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Volume 22, No 2
2001

[Table des matières]

  Agence de santé publique du Canada

Étiologie du cancer du sein : rapport d’un atelier d’experts sur les besoins en matière de recherche

Christine Friedenreich, Loraine D Marrett, membres du Groupe de travail sur la prévention primaire du cancer du sein de l’Initiative canadienne sur le cancer du sein et membres du groupe d’experts


Résumé

En mai 2001, l’Initiative canadienne sur le cancer du sein et l’Initiative canadienne pour la recherche sur le cancer du sein ont parrainé conjointement un atelier. Les participants à cet atelier devaient évaluer les preuves scientifiques relatives aux associations étiologiques entre les habitudes de vie et les facteurs de risque environnementaux modifiables, et cerner des domaines sur lesquels devra se pencher la recherche sur l’étiologie du cancer du sein. Les preuves scientifiques ont été examinées et un groupe d’experts a été composé pour étudier les résultats de ces examens et formuler des recommandations en matière de recherche. Ces experts ont conclu que l’on disposait de suffisamment de données probantes pour entreprendre des projets de recherche supplémentaires sur plusieurs aspects de l’étiologie du cancer du sein. En particulier, plusieurs habitudes de vie et facteurs de risque environnementaux ont été retenus, notamment l’alcool, l’alimentation, l’activité physique, les facteurs anthropométriques, les agents exerçant une action hormonale ainsi que les expositions professionnelles. Plusieurs nouvelles hypothèses ont également été examinées au sujet de l’étiologie du cancer du sein et des recommandations ont été formulées à leur égard. Les aspects spécifiques vers lesquels il faudra orienter la recherche sont notamment les suivants : facteurs de croissance ressemblant à l’insuline, produits pharmaceutiques, virus, facteurs psychosociaux et polymorphismes fonctionnels. Le groupe d’experts a également retenu des thèmes communs pour les travaux de recherche à venir : expositions à divers stades de la vie; populations présentant des niveaux d’exposition inhabituels; variation des effets; mise au point de méthodes permettant de mieux évaluer l’exposition et recours à des paramètres d’évaluation intermédiaires; distinction des sous-types de maladie en fonction de l’état des récepteurs hormonaux, du stade de la maladie et des marqueurs de tumeurs; et mécanismes biologiques dans l’étiologie du cancer du sein.

Mots clés : environnement; étiologie du cancer du sein; facteurs de risque; habitudes de vie; prévention primaire

Introduction

Le cancer du sein au Canada

Le cancer du sein est le cancer le plus répandu chez les Canadiennes : on estime qu’en 2001, le cancer du sein sera diagnostiqué chez environ 19 500 Canadiennes et entraînera 5 500 décès1. Le cancer du sein peut apparaître au cours de la vie chez environ une Canadienne sur dix. Avec l’Australie, l’Europe de l’Ouest et les États-Unis, le Canada est le pays où la fréquence de cancer du sein est la plus élevée, soit quatre fois celle qu’on observe dans certains pays d’Asie et d’Afrique2.

De plus, l’incidence de ce type de cancer augmente depuis 20 ans au Canada. Elle est maintenant environ 25 % plus élevée qu’au début des années 19803. Il faut cependant noter qu’heureusement, la mortalité diminue depuis quelques années, probablement grâce aux efforts considérables qui ont été déployés dans la plupart des provinces et territoires pour la mise en œuvre de programmes de dépistage par mammographie et à l’amélioration des traitements.

Malgré l’importance de la maladie et le nombre considérable de projets de recherche internationaux entrepris sur son étiologie, seulement 25 à 40 % des cas de cancer du sein chez les Canadiennes peuvent être attribués à des facteurs de risque identifiables4. Malheureusement, bon nombre de ces facteurs ne sont pas directement modifiables (p. ex., antécédents familiaux, caractéristiques menstruelles, âge à la première grossesse).

Groupe de travail sur la prévention primaire de l’Initiative canadienne sur le cancer du sein

En 1993, Santé Canada a créé l’Initiative canadienne sur le cancer du sein (ICCS) en lui donnant le mandat de réduire la morbidité et la mortalité associées au cancer du sein. L’Initiative canadienne de recherche sur le cancer du sein (ICRCS) est une composante de l’ICCS, qui résulte d’une collaboration distincte des secteurs public, privé et caritatif regroupant les principales entités qui financent la recherche médicale et la recherche sur le cancer, des organismes de financement, des personnes ayant survécu au cancer du sein et des groupes de défense, qui ont tous travaillé en collaboration pour promouvoir et financer la recherche sur le cancer du sein au Canada.

En février 2000, l’ICCS a créé le groupe de travail sur la prévention primaire pour qu’il donne des conseils sur les domaines prioritaires pour les initiatives de recherche et de prévention. Vu l’urgence de définir les moyens pour réduire l’incidence de cancer du sein et devant le manque de données sur l’étiologie qui permettraient la mise en œuvre d’initiatives de prévention primaire, les membres du groupe de travail ont décidé de commencer en cernant les besoins en matière de recherche sur les facteurs de risque modifiables. Cette catégorie englobe les facteurs de risque et les comportements que les individus peuvent modifier dans une certaine mesure et que les politiques de santé publique peuvent régir. Le groupe de travail a explicitement exclu la chimioprévention, qui est examinée par une autre composante de l’ICCS. Les limites de temps et de ressources du groupe de travail excluent également l’examen de la prise d’hormones exogènes.

