Archived by Library and Archives Canada / Archivé par Bibliothèque et archives Canada. 20-10-2004.
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Rapport du R.-U. RéseauBiblio Voici un rapport final sur les bibliothèques du Royaume-Uni rédigé à l'intention du programme RéseauBiblio d'Industrie Canada et du Comité de RéseauBiblio. Les bibliothèques publiques du R.-U. font face à des problèmes et à des enjeux comparables à ceux des bibliothèques publiques canadiennes en ce qui a trait au développement des services de bibliothèque publique dans un environnement fondé sur la technologie et l'information électronique. Le présent rapport rédigé à l'intention du Comité de RéseauBiblio tente de décrire en partie les enjeux, les politiques et les programmes d'appui mis en place pour permettre aux bibliothèques du R.-U. de devenir des joueurs clés dans l'économie de l'information. La délégation
chargée de rédiger ce rapport final était composée des personnes suivantes
: Nous tenons à remercier vivement nos collègues du R.-U. pour leur aide et leur appui considérables. Contenu
Annexes :
Glossaire des acronymes des bibliothèques du R.-U.CILIP : Chartered Institute of Library and Information Professionals (Institut agréé des professionnels des bibliothèques et de l'information), anciennement The Library Association (Association des bibliothèques). CU : Contraintes d'usage, dans le contexte de l'usage d'Internet. FCP : Fonds pour la création de possibilités : Financé par la loterie nationale. Versement d'un montant de 50 millions de livres accordé à un programme pour la numérisation des ressources historiques et culturelles. Versement d'un montant de 20 millions de livres destiné à un cours à l'intention du personnel des bibliothèques qui désire obtenir un permis européen de maîtrise informatique en trois ans, en ligne, sur cédérom ou en classe. Versement d'un montant de 200 millions de livres pour l'infrastructure du réseau de bibliothèques publiques afin de créer le Peoples' Network. Learndirect : Composante de la stratégie en ligne du R.-U. : un environnement d'apprentissage en ligne pour les adultes sur le marché du travail, ceux qui sont à la recherche d'un emploi et ceux qui retournent au travail, qui permet aux gens d'acquérir une vaste gamme d'habiletés à partir d'un centre Learndirect, de la maison ou du lieu de travail. LLDA : London Libraries Development Agency (Agence de développement des bibliothèques de Londres) Ministère de la culture, des médias et des sports, MCMS Division des musées, des bibliothèques et des archives : ministère du gouvernement responsable des bibliothèques; relations internationales à l'échelle du secteur des musées, des archives, des galeries et des bibliothèques; politiques à l'échelle de ces secteurs relativement à l'inclusion sociale, à la modernisation de la prestation des services publics, des stratégies culturelles, des droits d'auteur, des industries de la création, de la formation et des structures de carrière au sein des professions pratiquées dans les bibliothèques et les musées. The Library Association - voir CILIPThe Peoples' Network : Financé par la loterie nationale, par l'entremise du Fonds pour la création de possibilités et administré par Ressources, il offre des points d'accès publics à Internet à l'échelle de l'Angleterre dans toutes les bibliothèques publiques et à d'autres endroits accessibles au sein des communautés. Composante de l'engagement du gouvernement qui vise à offrir à chaque citoyen du R.-U. la possibilité d'utiliser des ordinateurs et d'avoir accès à Internet. Ressources : Le conseil des musées, des archives et des bibliothèques : créé en avril 2000 à titre de successeur de la commission des bibliothèques et de l'information et de la commission des musées et des galeries pour améliorer les possibilités de collaboration entre ces secteurs. TIC : Technologie de l'information et des communications. UK Online : Initiative du gouvernement destinée à faire du R.-U. l'un des chefs de file mondiaux en matière d'économie du savoir, grâce à la création d'un partenariat entre le gouvernement, l'industrie, le secteur bénévole, les secteurs d'activité, les syndicats, les communautés et les groupes de consommateurs. Campagne nationale destinée à accroître la maîtrise des technologies de l'information et l'utilisation d'Internet. UKOLN (UK Office for Library and Information Networking) (bureau du R.-U. pour le réseau de bibliothèques et d'information) : UKOLN est un centre national de gestion de l'information numérique situé à l'Université de Bath. Il offre des services aux milieux des bibliothèques, du secteur de l'information et du patrimoine culturel. Université ouverte : Offre des possibilités d'éducation supérieure à temps partiel par l'entremise de formations ouvertes et à distance; elle est axée sur des diplômes de trois et quatre ans; 250 000 cours en ligne. |
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Au R.-U., le gouvernement utilise le terme « exclusion
sociale » pour désigner l'accès inégal aux ressources en matière de technologie
de l'information ainsi que l'inégalité raciale. L'élimination des problèmes
d'exclusion sociale est l'une des composantes de base du plan d'action
en matière de technologie. Les extraits suivants résument le cadre politique
et le rôle des bibliothèques au R.-U. Le groupe canadien des bibliothèques
discutera de ce cadre de politiques avec les représentants du gouvernement
du Royaume-Uni. Document : e-Government: Benchmarking Electronic Service
Delivery: A report of the Office of the e-Envoy. Juillet 2001. Pages 15-16
: « L'un des facteurs de succès déterminants pour arriver
à un gouvernement électronique efficace consiste à ce que tous les citoyens
aient accès à la technologie et possèdent les compétences nécessaires
pour en faire l'utilisation. Par conséquent, nombre de gouvernements du
monde entier ont lancé de vastes initiatives comparables afin de fournir
à tous les membres de la société un accès soutenu au TI (y compris la
formation) dans le but de réduire l'écart numérique entre « ceux qui y
ont accès » et « ceux qui n'y ont pas accès » en cette ère de l'information.
Document : Libraries, Museums, Galleries and Archives
for All: Co-operating Across the Sectors to Tackle Social Exclusion. Ministère
de la culture, des médias, des sports, Division des bibliothèques, de
l'information et des archives (janvier 2001). Page 8. Document : Libraries for All: Social Inclusion in Public
Libraries: Policy Guidance for Local Authorities in England. Ministère
de la culture, des médias, des sports, Division des bibliothèques, de
l'information et des archives (Octobre 1999). Page 5. Page 7 : Les bibliothèques publiques
sont l'élément central de la prestation des services d'information au
sein de la collectivité. Page 11 : « L'ère de l'information a
créé des changements sociaux fondamentaux qui exigent des mesures politiques
et des aménagements culturels à tous les niveaux des services publics.
Ces changements se traduiront par de nouveaux types de relations, des
partenariats intersectoriels, des modifications au sein des modes de communication,
de nouveaux modes d'apprentissage et de nouvelles formes de soutien mutuel.
» « Les écarts significatifs ou croissants entre ceux qui
ont accès à l'information et ceux qui n'y ont pas accès sont inacceptables.
Les autorités responsables des bibliothèques publiques et autres organismes
locaux jouent un rôle essentiel dans l'utilisation de ces nouvelles technologies
dans le but de favoriser la cohésion sociale et la participation communautaire.
Les communautés qui sont en mesure d'exploiter Internet pour améliorer
les liens entre les organismes publics tiennent leurs représentants politiques
informés, créent des liens économiques solides, et ont de plus grandes
chances de durer que ceux qui ne le sont pas. » « En fournissant un accès aux TIC et en encourageant l'utilisation
des bibliothèques comme lieux de réunion neutres pour les résidents, les
responsables des bibliothèques publiques peuvent contribuer de façon significative
à régénérer la communauté. » Page 23 : « L'arrivée de l'ère de l'information
- et ses impacts sur la vie des gens - signifie que les bibliothèques
jouent un rôle important dans la création d'une société de l'information
inclusive. Elles sont une voie importante d'information et de communication
à l'échelle locale. La pierre angulaire de cette situation consiste à
fournir un accès local abordable aux TIC. » Pour permettre aux particuliers et aux communautés de
participer pleinement à la société d'apprentissage et à la vie culturelle,
sociale et économique du Royaume-Uni, la question de l'exclusion sociale
doit être abordée. C'est l'une des plus importantes priorités du gouvernement
et un domaine de la plus haute importance pour Ressource : le conseil
des musées, des archives et des bibliothèques. Compte tenu de ce qui précède, l'exclusion sociale peut
se manifester dans chacun des trois domaines suivants, ou par une combinaison
de ceux-ci : Le combat contre l'exclusion sociale suppose qu'on en
comprenne les sources et qu'on lutte contre celles-ci. La réduction des
disparités, de la discrimination et des désavantages, alliée à la reconnaissance
de la valeur de la diversité, permettront aux personnes, aux communautés
et aux institutions de tendre vers une société plus englobante. Le plan d'action pour le changement exige une interaction
entre les particuliers, la société et les institutions. Nombre d'organisations du secteur culturel peuvent contribuer
de façon significative à la campagne, mais peu sont aussi bien placées
que les bibliothèques publiques pour apporter un changement. En raison de leur nature, les bibliothèques et les services
d'information regroupent déjà les valeurs nécessaires pour contribuer
à une société inclusive. Les bibliothèques sont un symbole : Les bibliothèques sont : Les bibliothèques fournissent l'infrastructure nécessaire
à l'inclusion, c'est-à-dire : Des espaces d'apprentissage accessibles et durables qui
offrent : Un reflet de l'évolution des communautés et une réponse
aux besoins individuels :
Les bibliothèques confèrent et engendrent les caractéristiques
suivantes : Le ministère de la Culture, des Médias et des Sports a
élaboré un plan qui décrit ce que les autorités responsables des bibliothèques
peuvent faire pour combattre l'exclusion sociale. Les principaux éléments
de ce plan sont les suivants : Les autorités responsables des bibliothèques sont encouragées
à adopter une stratégie fondée sur le plan en six points qui suit : Les bibliothèques publiques sont très respectées et largement
utilisées par le public - environ 60 p. cent des Britanniques sont membres
d'une bibliothèque et il existe quelque 3 600 points d'accès public distincts,
répartis assez également à l'échelle du pays. Les bibliothèques ont pour
clientèle tous les groupes d'âge, toutes les classes sociales et les deux
sexes. Une étude récente de la British Library a démontré que 27 p. cent
des utilisateurs réguliers des bibliothèques publiques étaient de la classe
sociale DE??, comparativement à 22 p. cent pour l'ensemble de la population. En vertu de la Public Libraries and Museums Act
adoptée en 1964, les 149 autorités responsables de bibliothèques anglaises
doivent fournir des services à toute personne qui vit, travaille ou étudie
dans leur région. Avec les années, les bibliothèques publiques ont élaboré
une gamme de services spéciaux destinés à divers groupes sociaux désavantagés
pour faciliter l'égalité de la prestation des services. Toutefois, l'ampleur
et la complexité des questions d'inclusion sociale exigent aujourd'hui
que les bibliothèques publiques jettent un nouveau regard sur la mesure
dans laquelle leurs services sont offerts à toutes les couches de la société.
