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Rapport d'atelier Connaissances, attitudes et comportements concernant le dépistage du cancer au Canada Résumé Le Comité consultatif sur le contrôle du cancer a financé
un atelier d'une journée pour discuter de la surveillance des connaissances,
des attitudes ou croyances, et des comportements concernant la détection
précoce du cancer au Canada. Les participants ont examiné
s'il était nécessaire de surveiller ces facteurs à
l'échelle nationale et ont traité des questions reliées
d'ordre méthodologique. Des recherches préliminaires ont
été effectuées à cet égard. On a présenté
les résultats obtenus à partir d'une liste de questions
utilisées dans les enquêtes et d'un résumé
des lignes directrices établies concernant le dépistage
du cancer. L'ensemble des participants ont reconnu l'utilité d'obtenir
des renseignements sur les comportements favorisant le dépistage
précoce du cancer et leurs déterminants. Les participants
ont expressément souligné la nécessité d'obtenir
des renseignements pour chaque siège de cancer, notamment pour
les cancers de la prostate et du colon ou du rectum, de même qu'ils
ont reconnu la nécessité de recueillir de l'information
qualitative sur les déterminants de comportements qui favorisent
le dépistage précoce du cancer. Renseignements de base Au cours de la dernière année, le Comité consultatif sur le contrôle du cancer (CCCC) et le Laboratoire de lutte contre la maladie (LLCM) de Santé Canada ont tenu des discussions et effectué des recherches préliminaires visant à examiner les comportements des Canadiens favorisant la détection précoce du cancer, de même que les connaissances, les attitudes et les croyances qui déterminent ces comportements. Deux documents de travail ont été préparés : une liste des questions actuellement utilisées dans les enquêtes basées sur une population en Amérique du Nord et un résumé des lignes directrices établies pour le dépistage du cancer. Les enquêtes basées sur une population en vue d'obtenir des renseignements sur le cancer sont très rares. De plus, on n'a trouvé aucune série de questions uniforme ou complète concernant le cancer et la détection précoce du cancer. Des données ont été recueillies périodiquement sur la prévalence des comportements favorisant la détection précoce pour plusieurs sièges du cancer. Ainsi, il existe un nombre restreint de questions sur la détection précoce du cancer qui ne sont pas nécessairement comparables au fil du temps ou d'un instrument à l'autre. Les lignes directrices en vigueur concernant le dépistage du cancer font partie de l'une de deux catégories : celles se réclamant d'une approche fondée sur les preuves (p. ex., le Groupe de travail sur l'examen médical périodique et l'US Preventive Services Task Force) ou celles établies par les organisations professionnelles. Les lignes directrices varient considérablement dans le cas d'un grand nombre de sièges du cancer. Un atelier, financé par le CCCC, a été tenu à Toronto le 18 mars 1997 dans le but de discuter des questions susmentionnées dans le contexte de la surveillance des connaissances, des attitudes ou croyances, et des comportements (CAC) concernant la détection précoce du cancer au Canada. Les objectifs étaient d'examiner la nécessité de surveiller les CAC favorisant le dépistage du cancer; d'examiner les priorités à court et à long terme dans le cadre des activités de surveillance des CAC; d'examiner les questions d'ordre méthodologique et les possibilités quant aux activités de surveillance nationale par opposition aux études spéciales; et, dans l'éventualité où ces objectifs étaient atteints, de s'entendre sur une série de questions. Les participants, qui avaient une expertise diversifiée, étaient issus d'organismes nationaux de la santé ouvrant dans le domaine au Canada et aux États-Unis, d'organisations provinciales gouvernementales et non gouvernementales, et d'établissements d'enseignement. La liste complète des participants est annexée au présent document. Sommaire Cet atelier d'une journée a commencé par la présentation d'exposés sommaires : les Drs Heather Bryant et Isra Levy ont présenté les principaux points à étudier et résumé les travaux préliminaires mentionnés précédemment; le Dr Fred Ashbury a donné un aperçu des principales questions entourant le cadre décisionnel de la surveillance; Mme Cynthia Jorgensen, des Centers for Disease Control and Prevention, a communiqué des renseignements concernant les activités de surveillance des CAC mises en ouvre aux États-Unis. Son exposé a été complété par M. Gary Catlin, qui a donné un aperçu de l'Enquête nationale canadienne sur la santé de la population. Les Drs Vivek Goel et Fred Ashbury et Mme Tricia Kindree ont présenté les résultats d'un exercice d'élaboration d'un instrument visant à déterminer les CAC [voir l'article précédant, «Élaboration d'un questionnaire visant à déterminer les connaissances, attitudes et comportements concernant le dépistage du cancer»]. Ces exposés ont été suivis d'une discussion en plénière et d'un exercice d'établissement des priorités. Il a été convenu que certains critères devaient être examinés dans le cadre de l'établissement du système de surveillance des comportements favorisant la détection du cancer. Grâce à l'information sur la surveillance des CAC, ces questions de santé publique pourraient être inscrites au programme de divers secteurs. L'information porterait éventuellement sur des questions d'intérêt public, appuierait les décisions fondées sur les preuves et aiderait à décrire le fardeau que