Besoins prioritaires en recherche sur les facteurs de risque modifiables

But, objectifs et démarche

Le but premier du groupe de travail est de repérer les lacunes dans les connaissances et les besoins de recherche sur le cancer du sein chez la femme pour alimenter la recherche sur la prévention primaire (à l’exclusion de la recherche sur la chimioprévention).

Ses deux objectifs spécifiques sont :

  1. évaluer les données scientifiques sur l’étiologie du cancer du sein;

  2. formuler des recommandations pour la recherche à effectuer sur les facteurs de risque modifiables, en particulier sur les habitudes de vie, les facteurs de risque environnementaux et les mécanismes biologiques sous-jacents qui sont en jeu dans l’étiologie du cancer du sein.

Le groupe de travail a adopté une démarche en deux temps pour atteindre ces objectifs :

  1. réalisation d’analyses documentaires sur des sujets précis;

  2. tenue d’un atelier d’experts.

Analyses documentaires

Les analyses documentaires ont été effectuées par les membres du groupe de travail et deux autres chercheurs; elles portaient sur les sujets énumérés au tableau 15–15. Dans la plupart des cas, elles avaient trait aux habitudes de vie ou aux facteurs environnementaux modifiables, reconnus ou présumés avoir des liens avec le cancer du sein. Une autre analyse a porté sur les nouvelles hypothèses et approches méthodologiques relatives à l’étiologie du cancer du sein13. Cette analyse s’est penchée sur des sujets que les autres analyses n’ont pas abordés, mais qui se prêteraient à des recherches plus approfondies. Deux analyses spéciales ont été entreprises sur les aspects biologiques du cancer du sein et permettront d’obtenir des données de fond pour définir de nouvelles avenues de recherche14,15.

Pour chaque analyse, les membres ont résumé la littérature et formulé des recommandations sur le contenu et la méthodologie des projets de recherche à effectuer sur le sujet. Dans leurs recommandations, ils ont tenté de cerner des domaines jusque-là plus ou moins négligés, mais pouvant présenter un potentiel intéressant en matière de prévention.

Les analyses ont été présentées aux autres membres du groupe de travail, qui les ont commentées. Elles ont été révisées en fonction de ces commentaires. Un rapport sommaire16 a été rédigé pour souligner les grandes lignes de chaque analyse et présenter les principales recommandations concernant la recherche. Le rapport sommaire et les analyses plus détaillées ont servi de documents de travail pour la seconde étape du processus, l’atelier d’experts.

Atelier d’experts sur la prévention primaire du cancer du sein

Neuf experts américains et canadiens dans divers domaines liés à l’étiologie du cancer du sein ont été invités à participer à l’atelier, qui s’est tenu à Québec le 3 mai 2001. L’atelier a eu lieu immédiatement avant la deuxième conférence scientifique sur le cancer du sein, «Raisons d’espérer 2001», organisée par l’Initiative canadienne sur le cancer du sein. Les membres du groupe de travail ont également participé à cet atelier. Les noms des participants figurent en annexe.

But

L’atelier avait pour but de formuler des recommandations consensuelles concernant les besoins en recherche sur l’étiologie, recherche qui pourra mener ultimement à la prévention primaire du cancer du sein.

Processus

Le déroulement de l’atelier est décrit au tableau 2. Les experts, qui avaient reçu les analyses documentaires au préalable, ont été invités :

  • à en prendre connaissance et à examiner les recommandations concernant la recherche;
  • à suggérer au besoin des modifications à apporter à ces recommandations;
  • à formuler d’autres recommandations à la fois pour le contenu et la méthodologie de la recherche.

TABLEAU 1
Sujets abordés dans les analyses documentaires

Domaine général Analyses
Facteurs de risque modifiables, connus ou présumés, liés aux habitudes de vie et à l’environnement
  • Tabac (fumée primaire et secondaire)
  • Alcool
  • Alimentation
  • Activité physique
  • Facteurs anthropométriques
  • Champs électromagnétiques
  • Composés organochlorés
  • Milieu de travail
Nouvelles hypothèses sur l’étiologie
  • Nouvelles hypothèses et démarches méthodologiques
Biologie
  • Mécanismes biologiques
  • Étiologie et évolution

TABLEAU 2
Déroulement de l’atelier

Préparation en vue l’atelier
  • Analyses documentaires effectuées par les membres du groupe de travail, accompagnées de recommandations concernant la recherche
  • Prise de connaissance des analyses faites par les experts, révision et/ou ajout de recommandations
Atelier
  • En petits groupes, revue de l’ensemble des recommandations et regroupement de celles-ci par sujet (sauf les nouvelles hypothèses et démarches)
  • En plénière, discussion des recommandations regroupées par sujet
  • En plénière, remue-méninges pour la formulation de recommandations concernant les nouvelles hypothèses et démarches
  • En plénière, examen de l’ensemble des recommandations et consensus pour l’acceptation ou le rejet de chacune d’elles

   

Chaque expert devait porter une attention particulière à trois sujets précis et formuler ses recommandations concernant la recherche sur ces sujets avant l’atelier. Les experts n’avaient pas à critiquer les analyses.

Les participants ont d’abord été invités à former des petits groupes de discussion orientée sur des sujets connexes : tabac et alcool; alimentation, activité physique et facteurs anthropométriques; champs électromagnétiques, organochlorés et exposition professionnelle; mécanismes biologiques et aspects évolutifs de l’étiologie. Chaque groupe devait discuter des recommandations faites initialement par les membres et les experts, et les regrouper par sujet. Le résultat a ensuite été présenté aux autres participants et a fait l’objet d’une discussion. De nouvelles hypothèses et démarches méthodologiques ont été examinées en plénière. En dernier lieu, les participants ont revu toutes les recommandations et ont convenu de certains domaines ou sujets de recherche imposant des recherches plus approfondies.