Les bibliothèques doivent maintenant s'attaquer à ce qui peut être fait
pour assurer des services à ceux et celles qui ne sont pas membres des
bibliothèques, soit 40 % de la population. Depuis 1998, le ministère de la Culture, des Médias et
des Sports exige que les autorités responsables des bibliothèques présentent
un plan annuel. Ces plans doivent inclure des renseignements statistiques
au sujet de leurs services de bibliothèque, passer en revue le rendement
antérieur et préciser les stratégies et les objectifs de l'année en cours
et de celles à venir. Les responsables doivent démontrer dans leur processus
de planification de quelle façon ils respectent le plan d'action du gouvernement
relatif à l'inclusion sociale, c'est-à-dire, dans quelle mesure ils favorisent
l'éducation permanente, le travail avec les services d'éducation, la mise
en place de services de développement des lecteurs et les possibilités
de créer de nouveaux services financés par de nouvelles sources de revenus
et par des partenariats. L'on s'attend à ce que les bibliothèques sensibilisent
et rencontrent les communautés spécifiques qui pourraient être exclues
et à ce qu'elles formulent des plans d'action pour offrir des services
répondant aux besoins de ces communautés. Avec le temps, de plus en plus
d'autorités responsables des bibliothèques modifient leurs politiques
relatives aux tarifs et à l'accès, en vue de réduire l'exclusion de divers
groupes. Avant la mise en œuvre du Peoples' Network, 75 p. cent des responsables
imposaient des frais d'accès à Internet. Aujourd'hui, moins de 6 p. cent
le font. Avec Peoples' Network, le gouvernement national a fourni suffisamment
de ressources par l'entremise de la loterie pour que toutes les bibliothèques
disposent d'un nombre adéquat d'ordinateurs destinés au public. Bien que
l'administration locale soit chargée de la plus grande part du financement
des bibliothèques publiques, le gouvernement national pouvait dans ce
cas influer sur la politique des bibliothèques publiques car il avait
accordé des ressources substantielles. Voici des exemples des nouveaux services en matière d'information
et de technologie utilisés pour aider les personnes susceptibles d'être
exclus : Le financement substantiel obtenu par le biais de loteries
a été utilisé pour mettre sur pied un réseau d'ordinateurs d'accès public
dans les bibliothèques et dans d'autres lieux, pour former le personnel
et pour numériser le contenu historique et culturel. Cependant, on n'a
pas clairement établi si des ressources additionnelles seront accordées
pour soutenir les services de TIC mis en place. Document auquel on fait référence : Appraisal
of Annual Library Plans 2000-: Report on Outcomes and Issues. Par le ministère
de la Culture, des Médias et des Sports, Division de l'information et
des archives (janvier 2001) Chris Batt, directeur de l'équipe apprentissage et société
d'information de Ressource, a déclaré que les centres d'apprentissage
situés dans les bibliothèques étaient tout à fait rentables. Le coût unitaire
des centres établis au sein des communautés à des endroits autres que
les bibliothèques, comparé au coût unitaire des centres établis dans les
bibliothèques est d'environ 13 pour 1. Les bibliothèques disposent de
personnel compétent en TIC et de services axés sur le client. Les bibliothèques
sont un moyen simplifié pour le gouvernement qui désire mettre sur pied
des centres d'apprentissage inclusifs et rentables. |
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Chapitre Deux : InfrastructureInfrastructureL'enjeu pour les bibliothèques du R.-U. est le suivant : en dépit des investissements considérables dans l'équipement, le contenu et la formation, l'absence de réseau à très large bande a fait en sorte que la masse n'a pu participer à la nouvelle économie. Cela est particulièrement vrai dans les régions rurales, qui continuent à souffrir d'un écart numérique géographique. En Grande-Bretagne, moins d'un pour cent de la population disposent de l'accès à très large bande nécessaire pour télécharger les grandes quantités de données requises pour les fichiers vidéo et audio. Dans un rapport de Local Futures Group intitulé 'On the Move', la directrice de la recherche, Kate Oakley, mettaient en garde les autorités locales de ne pas se concentrer uniquement sur la prestation de leurs services en ligne… parce que les gens seraient laissés pour compte en raison du manque d'accès et de sensibilisation. « Il est très, très plausible que bien que tous les services soient disponibles, l'usage qui en est fait soit limité. » Il existe en particulier un écart numérique croissant (inclus dans le concept d'exclusion sociale) entre les régions urbaines et rurales. |
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Le 6 mars 2002. Grand pays, petit InternetLes régions rurales continuent de crier famine en matière d'accès au Web…L'écart numérique entre la ville et la campagne devient de plus en plus grand et le manque de services à large bande rend la situation encore pire. Bien que le gouvernement ait déployé des efforts considérables du côté de l'approvisionnement - en d'autres mots quels services devraient être fournis aux citoyens - l'on n'a pas déterminé de quelle façon les gens désiraient utiliser la technologie et ce qu'ils souhaitaient en tirer. Et il semble qu'hier seulement, tous les Britanniques étaient heureux de cette nouvelle… Les résultats proviennent d'un rapport de Local Futures Group intitulé 'On the Move'. Kate Oakley, directrice des programmes de recherche du groupe, a prévenu les autorités locales que si elles se concentraient uniquement sur la prestation en ligne de leurs services dans le cadre de l'engagement du gouvernement à offrir tous ses services en ligne d'ici 2005, les gens seraient laissés pour compte en raison du manque d'accès et de sensibilisation. Oakley a déclaré sur silicon.com: « Il est très, très plausible que bien que tous les services soient disponibles, l'usage qui en est fait soit limité. » Ses commentaires faisaient suite à la nouvelle parue hier selon laquelle le portail du gouvernement destiné aux citoyens, ukonline.gov.uk, ne réussissait pas à attirer les foules en dépit de sa célèbre excellence technologique. Local Futures suggère que les autorités locales se tournent vers les technologies satellites et sans fil comme alternative à la large bande dans leur bataille pour mettre davantage de services de TIC à la disposition des régions rurales. Toutefois, ces solutions de remplacement doivent venir du gouvernement central. Oakley concluait en disant qu'à court terme, les communautés rurales font face à la perspective d'un écart toujours croissant par rapport à leurs homologues des villes. | |||||
Les régions rurales, comme Norfolk, ont lutté pour trouver des façons rentables d'accéder aux capacités à large bande. Norfolk partage présentement celles-ci avec le service d'éducation. En regroupant la demande, il a été possible d'obtenir une capacité de large bande acceptable. Selon une étude publiée récemment, le lancement du service Internet haute-vitesse en Grande-Bretagne pourrait être rendu plus complexe étant donné la pénurie de services d'aide pour les abonnés éventuels. Le sondage mené auprès des utilisateurs existants par BT Group indiquait que même les utilisateurs « experts » de l'Internet auraient besoin d'aide pour installer eux-mêmes les connexions à large bande. L'étude, commandée par une entreprise américaine qui vend des services à la clientèle en ligne ainsi qu'un logiciel de dépannage, a révélé que bien que moins de 10 p. cent des personnes consultées se considèrent comme des « débutants » sur Internet, près des deux-tiers d'entre elles avait de la difficulté à commencer à utiliser les connexions haute-vitesse. Ces difficultés se traduisent par des demandes de renseignements coûteuses présentées aux centres d'appel, un tiers des 362 utilisateurs de large bande consultés ayant indiqué qu'ils avaient téléphoné jusqu'à trois fois par mois, d'après le sondage. En dépit de l'adoption répandue de l'accès Internet en Grande-Bretagne, moins d'un pour cent de la population dispose de l'accès à large bande nécessaire pour télécharger les grandes quantités de données requises pour les fichiers vidéo et audio. « Cette enquête donne à penser qu'il reste beaucoup de travail à faire pour arriver à des services à large bande à l'échelle de la Grande-Bretagne », a déclaré Donald Tait, analyste de recherche chez les consultants Frost & Sullivan. « Essentiellement, les fournisseurs de services doivent résoudre ces problèmes de base. Autrement, la large bande cessera de progresser avant d'avoir atteint la masse critique. » Le commanditaire du sondage, Motive Communications, une firme texane fondée en1997 qui a déjà vendu sa technologie à d'importants acteurs américains en matière de large bande, a indiqué que son logiciel pouvait aider à éliminer les appels des nouveaux utilisateurs en leur fournissant des conseils directement par ordinateur. BT, qui possédait anciennement le monopole des télécommunications de l'État au R.-U., a déjà automatisé la plus grande part de son service à la clientèle et prévoit, par conséquent, fermer plusieurs de ses centres d'appel; elle s'attend à ce qu'un million de clients aient accès à un service à large bande sur son réseau d'ici le milieu de 2003. Le prix de vente au détaillant de BT pour la large bande sera réduit de moitié en avril. HistoriqueEn décembre 1999, la Commission européenne a lancé l'Initiative e-Europe. Son objectif était de « devenir l'économie fondée sur le savoir la plus concurrentielle et la plus dynamique du monde, capable de soutenir une croissance économique durable, et d'offrir de meilleurs emplois et une plus grande cohésion sociale ». Plus précisément, l'initiative porte sur l'utilisation de l'Internet, les habiletés techniques et l'infrastructure Internet. Les dirigeants de la CE ont convenu de faire de l'Europe l'économie fondée sur le savoir la plus réussie du monde d'ici 2010. Le 11 septembre 2000, le Premier ministre Tony Blair a lancé UK online pour brancher les gens, les entreprises et le gouvernement. « C'est le but de UK online. Atteindre les trois objectifs d'expansion établis pour la Grande-Bretagne : être le meilleur pays du monde en matière de commerce électronique, disposer d'un accès universel à l'Internet et offrir tous les services gouvernementaux sur le Web. » Le gouvernement a créé un réseau de centres UK online pour fournir un accès au Net et donner de la formation. En plus des 600 centres en ligne, toutes les bibliothèques publiques ont été branchées à Internet grâce à un financement issu d'une loterie nationale - le plus important investissement unique dans le réseau de bibliothèques en 150 ans. Ensuite, il a lancé UK online for Business, un service-conseil pour les entreprises. En outre, tous les approvisionnements et toutes les possibilités d'affaires liées au gouvernement se feront par voie électronique. Il faudra être branché pour faire affaire avec l'État. Troisièmement… le gouvernement en ligne. D'ici 2005, tous les services gouvernementaux seront offerts en direct. Pour créer ces capacités de services électroniques, le gouvernement s'est engagé à verser 1 milliard de livres (2,2 milliards de dollars CAN) sur trois ans. Le People's NetworkUK online a été précédé par la création de People's Network, un réseau reliant l'ensemble des 4 300 bibliothèques du Royaume-Uni. On reconnaissait ainsi l'importance du réseau existant de bibliothèques publiques utilisé par des millions de personnes, de tous les secteurs, dans chaque communauté. Les bibliothèques se trouvaient dans une position privilégiée pour être au coeur d'un nouveau réseau électronique de communautés locales. Le ministère de la Culture, des Médias et des Sports a demandé à la commission des bibliothèques et de l'information de présenter un rapport sur le People's Network. Les rôles prévus pour les bibliothèques publiques pourraient comprendre :
Les partenariats privés et publics ont été la méthode préférée du gouvernement pour administrer les principaux projets d'immobilisations. On a estimé que le People's Network coûterait 730 millions de livres (1,6 milliards CAN) sur six ans. Mise en place du New Library NetworkResource (ou re:source), le conseil des musées, des archives et des bibliothèques, a été mis en place en avril 2000 à titre de successeur de la commission des bibliothèques et de l'information et de la commission des musées et des galeries. C'est l'expert conseil du nouveau Fonds pour la création de possibilités (FCP), financé par la loterie nationale, visant à appuyer la conception et la mise en oeuvre du People's Network. Le Fonds des loteries serait affecté au nouveau réseau. Au total, 170 millions de livres (375 millions de dollars CAN) ont été investies dans les bibliothèques :
En outre, 1 million de livres a été accordé sous forme de « fonds des défis » pour stimuler des initiatives de leadership de pointe. C'était un énoncé explicite du gouvernement reconnaissant que le pouvoir des bibliothèques publiques était au cœur de la politique fédérale. Les bibliothèques ont été en mesure de créer 13 centres UK online pour chaque option autre que les bibliothèques (bureaux de poste, centres communautaires, etc.) En outre, les compétences en TIC et les systèmes de service à la clientèle étaient déjà en place. Pour renforcer ces compétences, le gouvernement a accordé un financement de 450 livres (1 000 dollars CAN) afin de permettre à chaque employé des bibliothèques d'en acquérir de nouvelles en TIC. UK onlineLes bibliothèques publiques devraient devenir plus que de simples dépôts de livres, et faire plutôt partie d'un portefeuille de points de services (similaire au concept de Service Canada). Les bibliothèques seront l'interface ascendante, intégrée à un réseau national. Cela viendra transformer les bibliothèques en une source d'informations (contenu). Les bibliothèques misent sur leur sens du lieu, sur la force traditionnelle de médiation entre le chercheur et la source, ainsi que sur le contexte humain à valeur ajoutée par le contact de personne à personne. C'est une politique d'habilitation. Les bibliothèques peuvent apporter aux gens les compétences dont ils ont besoin pour vivre des vies plus riches, plus pleines. Cette politique encourage les gens à lire, à poser des questions et à communiquer. Mais elle exige des bibliothèques qu'elles procèdent à davantage d'interventions pour promouvoir les compétences en matière d'accès à l'information et de pensée critique - bref encourager les gens à apprendre. Les musées et les archives font également partie des initiatives de création de contenu numérique. Large bandeLa large bande (une voie d'information à capacité élevée - par fibre, câble ou sans fil) est essentielle pour permettre que davantage de gens aient un accès amélioré et nouveau à davantage de services et de ressources. Il est économiquement impératif que toute nation développée s'assure que son infrastructure est mise à niveau au moment opportun et d'une façon rentable pour offrir un service à large bande à l'ensemble des résidences et des bureaux (de la capacité actuelle de 64 kbps - une ligne téléphonique standard - à plus de 2000 kbps). La mise à niveau peut se faire soit par une amélioration des circuits existants, soit par le déploiement de nouvelles technologies de remplacement. Le R.-U. est très loin derrière les autres pays développés. Le R.-U. se classe au quatrième rang dans le monde sur le plan économique, mais il se situe 20e pour ce qui est des services à large bande. À la fin de décembre 2001, moins de 1 p. cent de toutes les lignes téléphoniques du R.-U. disposait d'une capacité de transmission à large bande. Le London Daily Mail (29 mars 2002) indiquait que la première étape de la révolution Internet était accomplie au R.-U. : les séances sont plus courtes de 10 p. cent, les taux d'utilité sont passés à 39 p. cent, une baisse de 20 points, et pour la première fois, le nombre de noms de sites Web venus à échéance dépasse ceux qui sont inscrits ou renouvelés. Mais la messagerie personnelle continue de croître de 20 p. cent par année. La télévision demeure la reine, Internet se situant au cinquième rang derrière le cinéma, les revues, les journaux et les livres. L'utilisation de connexions par câble haute-vitesse est essentielle pour tonifier l'accès Internet. Dans le monde entier, trois principales solutions ont été appliquées pour effectuer une mise à niveau et obtenir une transmission à large bande :
Plusieurs autres types de technologies comme le satellite à large bande et le circuit local sans-fil existent également mais ne sont pas suffisamment développés et ont eu un impact limité sur le marché. Le défi de la large bandeL'on convient en général que le secteur privé ne passera pas à l'installation de services de transmission à large bande sans une analyse de rentabilisation. À l'heure actuelle, 300 000 ménages disposent d'un accès à large bande, un nombre très en deçà du seuil minimum de 16 millions d'installations requis pour atteindre la rentabilité. L'industrie des télécommunications est criblée de dettes en raison des investissements acharnés dans le domaine des licences d'exploitation du service cellulaire. Elle ne dispose pas de réserves liquides disponibles pour les investissements dans les systèmes à large bande et sa capacité d'endettement est également au maximum. Groupe de travail sur la large bandeUne concentration de la demande du secteur public permettrait de créer la masse critique requise et constituerait un incitatif pour les systèmes à large bande. Nous avons besoin d'applications éliminatrices. On doit produire l'approvisionnement pour créer la masse critique et les incitatifs nécessaires pour obtenir des capacités de large bande. Les avantages d'une mise à niveau des capacités en matière de services de base ne sont pas toujours prévus - les nouvelles entreprises créeront des applications que l'on ne peut même pas imaginer pour les voies d'information. Ces avantages peuvent comprendre l'amélioration de l'éducation et l'accélération de la productivité, sans parler de l'avantage concurrentiel sur le plan économique. À cette fin, OFTEL (agence fédérale de réglementation) a proposé que BritishTel fournisse obligatoirement aux bibliothèques un 2mbASDL au même coût qu'un programme similaire pour les écoles, ou encore à 3 000 livres par année (660 dollars CAN). Cette suggestion va dans le sens de la proposition initiale du People's Network :
Création de regroupementsRichard Barrington (Bureau de l'envoyé électronique) fait ressortir la théorie du « création de regroupements » mentionnée par l'université Stanford. Dans les domaines de la recherche et de l'innovation, on peut observer des lacunes technologiques qui stimulent la création d'une demande regroupée de services à large bande. Bien que les regroupements puissent se créer de façon naturelle, le gouvernement peut aussi agir à titre de catalyseur pour encourager les regroupements d'universités, de recherche et développement, d'entreprises et de gouvernements. De nombreuses régions rurales ne peuvent obtenir un accès haute-vitesse parce qu'il n'est pas rentable pour les entreprises privées d'installer des câbles optiques à raccorder aux résidences et aux entreprises. Un investissement initial du gouvernement pourrait faire en sorte qu'une entreprise privée soit en mesure d'élargir par la suite cet accès. Exclusion socialeLes communications et les informations sont la pierre angulaire des communautés durables. Les obstacles liés à l'infrastructure limitent la « connectivité » d'une communauté et de tout quartier d'ailleurs. Une culture de participation, de collaboration, d'échange d'information et de diversité est une marque d'inclusion sociale. L'auteur d'un rapport du Adam Smith Institute (Londres, 2002) « Finding the Way Forward » soutient que le macro-cadre réglementaire du gouvernement a créé, sans qu'on le veuille, une politique d'exclusion sociale. La position relative du R.-U. continuera de décliner, les services à large bande demeureront relativement coûteux et des segments importants de la société ne seront pas en mesure de tirer avantage de ces services. Le document soutient que les propositions générales expliquant l'échec du développement de la large bande sont fausses : 1. Lignes locales dégroupées (LLD) - encadré par l'UE, c'est le processus qui consiste à obliger British Telecom (BT) à louer ses fils de cuivre aux résidences ou aux bureaux de sorte que d'autres entreprises puissent ajouter de l'équipement et vendre des connexions à large bande aux consommateurs.
