canada
- Barbara
Greeniaus, Libraries Branch, C.-B.
- Doug Hull,
Industrie Canada
- Allan
Johnson, Southeast Regional Library, Saskatchewan
- Monique
Lavoie, ASTED
- Margaret
Main, Bibliothèque publique d'Ottawa
- Tim Mark,
Association des bibliothèques de recherche du Canada
- Marion
Pape, Bibliothèque provinciale, Nouvelle-Écosse
- George
Skarzynski, Bibliothèque publique de Nepean
- Stan Skrzeszewski,
ASM Consultants
Diane
Bays, Promotion des sciences et affaires universitaires, Industrie
Canada, présidente de la réunion, ouvre la réunion
et présente M. Doug Hull.
Doug
Hull, Directeur général, Promotion des sciences
et des affaires académiques, Industrie Canada, souhaite la bienvenue
aux participants et explique le contexte ainsi que le but dans lesquels
s'inscrit la réunion. Il demande aux participants de l'aider à
élaborer une vision collective et un programme d'action pour les
bibliothèques dans le cadre du Rescol.
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Le contexte :
Le Canada
participe à l'économie mondiale, qui est hautement concurrentielle.
La clé du succès dans un tel environnement réside
dans l'innovation systématique et continue. Le Canada possède
une puissante infrastructure de l'information, laquelle est essentielle
à la croissance économique. Le Canada jouit également
d'un système éducatif de premier ordre. Comment pouvons-nous
tirer parti de l'instruction et du niveau de compétence qu'ont
à offrir les Canadiens?
Le Canada
n'a pas, comme certains pays développés tels que les États-Unis,
d'importantes ressources de capitaux, ressources qui sont nécessaires
pour bâtir une infrastructure de l'information sophistiquée
et à forte capacité. Cependant, à titre de puissance
économique de moyen rang, le Canada est bien situé pour
édifier une infrastructure de l'information qui soit concurrentielle.
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Le modèle du Rescol
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Le Rescol
a été créé en réponse à cette
analyse. Il est fondé sur un «modèle de partage».
Le «modèle de partage» ne peut être copié
par les joueurs de taille de l'industrie comme Microsoft ou AT&T. Dans
un «modèle de partage», le secteur bénévole
prend part au développement de l'infrastructure. Ce modèle
ne peut être exploité injustement par le secteur privé,
mais il peut être utilisé par les professionnels et le milieu
de l'éducation. Cette approche s'est révélée
efficace au point que le programme du Rescol pourrait se poursuivre même
sans soutien de la part du gouvernement fédéral.
Tous les
pays font face à la concurrence des États-Unis lorsqu'il
en vient aux produits éducatifs, informatifs ou de divertissement.
Les grandes entreprises essaient de s'imposer comme solution éducative
et culturelle dans de nombreux pays, mais cette solution peut comporter
un prix élevé au titre de la perte d'identité culturelle.
Le Canada peut offrir à d'autres pays un modèle alternatif.
Nous devrions être en mesure d'exporter le modèle et l'analyse
du Rescol.
Le Rescol
est maintenant prêt à amorcer ses prochaines phases de développement.
La phase 2 visera à procurer du matériel aux enseignants
et à définir ce que le programme désire fournir.
La phase
3 du Rescol consistera en deux points :
- Pluraliser
le Rescol le plus rapidement possible.
Pluraliser le Rescol signifie donner le pouvoir aux enseignants de créer,
de publier et de produire des produits électroniques (ex. ressources
liées aux programmes, page d'accueil) de la plus haute qualité
possible.
- Exporter
le Rescol dans le monde entier.
Exporter le Rescol dans le monde entier signifie faciliter le partage
en matière de développement dans d'autres pays plutôt
que d'exploiter ces mêmes pays. Cela veut dire que le Canada soutiendra
la création d'un système éducatif global et coopératif.
Un accord international a été conclu avec la Nouvelle-Zélande.
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Le Rescol et les
bibliothèques :
Suite à
la description faite du modèle du Rescol et des phases de développement,
les participants discutent de questions touchant le Rescol et les bibliothèques.
Ce qui suit est un sommaire des points abordés durant cette discussion.
- Les bibliothèques
ont besoin de leur identité propre au sein du programme du Rescol.