Résultats de l’atelier

Discussion générale

Certaines questions générales ont dû être éclaircies dès le début de l’atelier (tableau 3).

Les participants ont également discuté des critères à utiliser dans la recommandation d’un domaine ou d’un sujet à approfondir. Les critères choisis figurent au tableau 4; il n’est pas nécessaire de satisfaire à tous les critères en même temps.


TABLEAU 3
Sujets de discussion générale

Questions à éclaircir Solution
  • Manque de données d’analyses documentaires sur l’hormonothérapie de substitution comme facteur de risque modifiable
  • À discuter sous «nouvelles hypothèses et démarches»
  • Étiologie du cancer du sein par rapport à celle d’autres maladies chroniques
  • Malgré le chevauchement des facteurs de risque, il faut se concentrer sur le cancer du sein
  • Rôle de la recherche multidisciplinaire
  • Il faut l’encourager
  • Pour la recherche sur les mécanismes : études sur l’humain par opposition à études animales
  • Les participants ont opté pour les études sur l’humain

TABLEAU 4
Critères pour la recommandation de domaines prioritaires de recherche

  • Plausibilité sur le plan biologique
  • Potentiel de modification
  • Ampleur du problème (c.-à-d. robustesse de l’association et prévalence de l’exposition)
  • Faisabilité pour la recherche à courte échéance avec un budget limité
  • Niveau actuel de preuves à l’appui
  • Capacité d’étudier ou de mesurer le problème
  • Occasion ou besoin unique au Canada

   

Recommandations résultant de l’atelier

Après discussion, les participants ont formulé des recommandations décrivant un certain nombre de thèmes communs relatifs à la méthodologie, et ont suggéré par exemple des types de recherche ou de démarches considérés comme pertinents pour plusieurs des facteurs de risque ou expositions (tableau 5). Nombre de ces thèmes sont décrits plus en détail dans les recommandations par sujet.

Le tableau 6 résume les recommandations relatives aux sujets spécifiques couverts par les analyses documentaires. On y trouve des recommandations formulées par suite des analyses et de l’atelier. Le tableau 7 présente les recommandations concernant la recherche dans de nouveaux domaines. Bon nombre de ces sujets n’ont pas encore été étudiés à fond. Bien que certains sujets soient plutôt de nature spéculative, la plupart d’entre eux sont assortis de données qui évoquent des liens et/ou ont une certaine plausibilité sur le plan biologique.


TABLEAU 5
Recommandations générales relatives à la méthodologie de recherche des études
sur l’étiologie du cancer du sein

Recommandation Raison d’être
  • Examen ou étude de la modification des effets apportés par les facteurs suivants sur les habitudes de vie ou les expositions environnementales :
  • prédisposition génétique (polymorphismes, mutations spécifiques, etc.)
  • race, origine ethnique
  • ménopause
  • autres expositions dues aux habitudes de vie ou à l’environnement
Les effets peuvent varier selon les sous-groupes de la population ou selon la présence d’autres expositions.
  • Recherche dans des populations spécifiques présentant un niveau d’exposition inhabituel ou des facteurs de risque inhabituels
Les études menées sur des populations particulièrement exposées pourraient permettre de détecter les effets avec une plus grande puissance et d’étendre la portée de la courbe dose-effet. Les études menées dans des populations à risque particulièrement élevé ou faible de cancer du sein pourraient également apporter des données intéressantes.
  • Études de l’exposition à divers stades de la vie, surtout :
  • pendant les périodes de vulnérabilité (p. ex., puberté, grossesse)
  • in utero (études intergénérationnelles)
  • pendant les premières années de vie
L’effet des expositions sur les tissus mammaires peut varier selon le stade de la vie, tout comme la nature et l’importance des expositions. La vulnérabilité pourrait être plus grande pendant certaines périodes.
  • Amélioration de l’évaluation de l’exposition :
  • questionnaires mieux conçus
  • recours à des marqueurs biologiques
  • mesures objectives
  • méthodes statistiques pour évaluer les erreurs de mesure
Lorsque l’exposition est mal évaluée et que les erreurs de mesure ne sont pas bien prises en compte, il est possible que les résultats ne donnent pas une idée exacte des effets véritables.
  • Mise au point et utilisation de paramètres d’évaluation intermédiaires comme indicateurs du risque de cancer du sein :
  • Densité du tissu mammaire mesurée par mammographie
  • Développement précoce des seins
Il arrive souvent que, dans les études longitudinales et les études sur les mécanismes, on ne puisse pas attendre que le cancer se manifeste. Il faut donc définir des paramètres à court terme pertinents. Ce type de recherche peut permettre de mieux comprendre l’évolution naturelle de la maladie.
  • Sous-types de la maladie définis selon :
  • récepteurs hormonaux
  • stade du cancer
  • marqueurs tumoraux
L’association entre les expositions et le risque peut varier selon les caractéristiques de la tumeur.
  • Prise en compte ou étude des mécanismes biologiques
  • Déterminants des hormones stéroïdiennes, de la prolactine et des facteurs de croissance semblables à l’insuline, selon l’âge
La compréhension des mécanismes biologiques associés à divers facteurs de risque peut ouvrir de nouvelles avenues de recherche plus fructueuses sur l’étiologie.
  • Recours à tous les types de méthodologies d’étude, selon les cas :
  • longitudinale
  • cas-témoin
  • transversale
  • descriptive
  • avec interventions et paramètres d’évaluation intermédiaires
Chaque méthodologie a ses limites. Il faut donc choisir la plus appropriée selon le contexte et les besoins.