2. BT n'a pas réussi à investir dans les services à large bande - le cadre réglementaire décourage BT d'investir dans les services à large bande.
3. Aucune demande - les consommateurs sont peut-être satisfaits des lignes existantes et ne voient pas l'utilité d'un système à large bande.
Pour que la transmission à large bande soit déployée plus rapidement et à des prix de détail moins élevés, le rapport Adam Smith recommande ce qui suit :
Communications sans fil à large bandeL'utilisation de connexions sans fil dans les bibliothèques offre la possibilité de fournir les mêmes normes de services à tous les utilisateurs, peu importe l'endroit où ils se trouvent. Le réseau sans fil peut offrir aux bibliothèques auparavant considérées comme impossibles à relier au réseau, parce qu'elles étaient trop éloignées ou que les coûts étaient trop élevés, la possibilité d'obtenir un réseau de qualité aussi grand qu'une bibliothèque centrale. Bien que les coûts d'exploitation puissent se comparer aux réseaux traditionnels, l'équipement de transmission et de réception sans fil est en général beaucoup plus coûteux que les composantes traditionnelles comparables (Wireless Networks, octobre 2001). La connectivité sans fil suppose des ordinateurs portatifs, des bibliothèques mobiles (et même des appareils) pouvant se relier aux réseaux informatiques sans connexion physique par des fils. Cela signifie que l'on pourrait avoir accès à Internet, à des réseaux de cédéroms et à des réseaux de bureaux de partout, en tout temps. Le réseau sans fil est comparable à tout autre réseau informatique. Il relie les ordinateurs à des réseaux informatiques sans que l'on ait besoin de liens physiques. Un réseau sans fil peut être relié à des ordinateurs, à des bases de données, à Internet et à des catalogues publics en ligne, tant dans un même édifice qu'entre divers édifices. Il existe trois principaux types de réseaux sans fil : Réseaux à grande distance (WAN) - un réseau à grande distance s'étend sur des régions géographiques relativement vastes, ce qui permet à des organisations situées à des endroits différents de se raccorder à un même réseau. Un réseau à grande distance sans fil relie géographiquement des sites disparates à l'aide de satellites ou d'émetteurs radio. Des antennes sont installées sur le toit des édifices pour permettre au site de se brancher sur un réseau central. Les réseaux à grande distance sans fil ont une portée pouvant atteindre 30 km. Ils peuvent être beaucoup moins chers qu'un réseau traditionnel et plus faciles à installer, à un coût qui est de 50 p. cent inférieur à un réseau traditionnel doté d'une capacité à large bande. Réseaux locaux (LAN) - permettent aux ordinateurs situés dans un même lieu géographique d'échanger de l'information et des dispositifs comme les imprimantes, sans recourir à des connexions physiques entre les ordinateurs et le réseau, à une capacité à large bande. Cette technologie peut s'appliquer aux bibliothèques mobiles et aux endroits où, pour des raisons architecturales, des réseaux physiques ne peuvent être installés. Derbyshire Library Service a développé une connectivité WAN sans fil dans trois bibliothèques mobiles. Ces dernières offrent un accès aux catalogues publics en ligne, aux dossiers des clients, à Internet et aux cédéroms sur réseau. L'unité mobile est garée à l'extérieur des édifices dotés d'une connexion réseau (RNIS). Elle se raccorde ensuite au RNIS par une antenne à bord et une antenne sur le toit de l'édifice. Les coûts d'exploitation sont peu élevés : 85 livres par pied carré pour la location de ligne RNIS, plus les frais d'appel; 120 livres pour les frais de branchement; 1 020 livres en frais d'entretien annuels exigés par le fournisseur. L'achat initial et les coûts d'installation sont de 100 000 livres. Réseaux personnels (PANs) - permettent à des dispositifs électroniques situés à quelques mètres les uns des autres de communiquer. La force technologique de pointe est « Bluetooth ». Il existe une technologie rivale qui fait son apparition, la W.F., ou Wireless Fidelity (fidélité sans fil), qui offre une vitesse de transmission supérieure à la norme LAN. Cela signifie qu'une personne qui utilise un ordinateur portatif adapté de Bluetooth pourra entrer dans une bibliothèque qui utilise les services de Bluetooth et avoir immédiatement accès à son réseau informatique. La connectivité sans fil pourrait être la façon la plus économique de relier les bibliothèques en réseau, en particulier les bibliothèques rurales. Les réseaux sans fil offrent également la possibilité d'avoir accès aux services d'une bibliothèque à divers autres endroits - hôtel de ville, écoles, hôpitaux, milieux de travail et utilisateurs confinés à la maison. Technologie mobileLes téléphones mobiles peuvent donner aux utilisateurs un accès aux réseaux grâce à leur vaste couverture. Le Protocole d'application sans fil (WAP) est un ensemble de normes établies pour fournir des services interactifs à des appareils de communication sans fil (par ex., téléphones cellulaires, PalmPilot, ANP). Les bibliothèques Shropshire et Hampshire ont développé des pages WAP qui contiennent des renseignements de base sur la bibliothèque comme les heures d'ouverture. La messagerie mobile (ou SEMC) pourrait être introduite pour transmettre de l'information aux utilisateurs. L'obtention du numéro de téléphone mobile de l'utilisateur au moment de l'enregistrement permettrait au personnel de la bibliothèque d'envoyer des messages textuels à propos des documents en leur possession, des rappels au sujet de livres en retard ou des informations sur les événements à venir. Infrastructure dans les régions urbaines. Bibliothèques de LondresLe plus grand réseau de bibliothèques publiques du Royaume-Uni se trouve à Londres. Jusqu'à tout récemment, 33 bourgs ont agi de façon indépendante. La London Libraries Development Agency (LLDA) élabore une politique et un programme de soutien pour les bibliothèques de la région. Voici un résumé du cadre d'élaboration : Il ne
fait aucun doute que les TIC ont et continueront d'avoir un impact important
sur les bibliothèques de toutes sortes à Londres. Il existe une situation et des efforts parallèles destinés à relier les bibliothèques publiques, dont le Alberta Public Library Electronic Network (APLEN) Dans ce cas, les dollars recueillis par la loterie provinciale ont été mis à la disposition d'importants centres d'échange des ressources dans le but d'obtenir un réseau commun de bibliothèques intégrées, de sorte que la création d'un catalogue virtuel soit facilitée. Un financement a également été accordé aux petites bibliothèques publiques pour qu'elles puissent joindre leurs opérations automatisées à l'un des plus grands centres de ressources déjà en place, ce qui a permis de créer seulement 13 catalogues de recherche Z39.50 pour l'ensemble des 250 bibliothèques publiques de l'Alberta. |
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Chapitre trois : l'apprentissage continuLa « convergence » est un terme populaire du domaine des TIC, utilisé pour décrire les progrès réalisés lorsque deux ou plusieurs technologies disparates sont mises en commun. Dans le Royaume-Uni d'aujourd'hui, un autre type de convergence s'est traduit par des progrès significatifs en matière d'objectifs d'éducation et d'accès du public à l'information. Cette convergence « sociale » implique que la philosophie des services des bibliothèques publiques et les politiques d'éducation et de formation du gouvernement national doivent fusionner. C'est l'un des rares exemples où la politique nationale du gouvernement et les objectifs des bibliothèques publiques ne font qu'un! Au fur et à mesure que l'économie mondiale passe à ce qu'on a convenu d'appeler « l'ère de l'information », les démocraties occidentales partagent des stratégies communes visant à promouvoir les intérêts économiques nationaux. Ces stratégies supposent la mise en place d'infrastructures de TIC de pointe pour soutenir les entreprises et le gouvernement, de ressources en matière de réseaux, de banques d'information des secteurs public et privé et de programmes destinés à la formation continue de la main d'oeuvre. À peine un an après son premier mandat, le gouvernement travailliste du Royaume-Uni a présenté un livre vert, The Learning Age, qui mettait l'accent sur la réforme de l'économie et l'importance de demeurer compétitif sur le plan international pour donner suite à une stratégie d'apprentissage complète qui toucherait tous les citoyens. La politique comparait l'investissement en capital dans les usines et la machinerie qui a été effectué au cours de la révolution industrielle au besoin d'investir dans les personnes, dans leur intellect et leur créativité, pour répondre aux nouvelles demandes de l'ère de l'information. Le produit de la nouvelle économie est l'innovation. Le livre vert proposait de nombreuses initiatives de même qu'une réorganisation significative du secteur de l'éducation. Au cours du processus de consultation qui a suivi, on a manifesté un appui considérable à l'égard de l'ensemble du programme. L'élément le plus important, toutefois, avait trait aux ajouts suggérés par les groupes d'intervenants. Nombre de ces ajouts concernaient les procédures et soulignaient l'importance de miser sur les structures positives existantes, et de faire en sorte que le gouvernement national crée des partenariats avec les institutions et organisations intéressées, qui possèdent de l'expérience, à tous les niveaux, pour atteindre des objectifs communs. Le premier des rapports du milieu des bibliothèques découlait d'une réunion tenue au printemps 1997 par un groupe de travail sur les bibliothèques mis sur pied par la commission des bibliothèques et de l'information. Ce groupe reconnaissait que ces dernières étaient bien placées pour répondre aux besoins des citoyens en cette ère de l'information, mais qu'elles ne pouvaient le faire sans une transformation radicale de la structure des bibliothèques et du mode de prestation des services. En outre, il considérait que la profession de bibliothécaire devait être « rééquipée » et « recyclée » pour que le personnel puisse remplir son rôle d'intermédiaire, de guide, d'interprète et de point de référence, et progresser afin « d'adoucir la route qui mène à l'information et à son avenir » d'une façon efficace pour les citoyens du Royaume-Uni. Il a donné naissance à un plan d'action visionnaire intitulé New Library: The People's Network. Ce rapport réclamait une réorganisation complète du milieu des spécialistes de l'apprentissage et plaçait les bibliothèques directement au coeur de ce processus. Le plan proposait que :
La convergence concrète de ces deux rapports - The Learning Age et New Library - s'est traduite par un cheminement politique partagé entre le milieu des bibliothèques et le nouveau gouvernement dans le domaine de l'information publique et de l'accès public. Depuis lors, de nombreux autres rapports ont été produits pour préciser davantage les rôles et les responsabilités, définir les normes de service et évaluer l'efficacité du programme. Le concept « d'apprentissage continu » est au centre de cette reflexion. L'apprentissage continu, l'un des termes-clés de cette nouvelle « ère de l'apprentissage », se trouve au coeur des valeurs des bibliothèques publiques; en réalité, le mouvement des bibliothèques publiques tire ses origines de la volonté victorienne d'éducation et d'amélioration de soi-même. Le terme « continu » prend sa signification véritable au sein de la gamme de services offerts par les bibliothèques publiques - des « livres pour bébés » aux programmes pour enfants, en passant par les clubs pour aider à faire les devoirs, les programmes d'alphabétisation et le soutien à l'apprentissage informel des adultes. C'était ça le message transmis par les responsables des bibliothèques publiques au gouvernement que dirige Blair. Il est important de comprendre la distinction établie par les mlieux de la bibliothéconomie et de l'enseignement du Royaume-Uni au sujet de l'utilisation des termes « éducation » et apprentissage ». Le terme « éducation » est utilisé principalement dans le contexte des processus d'instruction formels, didactiques, basés sur des programmes et présentés par des enseignants. On ne considère pas que « l'apprentissage » se situe à une extrémité de la chaîne de transmission des connaissances et de l'information, mais qu'il est plutôt un processus interactif qui exige la participation de l'apprenant. L'apprentissage se fait de multiples façons et à toutes les étapes du développement humain. Le rôle des bibliothèques publiques au regard du soutien à l'apprentissage permanent a été décrit dans le rapport New Library en fonction du contenu à présenter et de l'appui aux services de bibliothèque. Par contenu à présenter, on entendait :
Les services des bibliothèques envisagés pour appuyer l'apprentissage continu comprenaient :
