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Maladies chroniques au Canada


Volume 23
Numéro 1
2002

[Table des matières]

 

  Agence de santé publique du Canada

Évaluation d'une enquête sur les facteurs de risque selon trois méthodes


Beth Theis, Jennifer Frood, Diane Nishri et Loraine D Marrett

Sommaire

Ce document présente une évaluation des questions d'une enquête sur les facteurs de risque de cancer à l'aide de trois méthodes différentes : schémas de réponse à un ensemble de données, commentaires qualitatifs et évaluation du questionnaire. Les trois méthodes ont porté sur les données, les procédures et les questions de l'enquête. Elles ont fait ressortir certains points semblables, mais elles ont aussi souligné certains aspects particuliers. Les schémas de réponse à un ensemble de données ont révélé l'existence de données manquantes et hors gamme, un effet d'ordre et un codage mixte. Les commentaires qualitatifs ont révélé un manque de clarté, l'existence de sujets délicats et de termes techniques ou mal définis, l'incapacité de prendre note de toutes les réponses possibles, un chevauchement des options de réponse (perçu par les répondants), des problèmes de codage et des difficultés de rappel. L'évaluation du questionnaire a révélé la présence de termes techniques ou non définis, une syntaxe complexe, des définitions cachées et une formulation ambiguë. Les méthodes d'évaluation des enquêtes présentées dans ce document peuvent améliorer la qualité des données, surtout lorsque l'on ne peut élaborer un questionnaire approfondi à cause d'un manque de temps et de ressources.

Mots clés : collecte de données; enquêtes sur la santé; questionnaires; surveillance de la population


Introduction

Ce document porte sur une évaluation des questions d'une enquête sur les facteurs de risque de cancer. Dans le cadre de cette évaluation, trois méthodes différentes ont été appliquées aux données, au processus et aux questions d'une enquête pilote. Nous faisons état de la contribution particulière de chaque méthode et des convergences des différentes approches en ce qui concerne les secteurs où il y a lieu d'améliorer la collecte des données ou de faire preuve de prudence dans l'interprétation des réponses.

Newell et ses collègues indiquent que si l'on veut vérifier l'exactitude des comportements autodéclarés liés au cancer, il faut notamment vérifier si les répondants ont parfaitement compris les questions, si l'on a formulé les questions de façon à réduire au minimum le biais lié au désir de conformité sociale, si l'on a encouragé l'inscription de réponses exactes et non de réponses arrondies pour les variables continues et si les options de réponse étaient claires, exhaustives et mutuellement exclusives1. Les chercheurs qui recueillent et utilisent des données d'enquête ont besoin de mécanismes pour évaluer les efforts déployés pour mettre ces stratégies en application.

Les systèmes de surveillance rapide des facteurs de risque permettent de faire une évaluation continue et, idéalement, laissent une certaine latitude pour la modification des questions. Un essai pilote d'un système de ce genre, mené dans la région de Durham (Ontario), a permis de procéder à l'évaluation présentée dans ce document. L'essai a été effectué conjointement par Santé Canada, le ministère de la Santé et des soins de longue durée de l'Ontario, le service de santé publique de la région de Durham et Action Cancer Ontario (ACO).

Matériel et méthodes

Enquête pilote de la région de Durham

L'enquête pilote visait principalement à analyser la collaboration entre les organismes parrains, notamment au sujet de la formulation, de l'ajout et de la modification du contenu de l'enquête, et à déterminer si les données de l'enquête pouvaient être générées rapidement et selon une présentation utile. L'enquête visait accessoirement à évaluer les résultats réels de l'enquête et la qualité des données. Les interviews ont eu lieu en cinq vagues mensuelles d'environ 200 chacune de juin à octobre 1999; au total, 1 047 interviews ont été menées auprès de résidents de la région de Durham âgés de 18 à 89 ans. Les personnes admissibles rejointes ont répondu à l'interview dans une proportion de 69 %. L'Institute of Social Research (ISR) de l'Université York, à Toronto, a été chargé de mener l'enquête au moyen d'interviews téléphoniques assistées par ordinateur (ITAO). Le groupe d'élaboration du contenu (trois épidémiologistes et deux spécialistes des méthodes d'enquête) représentait le service de santé de la région de Durham, ACO, Santé Canada et l'IRS. Le contenu a été limité à environ 80 questions, car la durée visée de l'interview était de 20 minutes.

Facteurs de risque de cancer

Les sujets qui présentaient un intérêt particulier pour un organisme provincial d'étude du cancer ont fait l'objet de 45 questions portant sur 1) le comportement lié au soleil; 2) le dépistage du cancer du sein, du cancer du col utérin, du cancer colorectal et du cancer de la prostate; 3) le régime alimentaire; 4) l'activité physique; et 5) la consommation de tabac. L'annexe présente ces questions dans leur version finale (cinquième vague d'enquêtes).

Les questions portant sur le comportement lié au soleil s'inspirent de celles des enquêtes menées dans le cadre de l'Atelier national canadien sur la mesure des comportements liés au soleil, tenu en 19982. Les spécialistes des méthodes d'enquête de notre groupe d'élaboration du contenu ont modifié légèrement la formulation des questions d'après leur connaissance et leur expérience des enquêtes téléphoniques.

Les questions sur le dépistage du cancer du sein, du cancer du col utérin, du cancer colorectal et du cancer de la prostate ont toutes été conçues selon le même modèle : 1) avez-vous déjà subi un test? 2) à quand remonte le dernier test? et 3) raison du dernier test. Les questions portant sur le cancer du sein et sur le cancer du col utérin ont été tirées de l'Enquête nationale sur la santé de la population; celles qui portent sur le dépistage du cancer de la prostate et du cancer colorectal ont été élaborées par le groupe du contenu. La période de référence de deux ans depuis le dernier test correspondait aux lignes directrices sur le dépistage du cancer du sein et du cancer du col utérin. Les questions sur la mammographie ont été posées à des femmes de 35 ans et plus, et les questions sur le dépistage du cancer colorectal, à des répondants de 40 ans et plus. Les questions traitant du test de Papanicolaou ont été réservées aux femmes qui avaient déclaré ne pas avoir subi d'hystérectomie. Aucune restriction d'âge n'a été appliquée aux questions portant sur le test de dépistage de l'antigène prostatique spécifique (APS), car certains hommes ont indiqué, dans l'essai préliminaire, qu'ils avaient subi ce test dans la trentaine. Les questions portant sur les raisons qui ont amené les sujets à subir des tests de détection du cancer ont été fondées sur la question relative au test de Papanicolaou (examen systématique ou vérification d'un problème actuel ou passé) tirée du US Behavioral Risk Factor Surveillance System (BRFSS)3 et élargies de façon qu'une troisième option de réponse permette de distinguer une inquiétude au sujet de certains symptômes et le suivi d'un problème diagnostiqué par le médecin.

Sur le plan du régime alimentaire, nous avons intégré une série de questions du BRFSS au sujet de la consommation de fruits et de légumes.

Les questions sur l'activité physique ont été adaptées d'une série proposée par la Physical Activity and Health Branch des Centers for Disease Control and Prevention pour le BRFSS.

Les questions sur la consommation de tabac sont celles du BRFSS (1999)3 auxquelles on a apporté de légers changements pour tenir compte de l'expérience canadienne et des tentatives de cesser de fumer.