TABLEAU 6
Résumé des recommandations au sujet de la recherche sur certains facteurs de risque modifiables
Facteurs de risque Résumé du consensus Recommandations spécifiques
Tabac

Peu de preuve d’effet.

Faible raison d’être biologique.

Problèmes de méthodologie pour l’évaluation du tabagisme passif.

  • Dans l’ensemble, faible priorité de recherche
  • Études de sous-populations vulnérables génétiquement définies
  • Évaluation des expositions in utero et pendant la petite enfance lorsqu’il y a des données pour réaliser des études efficaces (p. ex., par couplage de dossiers)
Alcool Risques bien connus et quantifiés pour une consommation modérée d’alcool.

Besoin de plus de recherche dans les cas de consommation élevée et pour aider à élaborer des stratégies de prévention primaire appropriées (p. ex., identification des sous-groupes à risque élevé). Besoin de bien comprendre les mécanismes biologiques sous-jacents à l’association.
  • Études sur les interactions gènes-exposition
  • Génotypes en jeu dans le métabolisme de l’alcool
  • Mise en commun des résultats de plusieurs études/centres pour une puissance accrue
  • Études sur les mécanismes
  • Effet de l’alcool sur les hormones et protéines endogènes, y compris celles qui n’ont pas fait l’objet d’études approfondies (p. ex., progestérone, prolactine, facteur de croissance ressemblant à l’insuline, androgènes)
  • Effet sur les tissus cibles
  • Étude de populations qui consomment beaucoup d’alcool
  • Modifications dues à l’alimentation, en particulier le folate, la masse corporelle et l’activité physique
  • Évaluation approfondie de l’exposition
  • Exposition durant la petite enfance et le reste de la vie
  • Rôle de la consommation excessive (irrégulière) d’alcool
  • Modifications dues à l’origine ethnique
  • Association avec les paramètres intermédiaires d’évaluation (p. ex., densité du tissu mammaire)
  • Effet en relation avec le stade de la tumeur et l’état des récepteurs hormonaux
Alimentation, activité physique et facteurs anthropométriques*

Poids et activité physique probablement liés au cancer du sein. Preuves suffisamment spécifiques pour prévoir des interventions relatives à la surveillance du poids, mais non à l’activité physique.

Preuves d’un lien avec l’alimentation : moins concluantes.

Besoin de plus de recherche pour éclaircir les relations entre, d’une part, l’alimentation, l’activité physique et les facteurs anthropométriques et, d’autre part, le risque de cancer du sein.

  • Études cliniques sur les effets des interventions liées à l’alimentation, à l’activité physique et au poids sur les hormones sexuelles, la prolactine et les facteurs de croissance ressemblant à l’insuline
  • Essais sur le terrain portant sur des changements spécifiques apportés à ces facteurs de risque et faisant appel à des paramètres d’évaluation intermédiaires et à long terme, dans le but d’étudier la contribution de chaque facteur à la réduction du risque de cancer du sein
  • Utilisation de mesures de haute qualité pour ces trois facteurs, notamment des paramètres pertinents tels que la fréquence, l’intensité et la durée de l’activité physique
  • Caractérisation et effets des schémas d’exposition (par opposition aux expositions individuelles, spécifiques) pour les facteurs pris isolément ou ensemble
  • Effets de l’exposition à diverses périodes de la vie, en particulier durant le développement fœtal et l’enfance/adolescence, jusqu’à la première grossesse
  • Interactions gènes-environnement pour l’activité physique et les facteurs anthropométriques
  • Effets des variations de poids au cours de la vie
  • Rôle de certaines composantes de l’alimentation, tels que les phytoestrogènes
Champs électromagnétiques (CEM) Il existe peu de preuves solides démontrant un lien entre les CEM et le cancer du sein. Toutefois, les études faites à ce jour présentent des lacunes méthodologiques graves, qui ne permettent pas de tirer des conclusions probantes. Comme il y a des CEM partout, il faut faire plus de recherche sur le sujet.
  • Étude de populations très exposées, p. ex., en milieu de travail. Il faut aussi évaluer les expositions non professionnelles.
  • Mesures de haute qualité pour évaluer l’exposition
  • Démarches mécanistiques
  • Études de grande envergure pour détecter les faibles risques excédentaires
Agents exerçant une action hormonale (AAH) /produits chimiques de l’environnement Bien que certains produits chimiques de cette catégorie (p. ex., DDT/DDE ou BPC) ne soient pas associés à un risque accru de cancer du sein, bon nombre d’autres produits n’ont pas été étudiés même s’ils peuvent avoir une certaine importance à ce titre. Puisque la prévalence d’exposition pourrait être élevée, surtout dans certains sous-groupes de la population, il faut faire plus de recherche à ce sujet, en particulier sur les agents reconnus comme étant très œstrogéniques comme l’atrazine.
  • Mise au point de méthodes de dépistage permettant de sélectionner les agents en vue d’une étude approfondie
  • Mise au point de bonnes méthodes pour évaluer l’exposition
  • faibles niveaux d’exposition
  • relations entre substances
  • mesures pendant les périodes critiques de la vie
  • Mise au point de méthodes d’analyse (modèles informatiques) pour examiner les effets de l’exposition à des mélanges complexes
  • Études de populations à très haut potentiel d’exposition (p. ex., Inuit, populations vivant à proximité de terrains contaminés)
  • Caractérisation des niveaux d’exposition, de la vulnérabilité et des interactions
  • surveillance des niveaux d’exposition de la population
  • caractérisation longitudinale de l’exposition (p. ex., banques de sang ou de lait maternel)
  • expositions aux AAH mal étudiées (y compris les congénères des BPC pris individuellement)
  • équivalences de toxicité
  • facteurs qui modifient le métabolisme des AAH (polymorphismes et autres)
  • Effets de ces produits sur des paramètres d’évaluation intermédiaire, tels que développement mammaire ou puberté précoces
  • Variation des effets en fonction de la masse corporelle, de la parité, de l’allaitement
Expositions en milieu de travail Les études faites à ce jour présentent souvent des failles méthodologiques. Il faut faire des études de haute qualité. Les effets possibles du travail des femmes sur le risque de cancer du sein ont été mal étudiés. La main-d’œuvre féminine a longtemps été limitée au travail de bureau, à l’enseignement, à l’administration et à d’autres emplois à l’intérieur. Dans certains de ces groupes, on observe une fréquence excédentaire de cancer du sein. Des études plus approfondies sur divers types d’expositions et les emplois moins traditionnels en rapport avec le cancer du sein pourraient être utiles.
  • Études faisant appel aux «meilleures pratiques» en termes de
  • spécificité des expositions (p. ex., ingrédients actifs par rapport à nature de l’emploi)
  • évaluation des expositions professionnelles
  • puissance statistique des associations
  • mesure et contrôle des expositions non professionnelles et facteurs de confusion potentiels tels que ménopause
  • examen des relations dose-effet
  • Explorer l’utilisation de marqueurs biologiques tels que les produits d’addition de l’ADN dans les prélèvements de liquide du mamelon ou dans le lait maternel
  • Porter l’attention sur les substances qui ont un intérêt sur le plan biologique
  • essais chez l’animal pour indiquer leur potentiel cancérogène dans le tissu mammaire (p. ex., colorants, solvants, oxydes métalliques)
  • Étude des emplois à forte proportion de main-d’œuvre féminine, y compris les femmes au foyer et les employées d’administration ou de bureau
  • Solvants et autres produits ménagers
  • Qualité de l’air intérieur ou autres facteurs pouvant expliquer le risque élevé de cancer du sein dans certains groupes (exposition professionnelle contre habitudes de vie ou autres facteurs)
* Ces facteurs de risque ont été pris en compte globalement, car ils sont très étroitement liés.
Pour les fins de l’atelier, le sujet «organochlorés» englobe les agents exerçant une action hormonale et les cancérogènes environnementaux.