La capacité des bibliothèques à respecter la vision de la « nouvelle bibliothèque » dépend de plusieurs autres facteurs - accès à une transmission à large bande, infrastructure adéquate du réseau de bibliothèques, formation du personnel des bibliothèques, acquisition de ressources en réseau ainsi que numérisation des collections nationales et spécialisées, pour n'en nommer que quelques-uns. Cependant, l'atteinte de ces objectifs en matière d'apprentissage permanent est déterminée par la réalisation des objectifs dans tous ces autres domaines. Sans un accès à une transmission à large bande à l'échelle du pays, les objectifs d'un réseau de bibliothèques à l'échelle du R.-U. sont compromis et la disparité entre les régions urbaines et rurales est accentuée. Une infrastructure inadéquate du réseau limite la capacité des bibliothèques à offrir un contenu 24 heures sur 24 et à l'extérieur de la bibliothèque. Un nombre insuffisant de terminaux d'accès public restreint la capacité des bibliothèques à respecter les personnes exclues de la société ou à répondre aux demandes des apprenants formels ou informels. Le programme du gouvernement vise plusieurs de ces enjeux par le biais d'objectifs stratégiques et de programmes distincts. I. Principaux acteurs du plan d'action sur l'apprentissage :Ministère de la Culture, des Médias et des SportsLa responsabilité des bibliothèques publiques du Royaume-Uni incombe au gouvernement. La Public Libraries and Museums Act (1964) confère la responsabilité de la Loi au Secrétariat d'État à la culture, aux médias et aux sports (le financement national des bibliothèques n'est pas aussi direct, en raison de l'importance du financement qui provient de transferts de fonds issus d'autres portefeuilles du gouvernement). Le réseau de bibliothèques publiques de la Grande-Bretagne compte près de 5 000 bibliothèques affiliées et bibliothèques mobiles, en plus de 15 500 points de service additionnels dans des institutions comme les maisons pour personnes âgées et les maisons de jeunes. La Loi exige que les autorités responsables des bibliothèques (conseils de comtés, autorités unitaires, bourgs de Londres et districts métropolitains) « offrent un service de bibliothèque complet et efficace à toutes les personnes qui désirent l'utiliser». Le ministère de la Culture, des Médias et des Sports imposera le respect de certaines exigences relatives à la présentation d'un « plan de bibliothèque annuel » et en 2001, au respect des normes de base et à un processus d'évaluation. Les bibliothèques publiques sont également touchées par la Local Government Act of 1999, et plus précisément par les exigences concernant les « meilleures valeurs », qui assurent que les institutions publiques améliorent constamment la façon dont leurs fonctions sont exercées, sur les plans de l'économie, de l'efficience et de l'efficacité ». Re:source : Le Conseil des musées, des archives et des bibliothèquesMis en place par l'administration Blair en avril 2000, Re:source conseille les musées, les archives et les bibliothèques sur la façon dont ils peuvent « collaborer de sorte que leur contribution précieuse puisse être développée et soutenue. Re-source sera une force de changement névralgique, prodiguant des conseils au gouvernement et aux professionnels des musées, des archives et des bibliothèques au sujet de tous les principaux enjeux qui définissent collectivement leur avenir. Re:source a produit plusieurs « rapports de consultation » sur les enjeux qui touchent les bibliothèques et les TIC ou les stratégies d'apprentissage permanent, notamment :
Re:source administre le People's Network et participe à des projets tels que nof-digitise (projet de numérisation subventionné par le Fonds pour la création de possibilités). Bureau de l'envoyé électroniqueMis sur pied en septembre 1999 au sein du « Bureau du Cabinet », le Bureau de l'envoyé électronique se charge de superviser le plan d'action « électronique » du gouvernement - en particulier les politiques relatives au gouvernement en direct et au commerce électronique. La clé de cette initiative est « Ukonline » - la stratégie du gouvernement qui vise à ce que le R.-U. devienne un « chef de file mondial » au sein de l'économie du savoir. Ce vaste plan d'action comprend notamment un accès Internet avec l'agence qui supervise les centres UK Online. À la fin de 2002, au moins 6 000 centres d'accès seront fonctionnels (y compris les bibliothèques publiques). UK Online est aussi l'équivalent de l'initiative du Gouvernement en direct que met en oeuvre le gouvernement du Canada. Fonds pour la création de possibilitésMis sur pied en 1998, le Fonds pour la création de possibilités a été créé pour répondre spécifiquement aux besoins et aux préoccupations des communautés locales, pour accroître l'accès aux sommes d'argent tirées de la loterie et pour veiller à ce que les fonds soient attribués à des groupes exclus de la société ou désavantagés. Dans l'ensemble, le Fonds a distribué 1,5 milliards de livres sterling dans les domaines de l'éducation, de la santé et de l'environnement. Le Fonds pour la création de possibilités finance le principal programme d'installation d'ordinateurs dans les bibliothèques [People's Network] (100 millions de livres); la formation en TIC à l'intention des bibliothécaires (20 millions de livres); la numérisation (50 millions de livres); et le projet CALL (Community Access to Lifelong Learning) (Accès communautaire à l'apprentissage permanent) (200 millions de livres). Agence de développement des bibliothèques de Londres.L'ADBL est un groupe informel mis sur pied en tant que « comité conjoint » par 32 bourgs de bibliothèques responsables de la prestation de services bibliothécaires publics et par la London Corporation. L'adhésion se fait en fonction des régions, par l'entremise d'un abonnement (3 000 livres par année). Les bibliothèques publiques et les établissements d'enseignement supérieur forment l'essentiel de son effectif, quoi que des musées, des archives et des organisations artistiques, de même que certaines agences qui travaillent à réunir les différents paliers du gouvernement, sont également admissibles. L'organisation coordonne présentement la participation des bibliothèques à divers projets, dont « London Connects », « Libraries and Learners in London » et « ReadRoutes ». UKOLN: UK Office for Library and Information Networking (Bureau du R.-U. pour les réseaux de bibliothèques et d'information)Logé
à l'université de Bath, UKOLN se décrit comme «
une expertise nationale en matière de gestion de l'information
numérique. Il offre des services en matière de politique,
de recherche et de sensibilisation aux milieux des bibliothèques,
de l'information et du patrimoine culturel du R.-U. ». UKOLN offre
son expertise technique à nombre de projets en cours dans les bibliothèques
universitaires et publiques de la Grande-Bretagne, y compris les programmes
« nof-digitise » et « People's Network ». Le groupe
de recherche est reconnu internationalement pour son travail sur les projets
de métadonnées et sur le profil Bath, un profil international
ISO pour le Protocole de recherche documentaire de la norme Z39.50. UKOLN
publie un bulletin trimestriel : Ses objectifs sont les suivants :
Le Canada ne dispose d'aucune organisation de recherche et de développement similaire à UKOLN. La recherche se fait ici par l'entremise de la Bibliothèque nationale et des diverses écoles de bibliothécaires du Canada. UKOLN offre un exemple unique d'études plus approfondies. En Europe, DGXX111 procède également à des recherches paneuropéennes dans les domaines de la télématique et des bibliothèques. Le ministère des Communications du Canada et le ministère de la Culture de l'Ontario ont développé des services de télématique dans les années quatre-vingt-dix. « People's Network »Ce n'est certainement pas une coïncidence si le réseau porte le même nom que le rapport présenté en 1988 par la commission des bibliothèques et de l'information. « People's Network » est le nom donné au réseau national d'accès public par l'entremise des bibliothèques publiques. L'objectif pour la fin de l'année 2002 est de compter 4 000 sites des bibliothèques sur le réseau. Au moment de la rédaction du présent rapport, le projet était terminé à 67 p. cent. Le financement du « People's Network » provient du Fonds pour la création de possibilités. Administré par Re:source, le projet affecte les ressources en fonction de la taille physique des bibliothèques. « People's Network » comprend le 2/3 des centres d'accès de UK Online (6 000 d'ici la fin de 2002). II. Initiatives d'apprentissage permanent :Réseau national d'apprentissageLe RNA tire son nom d'exposés de principes sur l'éducation et les possibilités commerciales présentés par le gouvernement travailliste en 1997. Le RNA est en fait la passerelle du R.-U. qui présente des ressources éducatives sur Internet. Au fur et à mesure du développement des réseaux locaux et régionaux, le concept de « réseau national d'apprentissage » a été introduit, pour servir de passerelle au développement régional d'un contenu Web. « Learndirect »Programme national destiné à encourager l'apprentissage, formel ou non, mis sur pied par l'Ufi (université pour l'Industrie). Relié directement aux centres UK Online, « Learndirect » offre un répertoire des programmes d'apprentissage à l'échelle du R.-U. Les apprenants commencent par des programmes de maîtrise informatique de base, puis passent à des cours de formation professionnelle spécialisés. En plus des « centaines » de cours affichés sur « Learndirect », les apprenants peuvent effectuer une recherche dans une « base de données nationale de cours » qui présente un demi-million de cours. Comptes indépendants pour l'apprentissageMis sur pied par le ministère de l'Éducation et des Compétences, les Comptes indépendants pour l'apprentissage offraient des crédits d'apprentissage - de l'argent pour terminer des cours de formation professionnelle. Le programme a été supprimé en novembre 2001 en raison d'abus et de négligences professionnelles. TI pour tousProgramme d'initiation à l'informatique et à Internet, mis sur pied à l'échelle nationale en 1997. Le programme a pris fin en septembre 2000. « Computers don't bite » et « WebWise »« Computers don't bite », conçu par BBC, présentait les rudiments d'Internet. WebWise a suivi, axé cette fois sur une plus grande sensibilisation à Internet. On estime que le programme « Computers don't bite » a rejoint environ 19 000 000 personnes. « WebWise » devrait dépasser ce nombre. « Libraries and Learners in London »Projet de l'Agence de développement des bibliothèques de Londres, « Libraries and Learners in London » met les bibliothèques universitaires et spécialisées de Londres à la disposition des apprenants indépendants qui ne pourraient autrement utiliser ces ressources. Les collections de la British Library font partie de ce programme. RésuméLe R.-U. n'est pas le seul pays des nations occidentales à vouloir devenir le « premier » dans la nouvelle économie mondiale de l'information. De nombreuses initiatives en ligne s'inspirent des approches adoptées par d'autres pays. La différence au R.-U. réside dans l'intégration de l'infrastructure des TIC et de l'accès public au sein d'une politique d'apprentissage primordiale. Cette approche se distingue de la mentalité du « monde de rêve » adoptée par certains gouvernement (« si vous le construisez, ils viendront »), où l'on mise sur la technologie et la création d'une infrastructure de TIC. Le R.-U. voit la technologie et l'infrastructure comme des outils qui viennent appuyer le processus d'apprentissage. La véritable valeur de l'économie nationale repose sur les activités d'apprentissage des citoyens, qu'elles soient ou non directement reliées à leur emploi. Les bibliothèques du R.-U. semblent vivre les mêmes problèmes que les bibliothèques canadiennes en ce qui a trait à l'offre d'un accès public aux services en réseaux. Les bibliothécaires du R.-U. racontent les mêmes histoires de postes de travail insuffisants pour répondre à la demande, d'espace physique inadéquat, d'heures d'ouvertures insuffisantes, de transmission à large bande insuffisante. Il semble toutefois que sur le plan de l'accès public, les bibliothèques canadiennes soient en tête par rapport à leurs homologues du R.-U. Les Canadiens ont davantage accès à des postes de travail publics que leurs cousins britanniques. Les bibliothèques canadiennes semblent mieux faire face aux problèmes et aux enjeux découlant de la prestation d'un accès public à Internet. Par exemple, plusieurs bibliothèques canadiennes, même les plus petites, misent sur des solutions automatisées pour régler les problèmes de réservation et de temps passé aux postes de travail. Compte tenu de l'insistance sur l'apprentissage en ligne, il est surprenant de voir que les bibliothèques du R.-U. visitées n'incluent pas de laboratoires de formation informatique dans leurs plans d'aménagement. On n'a pas non plus parlé ou observé d'applications en réseaux comme la vidéoconférence. Le gouvernement et les agences de coordination font face aux mêmes problèmes que le Canada. La durabilité est un sujet à l'ordre du jour, mais l'on n'a pas l'impression que des plans concrets ont été élaborés en ce qui a trait au financement permanent. L'aspect le plus impressionnant du système du R.-U. est la façon dont les programmes destinés à différents secteurs sont « imbriqués » les uns dans les autres. Un élément commun est le besoin de ressources de réseaux au niveau local et communautaire, et le fait que le financement soit lié à cette collaboration qui s'établit. Non seulement existe-t-il des mesures incitatives pour les partenariats, mais des pénalités sont prévues, de même que des formules de financement ou des exigences d'admissibilité. Il semble que des partenariats très efficaces se forment sur le plan local et national pour la prestation d'initiatives d'apprentissage permanent. |