Le Rescol a une visibilité très restreinte vis-à-vis
des bibliothèques. Ce problème en est surtout un de nomenclature.
Le mot «école» n'a également pas de signification
particulière pour les bibliothécaires. La conférence
annuelle de l'Association canadienne des bibliothèques, qui doit
se tenir du 5 juin au 9 juin, offre une bonne occasion de s'assurer
que les bibliothécaires soient mis au courant des possibilités
que comporte le programme du Rescol pour les bibliothèques. Industrie
Canada serait en faveur d'établir Biblionet
au sein du Rescol, jusqu'à ce qu'il se développe en tant
que projet distinct.
- Il est
essentiel d'avoir une approche communautaire intégrée
et des liens avec des réseaux communautaires ou des Freenet afin
de tirer parti de l'énergie qui émane d'un travail fait
en collaboration.
- On devrait
inclure, parmi les critères relatifs aux bourses du PAC, la planification
de la poursuite de l'accès au site pour les collectivités.
- Les bibliothécaires
devraient former leurs propres comités du Rescol afin de commencer
à élaborer des politiques et des procédés
concernant le contenu, les collections, l'accès à l'utilisation,
etc. pour les bibliothèques qui fournissent un réseau
communautaire et l'accès à Internet.
- La Colombie-Britannique
et l'Ontario n'emploient pas une méthode communautaire pour ce
qui est de la mise sur pied d'une infrastructure de l'information provinciale.
Les deux provinces ont recours à des solutions conjointes en
matière de processus d'approvisionnement (une méthode
fédérale), selon lesquelles un fournisseur récupère
ses coûts grâce à la génération de
revenus.
- L'Internet
a besoin de meilleurs aides et outils de recherche qui puissent déterminer
des résultats précis et limités. Il faut voir comment
l'information est créée, maintenue et archivée
sur le Web. Les bibliothèques devraient créer des aides
de recherche pour trouver du matériel sur Internet.
- Les bibliothèques
ont besoin d'acquérir des compétences en matière
de navigation et de repérage de l'information. On devrait préparer
et afficher sur le Web, à l'intention des bibliothécaires,
une trousse de renseignements généraux se rapportant à
l'acquisition de connaissances en matière d'information.
- Le site
Web du Rescol gagnerait à être mieux organisé et
à ce qu'une présentation et des critères soient
élaborés et appliqués pour les collections, ce
qui relève du domaine de la bibliothéconomie.
- Il est
nécessaire de définir le contenu auquel les bibliothèques
devraient avoir accès sur le Web;
- information
locale pour les collectivités
- information
sur les services sociaux
- programmes
éducatifs
- comptoir
de référence virtuel
- Les bibliothécaires
doivent faire preuve de leadership quant à la formation de réseaux
communautaires. Les bibliothèques représentent un centre
idéal en ce qui a trait à la gestion des réseaux
communautaires et au matériel informatique qui leur sont destinés.
- Il y a
convergence entre les efforts des créateurs, des auteurs, des
maisons d'édition, des enseignants et des bibliothèques,
ce qui permettra un flot d'information efficace vers les utilisateurs.
- Notre
but principal devrait être de «brancher les étudiants
sur le monde». Les bibliothèques et les écoles devraient
être intégrées en un seul système éducatif.
Les utilisateurs sont en train de modifier leurs habitudes de recherche
de l'information et doivent acquérir des connaissances en informatique.
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Quel rôle
les bibliothèques veulent-elles jouer dans la communauté?
M. Doug
Hull suggère plusieurs rôles pour les bibliothèques,
y compris les suivants :
- dépositaires
de livres
- agents
de croissance économique
- incubateur
économique
- dans
certains cas, la croissance et la survivance de l'économie
communautaire dépendent de l'adoption de ce rôle par
les bibliothèques
- soutien
de la création d'emplois
Il y a consensus
à l'effet que les bibliothèques doivent maintenir leur rôle
culturel tout en adoptant un rôle économique et un rôle
de facilitation en matière d'apprentissage permanent.