représente la maladie. La connaissance des comportements favorisant la détection précoce du cancer et de leurs déterminants pourrait faciliter la planification, l'exécution et l'évaluation des programmes et des activités de recherche. Des renseignements ont été recueillis sur le dépistage du cancer dans le cas de certains sièges. Aux États-Unis, les Centers for Disease Control and Prevention coordonnent le Behavioral Risk Factor Surveillance System (BRFSS) et le National Health Interview Survey (NHIS). Ces deux systèmes ont permis de recueillir des renseignements sur les comportements favorisant le dépistage du cancer du col de l'utérus, du cancer du sein et du cancer colorectal. Le BRFSS consiste en une entrevue téléphonique annuelle utilisant un même questionnaire de base dans tout le pays et des modules normalisés dont chaque État peut se servir. Le NHIS recueille des renseignements d'une manière permanente par le biais d'entrevues individuelles. Un supplément sur le cancer a été ajouté au NHIS en 1992. Au Canada, il existe des méthodes semblables de collecte de données basées sur une population. L'Enquête nationale sur la santé de la population (ENSP) est une enquête biennale comprenant tant des entrevues téléphoniques que des entrevues individuelles. On peut acheter des questions complémentaires pour un nombre précis de sujets dans l'échantillon. Il existe des données canadiennes sur le dépistage du cancer du sein, du col de l'utérus et de la prostate. Des renseignements sur la détection du cancer du sein ont été recueillis dans le cadre de deux enquêtes provinciales sur la santé (Ontario, Québec), d'une enquête provinciale bien ciblée (Alberta) et de l'ENSP. Les données sur la détection du cancer du col de l'utérus proviennent de deux enquêtes provinciales sur la santé (Ontario, Québec) et de l'ENSP. Quant aux renseignements sur les comportements en matière de détection du cancer de la prostate, ils ont été obtenus dans le cadre d'une enquête téléphonique nationale portant sur un siège particulier. Les participants à l'atelier ont discuté des avantages éventuels du recoupement des données, c'est-à-dire de l'utilisation de plusieurs sources de données existantes, y compris les bases de données administratives et les enquêtes spéciales visant à étudier différentes questions. Des activités sont déjà en cours à ce chapitre. Les participants à l'ENSP ont permis que des études de couplage soient effectuées en autorisant l'utilisation de leurs numéros provinciaux sur la santé. Ces études ont été effectuées en Ontario, au Manitoba et en Saskatchewan. Le problème majeur que pose le recoupement de diverses sources de données réside dans le fait que la plupart des bases de données existantes sont généralement de nature administrative et que, partant, elles contiennent peu de renseignements sur les comportements favorisant la détection précoce du cancer et leurs déterminants. Tout en reconnaissant l'utilité des bases de données existantes, on a constaté qu'elles contiennent des renseignements incohérents en ce qui concerne certains sièges de cancer et qu'elles ne contiennent aucun renseignement quant à d'autres sièges. Des résultats ont été présentés concernant les deux étapes qui ont mené à l'élaboration d'un questionnaire [voir l'article précédant]. Au cours de la première étape, un instrument complet avait été mis au point à partir de questionnaires existants. Ce dernier devait prendre de 20 à 30 minutes à remplir et portait sur les antécédents personnels et familiaux de cancer, les sources des renseignements sur la santé et les méthodes de détection précoce pour neuf sièges de cancer. Quant à la deuxième étape, elle consistait à obtenir les réactions de groupes de discussion. Les participants ont fait des suggestions visant à améliorer le caractère exhaustif et pratique du questionnaire. Les participants à l'atelier étaient d'avis que cet instrument omnibus pourrait ne pas être adéquat car il pourrait donner de l'information diluée, tout en reconnaissant l'utilité de l'exercice pour les besoins de l'élaboration d'un module pour chaque siège de cancer. Recommandations
Remerciements Nous remercions les personnes qui ont compilé la documentation de base, ainsi que les représentants de l'Institut national du cancer du Canada (INCC) et du Laboratoire de lutte contre la maladie qui ont organisé l'atelier. L'expertise, l'expérience et les commentaires pertinents de tous les participants à l'atelier nous ont été des plus précieux. Participants Dr Fred D. Ashbury (Centre de recherche sur la comportement et d'évaluation des programmes, INCC); Dr Steve Brown (University of Waterloo); Dre Sharon Buehler (Memorial University of Newfoundland); Dre Heather Bryant (Alberta Cancer Board); M. Gary Catlin (Statistique Canada); Mme Robin Futcher (Société canadienne du Cancer [SCC]/INCC); Mme Laurie Gibbons (LLCM); Dr Vivek Goel (Institute for Clinical Evaluative Sciences); Dr Greg Hislop (British Columbia Cancer Agency); Mme Cynthia Jorgensen (Centers for Disease Control and Prevention); Mme Lisa Kan (Screening Mammography Program of British Columbia); Mme Tricia Kindree (SCC/INCC); Dr Isra Levy (LLCM); Dre Nancy Lightfoot (Northeastern Ontario Regional Cancer Centre); Mme Tammy Lipskie (LLCM); Mme Elizabeth McGregor (Alberta Cancer Board); Dre Christina Mills (LLCM); Dr Brent Moloughney (Ministère de la Santé de l'Ontario); Dre Annette O'Connor (Hôpital Civic d'Ottawa); Dre Barbara Whylie (SCC/INCC) Références des auteurs
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Dernière mise à jour : 2002-10-02 | ![]() |