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Chapitre quatre : développement de compétences du personnel des bibliothèquesLa prestation d'un accès public à Internet est sans contredit le service le plus important pour les bibliothèques publiques à l'heure actuelle. L'accès public au service Internet exige de nouvelles infrastructures, de l'espace physique, un soutien aux télécommunications ainsi que des possibilités de perfectionnement pour le personnel et le public. De l'équipement, des appareils et des logiciels et un impact sur les services touchant tous les groupes d'âge qui utilisent la bibliothèque, en plus des nouveaux utilisateurs qui sont amenés à la bibliothèque par l'accès à Internet. Il faut donc de nouvelles approches pour la prestation des services de bibliothèque aux utilisateurs de l'extérieur des murs de la bibliothèque. Le lancement par Industrie Canada de l'accès à Internet dans les bibliothèques publiques du Canada est un exemple similaire. Surtout, des politiques entièrement nouvelles sont nécessaires pour appuyer l'accès du public. En Amérique du Nord, les politiques diffèrent entre les États-Unis et le Canada. Aux États-Unis, l'environnement législatif fédéral relie l'accès aux subventions du programme « e-rate » à la demande de filtrage des ordinateurs d'accès public. Dans les bibliothèques canadiennes, il n'existe AUCUNE restriction fédérale en ce moment, mais l'accès public et le filtrage sont des questions clés à l'échelle du Canada, nombre d'enjeux relatifs à l'accès non filtré ayant été signalés. Plus récemment, à la suite des événements du 11 septembre, les bibliothèques publiques ont été passées au peigne fin étant donné les révélations voulant que certains terroristes auraient utilisé des ordinateurs d'accès public dans des bibliothèques pour naviguer sur Internet. Il serait pertinent d'examiner de près la façon dont les autres compétences font face au développement de politiques à ce sujet. Au R.-U., Sally Criddle, de l'UKOLN, a rédigé un document de discussion sur la politique d'utilisation acceptable relative à l'accès public à Internet, au nom du Electronic access to resources in libraries (EARL) (Accès électronique aux ressources des bibliothèques), de l'Association des bibliothèques et de l'UKOLN : An issue paper from the Networked Services Policy Taskgroup
Le R.-U. valorise la création d'un effectif flexible qui s'adapte au changement. Sans compétences de base, les gens ne peuvent s'adapter au changement. Ressources humaines/FormationLe rapport de la commission des bibliothèques et de l'information, New Library: The People's Network, établit le cadre requis. Il décrit un service de bibliothèque publique qui joue un rôle intégral dans la vie intellectuelle de la communauté. Également, il souligne l'importance du personnel des bibliothèques publiques dans le développement et la prestation de nouvelles formes de services. Le premier chapitre est consacré à la formation du personnel. Le rapport de la Commission des bibliothèques et de l'information, New Library: The People's Network, établit une vision de l'avenir. Il décrit un service de bibliothèque publique qui jouerait un rôle intégral dans la vie intellectuelle de la communauté et il souligne l'importance du personnel des bibliothèques publiques dans le développement et la prestation de nouvelles formes de services. Pour certains, l'essence d'une bibliothèque publique réside dans sa collection de livres et de matériel divers. En réalité, cependant, ces biens n'ont qu'une valeur limitée sans personnel formé pour les exploiter. Dans l'avenir, au fur et à mesure que les services numériques d'information élargiront la gamme possible de matériel au-delà de la capacité d'un simple édifice, le personnel deviendra encore plus important. Les membres du personnel des bibliothèques joueront un rôle central dans la mise en forme de l'utilisation croissante des services de bibliothèque publique. Ils devront gérer les collections - cataloguer, indexer et retrouver des articles sur demande. Ils permettront un accès à la gamme croissante de renseignements numériques disponibles à l'échelle du « New Library Network ». Ils devront également aider les gens qui utilisent les services. Ils seront l'élément clé de l'accès aux ressources. Pour exploiter ces possibilités, les employés doivent recevoir une formation adéquate. Ils doivent développer leurs compétences et leurs habiletés. Plus particulièrement, ils doivent se familiariser avec la technologie de l'information et des communications (TIC) et se sentir à l'aise lorsqu'ils aident les autres à en faire un usage constructif. Ils doivent disposer d'une gamme de compétences qui leur permettront d'exploiter le potentiel de la technologie et ainsi fournir les services de haute qualité requis. Cependant, une analyse indicative des besoins de formation effectuée à la demande du Groupe de travail sur la formation a démontré qu'il existait encore un écart considérable entre les niveaux de compétences requis et ceux qui sont disponibles. D'ailleurs, au sein des autorités responsables des bibliothèques (ou des conseils de l'Irlande du Nord), il existe des écarts non négligeables entre les niveaux de compétences observés chez les différents groupes d'employés. Notre objectif est de combler ces lacunes de sorte que tous ceux qui utilisent les bibliothèques publiques puissent consulter des employés qui sont bien renseignés, à l'aise avec la technologie et en mesure de guider les utilisateurs et de les aider à comprendre la technologie et les ressources que leur offre la bibliothèque. Le document New Library : The People's Network décrit les nouveaux rôles qu'auront à jouer les bibliothécaires publics. Principalement, ils doivent pouvoir aider plus activement les utilisateurs des bibliothèques à apprendre. Les bibliothèques publiques doivent faire partie intégrante de la société d'apprentissage du futur. Les bibliothèques publiques aideront les gens à progresser dans leur éducation et leur formation officielles, en constituant, comme elles l'ont toujours fait, une source d'informations et de soutien venant compléter celles qu'offre le système officiel. Elles joueront également un rôle important afin d'appuyer l'apprentissage à long terme, en devenant un moyen d'accès à une gamme de plus en plus grande de matériel d'apprentissage disponible sous forme imprimée et numérique. En particulier, elles seront la clé qui permettra de déverrouiller le matériel d'apprentissage numérique, qui sera proposé grâce aux possibilités de création de contenu qu'offre le Fonds pour la création de possibilités. De façon plus générale, le personnel des bibliothèques devrait être en mesure de fournir aux gens un accès aux ressources d'information du monde entier. Ici, la technologie vient transformer la situation. Alors que nous devions auparavant compter sur des prêts de livres et de divers matériel entre bibliothèques, nous avons maintenant la capacité d'accéder à du matériel qui était autrefois inaccessible et de le télécharger sur-le-champ. Mais, avec l'augmentation de la quantité de matériel disponible, il est devenu de plus en plus important que des « aides » compétents puissent guider les utilisateurs de ces systèmes, de sorte qu'ils puissent trouver ce dont ils ont besoin. Les livres continueront toutefois de jouer un rôle important dans cet avenir numérique. Une part essentielle du travail des bibliothèques publiques consistera toujours à inculquer l'habitude de la lecture dès le plus jeune âge, et à enrichir cette habitude en proposant l'accès à une vaste gamme d'imprimés. L'avenir apportera également une croissance rapide du nombre de services publics offerts à distance par les réseaux numériques. Le gouvernement a présenté des plans ambitieux concernant les services gouvernementaux électroniques, et les autorités locales ainsi que les autres services publics, comme le « National Health Service », suivent le courant. De nombreux citoyens auront accès à ces services à partir de leur résidence, mais il y aura toujours des gens qui ne maîtrisent pas la technologie, en raison d'un manque de ressources ou d'un manque de familiarité avec celle-ci. Ces personnes devraient pouvoir se tourner vers les bibliothèques publiques - tant pour avoir accès aux services que pour trouver des gens qui peuvent les aider à surmonter les obstacles qui les empêchent de les utiliser. Ces nouveaux rôles et ces nouvelles fonctions exigeront alors de nouvelles compétences et habiletés de la part du personnel des bibliothèques publiques. Une étude sur les besoins en formation du personnel
des bibliothèques publiques a été menée, de
nouveaux rôles ont été précisés, des
compétences ont été définies, et un plan de
formation a été élaboré. Ce rapport peut être
consulté à l'adresse suivante : C'est un excellent modèle qui pourrait être reproduit par le Canada. Les recommandations du rapport relativement à la formation sont les suivantes : De façon prioritaire, le programme de formation devrait viser à développer des compétences avancées chez le plus grand nombre possible de bibliothécaires, et établir clairement le cheminement d'apprentissage, de la formation générale à la formation spécialisée, à partir des compétences de base précisées. En ce qui a trait à la formation avancée, compte tenu de la diversité des besoins en formation, la méthode la plus rentable serait que le FCP se tourne vers les responsables des bibliothèques pour déterminer les besoins de ces derniers, plutôt que de prescrire des normes. Cette formation devrait donner au personnel clé des bibliothèques les compétences dont ils ont besoin pour offrir le type de service envisagé par New Library : the People's Network. Plutôt que d'accréditer les fournisseurs d'une formation spécialisée, il est proposé que les autorités responsables des bibliothèques soient obligées de démontrer dans les faits que la formation qu'ils ont achetée sera d'une qualité certaine et appropriée. Le FCP pourrait avoir recours à un expert conseil de l'agence au sujet de la pertinence des fournisseurs de formation spécialisée proposés. Afin de permettre aux bibliothécaires de développer les habiletés voulus en matière de technologie de l'information et des communications pour offrir la gamme de services d'éducation déterminés par New Library: the People's Network, le personnel des bibliothèques publiques devrait posséder certaines qualités et compétences essentielles dans le domaine des TIC pour soutenir l'apprentissage et pour aider les membres du public à effectuer les opérations de base. Les fournisseurs devraient démontrer qu'ils peuvent répondre à ces besoins et offrir un mélange de formation en classe et d'apprentissage à distance interactif. Les priorités vers lesquelles cette formation de base devrait être orientée sont les suivantes :
Les fournisseurs de formation devraient concevoir le matériel de formation de base en fonction d'une version considérablement améliorée du permis européen de maîtrise informatique. Ils devraient cibler les fonctions spécifiques aux bibliothécaires mentionnées ci-dessus. À propos de l'admissibilité
À propos de l'administration de la distribution des fonds
Les compétences orientent une économie. L'économie qui ressortira gagnante au sein du marché mondial est celle qui disposera d'un effectif plus qualifié que ses compétiteurs. Le Royaume-Uni a compris que 8 employés sur 10 devaient maîtriser la technologie de l'information, que ce soit les pêcheurs qui utilisent les unités du SIG ou les releveurs de compteurs de gaz qui utilisent des ordinateurs de poche. Cependant, seulement 4 personnes sur 10 au sein de l'effectif du Royaume-Uni possèderaient à ce stade ces compétences. On a également noté qu'il existait autant de postes vacants que de personnes sans emploi, ce qui permet de croire qu'il y aurait un déséquilibre des compétences. Sept millions de personnes sont sans emploi et un million de postes sont disponibles. Le processus qui consiste à faire correspondre les personnes sans emploi aux emplois vacants en est un d'équilibre entre les compétences et les emplois. Lorsqu'il existe des lacunes, le gouvernement doit intervenir pour fournir une formation en TI gratuite aux chômeurs. L'action du gouvernement comprend quatre volets :
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Chapitre 5 : contenuLe Canada a élaboré une série de programmes de financement par l'entremise de Patrimoine canadien et d'Industrie Canada, dans le but de soutenir la création de contenu numérique. Le programme des collections numérisées du ministère du Patrimoine canadien et le programme « Rescol à la source » d'Industrie Canada en sont des exemples spécifiques. Le gouvernement du R.-U. a élaboré un programme similaire. Le programme « NOF-Digitise » exige que tout le contenu créé grâce au financement qu'il accorde soit présenté sans frais aux utilisateurs du « People's Network » et du Réseau national d'apprentissage. L'accès via « UKOnline » à divers contenus numériques et au matériel d'information sur le gouvernement en direct est une priorité. L'objectif de « NOF Digitise » est de mettre des ressources d'apprentissage en ligne à la disposition de chaque citoyen du R.-U. par l'entremise de partenariats avec les bibliothèques, les musées, les communautés et les groupes de bénévoles.
