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Volume 16, No 1- 1995

 

  Agence de santé publique du Canada


Rapport de la situation:

Description et limitations du Système canadien de surveillance des anomalies congénitales (SCSAC)
Jocelyn Rouleau, Tye E. Arbuckle, Kenneth C. Johnson et Gregory J. Sherman

Résumé

Le texte qui suit fait le point sur l'état du Système canadien de surveillance des anomalies congénitales (SCSAC). On y fournit des données sur certaines catégories d'anomalies congénitales dans les provinces et on compare les taux nationaux d'anomalies congénitales à ceux qui sont établis par d'autres systèmes de surveillance. Par ailleurs, on traite, exemples à l'appui, des facteurs qui peuvent influer sur la fiabilité des données des différents systèmes de surveillance, par exemple, le taux de déclaration, la définition et le diagnostic des anomalies, les avortements thérapeutiques, l'appariement et la couverture des naissances.

Mots clés :
Abnormalities; Canada; case ascertainment; population surveillance; registries

Données de base

Les seules sources d'information (basée sur une population) sur la prévalence des anomalies congénitales au Canada auxquelles Santé Canada a accès sont les dossiers d'hospitalisation de l'Hospital Medical Records Institute (HMRI); l'Alberta Congenital Anomalies Surveillance System (ACASS); un système multisource sur les patients hospitalisés et ambulatoires; MEDECHO, au Québec; et la base de données sur les hospitalisations au Manitoba.

Chaque fois qu'une personne est admise à l'hôpital, on crée un dossier d'admission et un dossier différent de sortie de l'hôpital. Si on veut déterminer le nombre de cas d'un problème de santé donné, les dossiers pertinents doivent être réunis, les chevauchements éliminés et les patients identifiés. Comme les indices pouvant permettre d'identifier les personnes ont été retirés des dossiers, le SCSAC utilise un procédé d'appariement probabiliste pour tenter d'identifier les patients et combiner les données des dossiers hospitaliers de chaque patient à l'aide des données sur le sexe, la date de naissance, la province, le code postal, le géocode, le numéro d'assurance-maladie de la mère (qui a été brouillé par l'HMRI pour des raisons de confidentialité) et des codes de la neuvième révision de la Classification internationale des maladies (CIM-9) utilisés pour décrire les problèmes de santé.

L'accès aux indices permettant d'identifier les personnes et d'apparier les cas et les patients diffère selon la province et la base de données. Comme on trouve peu d'indices d'identification utiles dans la base MEDECHO, Santé Canada ne peut établir de lien entre ces dossiers, de manière à apparier les données hospitalières et les cas.

Santé Canada a conclu un contrat avec l'HMRI qui doit lui fournir chaque année des données pour la période de l'année financière, c'est-à-dire du 1er avril au 31 mars. Les données sont transmises environ un an après la fin de l'exercice financier précédent.

Les anomalies congénitales s'appliquent généralement aux anomalies qui se manifestent durant la première année de la vie. Étant donnÉ le dÉcalage imputable au temps nÉcessaire pour transmettre les dossiers à SantÉ Canada et à l'annÉe de suivi au cours de laquelle on recueille des donnÉes sur l'enfant, il faut compter à peu près trois ans avant que l'information soit disponible sur la prÉvalence des anomalies congÉnitales au cours d'une annÉe civile particulière.

Introduction

Vous trouverez ci-après des données sur les taux de certaines catégories d'anomalies dans certaines provinces et territoires du Canada, ainsi qu'une comparaison entre les chiffres canadiens (1989-1991) et ceux du système de surveillance de l'International Clearinghouse for Birth Defects (1985-1988). Dans la partie intitulée «Limites des données», on décrit les difficultés liées à la comparaison de différents systèmes de surveillance des anomalies congénitales. Certaines données sont également présentées sur les facteurs qui pourraient créer des écarts artificiels entre les données provinciales et territoriales.

Méthodes

Quatorze anomalies congénitales importantes, relativement communes et assez faciles à diagnostiquer sont analysées (tableau 1). Les taux provinciaux, territoriaux et nationaux d'anomalies congénitales (1989-1991) ont été calculés et comparés aux données tirées de Congenital Malformations Worldwide 1 , un rapport visant 25 programmes de l'International Clearinghouse for Birth Defects.