TABLEAU 7
Résumé des recommandations pour la recherche concernant de nouvelles hypothèses
et démarches méthodologiques

Facteurs de risque Résumé du consensus Recommandations spécifiques
Facteurs de croissance ressemblant à l’insuline (IGF) Domaine de recherche en croissance; beaucoup d’articles sur la relation mécanistique entre les IGF et la fonction ovarienne, mais rien encore sur le plan épidémiologique. Besoin de recherche multidisciplinaire.
  • Relation entre les concentrations tissulaires et sanguines ou plasmatiques
  • Relation avec la densité du tissu mammaire mesurée à la mammographie
  • Différences entre les effets observés chez la femme préménopausée et chez la femme ménopausée
  • Les associations sont-elles indépendantes de la concentration d’hormones stéroïdiennes?
  • Relation avec la concentration d’hormones stéroïdiennes
  • Rôle des polymorphismes génétiques
  • Influence d’autres facteurs de risque, p. ex., activité physique, sur la concentration des IGF
  • Facteurs influant sur la liaison aux protéines et aux récepteurs
Hormonothérapie de substitution (HTS) L’HTS pourrait être un important facteur de risque modifiable, vu le grand nombre de femmes ayant recours à une forme ou une autre d’HTS. Preuves que l’ajout de progestatif à l’HTS accroît encore davantage le risque de cancer du sein.
  • Effet d’une HTS à très faibles doses sur le risque de cancer du sein
  • Effet de la voie d’administration (p. ex., timbre ou intravaginale) et de la fréquence (cyclique ou continue) sur le tissu mammaire
  • utilisation de marqueurs biologiques et de paramètres d’évaluation intermédiaires (concentration sérique, études pharmacocinétiques, densité du tissu mammaire à la mammographie)
  • Variation de l’effet en rapport avec d’autres facteurs de risque, en particulier l’activité physique et la masse corporelle
  • Évaluation des interventions susceptibles d’être bénéfiques sur la concentration d’hormones
Autres médicaments Preuves évoquant une association entre certaines classes de médicaments et le cancer du sein. Besoin d’études plus approfondies pour établir la plausibilité sur le plan biologique.
  • Tranquillisants : possibilité de mécanismes en cause par l’intermédiaire d’effets sur les hormones ou les récepteurs hormonaux
  • Hypocholestérolémiants : ils se sont révélés influer sur les récepteurs des IGF
  • Médicaments qui stimulent l’ovulation (p. ex., clomiphène) : ils pourraient induire le développement précoce des seins
  • Études sur les médicaments :
  • prise en compte d’autres facteurs de risque, notamment l’HTS et son indication
  • durée de la prise de ces hormones
Exposition précoce Intérêt marqué pour ce domaine de recherche, comme l’indiquent les thèmes de recherche communs et les facteurs de risque modifiables spécifiques.
  • Recours à des études longitudinales effectuées à l’échelle nationale (ou autre) sur les enfants
  • ajouter le prélèvement d’échantillons biologiques
  • mesurer les facteurs de risque importants (p. ex., activité physique, alimentation)
  • utiliser des marqueurs biologiques (p. ex., concentration des hormones) et des paramètres d’évaluation intermédiaires (p. ex., densité du tissu mammaire à la mammographie)
  • Cancer du sein chez les enfants nés de mère en pré-éclampsie
  • études par couplage de dossiers
  • Effet de l’alimentation par des formules de soja sur l’âge d’apparition des premières règles et autres indicateurs
  • Effet du poids à la naissance et des naissances gémellaires sur la concentration des hormones et la densité du tissu mammaire
Virus Domaine de recherche à venir potentiellement fructueux. Étude des virus trouvés dans les tissus tumoraux non recommandée.
  • À l’heure actuelle, le virus Epstein-Barr et le virus de tumeur mammaire chez la souris sont les principaux virus candidats pour la recherche.
  • Analyses d’échantillons de sérum congelés
Polymorphismes fonctionnels et interactions entre gènes Les polymorphismes et les mutations pourraient être importants pour déterminer la vulnérabilité des personnes et le potentiel d’interactions gènes-environnement et gènes-gènes. Domaine d’abord exploratoire, puis itératif.
  • Mise au point de méthodes pour définir les polymorphismes fonctionnels à étudier
  • Importance des interactions entre épidémiologistes et chercheurs en laboratoire
  • Amélioration des méthodes statistiques pour l’analyse de multiples marqueurs
  • Établissement de banques d’échantillons biologiques pour réaliser les études une fois que les marqueurs pertinents auront été définis
  • Besoin d’études de grande envergure
Autres maladies Bon nombre de maladies pourraient être associées à des concentrations anormales d’androgènes susceptibles de jouer un rôle dans l’étiologie du cancer du sein.
  • Incorporation de données diagnostiques de haute qualité dans les études portant sur d’autres maladies
  • études par couplage de dossiers
  • mécanismes sous-jacents à toutes ces maladies
Facteurs psychosociaux, stress Il a été démontré que le stress induit l’immunosuppression, qui serait liée au cancer du sein. Toutefois, les études dans ce domaine sont entravées par des problèmes de méthodologie.
  • Recours à des mesures du stress au moyen d’outils de haute qualité, notamment des mesures objectives
  • Rôle du stress chronique par opposition à aigu
  • Relation entre le stress aigu et l’évolution de la tumeur
  • Rôle de la grossesse comme événement immunosuppressif important