Méthodes d'évaluation

Nous avons évalué les 45 questions sur les facteurs de risque de cancer grâce à 1) une analyse des descripteurs des ensembles de données et des schémas de réponse traditionnels; 2) des commentaires qualitatifs fondés sur la surveillance des interviews, un compte rendu des intervieweurs et des questions directes aux répondants; 3) une évaluation du questionnaire à l'aide d'une liste de contrôle, adaptée d'un système publié de codage des questionnaires, visant à décrire et à évaluer les problèmes susceptibles de se poser en ce qui concerne la compréhension ou la formulation des réponses4.

Descripteurs des ensembles de données et schémas de réponse

Les caractéristiques des données peuvent fournir à elles seules des renseignements importants sur la qualité des questions. Ainsi, un nombre important de refus de répondre à une question particulière peut indiquer qu'il s'agit d'un sujet délicat qui pourrait être mis de côté ou que la question doit être reformulée; des réponses imprévues peuvent indiquer que la question est mal comprise. On a eu recours aux schémas de réponse suivants pour évaluer la qualité de cette série de questions : respect adéquat des schémas «passez à», proportion de refus ou de réponses «ne sait pas», gamme de réponses et facilité d'analyse. Un effet d'ordre apparent en ce qui concerne les jours d'activités vigoureuses et d'activités modérées a été testé au moyen du critère chi carré à trois degrés de liberté.

Commentaires qualitatifs

L'analyse qualitative des données recueillies à partir de trois activités (surveillance des interviews, compte rendu des intervieweurs et commentaires des répondants) a fait ressortir des thèmes dans les caractéristiques des questions et des interviews indiquant que les données d'enquête pourraient soulever des problèmes. Le matériel de l'ISR permet de passer d'une interview à l'autre sans que les intervieweurs et les répondants s'en rendent compte. Quatre chercheurs de l'enquête pilote ont surveillé les interviews par téléphone et par ordinateur au cours de soirées distinctes de la troisième vague. Trois chercheurs ont obtenu des renseignements des intervieweurs et des superviseurs ensemble à la fin des cinq vagues. On a obtenu les commentaires des répondants au moyen de deux questions posées à la fin de l'interview dans les deux dernières vagues, qui ont porté sur 412 répondants. Les intervieweurs leur ont d'abord demandé si certaines questions leur étaient apparues confuses ou difficiles à comprendre et, dans l'affirmative, de préciser lesquelles. Quatre personnes ont indiqué que les questions sur les facteurs de risque de cancer étaient difficiles : trois personnes avaient eu du mal à répondre aux questions liées à l'activité physique et une a mentionné que les questions portant sur l'alimentation étaient confuses. Les intervieweurs ont ensuite demandé à l'ensemble des 412 répondants s'il y avait des questions qu'ils comprenaient mais auxquelles ils avaient toujours du mal à répondre. Une personne a indiqué qu'elle avait du mal à répondre à la question relative à l'activité physique, quatre, aux questions liées aux fruits et aux légumes et une, à la question portant sur la raison qui l'avait amenée à subir un test de Papanicolaou.

Évaluation du questionnaire

Lessler et ses collègues ont mis au point un schéma de codage des questions, des options de réponse et des instructions afin de cerner le fardeau mental lié au fait de répondre à un questionnaire4,5. L'objectif était d'identifier les caractéristiques qui peuvent influer sur la compréhension et l'interprétation des questions, l'exactitude des réponses et la volonté de répondre. Nous avons adapté leur schéma et nous avons exclu les éléments liés à l'attitude plutôt qu'au comportement ainsi que les éléments qui, à notre avis, exigeraient une interview cognitive. (Les interviews cognitives font appel à diverses techniques pour déterminer le traitement mental de l'information à effectuer pour répondre aux questions.)

Nous avons ensuite affiné le schéma de codage en codant trois questions indépendamment, en comparant les résultats et en arrivant à un consensus sur les définitions du codage et les éléments qui ne convenaient pas à notre questionnaire sur les facteurs de risque. À l'aide du schéma amélioré ainsi obtenu, l'un des auteurs (JF) a ensuite codé l'ensemble des questions.

Résultats

Descripteurs des ensembles de données et schémas de réponse

Les schémas «passez à» étaient adéquats, à quelques exceptions près. Les intervieweurs ont posé à quelques hommes des questions portant sur le dépistage de cancers qui ne frappent que les femmes parce qu'ils ont posé l'ensemble des questions aux répondants dont ils n'arrivaient pas à déterminer le sexe d'après la voix. (S'ils conservaient des doutes, les intervieweurs demandaient directement aux répondants s'ils étaient de sexe masculin ou féminin à la fin de l'interview.)

Aucune des questions évaluées n'ont entraîné plus de 1,5 % de refus. Dix questions ont entraîné plus de 10 % de réponses «ne sait pas»; toutes ces réponses s'appliquaient à des questions qui exigeaient un rappel précis de la durée ou de la fréquence (p. ex., le nombre d'heures passées au soleil, le temps écoulé depuis le dépistage ou la fréquence de la consommation de fruits et de légumes).

Dans certains cas, les réponses ne correspondaient pas aux questions posées. Ainsi, quatre répondants ont indiqué une période inférieure à 10 minutes en réponse à la question «Combien de temps consacrez-vous à ces activités modérées les jours où vous les exercez pendant au moins 10 minutes à la fois?». D'autres réponses semblaient improbables ou extrêmes (plus de 8 heures d'activités physiques vigoureuses par jour, fumer 90 cigarettes par jour, avoir subi un test de dépistage de l'antigène prostatique spécifique il y a 24 ans).

La figure 1 montre un effet d'ordre dans la distribution du nombre de jours par semaine pendant lesquels les répondants ont déclaré exercer des activités vigoureuses ou modérées. Même si l'on a indiqué aux répondants, dans le préambule des questions liées à l'activité physique, qu'on les interrogerait sur leur participation à des activités physiques vigoureuses et modérées, ces deux termes n'ont été définis qu'au moment de la lecture de chacune des questions. Dans les vagues 2 et 3, on a interrogé d'abord les répondants sur le nombre de jours par semaine où ils exerçaient des activités vigoureuses, puis des activités modérées. L'ordre a été inversé dans les vagues 4 et 5. La première définition entendue par les répondants est peut-être devenue un point de référence pour répondre à la deuxième question. Dans l'ensemble, le nombre de jours pendant lesquels les répondants ont déclaré exercer des activités vigoureuses était plus élevé quand le point de référence (la première définition) était les activités vigoureuses et plus bas lorsque le point de référence était les activités modérées (p = 0,003). De même, le nombre de jours pendant lesquels les répondants ont déclaré exercer des activités modérées était plus élevé quand le point de référence était les activités modérées et plus bas lorsque le point de référence était les activités vigoureuses (p = 0,001).