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Stratégie de financement
Les gouvernements
ne peuvent se permettre de dispenser des informations et des services
de la même manière qu'auparavant. Les gouvernements se tournent
vers la communication et la diffusion électroniques des renseignements
et des services gouvernementaux. Il n'existe aucun système électronique
de diffusion de l'information qui soit facilement disponible au gouvernement.
Les bibliothèques pourraient être ce système de diffusion.
Les gens ont gardé le sentiment que les bibliothèques sont
importantes. Les bibliothèques sont sans doute parmi les dernières
institutions publiques qui ont la faveur de la population.
Afin de pouvoir
fournir un service de diffusion gouvernementale, les bibliothèques
devront pouvoir trouver des nouveaux revenus et laisser tomber d'autres
services. Les bibliothèques devront également pouvoir obtenir
de meilleurs taux au chapitre des télécommunications si
ce concept veut être rentable.
Des kiosques
autonomes ne constituent pas la solution. Les postes de travail dispensant
des services gouvernementaux ne devraient pas être installés
dans des centres commerciaux oû la sécurité est restreinte
et oû il n'y a pas de personnel de soutien ni de collections auxiliaires
sur support imprimé. Ces postes de travail devraient être
aménagés dans des bibliothèques.
Les bibliothèques
pourraient facturer le gouvernement pour ces services, ce qui leur fournirait
une source de revenus alternative. Les bibliothèques factureraient
les fournisseurs d'information de source gouvernementale pour assurer
la diffusion de leur information mais les services à la population
demeureraient gratuits, ce dans le mesure oû cela aiderait les bibliothèques
à devenir des centres de croissance économique.
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Stratégie de mise
en oeuvre :
Afin de fournir
de l'information et des services de nature gouvernementale, les bibliothèques
auront besoin de lignes de communication à haute vitesse, une large
bande passante, des taux de communication préférentiels,
suffisamment de matériel informatique et de logiciels pertinents
et des employés formés. Il faut commencer avec l'information
émanant du gouvernement. L'une des façons possibles de tester
le concept d'une diffusion électronique de l'information de source
gouvernementale par l'entremise des bibliothèques serait de mettre
sur pied une étude pilote en utilisant le programme des Services
aux dépositaires. Offrir le programme des Services aux dépositaires
sous format électronique à un nombre restreint de sites
de bibliothèques serait une bonne façon de tester le concept.
On devrait
identifier de 12 à 20 sites à titre de sites pilotes afin
de démontrer comment les bibliothèques pourraient être
utilisées pour assurer la diffusion électronique d'informations
de source gouvernementale, en se servant du programme de Services aux
dépositaires comme cas d'essai. Les sites devraient inclure des
bibliothèques petites et grandes. Pour que l'idée acquière
une certaine popularité, le projet du site pilote devrait être
doté d'un nouveau nom descriptif.
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Une nouvelle vision
: Rescol -- Biblionet
Les bibliothécaires
doivent définir une nouvelle vision des services bibliothécaires
qui soit fondée sur l'idée que les bibliothèques
doivent être des :
- facilitatrices
clés et des centres d'apprentissage permanent
- sites
de croissance économique tournés vers la nouvelle économie
- incubatrices
commerciales
- centres
d'information et de services gouvernementaux (fédéral,
provinciaux et municipaux)
- services
culturels et de divertissement
- soutiens
aux réseaux communautaires
La vision
exige que toutes les bibliothèques du Canada soient liées.
La vision doit définir ce qui est possible et élaborer sa
base logique. Le programme qui concrétisera la nouvelle vision
sera connue sous le nom de Biblionet.
La vision
doit comprendre une nouvelle stratégie de financement qui pourrait
être utilisée pour fournir un financement continu au système
bibliothécaire.
En installant
les nouveaux services dans les bibliothèques, toutes les villes
auraient un site public à haute vitesse.
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Stratégies de mise
en oeuvre de Biblionet
- Industrie
Canada mettra sur pied une nouvelle initiative qui sera connue sous
le nom de Biblionet et qui sera un volet de l'initiative
du Rescol. Industrie Canada formera un comité consultatif pour
le Biblionet, comité qui sera distinct au sein
du Conseil consultatif du Rescol. Il y sera discuté de la répartition
des ressources tant pour le Rescol que pour le Programme d'accès
aux collectivités.