    Les discussions menées au cours de l’atelier ont également porté sur l’examen des mécanismes biologiques et des aspects évolutifs de l’étiologie du cancer du sein, car la compréhension de ces aspects facilitera l’élaboration et l’évaluation d’hypothèses pertinentes sur l’étiologie du cancer du sein. Par exemple, le rôle des hormones de la reproduction dans l’étiologie de ce cancer est reconnu, mais on connaît encore mal la relation entre la concentration d’hormones et le cancer du sein. Il peut être important de mieux comprendre la régulation des hormones par les boucles complexes de rétroaction, et l’effet des agents exogènes exerçant une action hormonale sur ces boucles de rétroaction. De plus, il est important d’examiner les effets simultanés de toutes les hormones d’une voie métabolique donnée sur le risque de cancer du sein. Ces mécanismes servent à établir la plausibilité sur le plan biologique (tableau 8).

TABLEAU 8
Résumé des recommandations
en matière de recherche sur les mécanismes biologiques et les aspects évolutifs de l’étiologie du cancer du sein

Mécanismes biologiques :
  • Étude des facteurs de risque en relation avec le taux de mutation, les indices mitotiques et la différentiation du tissu mammaire
  • Étude des mutagènes et des cancérogènes connus qui agissent sur l’épithélium mammaire humain
  • Étude des mécanismes moléculaires et cellulaires chez l’humain
  • Méthodes permettant de distinguer le tissu mammaire d’une femme nullipare de celui d’une femme qui a déjà accouché
  • Rôle de l’apoptose dans les cultures de cellules mammaires
Aspects de l’évolution :
  • Méta-analyses des études qui présentent des données selon un point de vue évolutif, notamment sur les facteurs tels que le taux de mutation, le nombre de divisions cellulaires à la ménarche, la grossesse, la ménopause
  • Correspondance entre facteurs de risque connus et mécanismes biologiques communs (p. ex., oestrogènes/divisions cellulaires/longévité)
  • Collaborations multidisciplinaires en vue d’appliquer des modèles des sciences fondamentales aux données obtenues chez l’humain sur le cancer du sein

   

Conclusions

Bien que le groupe de travail ait centré son attention sur la prévention primaire, les besoins qu’il a cernés en matière de recherche ont trait à l’étiologie plutôt qu’aux interventions de prévention primaire. Les membres de ce groupe ont jugé qu’il fallait entreprendre d’autres travaux de recherche sur les facteurs étiologiques avec des visées en prévention primaire avant de recommander des sujets de recherche sur la prévention par le biais d’interventions à grande échelle. Même lorsque association entre certains facteurs de risque et le cancer est appuyée par des preuves éloquentes, il manque encore beaucoup de données essentielles à l’application d’interventions permettant de réduire les risques.

Les analyses documentaires et l’atelier ont permis de définir un grand nombre de domaines de recherche potentiellement intéressants sur l’étiologie du cancer du sein. Il n’a jamais été question d’établir un ordre de priorité parmi ceux-ci, mais les sujets peu intéressants en matière de recherche ont été mis de côté. Cette décision reposait sur la volonté des membres du groupe de travail de stimuler la recherche dans une variété de domaines nouveaux pouvant avoir un rapport pertinent avec l’étiologie du cancer du sein.