FIGURE 1
Jours par semaine où les répondants ont déclaré exercer des activités physiques vigoureuses ou modérés, selon l'ordre dans lequel les deux niveaux d'activité ont été définis (enquête pilote sur les facteurs de risque menée dans la région de Durham, Ontario, 1999)

Jours par semaine où les répondants ont déclaré exercer des activités physiques vigoureuses ou modérés, selon l'ordre dans lequel les deux niveaux d'activité ont été définis (enquête pilote sur les facteurs de risque menée dans la région de Durham, Ontario, 1999)


   

Des options combinées de réponse à trois types de questions ont causé des difficultés sur le plan de l'analyse. Les options de codage des réponses portant sur l'activité physique comprenaient à la fois des réponses continues et catégoriques : <inscrire le nombre de MINUTES> ou <plus de 8 heures>. On ne peut pas calculer la durée moyenne de l'exercice à cause de la réponse catégorique <plus de 8 heures> sauf si ces répondants sont exclus du calcul ou si l'on émet une hypothèse sur la distribution de ces valeurs. De même, la question portant sur la durée de l'exposition au soleil comportait à la fois des options de réponse numériques et textuelles. Les intervieweurs devaient coder les réponses reçues en minutes, en heures ou les deux. Les réponses exprimées en minutes ou en heures complètes ont été inscrites sous forme de valeurs numériques, mais les réponses combinées (p. ex., «une heure et demie») ont été inscrites sous forme textuelle puis ont dû être converties sous forme numérique (1,5 heure) et entrées à la main dans la zone numérique pour être ajoutées aux réponses numériques. Les réponses partielles portant sur la consommation de fruits et de légumes ont entraîné la perte ou l'exclusion de certaines données lorsque les répondants ont fait état d'une consommation quotidienne, hebdomadaire ou mensuelle mais n'arrivaient pas à se rappeler les quantités : 14,6 % des répondants étaient incapables d'estimer leur consommation quotidienne, hebdomadaire ou mensuelle d'au moins une catégorie de fruits et de légumes. Les tentatives d'analyse ont également révélé que les valeurs «zéro» étaient manquantes lorsque les réponses dépendaient des réponses données à des questions antérieures. Ainsi, lorsque les répondants répondaient «non» à la question de savoir s'ils exerçaient des activités modérées ou vigoureuses pendant au moins 10 minutes à la fois, le système ITAO était programmé de façon à sauter la question suivante portant sur le nombre de jours pendant lesquels ils exerçaient ces activités, mais non pour inscrire «0» pour les jours d'activité physique. Il a fallu exercer une certaine vigilance et compenser pour cette négligence afin que l'analyse des données se fonde sur les données réellement fournies.

Commentaires qualitatifs

Quatre grands thèmes sont ressortis : problèmes stylistiques, questions délicates, clarté des questions et validité des réponses.

Des problèmes stylistiques ont été notés au cours de la surveillance des interviews et de la présentation des rapports des intervieweurs. Les chercheurs qui ont effectué cette surveillance craignaient que le débit monotone et rapide de certains intervieweurs ne nuise à la compréhension des questions ou ne soit source de frustration chez les répondants, même s'ils n'en ont décelé aucun signe. Tant les intervieweurs que les chercheurs sentaient le besoin d'ajouter des énoncés de transition, surtout avant d'aborder certains sujets délicats comme l'usage du tabac et (pour les intervieweurs) le dépistage du cancer colorectal et des cancers propres aux femmes. De plus, les chercheurs ont entendu des intervieweurs fournir des explications inexactes ou incomplètes lorsqu'on les interrogeait sur l'objet de l'enquête, sur l'utilisation des résultats et sur les motifs de la sélection aléatoire des répondants.

Les sujets considérés comme délicats au cours de la surveillance des interviews et de la présentation des rapports des intervieweurs n'ont pas nécessairement été mentionnés dans les commentaires des répondants. Les intervieweurs et les chercheurs ont noté que les répondants étaient sur la défensive en ce qui concerne le poids et la consommation de tabac. Les intervieweurs estimaient également que le dépistage du cancer colorectal était une question délicate. Les répondants, pour leur part, étaient plus enclins à dire que les questions portant sur le revenu et le niveau de scolarité étaient trop personnelles; un seul répondant a mentionné que le poids était une question trop personnelle et aucun ne s'est dit mal à l'aise par rapport aux questions liées au dépistage du cancer.

Les trois sources de commentaires qualitatifs ont noté que la clarté des questions posait des problèmes. Les intervieweurs et les chercheurs estimaient que certaines questions pouvaient être mal interprétées. Dans certains cas, des termes non définis ou non familiers avaient été employés. Ainsi, les intervieweurs ont signalé que bon nombre de répondants semblaient penser que le test de dépistage de l'APS était un test sanguin systématique et ont donné une réponse positive qui n'était peut-être pas valide; les chercheurs ont indiqué que la définition posait un problème dans certaines questions portant sur les fruits et les légumes (certains répondants avaient du mal à comprendre le sens de « laitue », par exemple). Un répondant a mentionné que les définitions d'activités physiques modérées et vigoureuses n'étaient pas assez claires pour qu'on puisse les distinguer. Dans d'autres cas, l'intention de la question n'était pas claire. Ainsi, les intervieweurs estimaient qu'il faudrait clarifier la question liée à la non-exposition au soleil afin de déterminer si les répondants décident délibérément de fuir le soleil par opposition à la chaleur et que l'on arriverait mieux à déterminer s'ils décident de se couvrir en leur demandant s'ils portent des vêtements à manches longues, en général, plutôt qu'une chemise.

La surveillance des interviews a permis de déceler que les répondants avaient répondu à certaines questions avant que toutes les options de réponse aient été lues ou que les termes aient été définis. Il fallait reformuler les questions comprenant des listes de réponses (p. ex., raisons des tests de dépistage du cancer) pour indiquer clairement qu'une liste allait suivre; dans les questions portant sur l'activité physique, il fallait placer les définitions de «modérées» et de «vigoureuses» de façon que les répondants les entendent avant de donner leur réponse.

La difficulté d'interpréter certaines catégories de réponses pouvait entraîner des erreurs de classification. Pour ce qui est des raisons des tests de dépistage, les intervieweurs ont indiqué que certains répondants avaient mentionné «inquiétude au sujet d'une affection éventuelle» tout en affirmant qu'il s'agissait d'un dépistage systématique. Une seule répondante a mentionné qu'une question de dépistage lui avait posé un problème; elle avait subi un test de Papanicolaou parce qu'elle se faisait ligaturer les trompes, et elle ne voyait pas comment cette réponse pouvait cadrer avec les options de réponse proposées.

Les chercheurs ont noté que les intervieweurs avaient du mal à bien coder certaines réponses aux questions portant sur la durée d'exposition au soleil et sur la consommation de fruits et de légumes. Certaines interviews ont montré qu'il fallait donner des instructions de codage, notamment au sujet de ce qui entre dans la catégorie des «fruits» ou des «jus de fruit» lorsque les questions sont reprises d'une autre enquête. (Un répondant à une interview surveillée a demandé si le jus de pomme entrait dans la réponse à une question du BRFSS au sujet des «jus de fruit, p. ex., des jus d'orange, de pamplemousse ou de tomate»).

Des répondants ont indiqué qu'ils avaient du mal à répondre à certaines questions parce qu'il leur était difficile de rendre compte adéquatement de certains détails de comportement (durée de l'exercice, consommation de légumes) ou parce qu'on ne leur demandait pas de donner une réponse portant sur une période précise (consommation de légumes).

Évaluation du questionnaire

Le tableau 1 présente un résumé des résultats de l'application du schéma de codage du questionnaire aux 45 questions sur les facteurs de risque de cancer. Le schéma vise à évaluer les questions proprement dites, les tâches liées à la mémoire/au jugement requises pour répondre aux questions et les réponses.