TABLEAU 1
Codes de la CIM-9 pour certaines anomalies
congénitales
Catégories
Codes de la
CIM-9
Anencéphalie et anomalies similaires
740.0-740.2
Spina bifida
741.0-741.9
Encéphalocèle
742.0
Hydrocéphalie congénitale
742.3
Transposition de gros vaisseaux sanguins
745.1
Hypoplasie du coeur gauche
746.7
Fissure palatine
749.0
Fissure palatine avec bec-de-lièvre
749.2
Fistule trachéo-oesophagienne, atrésie et sténose de l'oesophage
750.3
Atrésie et sténose du côlon, du rectum et du canal anal
751.2
Agénésie et dysgénésie du rein
753.0
Raccourcissement d'un membre
755.2-755.4
Anomalies congénitales de la paroi abdominale
756.7
Syndrome de Down
758.0

   

Aucune donnée n'a été fournie pour la Nouvelle-Écosse, étant donné que l'HMRI recueille des données sur seulement 4,5 % de toutes les naissances de la province. Avec une moyenne de 12 472 naissances par année (1989-1991), on estime que l'échantillon est trop restreint pour être représentatif de la province. La situation du Québec est similaire; l'HMRI recueille des données sur seulement 15 % des naissances; cependant, le nombre annuel moyen de naissances pour la même période (95 910) est assez considérable et l'échantillon est considéré comme suffisant pour la surveillance des anomalies congénitales.

Pour évaluer l'effet des avortements thérapeutiques sur la prévalence d'anencéphalie, de spina bifida et d'hydrocéphalie, on a extrait des dossiers de l'HMRI les troubles portant le code 655.0 de la CIM-9 (anencéphalie, spina bifida et hydrocéphalie foetal(e) connu(e) ou présumé(e)). Les dossiers contenant les codes 635 et 636 (avortement provoqué légal et avortement provoqué illégal) ont été utilisés pour déterminer le nombre d'avortements thérapeutiques pratiqués à cause de ces anomalies. Le taux prévu de ces anomalies a été calculé en additionnant les avortements thérapeutiques et les cas d'anencéphalie, de spina bifida et de d'hydrocéphalie fournis par le SCSAC. L'écart entre le taux prévu et le taux observé a servi à déterminer l'effet des avortements thérapeutiques sur la prévalence d'anencéphalie, de spina bifida et d'hydrocéphalie pour chaque province et territoire.

Le pourcentage des dossiers appariés par province ou territoire a été calculé en divisant le nombre de dossiers restants après le processus d'appariement par le nombre total de dossiers d'anomalie congénitale de la province ou territoire fourni par l'HMRI.

Le taux de naissances vivantes établi par le SCSAC a été divisé par le nombre total de naissances vivantes établi par Statistique Canada 2-4 pour calculer la couverture des naissances vivantes dans chaque province et territoire.

Limites des données

Avant de présenter les taux de certaines anomalies, il convient d'indiquer les limites des données. Il faut tenir compte de nombreux facteurs importants lorsqu'on compare des données provinciales ou territoriales sur les anomalies congénitales ou des données tirées de différents systèmes de surveillance. Le facteur le plus important est probablement la proportion de cas déclarés. Selon la méthode de collecte de données choisie et, par exemple, la longueur de la période suivant la naissance au cours de laquelle des données sont recueillies (généralement appelée la période de suivi), le nombre d'anomalies déclarées par enfant et pour l'ensemble de la population peut varier considérablement. De plus, l'utilisation de sources multiples de données (notamment, les données provenant de services de pathologie, de laboratoires cryogénétiques et de cliniques pédiatriques) peut contribuer à accroître le nombre de cas déclarés.

La définition et le diagnostic d'anomalie peut varier d'un système à l'autre, ainsi que d'un médecin à l'autre, ce qui peut aussi influer sur les taux. Certains aspects d'une anomalie peuvent aussi être exclus ou inclus. Voici deux exemples : l'hernie ombilicale faisant partie des anomalies de la paroi abdominale et les raccourcissements phalangiens mineurs faisant partie des raccourcissements de membre. La sténose anorectale, la fissure palatine et la dysgénésie rénale ne sont pas toujours évaluées selon les mêmes critères et leur gravité peut varier, par conséquent, elles sont plus ou moins déclarées. Il arrive souvent que les anomalies telles que l'omphalocèle, la fissure palatine et le raccourcissement d'un membre puissent être associés à des anomalies chromosomiques (par exemple, la trisomie 13) et soient ainsi inclus parmi les syndromes et signalés séparément, ce qui peut modifier les taux de prévalence déclarés de ces anomalies.