- On devrait
préparer un «document de conception» de 3 à
5 pages qui esquisserait la vision du programme Biblionet.
Une fois le «document de conception» accepté, on devrait
en rédiger un plus détaillé. Le document devrait
définir un rôle pour les bibliothèques en tant que
facilitatrices clés de l'apprentissage permanent, sites de croissance
économique tournés vers la nouvelle économie, incubatrices
commerciales, centres de diffusion de l'information et des services
gouvernementaux (fédéral, provinciaux et municipaux),
services culturels et de divertissement et soutiens aux réseaux
communautaires.Ce document devrait comprendre le plan d'affaires et
la stratégie de financement requis pour soutenir la nouvelle
vision. La stratégie de financement sera fondée sur le
pouvoir d'achat accru du consortium bibliothécaire proposé,
les taux préférentiels négociés par Industrie
Canada et la vente de services électroniques de diffusion de
l'information aux gouvernements.
- Industrie
Canada créera un Comité consultatif de Biblionet,
qui sera formé essentiellement de représentants de bibliothèques,
afin de conseiller Industrie Canada quant à la mise en oeuvre
de Biblionet. Le comité consultatif devrait
être formé d'ici le 30 avril 1996. Les responsabilités
du comité consultatif de Biblionet engloberont
les champs suivants :
- Établir
des politiques pour Biblionet, comme par exemple
les suivantes :
- politiques
d'utilisation acceptable
- politiques
régissant les collections
- politiques
de facturation
- politiques
de gratuité et d'imposition de frais
- Élaborer
des normes pour Biblionet
- Déterminer
le contenu de Biblionet
- Créer
un consortium ou une coalition nationale de manière à
donner aux bibliothèques un pouvoir d'achat leur permettant
de négocier de meilleurs prix pour les télécommunications,
le matériel informatique et les logiciels ainsi que les permis
de réseaux pour Biblionet. Le consortium
travaillera de concert avec Industrie Canada afin de négocier
des meilleurs prix.
- Procéder
à une évaluation des besoins et mener des consultations
avec les bibliothécaires.
- Industrie
Canada aidera à négocier pour les bibliothèques
des taux préférentiels avec l'industrie des télécommunications.
- Industrie
Canada pourrait employer cette année des étudiants en
bibliothéconomie en vertu du programme d'emplois d'été
PAC, afin de former des gens d'affaires et la population en général
sur la manière d'accéder à l'information de nature
gouvernementale sur Internet. Ceci pourrait être fait à
titre de projet pilote dans une province. On pourrait également
demander à des étudiants d'élaborer un contenu
approprié et des outils de recherche pour le Biblionet
et le Rescol. Une partie de ces travaux pourrait en outre être
confiée en sous-traitance.
- Rédiger
et mettre en oeuvre un plan de communication afin de faciliter l'adoption
de la nouvelle vision. Profiter de la conférence de l'Association
canadienne des bibliothèques prévue pour le 5 juin au
9 juin et de toute conférence bibliothécaire provinciale
pour présenter la nouvelle vision et pour discuter de celle-ci
avec la communauté bibliothécaire du Canada.
- Industrie
Canada et le programme des Services aux dépositaires devraient
élaborer un projet modèle et un plan d'affaires pour le
projet pilote des Services aux dépositaires.
Le modèle devrait :
- exiger
du gouvernement qu'il fournisse les postes de travail pour le projet
pilote.
- être
restreint à un espace géographique limité.
Le plan
d'affaires devrait :
- déterminer
ce qu'il en coûterait pour publier et diffuser de l'information
de source gouvernementale selon le système actuel.
- prévoir
ce qu'il en coûterait pour offrir le programme sous forme
électronique.
- Industrie
Canada et le programme des Services aux dépositaires devraient
élaborer un plan d'évaluation pour le projet pilote des
Services aux dépositaires.
Le plan devrait comprendre les points suivants :
- cerner
les problèmes auxquels feront face les petites bibliothèques
en devenant des bureaux de diffusion d'informations de source gouvernementale.
- déterminer
les choix quant à savoir qui paiera pour le matériel
informatique, y compris les imprimantes.
- évaluer
la rentabilité du service.
- dégager
des preuves de réussite du programme pilote des Services
aux dépositaires.
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