La plupart des questions portaient sur un comportement passé et non actuel. La fréquence du report ou du chevauchement des périodes de référence révèle que plusieurs séries de questions visaient à recueillir des renseignements de plus en plus détaillés; par exemple, «Avez-vous déjà subi une mammographie?», puis, «Avez-vous subi votre dernière mammographie au cours des deux dernières années?» et enfin, «Pouvez-vous me dire à combien de mois/d'années remonte votre dernière mammographie?». Des questions liées au comportement actuel comportaient des périodes de référence non définies. D'autres qui étaient liées à l'activité physique comportaient des périodes de référence mal définies. Entre un quart et un tiers des questions comprenaient des termes techniques, souvent non définis, une formulation ambiguë et/ou une syntaxe complexe. Les termes techniques désignaient, en général, des tests de dépistage; il était essentiel de faire appel à une syntaxe complexe pour clarifier le sens des activités physiques «modérées» et «vigoureuses» ainsi que la période de référence et le type de jour pendant lequel le répondant se trouvait à l'extérieur par un temps ensoleillé.

Pour la plupart des tâches faisant appel à la récupération de souvenirs et au jugement il fallait se rappeler un épisode ou une série d'épisodes englobant un mélange d'habitudes courantes, d'habitudes particulières, d'événements rares et d'estimations de temps. La majorité des questions exigeaient un jugement qualitatif, comme en témoigne le grand nombre de réponses par oui/non et d'options de réponse catégoriques, et seulement quelques-unes exigeaient une estimation du nombre de fois où un événement était survenu ou du moment où il était survenu. Les questions sur le dépistage du cancer ont été classées parmi les questions délicates dans ce schéma en raison du caractère personnel, sur le plan physique, du dépistage du cancer du sein, du cancer du col utérin, du cancer colorectal et de l'antigène prostatique spécifique.

Les définitions cachées, c'est-à-dire les renseignements qui n'étaient fournis que si les répondants demandaient des éclaircissements, constituaient l'un des problèmes majeurs des options de réponse. La plupart touchaient les fruits et les légumes (les répondants demandaient, par exemple, «Les chips sont-elles des légumes?», «Le fruit contenu dans une Pop Tart compte-t-il?»), mais il y en avait tout au long du questionnaire. La présence de termes ambigus ou vagues, surtout dans les questions portant sur le comportement lié au soleil («rarement» ou «souvent») et dans les raisons des tests de dépistage («dépistage systématique», «affection actuelle», «inquiétude au sujet d'une affection»), posait aussi un problème.



TABLEAU 1
Codage des questions relatives aux facteurs de risque de cancer :
pourcentage ( %)
a des caractéristiques et des problèmes potentiels

Questions Tâches liées à la mémoire/
au jugement
Réponses
Ensemble de référence
31 %  Caractéristique/comportement actuel
69 % Caractéristique/comportement passé
Problèmes potentiels
Terminologie :
27 % Terme technique
24 % Terme technique non défini
29 %  Ambiguë ou vague
Structure :
16 %  Question cachée
31 %  Syntaxe complexe
0 %  Plusieurs questions
0 %  Plusieurs définitions
2 %  But flou
0 %  Mésappariement Q/R
9 %  Non conforme à la conversation conventionnelle
Période de référence
18 %  Toute la vie
9 %  12 mois
16 %  30 jours
0 %  Aujourd'hui
33 %  Liée à un comportement/une question antérieure
27 %  Non définie, p. ex., actuellement
Problèmes potentiels
0 %  Limite non ancrée
0 %  Limite non fixée
13 %  Périodes mal définies
20 %  Période non définie
16 %  Période incluse
29 %  Période de référence reportée
Tâche de récupération
47 %  Souvenir d'un épisode
49 %  Souvenir d'une série d'épisodes
4 %  Souvenir de renseignements généraux
0 %  Souvenir d'une réponse antérieure
Contenu de la mémoire
7 %  Connaissance de soi générale
91 %  Comportement spécifique (ou essai)
Catégorie de comportements
35 %  Habitude courante
16 %  Habitude particulière
40 %  Rare
47 %  Faible volume
16 %  Volume élevé
20 %  Moment particulier/intervalle de temps
Type de processus de jugement
20 %  Estimation du total
58 %  Détermination +/- occurrence
9 %  Détermination de la date/survenue
0 %  Détermination de l'âge
20 %  Estimation de la durée
9 %  Estimation de la moyenne
13 %  Estimation complexe
Intégration de l'information
0 %  Dénombrement
60 %  Jugement qualitatif
40 %  Jugement quantitatif
Problèmes potentiels
Évaluation de l'information :
38 %  Délicate (générale)
0 %  Non conforme aux normes sociales
Response Description
34 %  Oui/Non
30 %  Qualitatives : catégorie
2 %  Qualitatives : ordinales
0 %  Qualitatives : ouvertes
0 %  Quantitatives : dénombrement
23 %  Quantitatives : complexes
20 %  Durée
7 %  Moment particulier
0 %  Âge
Problèmes potentiels
Instruction :
0 %  Instructions cachées
20 %  Définitions cachées
Terminologie :
9 %  Termes techniques
7 %  Termes non définis
25 %  Termes ambigus/vagues
Structure des réponses
7 %  Problèmes liés aux limites
9 %  Catégories qui se chevauchent
9 %  Catégories qui manquent
a % = nombre de questions classées comme présentant les caractéristiques ou les problèmes potentiels spécifiés divisé par le nombre total de questions codées (45).

Nota : Comme les caractéristiques ne sont pas mutuellement exclusives, la somme des % à l'intérieur d'une catégorie peut dépasser 100 %.

   

Analyse multimodale

Les trois méthodes (analyse des descripteurs des ensembles de données et des schémas de réponse, commentaires qualitatifs et évaluation du questionnaire) ont fait ressortir que la validité des réponses, les réticences des répondants et les difficultés de rappel pouvaient causer des problèmes (tableau 2). Nous entendons par validité la mesure dans laquelle les réponses sont conformes à l'intention de la question et ont été bien saisies par les intervieweurs. Chacune des méthodes a mis au jour des problèmes potentiels particuliers, mais toutes ont établi que les sujets délicats (même si les répondants n'ont pas identifié les mêmes sujets que les intervieweurs et le personnel chargé de la surveillance des interviews et du codage des questionnaires), les termes techniques non définis, la clarté des questions et les renseignements difficiles à retenir causaient des difficultés. Au cours de notre évaluation, seul l'examen de l'ensemble des données a révélé des difficultés d'analyse associées aux réponses consignées.