Dans certains cas, les anomalies peuvent être décelées avant la naissance et un avortement peut être pratiqué, par exemple une anomalie du tube neural ou de la paroi abdominale ou une anomalie chromosomique (notamment le syndrome de Down); souvent, elles ne sont pas consignées dans les systèmes de surveillance s'il y a avortement. Le nombre de cas diagnostiqués avant la naissance, de même que le nombre d'avortements, peut varier d'un système à l'autre et d'une province à l'autre. Comme on peut le voir au tableau 2, les avortements thérapeutiques entraînent un écart de 19,6 % des taux de prévalence combinés d'anencéphalie, de spina bifida et d'hydrocéphalie en Ontario et de 17,4 % en Colombie-Britannique.


TABLEAU 2
Effet estimatif des avortements thérapeutiques sur les taux de prévalence
combinés d'anencéphalie, de spina bifida et d'hydrocéphaliea
Province/Territoire
Naissances
Anomalies congénitalesa
Avortements thérapeutiques
Taux observé (pour
10 000)
Taux prévu (pour10,000)
% d'écart observé/ prévu
Terre-Neuve
21,496
81
10
37.7
42.3
11.0
Île-du-Prince-Édouard
5,422
18
0
33.2
33.2
0.0%
Nouveau-Brunswick
29,909
19
6
33.1
35.1
5.7%
Québec
42,531
110
19
25.9
30.3
14.7%
Ontario
454,024
808
197
17.8
22.1
19.6%
Saskatchewan
43,575
96
10
22.0
24.3
9.4%
Colombie-Britannique
127,053
199
42
15.7
19.0
17.4%
Yukon
1,524
3
0
19.7
19.7
0.0%
Territoires du Nord-Ouest
3,662
6
0
16.4
16.4
0.0%
a Prévalence combinée des trois anomalies congénitales
   

En ce qui concerne les données du SCSAC, certains facteurs peuvent influer sur les taux déclarés. La qualité des variables de couplage utilisées pour apparier les différents dossiers d'hospitalisation et de sortie de l'hôpital peuvent avoir d'importantes répercussions sur les taux estimatifs. À la figure 1 (excluant l'Alberta et le Manitoba parce que leurs dossiers sont déjà classés selon le cas), on compare le pourcentage de dossiers appariés par province ou territoire. Si l'on suppose que les bébés ne sont pas réhospitalisés plus souvent dans certaines provinces, le pourcentage de dossiers appariés donne une bonne évaluation de la qualité des données liées aux variables de couplage puisque les autres tests, tels que les tests de fréquence, fournissent uniquement des données quantitatives.


Figure 1


Dans l'ensemble, les variables de couplage de l'Ontario sont plus utiles que celles des autres provinces. Comme on le voit à la figure 1, 30 % des dossiers de l'Ontario ont été appariés, alors que 22 % des dossiers de la Colombie-Britannique ont pu l'être. Cela signifie que les taux de la Colombie-Britannique sont artificiellement gonflés, en moyenne, de 8 % par rapport à ceux de l'Ontario. Pour les catégories d'anomalies dont les taux de réhospitalisation sont élevés durant l'année de suivi, telles que le syndrome de Down, le taux gonflé pourrait être encore plus élevé.

Un autre facteur qui influe sur la qualité des données du SCSAC dans certaines provinces est la couverture des naissances. Comme on le constate à la figure 2, seulement 15 % des naissances du Québec sont signalées dans le SCSAC de l'HMRI. Puisque les hôpitaux transmettent des données à l'HMRI à titre individuel, il est possible que ceux choisissant de participer soient plus spécialisés et qu'on y réhospitalise un plus grand nombre de bébés atteints d'anomalies congénitales, ce qui aurait un effet à la hausse sur les taux provinciaux. On a observé ce phénomène antérieurement quand d'autres provinces ont commencé à collaborer avec l'HMRI. Le SCSAC utilise habituellement les données de cinq provinces (l'Île-du-Prince- Édouard, l'Ontario, le Manitoba, l'Alberta et la Colombie-Britannique) pour obtenir de l'information parce que des données sont accessibles depuis un certain nombre d'années et que le pourcentage des naissances couvertes par l'HMRI dans ces provinces est suffisant.