Éventuellement, on pourrait créer une passerelle centrale regroupant plusieurs bases de données. Ainsi, si le pays de Galles vous intéresse, vous pourrez rechercher des projets sur Thames, sur le coton et sur les immigrants de Welsh. Toutefois, la large bande est nécessaire lorsque les ressources sont présentées en ligne. Les régions plus récentes sont reliées par fibre. Les régions rurales ne sont pas encore prêtes. Orientations en matière de recherche et de développement :
Qu'est-ce que « UK online »?« UK online » est une campagne nationale destinée à aider chaque personne du R-.U. à profiter au maximum d'Internet. La campagne comporte trois objectifs :
Autre contenu du gouvernement électronique.Le matériel de recensement suscite l'intérêt des généalogistes du monde entier, et non pas seulement du R.-U., et il n'est pas surprenant que les demandes relatives au matériel de recensement de 1901 aient de beaucoup dépassé les attentes. |
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BT est submergé et suspend le site Web sur le recensementStuart Millar, correspondant en technologie, mercredi, 9 janvier 2002, The Guardian. La version en ligne du recensement de 1901 a été retirée de l'Internet après que BT ait indiqué que le système ne pouvait répondre à la trop grande demande d'accès à ce site. BT, le fournisseur de service Internet responsable de l'exploitation du site Web sur le recensement, a révélé hier qu'il avait demandé au bureau des registres publics d'interrompre l'accès lorsque plus de 7 millions de personnes essayaient d'accéder au site en même temps, après un lancement en grande pompe la semaine dernière. Le site Web, offrant pour la première fois un accès aux détails sur plus de 32 millions d'Edwardiens, a été suspendu pour une semaine, le temps que le bureau des registres publics et ses conseillers technique, Qinetiq - qui faisait anciennement partie de l'agence d'évaluation et de recherche en matière de défense du gouvernement - tente d'augmenter ses capacités. Le site a été conçu pour accueillir 1,2 millions de visiteurs par jour, répartis de façon uniforme tout au long de la journée. « Nous les avons avisés qu'ils devaient suspendre le service parce que le site n'était pas suffisamment robuste », a déclaré hier le représentant de BT. Lorsque des millions de personnes à travers le monde tentent d'avoir accès au même espace Internet au même moment, cela créé des problèmes sur le reste du réseau. » Ces problèmes ont été extrêmement embarrassants pour le bureau des registres publics, qui a été critiqué pour avoir fait autant de publicité au moment du lancement avant même d'avoir évalué la demande d'accès au site. On a également avancé que des experts en généalogie et en technologie avaient indiqué avant le lancement que le site Web aurait à faire face à une demande énorme de la part de personnes enthousiastes désirant connaître l'histoire de leur famille. Sur le plan de la popularité des sites Internet, la généalogie occupe aujourd'hui le deuxième rang, après la pornographie. Un représentant du bureau des registres publics a indiqué : « Le site demeure incapable de répondre à des niveaux continus de demande. Le PRO a convenu avec l'équipe technique de Qinetiq de suspendre l'accès au site pendant une semaine afin d'y apporter des améliorations. » |
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Le développement
de politiques et de programmes concernant le gouvernement en direct s'étend
à la démocratie électronique. Bien que
certaines provinces canadiennes, notamment l'Ontario, aient discuté
de cette orientation dans le contexte du gouvernement en direct, aucune
province ne l'a adoptée. La plupart se sont préoccupées
des passerelles en cours d'élaboration pour offrir des services,
par opposition aux options de démocratie électronique. Au R.-U.,
les démocrates libéraux ont commencé à préciser
cette option. |
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« Les libéraux ont appris à aimer le Web »Les démocrates libéraux afficheront les politiques proposées en ligne pour recueillir les commentaires des électeurs avant de les adopter comme position officielle du parti. Ils publieront un document d'ébauche (livre vert) à l'intention des partisans et des membres du public qui sera affiché en ligne deux mois avant la tenue des consultations officielles cet été. Après une période de deux mois, les députés démocrates libéraux se rencontreront et utiliseront les commentaires formulés dans www.makeITpolicy.org.uk pour transformer le livre vert sur la Technologie de l'information et des communications (TIC) en un livre blanc final. Les visiteurs du site peuvent lire les propositions puis faire parvenir leurs observations au site. Richard Allen, député, représentant en TIC des libéraux démocrates, a déclaré : « L'affichage de ce document sur le net a modifié le processus habituel de consultation sur les livres verts avant leur élaboration en livres blancs, processus qui est passé d'une discussion de trois heures à une conférence de deux mois sur Internet. » Allen poursuit : « Si vous voulez vraiment que les gens participent en politique et que vous êtes un parti politique sérieux, vous devez employer les médias que les gens peuvent utiliser. Internet signifie que vous êtes plus ouvert et plus inclusif. » Si le projet pilote fonctionne comme prévu, les libéraux démocrates proposeront que le parti utilise Internet pour consulter le public sur toutes les politiques futures. Le gouvernement travailliste possède un site Web mais ne dispose d'aucune fonction de consultation pour ses politiques, bien qu'un représentant du parti ait déclaré : « Nous allons prendre en considération tous les nouveaux développements technologiques. » |
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À propos de quels sujets est-il approprié de recevoir des commentaires? Qu'est-ce qui sera pertinent? Chapitre 6 : la mise en marché des bibliothèques publiques au R.-U.Sur le plan nationalLa mise en marché des bibliothèques publiques au R.-U. est plus avancée et plus répandue qu'au Canada. Les bibliothèques du R.-U. sont les éléments clés du programme d'inclusion sociale et de l'environnement technologique « UK Online ». Ce fait se reflète dans les principaux plans d'action du gouvernement et au sein d'un ministère national responsable des bibliothèques publiques. Deux entités nationales sont chargées de la coordination du développement des bibliothèques publiques au R.-U. : le ministère de la Culture, des Médias et des Sports, la Division des bibliothèques, de l'information et des archives, et le tout nouveau Ressource. Au Canada, l'intérêt fédéral à l'égard des bibliothèques publiques prend la forme d'un partenariat essentiel avec les administrations municipales et les gouvernements provinciaux, et Patrimoine canadien se charge de le diffuser à l'échelle nationale par l'entremise de la Bibliothèque nationale, avec ses divers programmes de développement des collections numériques destinées à « construire l'identité nationale », d'Industrie Canada et de DRHC. Le gouvernement du R.-U. considère les bibliothèques comme un mécanisme clé pour l'établissement de la politique sociale. Le gouvernement canadien pourrait faire une meilleure utilisation des bibliothèques pour faire progresser ses objectifs stratégiques. « Dans l'ensemble, plusieurs initiatives ont commencé à mettre en valeur l'information et les services des bibliothèques au R.-U., ainsi que leur rôle dans la nouvelle société d'information du R.-U. » Page 5, « Information and libraries in the United Kingdom 2000 ». Patrick Villa, The British Council, 1999. Juste avant que le gouvernement travailliste prenne le pouvoir et mette en place un ambitieux plan d'action social, la collectivité des bibliothèques du R.-U. s'était réunie pour créer un document qui énonçait clairement le rôle que pouvaient jouer les bibliothèques. Les principaux organismes responsables des bibliothèques situaient les bibliothèques publiques de telle sorte que le gouvernement du R.-U. a pu les considérer comme un mécanisme naturel permettant d'appliquer des politiques abstraites et d'offrir des services concrets qui appuient l'apprentissage continu, l'inclusion sociale, l'accès universel à de l'information en ligne et à de la formation en matière de culture informationnelle. Au R.-U., le gouvernement a adopté les bibliothèques. Au Canada, il n'existe pas de perception répandue voulant que les bibliothèques publiques, de concert avec d'autres types de bibliothèques, forment un réseau d'organisations de service axées sur la communauté pouvant aider le gouvernement fédéral dans les domaines de l'apprentissage continu, de l'accès aux services gouvernementaux (y compris les services en ligne), et du développement économique. Industrie Canada a reconnu que le réseau de bibliothèques publiques à l'échelle du pays constituait un partenaire logique pour veiller à ce que tous les Canadiens aient un accès public à Internet. Toutefois, l'accès public à Internet n'est qu'un élément de l'image de marque nationale du R.-U. Les bibliothèques nationales du R.-U. font partie des principaux plans d'actions pour l'apprentissage continu de même que du développement de programmes fondés sur la technologie. Les bibliothèques du R.-U. ont mieux réussi à transmettre le message relatif à ce qu'elles accomplissent et aux possibilités qu'elles offrent lorsqu'elles disposent des ressources adéquates. Pour faire de même au Canada, l'information sur les bibliothèques publiques doit être communiquées à tous les ministères du gouvernement fédéral. Sur le plan régional et provincialAu R.-U., on a recommandé la création d'organisations régionales, de sorte que les ressources puissent être regroupées pour plus d'efficacité. Le parallèle avec le Canada est le regroupement des ressources à l'échelle provinciale. Au sein des provinces qui bénéficient d'une bibliothèque provinciale, les ressources peuvent être affectées de sorte que les bibliothèques puissent devenir des partenaires efficaces du plan d'action du Canada relatif à l'accès en ligne aux services, à l'accès universel à Internet, etc. Dans des provinces comme l'Alberta, qui ne disposent pas de bibliothèques provinciales, des organismes ayant l'appui du milieu des bibliothèques, et de préférence de tous les types de bibliothèques, sont nécessaires pour faire progresser ces dernières. En Alberta, la Bibliothèque de l'Alberta est l'organisme qui pourrait se charger de cette tâche. Elle pourrait aider les bibliothèques locales qui, à leur tour, appliqueraient les stratégies du gouvernement fédéral. Le R.-U. a rassemblé les organismes gouvernementaux pour s'assurer d'améliorer la collaboration entre les bibliothèques, les musées et les archives. Au Canada, la collaboration officielle entre ces organismes varie d'une province à l'autre. Au R.-U., l'Agence de développement des bibliothèques de Londres (ADBL), est une entité régionale qui existe déjà. Au sein de 33 organismes locaux de Londres, on retrouve 395 bibliothèques publiques, 144 bibliothèques qui font partie de 39 établissements d'enseignement supérieur, des bibliothèques vouées à l'éducation complémentaire, de même que des bibliothèques spécialisées et de la santé. La mise en place de cette agence il y a deux ans a créé un seul point de rencontre pour les organisations qui désiraient s'associer à des bibliothèques. L'ADBL a permis d'établir nombre de liens et de partenariats entre les conseillers, les bibliothèques, les conseils chargés des aptitudes d'apprentissage, les institutions qui participent au post-16 et le gouvernement national. Le « Peoples' Network » a uniformisé les règles du jeu pour les TIC. Le gouvernement national injecte des sommes d'argent massives dans les initiatives de cybergouvernement et les bibliothèques occupent une position idéale pour les aider. Ce type de coordination ne nécessite pas de bureaucratie massive. On ne retrouve que deux employés de l'ADBL pour le moment et des gestionnaires de projets sont embauchés au besoin. En outre, le personnel des bibliothèques membres est sollicité pour des projets, au besoin. L'ADBL amorce un projet, puis en transfert la mise en oeuvre. Comme pour la Bibliothèques de l'Alberta, le financement de base provient des frais d'adhésion. Le premier élément sur la liste des objectifs de l'ADBL est la défense des intérêts, et non pas l'affectation des ressources, qui est, règle générale, le principal objectif des autres coalitions régionales. Un exemple de programme qui a connu du succès est la carte de lecture pour bibliothèques utilisées dans les bibliothèques de Londres, appelée : « Unzip your lips: brilliant books to read out loud ». (Ouvrez la bouche : des livres intelligents à lire à haute voix). Le tout dernier projet de l'ADBL est la création d'une carte à puce de Londres qui sera utilisée dans les autobus, à la bibliothèque et pour les paiements au Conseil. Déjà, 60 p. cent des Londoniens possèdent une carte de bibliothèque. Les bibliothèques seront les agents des cartes à puce parce que les gens font confiance aux bibliothèques et qu'ils se sentent plus à l'aise de s'y inscrire, car c'est une institution plus amicale. Il reste à régler certaines questions de protection de la vie privée, mais les bibliothèques sont sur l'écran radar politique. Elles seront désormais présentes lorsque les questions de services sociaux et de transport seront abordées. Un autre projet en vue est la création d'un service de demandes d'informations (référence) pour les 33 autorités responsables des bibliothèques. Toutefois, comme il n'existe aucune coordination entre les réseaux informatiques, il faudrait affecter des employés aux recherches dans 33 catalogues différents pour trouver l'information. La création d'un catalogue virtuel est donc une priorité. L'une des principales leçons que peuvent tirer les bibliothèques du succès de l'ADBL est le tri préalable des obstacles internes. Ce n'est qu'une fois ce tri effectué que les bibliothèques peuvent se tourner vers l'extérieur et chercher efficacement à établir des partenariats. Par exemple, les questions internes doivent être réparties entre les bibliothèques publiques, universitaires et la British Library. Il est alors plus facile d'obtenir du financement du conseil chargé des aptitudes d'apprentissage. Chaque bibliothèque est une petite unité. Ce n'est que par la collaboration que les bibliothèques pourront présenter une image attrayante comme partenaires. Les efforts déployés par Ressource pour réunir les bibliothèques, les musées et les archives aideront. Une agence unique est nécessaire pour recevoir le financement des projets et le répartir entre les partenaires, et ce rôle convient parfaitement à l'ADBL. Chacun peut bénéficier des liens de haut niveau établis par l'ADBL. Il est probable qu'on pensera alors plus systématiquement aux bibliothèques lorsqu'une idée de projet sera mise de l'avant. Sur le plan localTandis que l'on établit le bien-fondé des bibliothèques auprès du gouvernement fédéral, il faut faire de même auprès des bibliothèques publiques et des commissions de la bibliothèque à l'échelle du Canada. Les bibliothèques publiques sont des entités locales qui doivent répondre aux besoins des résidents auxquels elles offrent des services. Sauf lorsqu'elles font partie d'une plus grande coalition, comme c'est le cas de certaines bibliothèques, ou qu'elles disposent comme d'autres d'un réseau de bibliothèques provincial, les bibliothèques ne pensent peut-être pas au rôle qu'elles pourraient et devraient jouer : établir des partenariats pour fournir des possibilités d'apprentissage dynamiques continues, pour soutenir le développement économique et pour développer des habiletés en technologie de l'information d'une façon systématique. Une convergence est nécessaire entre les politiques publiques du gouvernement fédéral et la sensibilisation aux bibliothèques. Les bibliothèques se transforment rapidement en mécanismes d'exécution dont le gouvernement canadien a besoin, mais des ressources et une planification adéquates sont nécessaires. Au R.-U., dans nombre de bibliothèques publiques, il faudra modifier bien des choses si l'on veut qu'elles soient en mesure de remplir leurs promesses; des plans ont été mis en place pour amener les ressources en première ligne, là où le travail quotidien sera accompli, de sorte que les changements nécessaires puissent être apportés. Campagnes de défense des intérêts David Murray, directeur de l'ADBL, a mentionné que, dans le domaine de la bibliothèque, « Peoples' Network » était l'initiative nationale la plus réussie. Les moyens de pression ont débuté par le rapport New Library: The Peoples' Network, suivi de Building the Library Network. Ces deux documents étaient bien rédigés et très persuasifs. On a également eu recours de façon efficace aux champions pour s'assurer que le message était transmis aux bonnes personnes. David a souligné à quel point il est important que les bibliothèques respectent toujours leurs promesses. Comme les bibliothèques n'ont pas une place aussi importante que d'autres services dans la vie des gens, le milieu des bibliothèques doit constamment travailler à en établir le bien-fondé. L'ADBL a publié A Manifesto for London's Libraries pour mieux faire connaître le pouvoir des bibliothèques. Ce document décrit les aspirations des bibliothèques de Londres dans les années qui viennent. Page 3 : « L'ADBL vise à :