TABLEAU 2
Problèmes potentiels soulevés par trois méthodes d'évaluation

Problèmes potentiels Méthode d'évaluation
Schémas de réponse Rétroaction qualitative Codage des questionnaires
Validité (clarté, options de réponse)

Réponses

  • hors gamme
  • improbables
  • extrêmes

Effet d'ordre

Termes non définis/non familiers
Intention floue
Options de réponse

  • inaudibles
  • imbriquées
  • non exhaustives

Problèmes de codage des réponses

Termes techniques/non définis
Formulation vague
Syntaxe complexe
Définitions cachées
Réticences des répondants Refus Questions délicates
Ton et rythme
Transitions
Explications liées à l'enquête
Questions délicates
Difficulté à se rappeler «Ne sait pas» Difficulté à se rappeler
Préférence pour une période précise
Périodes de référence mal définies
Difficulté à analyser

Réponses mixtes

  • catégoriques + continues
  • numériques + textuelles
  • fréquence, pas de quantité
   

   

Analyse

Si les données d'enquête et les méthodes utilisées pour les recueillir ne sont pas soumises à une évaluation critique, les organismes de santé risquent de fonder leurs décisions stratégiques sur des renseignements inexacts. Les utilisateurs des données d'enquête savent que les données auto-déclarées sont, à divers degrés, le fruit de rappels imparfaits, de déclarations biaisées6 et de réponses mal classées. Compte tenu de ces limites, Newell et ses collègues font valoir qu'il est possible d'améliorer la collecte de données sur les comportements liés à la santé1. Chacune des méthodes d'évaluation que nous présentons peut permettre de mieux comprendre les données ou de les améliorer. Ces méthodes ont cerné des problèmes présents non seulement dans cette enquête pilote, mais aussi dans des questions tirées d'autres enquêtes. Les chercheurs doivent souvent peser le pour et le contre d'approches opposées lorsqu'ils se penchent sur les problèmes relevés. Il se peut qu'il n'y ait pas plus d'avantages à apporter des changements aux enquêtes en cours qu'à conserver la comparabilité des données.

Les descripteurs des ensembles de données et les schémas de réponse sont des outils d'évaluation traditionnels; les schémas «passez à», les refus, les mauvais appariements des questions et des réponses et les réponses extrêmes indiquent les secteurs où les données doivent être interprétées avec prudence ou, dans les enquêtes en cours, les secteurs où il y a lieu de modifier la programmation et de donner des instructions aux intervieweurs. Un grand nombre de refus ou de réponses «ne sait pas» peut dénoter que les questions sont délicates ou mal comprises. Une proportion élevée de réponses «ne sait pas» ou la présence d'un effet d'ordre (si différents ordres ont été mis à l'essai) sonne l'alarme quant à la validité de l'ensemble des réponses à ces questions. Les réponses situées à l'extérieur de la gamme prévue signalent des éléments pour lesquels une programmation visant à restreindre les entrées admissibles par ITAO ou à inciter les intervieweurs à répéter une question pourrait améliorer la qualité des données. Il faudrait éviter les mélanges de réponses continues et catégoriques ou de réponses numériques et textuelles et leur cortège de difficultés d'analyse, sauf si l'on a des raisons théoriques de les inclure. (Ainsi, certains arguments peuvent militer en faveur du regroupement des réponses numériques dépassant un certain seuil pour une partie des comportements.) De même, bien que le fait de permettre aux répondants de choisir leurs propres unités de déclaration ait soulevé des problèmes d'analyse dans notre enquête pilote, il faut déterminer si cette liberté de fournir de l'information au niveau qui leur convient présente plus d'avantages que d'inconvénients.

Les commentaires qualitatifs peuvent indiquer des secteurs où des changements s'imposent. Dans cette enquête, la surveillance des interviews a cerné des secteurs dans lesquels on pourrait améliorer la qualité des données en reformulant les questions, en donnant plus de formation aux intervieweurs ou en donnant des instructions de codage plus complètes. La surveillance peut mettre au jour des besoins particuliers sur le plan de la formulation d'une interview téléphonique, surtout si les chercheurs connaissent davantage les questionnaires à remplir soi-même ou les questionnaires administrés en personne. Ainsi, dans cette enquête pilote, nous avons modifié la formulation de façon que les répondants écoutent d'abord une liste des options de réponse. Les rapports des intervieweurs permettent de recueillir des renseignements sur une plus vaste gamme d'interviews que les chercheurs ne peuvent en surveiller. Les intervieweurs sont particulièrement conscients de la nécessité d'intégrer des énoncés de transition afin d'avertir les répondants qu'ils s'apprêtent à poser une question personnelle, de préciser qu'aucun jugement personnel ne sera porté ou d'adoucir l'approche, en général. Dans cette enquête pilote, les intervieweurs ont demandé des définitions, ont fait état d'un problème lié à une option de réponse et ont noté des secteurs où des énoncés de transition seraient utiles.

Les commentaires des intervieweurs et des répondants ont certes permis de recueillir de l'information utile sur les problèmes éventuels, mais il faudra peut-être soupeser soigneusement cette information avant d'apporter des changements. Le malaise des intervieweurs n'est peut-être pas aussi utile que les taux de refus ou d'abandon pour déceler les sujets assez délicats pour justifier des modifications de la formulation, des transitions ou de l'ordre des questions. Dans cette enquête, seul un faible pourcentage des interviewés des vagues 4 et 5 ont répondu à notre appel de commentaires, mais ils ont tout de même fourni des détails qualitatifs sur la proportion élevée de réponses «ne sait pas» au chapitre de la durée de l'activité physique et de la consommation de fruits et de légumes. Il faut se pencher sur l'ensemble du projet pour arriver à déterminer s'il y a lieu de modifier le questionnaire alors qu'un pourcentage relativement faible de répondants sont prêts à allonger l'interview pour formuler des commentaires négatifs. Les décisions seront différentes selon, par exemple, qu'il sera important ou non de pouvoir comparer les données de différentes vagues d'enquête ou de différentes enquêtes ou selon qu'une enquête continue en est à ses débuts ou à sa fin.

Nous avons effectué une évaluation exploratoire du questionnaire après la tenue de l'enquête pilote. Il vaudrait mieux déceler les secteurs où des changements s'imposent avant la tenue des essais sur le terrain. Nous avons adapté le schéma publié d'un autre groupe à une interview sur le comportement lié à la santé. Il faudrait peut-être modifier encore notre adaptation pour l'appliquer à d'autres questionnaires. Comme l'application des codes exige nécessairement un jugement individuel, un autre groupe qui voudrait utiliser le schéma devra s'entendre à l'interne sur les définitions des éléments (sur celle de «terme technique», par exemple). À un niveau plus fondamental, le schéma publié que nous avons adapté dépend de la validité des modèles sous-jacents des processus cognitifs à l'ouvre dans la réponse3.

Intuitivement, il semble toutefois qu'il serait bon de recourir à une certaine forme de liste de contrôle pour souligner les problèmes potentiels avant la tenue d'essais sur le terrain. Des listes plus courtes ont été publiées7,8. On pourrait élargir un schéma de codage ou une liste de contrôle pour y intégrer certains aspects soulevés dans cette enquête pilote grâce à une analyse des schémas de réponse (p. ex., mélanges de réponses catégoriques et continues) ou des commentaires qualitatifs (p. ex., annoncer une liste d'options de réponse). La liste que nous avons utilisée présente l'avantage de faciliter le choix des formulations en quantifiant divers aspects du fardeau des répondants. L'analyse pourrait montrer, par exemple, qu'une grande proportion de questions exigeaient une estimation complexe de la part des répondants. Il se peut que la déclaration des comportements préventifs en matière de santé exige nécessairement des tâches de rappel. Les concepteurs de l'enquête voudront peut-être alors apporter d'autres changements (laisser tomber certaines questions, par exemple) pour contrebalancer cet aspect du fardeau des répondants. Il vaut mieux le faire à l'échelle de l'enquête entière plutôt que de tenter d'établir des niveaux acceptables en ce qui concerne le fardeau des répondants ou les problèmes potentiels. Tout comme pour les autres méthodes présentées dans ce document, il faut évaluer les changements par rapport aux nouveaux problèmes qu'ils pourraient engendrer ou aux avantages qu'ils pourraient faire perdre. Ainsi, il se peut qu'une syntaxe complexe accroisse le fardeau des répondants, mais qu'elle joue un rôle essentiel pour ce qui est de clarifier les questions et de donner des définitions. Une période de référence liée à une question antérieure en est un autre exemple; cette méthode peut atténuer le caractère délicat du sujet en le formulant moins souvent, mais, utilisée fréquemment, elle pourrait causer de la fatigue chez les répondants.