Figure 2


D'autres facteurs tels que les erreurs de codage, de transcription et de classification peuvent aussi compliquer la compilation et la comparaison des données sur les anomalies congénitales.

Résultats

Les taux de certaines anomalies congénitales tirés du SCSAC sont présentés au tableau 3. Plusieurs taux provinciaux ont été jugés élevés du point de vue statistique, comparativement aux taux canadiens. À Terre-Neuve, le taux d'anencéphalie et de spina bifida était important (7,9 et 22,8 pour 10 000 naissances, respectivement). Ce taux élevé d'anencéphalie est inquiétant étant donné que ce genre d'anomalie est facile à diagnostiquer. Le taux n'est pas gonflé par la réhospitalisation des bébés non appariés dans le système, car tous les enfants qui naissent anencéphales sont mort-nés ou meurent peu de temps après la naissance.

On trouve un taux élevé de spina bifida et d'hydrocéphalie congénitale au Nouveau-Brunswick et un taux élevé d'anomalies de la paroi abdominale dans les Territoires du Nord-Ouest. Au Manitoba, la fissure palatine avec bec-de-lièvre est fréquente, alors qu'en Ontario, ce sont les anomalies de la paroi abdominale. En Saskatchewan, les taux de fissure palatine avec bec-de-lièvre et de syndrome hypoplasique du coeur gauche sont élevés et en Alberta, on trouve un fort taux de raccourcissement d'un membre. Au Québec, plusieurs anomalies sont fréquentes du point de vue statistique, ce qui peut, en partie, être attribuable à la couverture partielle des naissances dans cette province. En Colombie-Britannique, les taux sont élevés dans trois catégories : la fissure palatine avec bec-de-lièvre, l'agénésie et la dysgénésie rénale, et le syndrome de Down. Comme on l'a déjà mentionné, on peut vraisemblablement expliquer les taux élevés de la Colombie-Britannique par le sous-appariement des données. Tous les taux élevés peuvent, en partie, être attribués aux problèmes associés aux "limites des données", notamment aux différences des nombres de diagnostics prénatals et d'avortements.

Lorsqu'on compare les données du SCSAC avec celles d'autres systèmes de surveillance dans le monde (tableau 4), on constate que la plupart des taux canadiens sont parmi les plus élevés. Cependant, la situation n'est pas alarmante. Comme le SCSAC suit les bébés jusqu'à un an après la naissance, les chiffres risquent d'être supérieurs à ceux de systèmes qui suivent les bébés pendant un maximum de sept jours après la naissance. Il faut également signaler que les autres limites des données du SCSAC peuvent causer des écarts entre les taux des différents systèmes et que les autres systèmes ont probablement leurs propres problèmes sur le plan de la qualité des données.


TABLEAU 3
Taux de certaines anomalies par province/territoire (1989–1991)

LÉGENDE
A. Anencéphalie et anomalies similaires
B. Spina bifida
C. Encéphalocèle
D. Hydrocéphalie congénitale
E. Transposition de gros vaisseaux sanguins
F. Hypoplasie du coeur gauche
G. Fissure palatine avec bec-de-lièvre
H. Fissure palatine
I. Fistule trachéo-oesophagienne, atrésie et sténose de l'oesophage
J. Atrésie et sténose du côlon, du rectum et du canal anal
K. Agénésie et dysgénésie du rein
L. Raccourcissement d'un membre
M. Anomalies congénitales de la paroi abdominale
N. Syndrome de Down