Le chevauchement entre les facteurs de risque modifiables de cancer du sein et ceux d’autres maladies chroniques a été souligné (p. ex., poids et diabète; activité physique et maladies cardiaques), ainsi que les multiples avantages que pourraient avoir les changements sociétaux et les politiques de santé publique qui résulteraient en une modification des comportements. Les participants ont convenu que l’on peut d’ores et déjà élaborer les grandes orientations des politiques de santé publique qui pourraient favoriser la réduction du risque de cancer du sein, malgré le fait qu’il n’existe actuellement que peu de preuves scientifiques à l’appui d’interventions spécifiques pour la prévention primaire de ce type de cancer au niveau de la population ou de la personne.

Prochaines étapes : stimuler la recherche inédite sur l’étiologie du cancer du sein au Canada

L’un des principaux domaines stratégiques retenu par l’ICRCS est la recherche sur l’étiologie du cancer du sein. Dans son programme de recherche stratégique de 1998, l’ICRCS a retenu la prévention primaire et les agents présents dans l’environnement à titre de facteurs particulièrement importants à l’égard du cancer du sein. L’ICRCS a suivi étroitement les travaux du groupe de travail de l’ICCS sur la prévention primaire du cancer du sein depuis sa formation. Après l’atelier, soit le 4 mai 2001, une ébauche de formulaire pour les projets de recherche sur l’étiologie du cancer du sein a été approuvée en principe par le conseil d’administration de l’ICRCS et annoncée publiquement dans le cadre de la conférence «Raisons d’espérer 2001». Cette importante initiative de recherche sur le cancer du sein vise à combler les lacunes qui ont été repérées dans la recherche sur l’étiologie de ce type de cancer par les analyses documentaires et l’atelier. Ces analyses et ces recommandations en vue de projets de recherche serviront d’assise à un concours que l’ICRCS compte instaurer prochainement pour la recherche sur l’étiologie du cancer du sein au Canada.

Remerciements

L’atelier et les analyses préparées pour l’atelier ont été financés par l’Initiative canadienne sur le cancer du sein (ICCS) de Santé Canada. L’atelier a également été financé en partie par l’Initiative canadienne pour la recherche sur le cancer du sein, une collaboration entre la Avon Flame Foundation, la Fondation canadienne pour le cancer du sein, le Réseau canadien du cancer du sein, la Société canadienne du cancer, les Instituts de recherche en santé du Canada, Santé Canada et l’Institut national du cancer du Canada. Le groupe de travail de l’ICCS sur la prévention primaire du cancer du sein tient à exprimer sa gratitude envers les chercheurs invités qui ont participé à l’atelier à titre de membres du groupe d’experts. Leur participation, leurs connaissances et leur vision, ainsi que leur aide au sujet des recommandations, ont été grandement appréciées de toutes les personnes qui étaient présentes et de toutes celles que l’étiologie du cancer du sein et la prévention primaire intéressent. L’excellente prise de notes de Sheila Penney a grandement facilité la préparation de ce rapport.

Pour obtenir plus d’information sur l’atelier et les recommandations qui ont été formulées, veuillez vous adresser à la Dre Christine Friedenreich, de l’Alberta Cancer Board.

Références

  1. Institut national du cancer du Canada. Statistiques canadiennes sur le cancer 2001. Toronto : avril 2001.

  2. GLOBOCAN 2000. Cancer Incidence, Mortality and Prevalence Worldwide. Lyon: International Agency for Research on Cancer. (www.iarc.fr), 2000.

  3. Actualités sur le cancer : Le cancer du sein au Canada. Laboratoire de lutte contre la maladie, Santé Canada, avril 1999.

  4. Rockhill B, Weinberg CR, Newman B. Population attribuable fraction estimation for established breast cancer risk factors: considering the issues of high prevalence and unmodifiability. Am J Epidemiol 1998;147:826-33.

  5. Friedenreich CM. Review of diet and breast cancer. Rapport à l’intention du Groupe de travail sur la prévention primaire du cancer du sein, Initiative canadienne sur le cancer du sein, novembre 2000.

  6. Friedenreich CM. Review of physical activity and breast cancer. Rapport à l’intention du Groupe de travail sur la prévention primaire du cancer du sein, Initiative canadienne sur le cancer du sein, novembre 2000.

  7. Friedenreich CM. Review of anthropometric risk factors and breast cancer. Rapport à l’intention du Groupe de travail sur la prévention primaire du cancer du sein, Initiative canadienne sur le cancer du sein, novembre 2000.

  8. Goldberg M, Faith J, Campbell S, Valois M-F. Review: The association between breast cancer and active smoking and exposure to environmental tobacco smoke. Rapport à l’intention du Groupe de travail sur la prévention primaire du cancer du sein, Initiative canadienne sur le cancer du sein, décembre 2000.

  9. Goldberg M, Lenz S, Campbell S, Valois M-F. Review: The association between breast cancer and alcohol consumption. Rapport à l’intention du Groupe de travail sur la prévention primaire du cancer du sein, Initiative canadienne sur le cancer du sein, décembre 2000.

  10. Goldberg M, Hollm M-G. Review: The association between breast cancer and extremely low frequency electromagnetic fields. Rapport à l’intention du Groupe de travail sur la prévention primaire du cancer du sein, Initiative canadienne sur le cancer du sein, décembre 2000.

  11. Labrèche F. Literature review of associations between breast cancer and occupational exposures. Rapport à l’intention du Groupe de travail sur la prévention primaire du cancer du sein, Initiative canadienne sur le cancer du sein, décembre 2000.