Idéalement, les questions d'enquête sont mises au point à l'aide de groupes de discussion, d'interviews cognitives et d'essais préliminaires ou d'au moins une partie de ces éléments. Il existe d'autres méthodes pour évaluer la qualité d'une enquête. On peut notamment comparer les réponses au questionnaire avec des registres alimentaires ou avec le rappel des 24 dernières heures, des podomètres ou d'autres instruments de surveillance de l'activité physique, des rapports de mammographie dans les dossiers médicaux ou des réponses à des questions connexes dans une enquête. Lorsqu'on ne peut procéder à une mise au point et à une évaluation exhaustives en raison de contraintes de temps et de ressources, la combinaison des méthodes présentées dans ce document peut s'avérer utile. Elle peut l'être tout autant pour les questions tirées d'autres enquêtes, car les différences dans les populations, l'administration du questionnaire et l'ordre des questions peut miner la validité. Les enquêtes rapides sur les facteurs de risque se prêtent particulièrement bien à ces mesures de la qualité des données : les données sont disponibles rapidement pour une évaluation de la qualité, et la possibilité de modifier facilement la formulation des questions ou les transitions fait probablement partie intégrante du processus. Ces enquêtes peuvent permettre d'étudier les effets d'ordre comme celui qui a été observé au sujet de l'activité physique dans notre enquête pilote de Durham ou d'utiliser plus d'une question pour le même sujet et d'évaluer la corrélation entre les items. Là encore, il faut évaluer les avantages de certains essais connexes sur le plan de la formulation ou de l'ordre des questions par rapport à la comparabilité des données.

Une démarche multimodale comme celle qui est présentée dans ce document peut confirmer des observations lorsque les conclusions de diverses méthodes vont dans le même sens8. Fait plus important encore, l'utilisation de ces diverses méthodes permet, lorsque les ressources se font rares, de combler les lacunes particulières à chacune des méthodes et donc de mettre au jour une plus vaste gamme de problèmes potentiels.

Remerciements

Nous remercions le Dr Bernard Choi et la Dre Philippa Holowaty de leurs commentaires judicieux sur une version antérieure de ce document. David Northrup et son personnel de l'Institute for Social Research, Université York, ont collaboré à ce document en invitant des chercheurs à faire de la surveillance d'interviews, en transmettant des commentaires précieux des intervieweurs et en proposant l'ajout de questions permettant aux répondants de faire des commentaires. La Dre Holowaty, M. Northrup et (au début) la Dre Margaret de Groh de Santé Canada, ont fait fonction, avec des auteures (BT et LDM), de groupe de perfectionnement du contenu du sondage pilote.

Références

1. Newell SA, Girgis A, Sanson-Fisher RW, Savolainen NJ. The accuracy of self-reported health behaviors and risk factors relating to cancer and cardiovascular disease in the general population. A critical review. Am J Prev Med 1999;17:211-29.

2. Lovato C, Shoveller J, Mills C. Atelier national canadien sur la mesure des comportements liés au soleil [Rapport d'atelier]. Maladies chroniques au Canada. 1999;20:96-100.

3. Centers for Disease Control and Prevention. Behavioral Risk Factor Surveillance System. Accessible à l'adresse suivante : <http://www.cdc.gov/nccdphp/brfss/index.htm>. Accédé le 4 mai 2001.

4. Lessler JT, Forsyth BH. A codage system for appraising questionnaires. In: Schwarz N, Sudman S, eds. Answering questions. Methodology for determining cognitive and communicative processes in survey research. San Francisco: Joessey-Bass, 1996: 259-291.

5. Forsyth BH, Lessler JT, Hubbard ML. Cognitive evaluation of the questionnaire, and Appendix B. Cognitive form appraisal codes. In: Turner CF, Lessler JT, Gfroerer JC, eds. Survey measurement of drug use: methodological studies. Washington, DC: US Government Printing Office, 1992: 13-52 and 327-36.

6. Choi BCK, Pak AWP. Bias, overview. In: Armitage P, Colton T, eds. Encyclopedia of biostatistics. Volume 1. Chichester, UK: John Wiley & Sons, 1998: 331-338.

7. Armstrong BK, White E, Saracci R. Principles of exposure measurement in epidemiology. New York: Oxford University Press, 1994:144.

8. Woodward CA, Chambers LW. Guide to questionnaire construction and question writing, 3rd ed. Ottawa: Canadian Public Health Association, 1986:23.

9. Friedemann ML, Smith AA. A triangulation approach to testing a family instrument. West J Nurs Res 1997;19:364-78.



ANNEXE
Questions relatives aux facteurs de risque de cancer

Comportement lié au soleil
S1. Nous allons maintenant vous poser quelques questions au sujet des activités à l'extérieur. Nous voulons d'abord vous interroger au sujet des coups de soleil. Le coup de soleil se définit comme une rougeur ou une gêne cutanée qui persiste plus de 12 heures après l'exposition au soleil ou à d'autres sources de rayons UV (ultraviolets), comme les lits ou lampes de bronzage. Au cours de la dernière année, y compris les mois de juin, juillet et août de l'été dernier et les vacances d'hiver, avez-vous eu un coup de soleil sur une partie quelconque du corps? <1> oui
<5> non
<8> ne sait pas
<9> refus
S2. Votre peau a-t-elle pelé à la suite de L'UN OU L'AUTRE des coups de soleil que vous avez eus au cours de la dernière année? <1> oui
<5> non
<8> ne sait pas
<9> refus
S3. Avez-vous eu des cloques (soulèvement de la peau, rempli d'eau) à la suite de L'UN OU L'AUTRE des coups de soleil que vous avez eus au cours de la dernière année? <1> oui
<5> non
<8> ne sait pas
<9> refus
S4. Dans la prochaine question, nous voulons vous interroger sur le temps que vous avez passé à l'extérieur lorsque le temps était MAJORITAIREMENT ensoleillé. Songez au dernier jour ensoleillé OÙ VOUS N'ÉTIEZ PAS AU TRAVAIL, par exemple un jour de week-end. Combien de temps environ avez-vous passé à l'extérieur ENTRE 11 HEURES ET 16 HEURES?

Intervieweur : Si le R veut des éclaircissements, indiquez qu'un temps majoritairement ensoleillé correspond à un temps où il fait soleil environ 75 % du temps ou plus.