Prov/
Terr
Naissances
Taux pour 10 000 naissances
A B C D E F G H I J K L M N
T.-N. 21,496 *7.9 *22.8 2.8 7.0 5.1 2.3 7.0 10.2 3.7 6.5 8.4 7.9 3.7 15.4
I.-P.-É. 5,422 1.8 16.6 1.8 14.8 0.0 0.0 3.7 5.5 5.5 3.7 0.0 1.8 1.8 11.1
N.-B. 29,909 1.0 *19.7 2.0 *12.4 4.3 2.0 8.4 10.4 5.3 7.0 4.0 3.0 2.7 11.7
Que 42,531 1.4 9.9 1.6 *14.6 *15.3 *8.0 7.8 *11.8 *8.5 *13.4 *7.5 5.2 *7.3 *24.9
Ont 454,024 2.3 7.5 1.6 8.0 4.5 2.9 6.5 6.5 3.3 4.9 4.3 3.7 *5.4 13.2
man 52,725 2.5 3.6 0.8 5.5 3.4 4.6 *11.0 4.2 2.8 5.5 5.3 5.3 2.8 11.8
Sask 43,575 2.8 9.9 2.1 9.4 4.6 *7.3 *16.8 7.3 4.8 5.7 3.7 5.3 3.9 14.9
Alb. 129,860 2.5 4.6 0.7 4.5 2.8 2.7 7.4 7.5 2.5 5.5 4.9 *6.9 2.6 11.2
C.-B. 127,053 2.3 6.8 2.0 6.5 5.7 3.1 12.0 8.9 4.8 6.5 *7.2 4.6 4.8 *19.5
Yuk 1,524 6.6 6.6 0.0 6.6 0.0 0.0 0.0 13.1 0.0 0.0 6.6 0.0 0.0 13.1
T.-N.-O. 3,662 0.0 0.0 0.0 16.4 0.0 2.7 5.5 2.7 2.7 5.5 5.5 5.5 *16.4 10.9
* Significativement plus élevé que le taux canadien (p > 0,05)

TABLEAU 4
Taux de certaines anomalies congénitales selon différents systèmes de surveillance (1985–1988)a
LÉGENDE
A. Anencéphalie et anomalies similaires
B. Spina bifida
C. Encéphalocèle
D. Hydrocéphalie congénitale
E. Transposition de gros vaisseaux sanguins
F. Hypoplasie du coeur gauche
G. Fissure palatine avec bec-de-lièvre
H. Fissure palatine
I. Fistule trachéo-oesophagienne, atrésie et sténose de l'oesophage
J. Atrésie et sténose du côlon, du rectum et du canal anal
K. Agénésie et dysgénésie du rein
L. Raccourcissement d'un membre
M. Anomalies congénitales de la paroi abdominale
N. Syndrome de Down
Système de surveillance Naissances
Taux pour 10 000 naissances
A B C D E F G H I J K L M N
Atlanta 135,.437 3.1 5.8 2.1 6.6 4.4 3.1 9.1 5.0 2.3 4.1 3.0 4.3 4.9 9.4
Australie 968,721 4.2 6.8 1.3 3.5 3.9 2.1 9.0 5.2 3.0 3.2 2.2 4.3 3.9 12.5
Centre-est de la France 362,.336 0.5 3.2 0.5 3.3 3.4 2.1 6.2 4.9 2.7 3.7 0.7 4.9 2.1 11.2
Tchécoslovaquie 532,825 1.3 3.5 0.3 2.7 2.0 2.2 11.3 6.1 1.9 2.6 1.0 4.5 2.0 8.0
Danemark 225,188 1.6 3.9 0.6 2.6 0.0 0.0 14.7 6.1 2.6 2.8 1.3 4.4 3.8 7.7
Émilie-Romagne 92.419 0.8 3.5 0.9 4.0 2.4 1.7 7.0 6.4 3.4 2.4 1.4 5.3 3.6 131
Angleterre-Pays de Galles 2,686,522, 0.7 3.7 0.5 2.8 0.6 0.3 8.5 6.6 1.4 2.3 1.1 4.7 6.1 6.6
Finlande 243,199 1.0 1.2 0.3 2.0 0.0 0.0 8.5 12.3 1.9 2.3 1.1 4.0 1.9 9.3
Hongrie 511,826 2.4 7.0 1.6 3.2 1.6 0.6 9.5 3.8 1.6 2.0 1.1 4.3 23 7.8
Israël 69,489 2.6 5.6 0.3 3.0 2.2 1.3 6.3 5.3 3.2 3.5 0.7 2.9 1.6 13.0
Italie 548,121 1.5 3.8 0.9 3.7 2.0 1.5 6.4 4.6 2.8 3.1 0.8 5.9 2.2 12.8
Japon 570,178 7.3 3.2 1.4 5.3 0.0 0.0 14.4 5.1 1.7 4.6 0.0 3.3 3.8 5.6
Mexique 130,389 18.7 17.6 3.1 4.1 0.0 0.0 12.3 3.5 1.5 4.3 0.0 6.4 4.0 13.0
Nouvelle-Zélande 213,158 3.0 7.1 0.8 3.6 0.3 0.4 8.4 7.6 2.1 2.7 0.3 3.1 2.7 9.3
Irlande du Nord 27,813 7.9 11.1 1.4 2.5 0.0 0.0 12.2 7.2 2.9 2.2 2.5 7.2 2.2 15.5
Norvège 216,531 3.3 4.9 0.9 4.1 1.2 1.2 14.5 5.5 2.1 2.1 1.8 4.1 4.2 11.7
Paris 163,495 1.0 2.6 0.7 4.2 2.3 1.6 5.6 2.8 2.1 2.0 4.0 3.7 5.6 11.8
Sichuan 292,210 6.3 3.7 2.7 7.3 0.0 0.0 16.3 2.6 0.4 3.0 0.4 4.7 2.5 0.0
Amérique du Sud 777,357 6.1 6.9 1.5 4.7 0.6 0.1 10.2 3.5 2.5 3.5 0.8 6.1 3.2 15.1
Espagne 228,700 3.5 4.9 0.6 2.7 0.9 0.6 5.4 4.0 1.6 2.4 1.4 6.4 2.2 15.9
Strasbourg 52,096 3.3 4.2 1.0 5.2 6.7 3.1 8.3 9.0 2.3 4.8 4.0 6.3 5.4 14.4
Suède 418,837 1.1 5.3 0.7 2.9 3.0 1.8 12.2 7.1 2.8 3.7 2.4 6.3 1.6 12.7
Tokyo 71,346 7.8 3.1 0.8 3.4 0.3 0.1 14.2 6.4 3.6 6.2 0.4 5.2 2.9 10.8
États-Unis 2,515,404 2.4 4.3 1.1 5.8 1.4 1.2 9.1 5.5 2.5 3.8 2.2 3.8 4.9 9.6
Canadaa (1989–1991) 911,781 2.4 7.8 1.5 7.7 4.8 3.4 8.2 7.3 3.8 5.8 5.0 4.6 4.7 14.3
Sources: Reference 1
a CCASS (Canadian data)