Le « Manifesto » soutient que les bibliothèques ont quelque chose à offrir à chacun, qu'elles peuvent appuyer l'apprentissage, favoriser la croissance économique, revitaliser les quartiers, développer les communautés et soutenir une citoyenneté active en leur offrant de l'information et en transmettant l'information de ces dernières, de même qu'en assurant l'accès à Internet pour renseigner les gens et leur permettre de prendre part aux décisions. Le réseau électronique des bibliothèques de l'Alberta (REBA) a lancé deux campagnes publicitaires dans la province visant à ce que le public en vienne à considérer les bibliothèques comme « une solution d'information totale » et qu'il prenne conscience que l'accès en ligne aux bibliothèques permet aux gens de disposer de l'information désirée en trois clics seulement. Ces deux campagnes ont réussi en quelque sorte à sensibiliser le public aux nouveaux services offerts par les bibliothèques. La bibliothèque Norfolk and Norwich Millennium a pris de nombreuses mesures pour être perçu de manière favorable par le public. Dix-huit mois avant l'ouverture de la nouvelle bibliothèque, on a lancé la campagne « Imaginez ». Le public cible était les 15-35 ans. Des activités de promotion ont été faites dans les supermarchés. La bibliothèque de Norwich a publié une série de dépliants très attrayants qui ciblaient les divers aspects du service, tous reliés aux slogans « Emprunter, découvrir, brancher » et « Imaginez ». De concert avec la publicité, la bibliothèque a également modifié ses politiques et ses pratiques pour éliminer les obstacles qui entravaient l'usage. La bibliothèque a effectué une analyse de marché en vue de déterminer la raison pour laquelle les 18-45 ans ne s'abonnaient pas à la bibliothèque. Certains changements ont été apportés à la suite de cette étude :
Au cours de l'année qui vient, on tentera d'attirer :
On a aussi offert des prix communautaires pour l'apprentissage en ligne dans le cadre d'un concours parrainé par « Learndirect » et la « Library Association ». Ce concours reconnaît et récompense les apprenants de 16 ans et plus qui utilisent l'ordinateur d'une bibliothèque ou d'un centre d'information pour acquérir de nouvelles compétences et mettent ces nouvelles compétences en application au sein de leur communautés locales. Il reste du travail à faire au R.-U. :PartenariatsLa Norfolk and Norwich Millennium Library est située au centre The Forum, une installation polyvalente réalisée grâce à de nombreux partenariats. L'objectif était de créer un carrefour d'apprentissage et d'information en rassemblant les organisations d'apprentissage et d'éducation complémentaire, de même que l'information touristique. Le comté et la ville de Norwich ont contribué à la construction de la bibliothèque. On a également bénéficié du financement d'une loterie accordé par la Millennium Commission. D'autres partenaires sont l'université, les collèges d'éducation complémentaire, le service de l'éducation aux adultes, le service d'orientation professionnelle et les conseils de district. Des partenaires, un peu moins traditionnels ont également participé : Pizza Express, BBC Radio et la bibliothèque commémorative de la 2e Division aérienne des Forces aériennes de l'Armée américaine. Dans certaines régions du R.-U., la BBC a créé des centres d'apprentissage mobiles en TI. La BBC diffuse à la radio l'endroit où est situé le centre, par exemple au supermarché, pour attirer le public. Les gens qui font l'essai du laboratoire mobile apprennent qu'ils peuvent poursuivre leur apprentissage en s'inscrivant aux cours d'Introduction aux TI de leur bibliothèque locale. Ce type de partenariat amène les bibliothèques vers les apprenants et les apprenants vers les bibliothèques. Les bibliothèques publiques canadiennes doivent être ouvertes à tous les partenariats possibles pour tirer le maximum de leurs ressources. Les bibliothèques du R.-U. sont souvent considérées comme des sources d'information sur le milieu des affaires car elles peuvent également devenir des centres « d'Euro-information ». Elles offrent alors de l'information sur l'Union européenne. La plupart des demandes se font par téléphone. En retour, les bibliothèques reçoivent du financement pour ce travail. Des livres et des dépliants sont offerts et le personnel de la bibliothèque reçoit une formation. Également, « Business Link » est un service national tarifé qui procure des ressources aux bibliothèques. « UK Online » a également lancé une stratégie de mise en marché et de communication soutenue, très directe, sur les sources pertinentes de conseils et de renseignements à l'intention du milieu des affaires. Au Canada, les bibliothèques plus petites ne sont pas toujours perçues par le public comme des sources d'information sur le milieu des affaires. Peut-être que des centres d'accès de Service Canada pourraient être lancés à l'échelle du pays. Les bibliothèques publiques peuvent offrir aux Canadiens l'aide personnelle dont ils ont besoin pour accéder à l'information et aux services du gouvernement, mais pour ce faire, elles ont besoin d'assurer une formation intensive à leur personnel et d'un accès Internet à large bande. PrécautionsCompte tenu des problèmes survenus au moment du lancement du site Web sur le recensement de 1901 au R.-U., il est important de s'assurer que l'on dispose de la capacité technique requise pour répondre à la demande avant que d'importantes campagnes publicitaires ne soient lancées. FinancementComme au Canada, les services traditionnels des bibliothèques demeurent sous-financés, mais des sommes sont accordées pour des projets et des initiatives, comme la promotion de la lecture. Il faut reconnaître qu'un financement sera nécessaire pour faire en sorte que le travail relatif à l'accès aux ressources électroniques qui a été amorcé au Canada puisse être maintenu, et que ces premières étapes puissent être améliorées et prendre de l'ampleur de sorte que les bibliothèques puissent respecter les priorités sociales, économiques et culturelles du gouvernement fédéral. Conclusion :Au R.-U., on a fait état à grande échelle du rôle des bibliothèques publiques dans le soutien à l'apprentissage continu, le développement communautaire et l'inclusion sociale. Des efforts ont été déployés pour faire valoir l'idée que les bibliothèques publiques sont les carrefours des communautés. On a tenté d'utiliser toutes les possibilités des autres ministères. En réalité, les bibliothèques publiques du R.-U. sont enfin reconnues pour ce qu'elles accomplissent en raison de la convergence du temps, de la technologie et des programmes politiques. Certaines des leçons que l'on peut en tirer :
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Annexes :Annexe 1. Document de British Telecom (BT)Étude de BT sur « Broadband Britain »Sur le plan économique, il est impératif que toute nation développée s'assure que son infrastructure de communications est mise à jour au bon moment et de façon rentable pour offrir un service à large bande - une voie d'information à capacité élevée - dans toutes les résidences et dans tous les bureaux. Bien qu'il se trouve présentement au début du processus de déploiement du réseau à large bande, le R.-U. se situe loin derrière les autres pays développés et il prend de plus en plus de retard par rapport à eux. Faux-fuyantsLa position actuelle du R.-U. est généralement expliquée par les justifications suivantes :
Le présent document démontre que ces justifications sont toutes fausses. Le résultat de l'approche actuelle se traduira par une accélération du déploiement de la large bande au R.-U. au cours des deux prochaines années. Toutefois, la position relative du R.-U. continuera à perdre de l'importance, la large bande demeurera relativement coûteuse et d'importants segments de la société seront incapables de profiter des services à large bande. C'est la politique du gouvernement concernant le macro-cadre de réglementation qui en est la cause. Sans le vouloir, la politique gouvernementale relativement à la large bande constitue en fait une politique d'exclusion sociale. Règle générale, le gouvernement n'est pas au fait des liens entre ses politiques et les résultats de ces dernières sur le marché. Cela nous laisse espérer qu'un changement peut se produire. Le cadre de réglementationCe document tente d'expliquer les conséquences du présent cadre de réglementation et en vient à la conclusion suivante : Plus sur Broadband Britain1) ne blâmez pas OFTEL : ils ne disposent pas des compétences ou des outils d'application pour faire leur travail de façon adéquate; 2) la principale politique de lignes locales dégroupées (LLD) comporte des lacunes fondamentales et a été mise en oeuvre de façon inadéquate;
3) le cadre n'incite pas BT à investir dans la large bande, c'est-à-dire qu'il :
4) le cadre fixe les structures de marché existantes :
Approche de BT en matière de large bandeBT est dans le pétrin depuis plusieurs années. Son administration précédente a de façon peu avisée considéré l'expansion internationale comme une source principale de gains pour les actionnaires. L'on croyait que de tels investissements permettraient de produire de meilleurs gains pour les actionnaires, supérieurs aux investissements dans le réseau du R.-U., où le chargé de la réglementation limite les gains. Toutefois, les gestionnaires du R.-U. n'ont pas été très habiles en matière d'investissements étrangers et au cours des deux dernières années, la restructuration financière est devenue l'élément principal des activités. BT a besoin d'une stratégie claire, un élément sur lequel se penche de toute évidence sa nouvelle équipe de gestion. Devenir un meilleur fournisseur de services pour les ICD (informations, communications et divertissements) semble être la voie choisie. Des investissements considérables dans le domaine de la large bande seront nécessaires, ce qui posera des difficultés de financement pour BT, en raison de la structure actuelle :
Comte tenu de ces éléments, nous croyons que la meilleure solution pour BT est de se séparer en deux entreprises (Servco et Netco). L'autre solution serait de mettre en place le réseau à large bande lentement, à un prix élevé, dans des régions choisies. Nous croyons que les marchés financiers actuels prévoient actuellement ce scénario et qu'ils ont par conséquent établit le cours des actions de BT à son plus bas niveau depuis 10 ans (à la fin de janvier 2002). Division de BTNous croyons que BT devrait se diviser parce que cela va dans l'intérêt supérieur des actionnaires de BT. Une telle division devrait être amorcée par les marchés financiers et non pas par une intervention du gouvernement. Cela permettrait d'aider au déploiement du réseau à large bande, sans toutefois être suffisant. ConclusionsLe maintien de la politique actuelle du gouvernement en ce qui a trait à la large bande mènera à une sous-performance économique relative et constitue en fait une politique d'exclusion sociale. Il ne serait pas raisonnable de jeter la pierre à BT, ni à OFTEL, ni aux marchés financiers et de les tenir responsables de la situation. La législation de l'UE et la politique du gouvernement du R.-U. en sont la principale cause : l'intention est bonne, mais elles sont mal pensées. On ne peut raisonnablement s'attendre à ce que l'UE ou le gouvernement du R.-U. modifient la législation actuelle qui a mené à cette situation, bien qu'un processus de correction doive être mis en place. Le chargé de la réglementation peut être encouragé à mettre en oeuvre une approche moins axée sur le traitement égal dans ses négociations avec BT, et en particulier :
D'ici six mois, le DTI devrait rédiger et publier, en collaboration avec OFTEL, BT et les tierces parties, un nouveau cadre réglementaire qui créerait des règles du jeu plus équitables », ce cadre permettant de :
Peu importe ce qui arrivera de BT, qu'elle se sépare ou non, la concurrence aura changé. Les services de large bande seront déployés plus rapidement et à des prix de détail moins élevés. La concurrence visant à attirer les consommateurs augmentera. Les investissements seront davantage orientés vers les domaines ouverts à l'innovation. Et l'économie du R.-U. connaîtra une croissance plus rapide et sera plus concurrentielle. |
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Annexe 2. Politique d'utilisation acceptable. Accès InternetPar Sally
Criddle, de l'UKOLN, au nom du « Electronic access to resources
in libraries » (EARL) (Accès électronique aux ressources
des bibliothèques), de l'Association des bibliothèques et
de l'UKOLN Pourquoi une politique d'utilisation acceptable?Internet s'est maintenant taillé une place dans le domaine des bibliothèques publiques. Les employés des bibliothèques, et une grande partie du public, apprécient sa valeur comme dispensateur d'informations et reconnaissent le rôle joué par les bibliothèques publiques pour ce qui est de l'accès à Internet. En outre, le gouvernement, par son engagement à élargir l'accès à la technologie de l'information et des communications (TIC) et à faire en sorte que les avantages de l'ère de l'information soient mis à la disposition de chacun, reconnaît le rôle central des bibliothèques publiques qui permettent de s'assurer que tous les membres de la société ont accès à la TIC et peuvent jouir des avantages qu'elle présente. Cette reconnaissance est appuyée par des programmes nationaux de financement et des initiatives gouvernementales comme « People's Network » et le programme « NOF-Digitise », destinés à fournir une infrastructure et un contenu en réseaux, de façon à placer les bibliothèques publiques au coeur du mouvement pour accroître l'apprentissage à long terme et les possibilités d'enrichissement culturel à l'échelle de la société, et permettre aux gens d'entrer dans l'ère de l'information, en les encourageant à utiliser la TIC. Bien que les avantages et les possibilités offerts par Internet soient de plus en plus reconnus et appréciés, ce réseau pose certains problèmes, en particulier dans le contexte de son usage dans les bibliothèques publiques. On parle beaucoup dans les médias de la pornographie à laquelle on peut accéder sur le Web et les critiques citent le contenu, qui peut être répréhensible et illégal, comme raison pour soutenir que l'usage d'Internet ne convient pas aux bibliothèques publiques. Pour exploiter les possibilités offertes par Internet et minimiser les aspects négatifs, l'accès public à ce réseau dans les bibliothèques doit être administré avec soin. Une attention particulière doit être accordée aux questions suivantes : « Qui doit avoir accès à Internet et dans quelles conditions? », ou encore : « Quels services Internet doivent être offerts et avec quelles restrictions? » Les contraintes d'usage sont un outil essentiel pour aider à gérer l'accès public à Internet. Une politique rédigée de façon efficace permet de préciser le niveau de service auquel le public peut s'attendre, fournit une orientation pour l'administration du média et peut transmettre à l'ensemble de la collectivité la place qu'occupe Internet au sein des bibliothèques publiques. Principes directeurs de l'élaboration de la politique Idéalement, les contraintes d'usage devraient être rédigées avant que l'accès du public au service Internet soit concrétisé. Elles doivent consister en un énoncé positif qui se fonde sur les principales valeurs du service de bibliothèque; il ne doit pas s'agir d'un document écrit en réaction aux problèmes qui surviennent; il devrait compléter, au contraire, la politique de la bibliothèque déjà en vigueur. La politique d'utilisation acceptable doit pouvoir s'appliquer dans la pratique et s'appuyer sur des procédures administratives appropriées, de sorte que le personnel au service du public puisse l'employer. Tous les employés de la bibliothèque doivent connaître les contraintes d'usage, comprendre pourquoi des décisions particulières ont été prises et être au fait des répercussions de la politique. Le personnel au service du public doit pouvoir expliquer le raisonnement à l'origine de la politique et les répercussions de celle-ci sur les usagers. La politique doit aller de pair avec les politiques en vigueur à la bibliothèque. Un examen des politiques existantes de la bibliothèque au sujet de la limite d'âge des usagers (le cas échéant), des frais exigés pour les services, des critères d'emprunt des vidéos, etc., peut aider à déterminer les contraintes d'usage relatives à l'accès Internet. La politique d'utilisation acceptable doit également être rédigée en tenant compte du contexte de la politique nationale, par exemple les énoncés de la Library Association dans des domaines connexes dont la liberté d'information, la censure et les restrictions imposées par les organismes de financement. Par exemple, le contenu produit dans le cadre du programme de Fonds pour la création de possibilités doit être offert à titre gracieux. En plus de s'assurer que la politique d'utilisation acceptable d'Internet n'entre pas en conflit avec les politiques existantes, il faut veiller à ce qu'elle tienne compte des politiques établies qui assureront qu'Internet devient une partie intégrante des services qu'offre la bibliothèque, et qu'elle démontrera de quelle façon ces services viennent compléter les services existants, et non pas tenter de les remplacer. Éléments d'une politique d'utilisation acceptable (PUA)Sur quoi devraient porter une PUA?Une PUA devrait aborder les questions suivantes :