<0> R indique qu'ils essayent de ne pas sortir lors des jours ensoleillés
<1> R donne une réponse en minutes
<3> R donne une réponse en heures
<7> R indique qu'il évite d'être à l'extérieur pendant cette période
<8> ne sait pas
<9> refus

S5. Pendant la période que vous avez passée à l'extérieur par un temps ensoleillé au cours du dernier mois, à quelle fréquence êtes-vous allé vous installer à l'ombre : toujours, souvent, parfois, rarement ou jamais?

<1> toujours
<2> souvent
<3> parfois
<4> rarement
<5> jamais
<8> ne sait pas
<9> refus

S6. Pendant la période que vous avez passée à l'extérieur par un temps ensoleillé au cours du dernier mois, à quelle fréquence avez-vous porté un chapeau qui vous couvrait les OREILLES et le COU ainsi que le visage : toujours, souvent, parfois, rarement  ou jamais?

<1> toujours
<2> souvent
<3> parfois
<4> rarement
<5> jamais
<8> ne sait pas
<9> refus

S7. Pendant la période que vous avez passée à l'extérieur par un temps ensoleillé au cours du dernier mois, avez-vous porté une chemise à manches longues toujours, souvent, parfois, rarement ou jamais?

Intervieweur : Indiquez, s'il y a lieu, que cette mention inclut tout type de vêtement qui recouvre les bras, p. ex, un veston, un blouson de survêtement.

<1> toujours
<2> souvent
<3> parfois
<4> rarement
<5> jamais
<8> ne sait pas
<9> refus

S8. Pendant la période que vous avez passée à l'extérieur par un temps ensoleillé au cours du dernier mois, avez-vous porté une jupe longue (femmes) ou un pantalon long (hommes) toujours, souvent, parfois, rarement ou jamais?

<1> toujours
<2> souvent
<3> parfois
<4> rarement
<5> jamais
<8> ne sait pas
<9> refus

S9. Pendant la période que vous avez passée à l'extérieur par un temps ensoleillé au cours du dernier mois, avez-vous utilisé un écran solaire toujours, souvent, parfois, rarement ou jamais?

<1> toujours
<2> souvent
<3> parfois
<4> rarement
<5> jamais
<8> ne sait pas
<9> refus

S10. Pendant la période que vous avez passée à l'extérieur par un temps ensoleillé au cours du dernier mois, avez-vous porté des lunettes de soleil toujours, souvent, parfois, rarement ou jamais?

<1> toujours
<2> souvent
<3> parfois
<4> rarement
<5> jamais
<8> ne sait pas
<9> refus

Santé des femmes
Passons maintenant à des questions liées à la santé des femmes.
WH1. Avez-vous déjà subi une mammographie, c'est-à-dire une radiographie des seins? <1> oui
<5> non
<8> ne sait pas
<9> refus
WH2. Avez-vous subi votre dernière mammographie au cours des deux dernières années? <1> oui
<5> non
<8> ne sait pas
<9> refus
WH3. Pouvez-vous me dire à combien de mois/d'années remonte votre dernière mammographie? Combinaison de mois et d'années - unité qui dépend de la réponse à la question WH2

<0> moins d'un mois
<1-70> inscrire le nombre exact de mois/d'années
<98> ne sait pas
<99> refus

Santé des femmes (suite)
WH4. Laquelle des trois raisons suivantes vous a amenée à subir votre dernière mammographie :  1) dans le cadre d'un examen ordinaire/dépistage systématique, 2) à cause d'une affection du sein actuelle ou passée ou 3) à cause d'une inquiétude au sujet d'une affection éventuelle?

Intervieweur : Indiquez, s'il y a lieu, qu'une affection du sein correspond à un diagnostic antérieur de cancer du sein ou d'une autre affection du sein et qu'une inquiétude correspond au fait pour une femme d'avoir noté une anomalie et de vouloir la faire vérifier.

<1> examen ordinaire/dépistage systématique
<2> affection du sein actuelle ou passée
<3> inquiétude au sujet d'une affection éventuelle
<8> ne sait pas
<9> refus

WH5. Avez-vous subi une hystérectomie?

<1> oui (inclut une hystérectomie partielle)
<5> non
<8> ne sait pas
<9> refus

Questions sur le cancer du col utérin
CC1. Avez-vous déjà subi un test de Pap?

Intervieweur : Indiquez, s'il y a lieu, qu'un test de Pap se fait dans le cadre d'un examen interne. Des cellules sont prélevées du col de l'utérus de la femme en vue de déceler la présence de cellules cancéreuses ou de cellules susceptibles de le devenir.
<1> oui
<5> non
<8> ne sait pas
<9> refus
CC2. Avez-vous subi votre dernier test de Pap au cours des deux dernières années? <1> oui
<5> non
<8> ne sait pas
<9> refus
CC3. Pouvez-vous me dire à combien de mois/d'années remonte ce test de Pap? Combinaison de mois et d'années - unité qui dépend de la réponse à la question CC2

<0> il y a moins d'un mois
<1-70> inscrire le nombre exact de mois/d'années
<98> ne sait pas
<99> refus

CC4. Laquelle des trois raisons suivantes vous a amenée à subir votre dernier test de Pap : 1) dans le cadre d'un examen ordinaire/dépistage systématique, 2) à cause d'une affection actuelle ou passée ou 3) à cause d'une inquiétude au sujet d'une affection éventuelle?

<1> examen ordinaire/visite
systématique
<2> affection actuelle ou passée
<3> inquiétude au sujet d'une affection éventuelle
<8> ne sait pas
<9> refus

Dépistage du cancer colorectal
CO1. Un test de détection du sang dans les selles est effectué sur un petit échantillon de selles que vous étalez sur un carton spécial à l'aide d'un bâton. Avez-vous déjà subi ce test? <1> oui
<5> non
<8> ne sait pas
<9> refus
CO2. Avez-vous subi ce test au cours des deux dernières années? <1> oui
<5> non
<8> ne sait pas
<9> refus
Dépistage du cancer colorectal (suite)
CO3. Pouvez-vous me dire à combien de mois/d'années remonte ce test?
Combinaison de mois et d'années - unité qui dépend de la réponse à la question CO2

<0> il y a moins d'un mois
<1-70> inscrire le nombre exact de mois/d'années
<98> ne sait pas
<99> refus

CO4. Laquelle des trois raisons suivantes vous a amené à subir un test de détection du sang dans les selles : 1) dans le cadre d'un examen ordinaire/dépistage systématique, 2) à cause d'une affection intestinale actuelle ou passée ou 3) à cause d'une inquiétude au sujet d'une affection éventuelle?

<1> examen ordinaire/visite systématique
<2> affection intestinale actuelle ou passée
<3> inquiétude au sujet d'une affection éventuelle
<8> ne sait pas
<9> refus

Passons maintenant à des questions liées au dépistage de l'antigène prostatique spécifique (APS), un test sanguin effectué par le médecin en vue de dépister le cancer de la prostate.  
P1. Avez-vous déjà subi un test de dépistage de l'APS? <1> oui
<5> non
<8> ne sait pas
<9> refus
P2. Avez-vous subi votre dernier test de dépistage de l'APS au cours des deux dernières années? <1> oui
<5> non
<8> ne sait pas
<9> refus
P3. Pouvez-vous me dire à combien de mois/années remonte ce test?
Combinaison de mois et d'années - unité qui dépend de la réponse à la question P2

<0> il y a moins d'un mois
<1-70> inscrire le nombre exact de mois/d'années
<98> ne sait pas
<99> refus

P4. Laquelle des trois raisons suivantes vous a amené à subir un test de dépistage de l'APS : 1) dans le cadre d'un examen ordinaire/dépistage systématique, 2) à cause d'une affection prostatique actuelle ou passée ou  3) à cause d'une inquiétude au sujet d'une affection prostatique?