  12. Woolcott CG, Aronson KJ. Association between breast cancer and organochlorines: Review of epidemiologic studies and biologic mechanisms. Rapport à l’intention du Groupe de travail sur la prévention primaire du cancer du sein, Initiative canadienne sur le cancer du sein, février 2001.

  13. Aronson KJ, Woolcott CG. Emerging hypotheses and methodologic approaches in breast cancer etiology. Rapport à l’intention du Groupe de travail sur la prévention primaire du cancer du sein, Initiative canadienne sur le cancer du sein, mars 2001.

  14. Mandeville R. Review on the mechanisms of action of some etiologic risk factors for breast cancer. Rapport à l’intention du Groupe de travail sur la prévention primaire du cancer du sein, Initiative canadienne sur le cancer du sein, septembre 2000.

  15. Wynne-Edwards K. Breast cancer etiology and prevention from an evolutionary perspective. Rapport à l’intention du Groupe de travail sur la prévention primaire du cancer du sein, Initiative canadienne sur le cancer du sein, novembre 2000.

  16. Groupe de travail sur la prévention primaire du cancer du sein. Rapport sommaire : Examen des facteurs de risque de cancer du sein liés au style de vie et à l’environnement. Santé Canada, Ottawa 2001.


ANNEXE
Participants : Atelier de l’Initiative canadienne sur le cancer du sein
sur la prévention primaire du cancer du sein, le 3 mai 2001

Groupe d’experts

Christine Ambrosone
Derald H. Ruttenberg Cancer Center
Mount Sinai School of Medicine
New York, NY

Pierre Ayotte
Université Laval
Santé environmentale
Centre de Santé publique de Québec
Beauport, QC

Rachel Ballard-Barbash
Applied Research Program
National Cancer Institute
Bethesda, MD

Louise Brinton
Environmental Epidemiology Branch
Division of Cancer Epidemiology and Genetics
National Cancer Institute
Bethesda, MD

Jo Freudenheim
Department of Social & Preventive Medicine
State University of New York
Buffalo, NY

Susan Hankinson
Harvard Medical School
Department of Medicine
Brigham and Women’s Hospital
Boston, MA

Anne McTiernan (commentaires écrits seulement)
Fred Hutchinson Cancer Research Center
Seattle, WA

Malcolm Pike
Keck School of Medicine
University of Southern California
Los Angeles, CA

Suzanne Snedeker
Program on Breast Cancer and Environmental Risk Factors in New York State (BCERF)
Center for the Environment
Cornell University
Ithaca, NY

Membres du groupe de travail

Kristan Aronson
Department of Community Health and Epidemiology
Queen’s University
Kingston, ON

Christine Friedenreich, Chair
Division de l’epidémiologie, de la prévention
et du dépistage
Alberta Cancer Board
Calgary, AB

Mark Goldberg
Department of Epidemiology and Biostatistics
Université McGill
Montréal, QC

Ruth Heisey
Le Collège des médecins de famille du Canada
University of Toronto
Toronto, ON

Valerie Hepburn
Toronto Public Health
Toronto, ON

Karen DeKoning
Réseau canadien du cancer du sein
Chatham, ON

France Labrèche*
Direction de la santé publique de Montréal
Joint Departments of Epidemiology and
Biostatistics and Occupational Health
Université McGill
Montreal, QC

Rosemonde Mandeville
Institut de recherche en biotechnologie
Montréal, QC

Carolyn Pim
Division de l’epidémiologie, de la prévention
et du dépistage
Alberta Cancer Board
Calgary, AB

Christy Woolcott*
Department of Community Health Sciences
University of Calgary
Calgary, AB

Katherine Wynne-Edwards
Department of Biology
Queen’s University
Kingston, ON


Représentants de Santé Canada

Chantale Charbonneau
Section du Cancer
Centre de Prévention et de contrôle des maladies chroniques
Direction générale de la santé de la population et de
la santé publique
Ottawa, ON

Marielle Demers
Section du Cancer
Centre de Prévention et de contrôle des maladies chroniques
Direction générale de la santé de la population et de
la santé publique
Ottawa, ON
Howard Njoo
Section du Cancer
Centre de Prévention et de contrôle des maladies chroniques
Direction générale de la santé de la population et de
la santé publique
Ottawa, ON

Carol Silcoff
Division de la gestion de diffusion de la recherche
Direction générale de l’information, de l’analyse et de la
connectivité
Ottawa, ON
Facilitateur Procès-verbal de l’atelier
Loraine Marrett
Division d’oncologie préventive
Cancer Care Ontario
Toronto, ON
Sheila Penney
St. John’s, NF

*Auteur d’analyses documentaires mais non-membre du groupe de travail*-


   

Références des auteurs

Christine Friedenreich, Division de l’epidémiologie, de la prévention et du dépistage, Alberta Cancer Board

Loraine D Marrett, Division d’oncologie préventive, Action Cancer Ontario

La liste des membres du Groupe de travail sur la prévention primaire du cancer du sein de l’Initiative canadienne sur le cancer du sein figure à l’annexe

La liste des membres du Groupe d’experts figure à l’annexe

Correspondance : Dre Christine Freidenreich, Division de l’epidémiologie, de la prévention et du dépistage, Alberta Cancer Board, 1331–29 St. NW, Calgary (Alberta) T2N 4N2; Téléc. : (403) 270-8003; Courriel : chrisf@cancerboard.ab.ca

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Dernière mise à jour : 2002-09-30 début