   

Conclusion

Malgré ses sérieuses limites, le SCSAC est la seule base de données sur les anomalies congénitales au Canada. Il faudrait donc améliorer les dossiers de données fournis par l'HMRI : indice d'identification unique pour le bébé et la mère, meilleurs diagnostic et déclaration des troubles et syndromes décelables (par exemple, le syndrome d'alcoolisme foetal) et inclusion de tous les renseignements sur les diagnostics prénatals et de tous les avortements. Les dossiers devraient également contenir de l'information sur les facteurs qui risquent de créer de la confusion tels que l'âge de la mère et la durée de la grossesse, et devraient être plus précis en ce qui a trait au poids de naissance.

Remerciements

Les auteurs tiennent à remercier l'Hospital Medical Records Institute, l'Alberta Congenital Anomalies Surveillance System et le ministère de la Santé du Manitoba de leur avoir fourni des données sur les anomalies congénitales.

Références

1. International Clearinghouse for Birth Defects Monitoring Systems. Congenital malformations worldwide. Amsterdam: Elsevier, 1991.

2. Statistique Canada (Centre canadien d'information sur la santé). Naissances, 1989. Rapports sur la santé 1991;3(1) Suppl 14. (Cat 82-003S14).

3. Statistique Canada (Centre canadien d'information sur la santé). Naissances, 1990. Rapports sur la santé 1992;4(1) Suppl 14. (Cat 82-003S14).

4. Statistique Canada (Centre canadien d'information sur la santé). Naissances, 1991. Ottawa: Industrie, Sciences et Technologie Canada, 1993; Cat 84-210.

Références des auteurs

Jocelyn Rouleau, Tye E. Arbuckle, Kenneth C. Johnson et Gregory J. Sherman, Bureau de l'Épidémiologie des maladies chroniques, Laboratoire de lutte contre la maladie, Santé Canada, Pré Tunney, Localisateur postal : 0602E2, Ottawa (Ontario) K1A 0L2

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Dernière mise à jour : 2002-10-29 début