ÉNONCÉ D'OBJECTIF : Pourquoi la bibliothèque offre-t-elle un service Internet?Les contraintes d'usage sont l'endroit par excellence pour établir un énoncé clair et concis du rôle que doit jouer Internet au sein de la bibliothèque et des avantages qu'il doit procurer aux bibliothèques publiques. C'est une bonne occasion d'établir qu'Internet devient une partie intégrante des services de bibliothèque. ACCÈS PHYSIQUE : Qui pourra utiliser les postes de travail Internet de la bibliothèque?Une fois les terminaux installés dans la bibliothèque, la gestion de l'accès physique à ces terminaux doit être prise en considération. Par exemple, est-ce que n'importe qui pourra entrer dans la bibliothèque et parcourir le Web? L'accès sera-t-il limité aux abonnés de la bibliothèque? Des mots de passe et des noms d'usagers seront-ils utilisés pour contrôler l'accès? La bibliothèque pourrait conserver un registre des usagers des terminaux (ce qui peut être particulièrement utile si des sanctions doivent être appliquées, dans le cas où les contraintes d'usages ne seraient pas respectées). Toutefois, il faut équilibrer ces exigences avec les contraintes administratives que cela imposera au personnel s'il doit recueillir les noms et les adresses ou remettre un abonnement avant de permettre l'accès. Et les usagers pourraient se voir mis de côté si l'utilisation d'Internet est considérée comme une tâche qui demande du temps et de l'énergie. Également, de quelle façon l'accès s'insère-t-il dans la politique relative à la façon dont le reste du matériel qui n'est pas prêté, comme les journaux, est utilisé dans la bibliothèque? Les questions de protection de la vie privée doivent être prises en compte. Les usagers peuvent ne pas se sentir à l'aise d'employer un terminal avec un mot de passe identifiable, et croire que leur usage ultérieur et les ressources consultés seront enregistrés et qu'ils pourraient être utilisés pour remonter jusqu'à eux. Le niveau de demande et le nombre de terminaux qui peuvent être fournis auront également un effet sur les usagers s'ils doivent réserver les séances ou si l'accès est limité pendant les périodes de pointe. L'accès pour les usagers handicapés peut être abordé dans le cadre des contraintes d'usage et la bibliothèque devrait évaluer s'il est approprié de fournir des technologies d'aide comme les synthétiseurs vocaux ou un accès pour les fauteuils roulants. L'imposition de frais pour l'accès Internet suscite bien des débats pour lesquels on propose de nombreuses solutions. Certaines bibliothèques imposent des frais à tous les usagers d'Internet; d'autres offrent un accès gratuit à une gamme limitée de sites et services Web ou imposent des frais d'accès à des usagers particuliers comme les entreprises locales. Il faut se pencher avec soin sur les répercussions et les conséquences d'un accès gratuit ou non. Bien qu'il n'existe aucune législation définitive dans ce domaine (les bibliothèques doivent continuer de compter sur la « Public Library and Museums Act », adoptée en 1964, qui donne une définition des services de bibliothèque publique à fournir gratuitement), il faut noter que le programme « NOF-Digitise » exige que tout contenu élaboré grâce à son financement soit fourni gratuitement à tous les usagers du People's Network et du Réseau national d'apprentissage. SERVICES : Quels services et ressources Internet seront offerts par la bibliothèque?Le World Wide Web est peut-être le service Internet le plus utilisé, mais la politique d'utilisation acceptable doit aussi prendre en compte les autres services Internet comme le courrier électronique, les groupes de discussion, les salles de clavardage et les programmes TelNet. L'accès à ces services sera-t-il offert? Si les installations de courrier électronique sont offertes, le courrier entrant et sortant sera-t-il autorisé? Les usagers pourront-ils avoir accès à des services gratuits de courrier comme HotMail? Le téléchargement des logiciels et des fichiers sera-t-il permis? Les usagers devront-ils faire vérifier leurs propres cédéroms avant de les utiliser? Certaines bibliothèques ne voudront peut-être pas que l'on utilise Internet pour des jeux ou pour le clavardage, en particulier si un tel usage monopolise les terminaux sur de longues périodes (bien que le fait de limiter la durée de l'utilisation pourrait s'avérer utile). Également, les salles de clavardage et les tableaux d'affichage sont souvent associés à des scènes de sexualité explicite ou à du contenu offensant. Bien qu'il soit tentant d'interdire l'utilisation des salons de clavardage à des fins de divertissement, il faut considérer que ce ne sont pas tous les jeux qui doivent être vus comme de simples divertissements et que certains d'entre eux comportent des éléments éducatifs. De façon similaire, les discussions qui ont cours dans les bavardoirs ne sont pas toutes frivoles. Certaines bibliothèques font la promotion de groupes de soutien virtuels, pour les personnes handicapées par exemple, ou encouragent activement les usagers à former des groupes de lecture qui utilisent le courrier électronique et les salons de clavardage. Avec la croissance du commerce électronique sur le Web, la PUA pourrait devoir cibler les activités commerciales auxquelles les usagers souscrivent et décider d'adopter certaines mesures pour s'assurer que les activités des usagers ne peuvent entraîner de coûts pour la bibliothèque. FILTRAGE : La bibliothèque filtre-t-elle l'accès Internet?Des filtres seront-ils installés sur les terminaux d'accès des bibliothèques publiques? Il existe plusieurs avantages et inconvénients liés à l'utilisation de filtres (comme on l'a mentionné dans un autre document de discussion - « An Introduction to Filtering » [2]) et la politique devrait comprendre un énoncé sur la décision qui a été prise. CONTRAINTES D'USAGE : De quelle façon les usagers doivent-ils se comporter?Les médias ont grandement fait état de la quantité et de la qualité des ressources disponibles sur Internet, en abordant souvent la question du matériel douteux et illégal que l'on y retrouve. Bien qu'un usager déterminé puisse arriver à consulter du matériel offensant, illégal ou autrement inapproprié même si un logiciel de filtrage est installé, des contraintes d'usage efficaces peuvent établir clairement que ce genre de comportement ne sera pas toléré et que le personnel a le pouvoir de le faire cesser. Il faut encore là tenir compte de la politique de la bibliothèque dans d'autres domaines. Par exemple, le matériel répréhensible, qu'il soit sexuel, raciste ou violent, peut être considéré comme créant un climat de harcèlement qui viendrait contrevenir aux politiques existantes sur le harcèlement ou la discrimination. En plus du matériel répréhensible, les contraintes d'usage doivent attirer l'attention des usagers sur le fait que l'authenticité et l'exactitude de plusieurs ressources disponibles sur Internet doivent être évalués avec circonspection. De la façon dont la législation est présentement formulée, il est peu vraisemblable qu'une bibliothèque soit elle-même tenue responsable si un usager ne respecte pas les droits d'auteur, les droits de propriété intellectuelle ou s'il est impliqué dans des activités illégales sur Internet à la bibliothèque. Toutefois, la situation doit être précisée pour les usagers, et ils doivent être informés qu'il leur incombe de respecter la législation pertinente, tout comme lorsqu'ils photocopient du matériel protégé par un droit d'auteur. Les contraintes d'usage doivent inclure un énoncé qui stipule clairement que la bibliothèque n'est pas responsable du contenu Internet, de son authenticité ou de son exactitude. Les questions de droit d'auteur ont été abordées dans un document de discussion précédent - « Copyright and the Networked Environment » [4]. La bibliothèque doit également être au courant des questions de liberté d'accès à l'information, en particulier si elle filtre l'accès Internet. C'est un domaine où la législation doit être précisée, mais la Library Association énonce clairement dans sa déclaration sur la liberté intellectuelle et la censure [5] que les bibliothèques doivent veiller à fournir à tous leurs usagers un accès à toute l'information publique disponible, sans égard au format. UTILISATION PAR LES ENFANTSL'accès des enfants à Internet mérite une attention particulière. Il est d'usage de demander aux parents ou tuteurs d'accorder leur approbation avant que leurs enfants puissent utiliser Internet. Le formulaire de consentement pourrait inclure les modalités et les conditions en vertu desquelles l'accès est permis aux enfants. Certaines bibliothèques choisissent d'installer des filtres sur les terminaux dans les bibliothèques pour enfants seulement; d'autres précisent que les parents sont responsables du matériel consulté par leurs enfants et que la bibliothèque ne peut nullement être tenue responsable de la supervision de l'accès des enfants à Internet. Le fait de fournir des liens vers du matériel pour enfants et des sites considérés comme leur convenant particulièrement est une bonne façon de guider l'utilisation. La PUA peut être élaborée à partir des politiques existantes sur la prestation de services aux enfants. Par exemple, aligner l'accès Internet sur les politiques existantes relatives aux catégories de livres et de vidéos qui peuvent être empruntées, aidera à démontrer de quelle façon Internet s'insère dans les services déjà offerts par la bibliothèque. Quel que soit le niveau d'accès proposé, il doit être clairement défini dans la politique. POLITIQUE ET PRATIQUE : De quelle façon le personnel de la bibliothèque mettra-t-il en oeuvre les contraintes d'usage?Tous les employés de la bibliothèque devraient être au courant de la PUA et bien comprendre les questions qu'elle aborde et les répercussions qu'ont les politiques sur l'usage public. Des procédures appropriées devraient être mises en place de sorte que la politique puisse être mise en oeuvre de façon efficace. Une PUA peut aussi se révéler très utile pour faire face aux demandes des conseillers municipaux ou des journalistes sur la façon dont Internet est utilisé dans la bibliothèque. Bien que le présent document soit principalement axé sur la PUA à l'intention du public, les règles d'utilisation à l'intention du personnel devraient également être prises en compte. Les conditions d'accès du personnel seront-elles les mêmes que celles du public? Les autorités locales peuvent avoir déjà décidé d'une politique d'accès à Internet pour les employés, ou la politique publique pourrait constituer la base d'une politique à l'échelle du conseil. Un énoncé au sujet du niveau d'aide et d'orientation auquel les usagers peuvent s'attendre de la part du personnel de la bibliothèque pourrait être inclus dans la PUA. Si les ressources pour aider le public sont limitées, une liste des ressources et de liens vers des guides thématiques, comme « EARL » (Accès électronique aux ressources des bibliothèques) [7], peuvent être très efficaces. Les usagers doivent être mis au courant des modalités et des conditions en vertu desquelles la bibliothèque offre l'accès Internet. La PUA doit être affichée bien en vue près des terminaux. Pour la mettre en évidence, on peut l'afficher comme écran de départ sur les terminaux Internet; les usagers doivent cliquer sur l'écran avant de commencer leurs recherches, pour confirmer qu'ils ont lu la politique et qu'ils la respecteront. La politique doit indiquer clairement les conséquences pour les usagers qui ne respectent pas les conditions. Ce problème est en général réglé par une suppression ou une restriction de l'accès Internet. Enfin, comme pour toute politique, les contraintes d'usage doivent être révisées de façon périodique. Elles doivent pouvoir être remodelées sur une base quotidienne et refléter les changements dans ce domaine de développement technologique rapide, tandis que la société se familiarise de jour en jour avec Internet. Défis en matière de politiquesUne fois la PUA rédigée, il peut être intéressant de voir jusqu'à quel point la politique permet de faire face à des situations hypothétiques, par exemple :
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Annexe 3. Apprentissage continuLivre vert, « The Learning Age » (Cm 3790) (The Stationery Office, février 1998)Avant-proposDans notre esprit, il s'agit de créer une société de l'apprentissage au sein de laquelle chacun peut apprendre et parfaire ses connaissances tout au long de sa vie. Depuis que nous avons d'abord décrit nos plans dans le livre vert « The Learning Age » (Cm 3790) (The Stationery Office, février 1998), nous avons accompli d'excellents progrès. Ainsi :
Nous saluons l'initiative « Empowering the Learning Community », qui constitue une étape importante vers la concrétisation de notre vision. L'ère de l'apprentissage établit plusieurs principes : investir dans l'apprentissage est avantageux pour chacun, éliminer les obstacles à l'apprentissage, mettre les gens au premier plan, travailler ensemble, etc. Donner des moyens d'apprentissage. La communauté appuie fermement ces principes. Une collaboration accrue et plus efficace entre les bibliothèques et les fournisseurs d'éducation et de formation peut aider à améliorer l'accès à l'apprentissage et à éliminer les obstacles qui empêchent souvent les gens de participer. Les bibliothèques jouent un rôle essentiel en soutenant l'éducation dans son sens le plus large, et c'est pourquoi nous devons nous assurer que les institutions et les particuliers qui travaillent au sein des institutions ou avec elles (que ce soit les bibliothécaires, les gestionnaires de ressources, les enseignants, les archivistes ou les éducateurs de musées) :
À cet effet, nous avons mis en place un plan d'action comprenant des mesures d'action précoces destinées au gouvernement et à ses partenaires des secteurs de la bibliothèque et de l'éducation. Nous demandons instamment à toutes les intervenants de travailler avec nous pour appliquer ce plan d'action et, au bout du compte, de contribuer à faire naître la société d'apprentissage. On a prié la commission des bibliothèques et de l'information (CBI) d'informer les Secrétaires d'État à la culture, aux médias et aux sports, ainsi qu'à l'Éducation et à l'Emploi, de nous conseiller sur la façon d'améliorer et de stimuler la collaboration entre les secteurs de l'éducation et des bibliothèques publiques, afin d'appuyer l'apprentissage continu. Dans son rapport, « Empowering the Learning Community » (CBI, mars 2000) le groupe de travail sur l'éducation et les bibliothèques de la commission a soutenu fermement qu'une collaboration étroite entre les bibliothèques et les établissements d'enseignement signifierait un appui plus efficace pour les apprenants actuels et éventuels de la communauté. « Empowering the Learning Community » a mis en relief plusieurs moyens importants de stimuler la collaboration entre les secteurs de l'éducation et des bibliothèques publiques et d'améliorer le soutien à l'apprentissage continu. Le rapport comportait beaucoup de matière à réflexion et a suscité un intérêt considérable auprès du gouvernement et d'autres intervenants. Il est clair que les discussions sur les enjeux soulevés dans le rapport devront se poursuivre pendant un certain temps. Le groupe de travail a formulé quatre recommandations précises :
Des outils objectifs et quantifiables pour évaluer le rendement de toutes ces stratégies conjointes devraient être mis au point. |
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