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Volume 22-14
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Comité consultatif national de l'immunisation (CCNI) *DÉCLARATION SUPPLÉMENTAIRE VACCIN RRO ET RÉACTION ANAPHYLACTIQUE AUX OEUFS ET AUX ANTIGÈNES DE L'OEUFLa quatrième édition du Guide canadien d'immunisation (1993) précise que : «Il ne faudrait pas donner le vaccin contre la rougeole aux personnes qui ont déjà fait des réactions de type anaphylactique (urticaire, oedème de la bouche et de la gorge, difficultés respiratoires ou hypotension) après avoir consommé des oeufs de poule.» Parmi les précautions proposées figurent les tests cutanés avec le vaccin dilué et la vaccination progressive si le test cutané est positif. Les auteurs de plusieurs études récentes ont remis en question la nécessité d'appliquer de telles précautions. Le CCNI a passé en revue toutes les données disponibles et révisé les lignes directrices en conséquence. Les présentes lignes directrices révisées sont une version profondément modifiée des recommandations antérieures et seront publiées dans la prochaine édition du Guide canadien d'immunisation. Un vaccin combiné contre la rougeole et la rubéole (Mo-Ru Viraten Berna MD ), récemment homologué au Canada, ne contient aucune protéine d'origine aviaire et peut donc être utilisé sans égard à une allergie aux oeufs. Les vaccins qui contiennent de petites quantités de protéines d'oeuf peuvent provoquer une réaction d'hypersensibilité chez certaines personnes qui sont allergiques aux oeufs. Les effets secondaires risquent davantage de survenir dans le cas de vaccins comme celui contre la fièvre jaune ou la grippe, qui sont produits dans des oeufs embryonnés. Pour leur part, les vaccins contre la rougeole et les oreillons sont produits dans des cultures de cellules d'embryons de poulet. Après avoir subi une purification très poussée, les vaccins finis peuvent contenir des quantités infinitésimales de protéines d'origine aviaire, qui ressemblent aux protéines présentes dans les oeufs de poule (1,2) . Les réactions anaphylactiques aux vaccins contenant la composante antirougeoleuse sont rares et ont été signalées tant chez des personnes qui avaient une allergie de type anaphylactique aux oeufs que chez celles qui n'étaient pas allergiques. Dans certains de ces cas, on a supposé qu'il s'agissait d'une allergie à la néomycine (4,5) ou à la gélatine (5) mais, dans la plupart des cas, aucun allergène particulier n'a été trouvé (6-8) . Préoccupé par les réactions anaphylactiques rares aux vaccins contenant la composante antirougeoleuse, le CCNI a recommandé de faire subir un test cutané à la rougeole-rubéole-oreillons (RRO) aux personnes ayant une hypersensibilité de type anaphylactique aux oeufs. Les auteurs d'études récentes ont remis en question l'utilité et la raison d'être de ces recommandations après n'avoir observé aucun incident par suite de l'administration du vaccin RRO à des personnes allergiques aux oeufs (8-11) , et chez des personnes ayant eu une cutiréaction positive au RRO (12) . D'autres ont signalé des effets secondaires occasionnels malgré l'utilisation des cutiréactions au RRO et l'administration progressive du vaccin (13-15) . Dans une étude canadienne, on a immunisé sans problème 500 enfants qui étaient allergiques aux oeufs, dont 33 avaient déjà souffert de détresse respiratoire après avoir ingéré des oeufs; on a cessé de recourir à la cutiréaction après les 120 premiers enfants parce que sa valeur prédictive était insuffisante (16) . Dernièrement, 54 enfants allergiques aux oeufs, dont trois qui avaient eu une réaction positive à la cutiréaction au RRO, ont été vaccinés sans effets secondaires (17) . Une recension de la littérature a permis à ces chercheurs de déterminer qu'on avait évalué plus de 1 200 personnes allergiques aux oeufs en vue de l'immunisation contre la rougeole. Aucun des 284 enfants allergiques aux oeufs, chez qui l'allergie a été confirmée par une exposition aveugle à cet aliment, n'a eu quelque problème que ce soit après avoir reçu le vaccin antirougeoleux de routine [intervalle de confiance (IC) à 95 % - 99,0 % à 100 %]. La vaccination de routine a été tolérée par tous les 1 209 enfants chez qui la cutiréaction aux oeufs était positive (IC à 95 % - 99,75 % à 100 %) et par 1 225 des 1 227 enfants ayant des antécédents d'allergie aux oeufs (IC à 95 % - 99,41 % à 99,98 %). En outre, on a relevé dans la littérature 38 cas de réaction anaphylactique après la vaccination antirougeoleuse chez des personnes qui n'avaient pas d'antécé-dents d'allergies aux oeufs; la cutiréaction au RRO n'était positive que chez 4 (44,4 %) des 9 personnes chez qui ce test avait été effectué (17) . Recommandations À la lumière des données cumulatives attestant de l'innocuité du vaccin antirougeoleux chez les personnes ayant des antécédents d'hypersensibilité anaphylactique aux oeufs de poule et de l'absence de données relativement à la valeur prédictive de la cutiréaction au RRO, le CCNI a révisé ses recommandations relativement à l'administration du vaccin RRO aux personnes allergiques aux oeufs de poule :
Références
* Membres : Dr D. Scheifele (président); Dr J. Spika (secrétaire exécutif); N. Armstrong (secrétaire administrative); Dr F. Aoki; Dr P. DeWals; Dr E. Ford-Jones; Dr I. Gemmill; Dr S. Halperin; Dr B. Law; Dr M. Naus; Dr Y. Robert; Dr B. Ward. Agents de liaison : LCdr. D. Carpenter (DN); Dr A. Carter (AMC); Dr T. Freeman (CMFC); Dr S. Hadler (CDC); D r D. MacPherson (CCMTMV); Dr V. Marchessault (SCP); ; Dr J. Waters (CCE). Représentants d'office : Dr P. Duclos (LLCM); Dr C. Mustard (DGSM); Dr L. Palkonyay (DM).
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Dernière mise à jour : 2002-11-08 | ![]() |