<1> examen ordinaire/visite systématique
<2> affection prostatique actuelle ou passée
<3> inquiétude au sujet d'une affection éventuelle
<8> ne sait pas
<9> refus

Fruits et légumes
Les questions qui suivent portent sur les aliments que vous mangez ou buvez habituellement. J'aimerais que vous m'indiquiez la fréquence à laquelle vous consommez chacun des aliments suivants, par exemple deux fois par semaine, trois fois par mois. Incluez tous les aliments que vous consommez à la maison et à l'extérieur.
FV1. À quelle fréquence buvez-vous des jus de fruit, p. ex., des jus d'orange, de pamplemousse ou de tomate?

Si le R le demande, indiquez que les jus de fruit comprennent les jus congelés faits à partir de concentré et les jus frais mais non les boissons composées en partie seulement de jus.

<1> par jour
<2> par semaine
<3> par mois
<4> par année
<5> jamais
<8> ne sait pas
<9> refus

FV2. À quelle fréquence consommez-vous des fruits, exception faite des jus?

Intervieweur : Indiquez, s'il y a lieu, que cette question porte sur les fruits congelés ou en conserve et les fruits frais ainsi que les fruits utilisés en cuisine si le fruit est la principale composante de l'aliment, p. ex., une tarte, mais non s'il nen 'est qu'une petite composante, p. ex., un muffin.

<1> par jour
<2> par semaine
<3> par mois
<4> par année
<5> jamais
<8> ne sait pas
<9> refus

FV3. À quelle fréquence mangez-vous de la laitue?

<1> par jour
<2> par semaine
<3> par mois
<4> par année
<5> jamais
<8> ne sait pas
<9> refus

FV4. EXCEPTION FAITE des frites, des pommes de terre rissolées ou des chips, à quelle fréquence consommez-vous des pommes de terre?

Intervieweur : Indiquez, s'il y a lieu, que cette question ne porte pas sur les patates sucrées ni les patates douces.

<1> par jour
<2> par semaine
<3> par mois
<4> par année
<5> jamais
<8> ne sait pas
<9> refus

FV5. À quelle fréquence consommez-vous des carottes?

Intervieweur : Indiquez, s'il y a lieu, que cette question porte à la fois sur les carottes congelées et les carottes fraîches.

<1> par jour
<2> par semaine
<3> par mois
<4> par année
<5> jamais
<8> ne sait pas
<9> refus

FV6. Exception faite des carottes, des pommes de terre ou de la laitue, combien de portions de légumes consommez-vous habituellement?

<1> par jour
<2> par semaine
<3> par mois
<4> par année
<5> jamais
<8> ne sait pas
<9> refus

Activité physique
Passons maintenant à des questions sur l'activité physique ou l'exercice que vous intégrez à votre vie courante, notamment au temps que vous consacrez au travail, aux tâches ménagères et aux loisirs. Je vais d'abord vous interroger sur les activités modérées, puis sur les activités vigoureuses.
PA1. Au cours d'une semaine normale, exercez-vous des activités modérées pendant au moins 10 minutes à la fois, p. ex., faire de la marche rapide, faire de la bicyclette sur terrain plat, passer l'aspirateur, jardiner ou exercer toute autre activité qui accélère quelque peu la respiration ou les battements du cour? <1> oui
<5> non
<8> ne sait pas
<9> refus
PA2. Combien de jours par semaine, en moyenne, exercez-vous ces activités modérées pendant au moins 10 minutes à la fois?

<0> aucune
<1-7> inscrire le nombre de jours
<8> ne sait pas
<9> refus

PA3. Combien de temps consacrez-vous à ces activités modérées les jours où vous les exercez pendant au moins 10 minutes à la fois?

INTERVIEWEUR : Inscrivez le nombre EXACT de MINUTES. N'ARRONDISSEZ PAS!

<0> jamais
<5-480> inscrire le nombre de MINUTES
<481> plus de 8 heures
<999> refus
<998> ne sait pas

PA4. Au cours d'une semaine normale, exercez-vous des activités vigoureuses pendant au moins 10 minutes à la fois, p. ex., de la course, de l'aérobie, de la bicyclette en terrain montagneux, des travaux extérieurs exigeants ou toute autre activité qui accélère grandement la respiration ou les battements du cour? <1> oui
<5> non
<8> ne sait pas
<9> refus
PA5. Combien de jours par semaine, en moyenne, exercez-vous ces activités vigoureuses pendant au moins 10 minutes à la fois?

<0> aucune
<1-7> inscrire le nombre de jours
<8> ne sait pas
<9> refus

PA6. Combien de temps consacrez-vous à ces activités vigoureuses les jours où vous les exercez pendant au moins 10 minutes à la fois?

INTERVIEWEUR : Inscrivez le nombre EXACT de MINUTES. N'ARRONDISSEZ PAS!

<0> jamais
<5-480> inscrire le nombre de MINUTES
<481> plus de 8 heures
<999> refus
<998> ne sait pas

Usage du tabac (cigarette)
T1. Avez-vous fumé au moins 100 cigarettes pendant toute votre vie? <1> oui
<5> non
<8> ne sait pas
<9> refus
T2. À l'heure actuelle, fumez-vous la cigarette chaque jour, certains jours ou pas du tout?

<1> chaque jour
<3> certains jours (à l'occasion/parfois)
<5> pas du tout
<8> ne sait pas
<9> refus

T3. Avez-vous déjà fumé la cigarette chaque jour? <1> oui
<5> non
<8> ne sait pas
<9> refus
T4. [Question réservée aux personnes qui fument chaque jour] Environ combien de cigarettes fumez-vous par jour, en moyenne, à l'heure actuelle?

Intervieweur : 1 gros paquet = 25 cigarettes; 1 petit paquet = 20 cigarettes

<1-90> inscrire le nombre exact de cigarettes
<98> ne sait pas
<99> refus

T5. [Question réservée aux personnes qui fument à l'occasion] Environ combien de cigarettes avez-vous fumé par jour, en moyenne, au cours des 30 derniers jours?

<0> moins d'une cigarette complète
<1-90> inscrire le nombre exact de cigarettes
<98> ne sait pas
<99> refus

T6. Avez-vous cessé de fumer pendant au moins 1 jour au cours des 12 derniers mois? <1> oui
<5> non
<8> ne sait pas
<9> refus

   

Coordonnées des auteures

Beth Theis, Jennifer Frood et Diane Nishri, Division d'oncologie préventive, Action Cancer Ontario

Loraine D Marrett, Division d'oncologie préventive, Action Cancer Ontario et Département des sciences de la santé publique, Université de Toronto

Correspondance : Beth Theis, Division d'oncologie préventive, Action Cancer Ontario, 620, avenue University, Toronto (Ontario) M5G 2L7; Télécopieur : (416) 971-6888; Courriel : beth.theis@cancercare.on.ca

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Dernière mise à jour : 2002-02-21 début