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CholéraNovembre 2000 Ce qu'il faut savoir avant de partir!Des maladies infectieuses peu courantes au Canada sont parfois présentes dans d'autres pays, voire même à des niveaux épidémiques. Les normes sanitaires et la qualité des soins médicaux dans ces pays ne sont parfois pas les mêmes que chez nous. Avant de partir en voyage, vous devriez vous informer des conditions sanitaires qui prévalent dans les pays que vous comptez visiter, sur vos risques de contracter une maladie et sur le choix des mesures de prévention à prendre. Pesez vos risques Consultation d'évaluation des risques Les experts vous conseillent Profil de la maladieLe choléra est une infection intestinale aiguë causée par la bactérie Vibrio cholerae. Cette bactérie produit une toxine qui provoque des vomissements et des diarrhées menant à la déshydratation de la personne infectée. On associe maintenant deux souches de bactéries à l'infection cholérique : V. cholerae du sérogroupe O1 et V. cholerae du sérogroupe O139. TransmissionOn contracte le choléra de façon directe par l'eau ou les aliments contaminés ou de façon indirecte par l'exposition aux excréments ou aux vomissures d'une personne infectée. Il est peu probable que la maladie se transmette d'une personne à l'autre (la façon indirecte) si l'on maintient de bonnes mesures d'hygiène (par exemple se laver fréquemment les mains). On a déjà associé cette maladie aux crustacés crus ou mal cuits, notamment les crabes et crevettes, aux poissons, aux moules et aux huîtres, ainsi qu'aux fruits non pelés et aux légumes. L'eau contaminée est habituellement en cause là où les eaux usées et les approvisionnements en eau potable ne sont pas traités adéquatement. Répartition géographique et perspectives de fréquenceLe choléra est présent dans bon nombre de pays tropicaux et les flambées sont fréquentes. De nouvelles poussées épidémiques de choléra peuvent avoir lieu partout dans le monde, là où les approvisionnements en eau potable, les conditions sanitaires et la salubrité des aliments sont inadéquats. Le risque de choléra est le plus grand dans les collectivités surpeuplées et les camps de réfugiés où l'eau est insalubre et les conditions sanitaires déficientes. Avant 1992, seule le sérogroupe O1 était en cause dans les épidémies de choléra. Dans les années 60, le sérogroupe V. cholerae O1 a causé une épidémie cholérique en Asie du Sud-Est. Il est ensuite réapparu en Afrique occidentale dans les années 70, où il n'y avait eu aucune incidence de choléra depuis plus de cent ans. Le choléra est maintenant endémique à presque toute l'Afrique. En 1991, il est apparu en Amérique latine après plus de cent ans d'absence. En moins d'un an, la maladie s'est propagée dans 11 pays et, depuis, s'est étendue à tout le continent. En 1992, on a identifié un nouveau sérogroupe (V. cholerae O139) lors d'une importante épidémie en Inde et au Bangladesh. Depuis, on a rapporté des cas de V. cholerae O139 dans 11 pays de l'Asie du Sud-Est. Pour obtenir davantage de précisions sur les pays où l'on rapporte des cas de choléra, veuillez consulter le Tableau 1 : Cas de choléra recensés par région et par pays en 1999.
SymptômesLa période d'incubation du choléra varie de moins de vingt-quatre heures à cinq jours. La plupart des sujets infectés par le choléra ne deviennent pas malades même si la bactérie est présente dans leurs selles pendant sept à quatorze jours. Ceux qui développent la maladie ont, dans 90 p. 100 des cas, une diarrhée d'intensité moyenne ou légère. Cependant, dans cinq à dix pour cent des cas, les personnes souffrent de vomissements et de diarrhées graves. La perte de fluide peut rapidement mener à la déshydratation du malade; sans traitement, celui-ci peut mourir en quelques heures. TraitementLa rééhydratation est le principal traitement et consiste à remplacer l'eau et les sels perdus lors des vomissements et des diarrhées. On pourra donner des fluides par voie intraveineuse aux victimes gravement déshydratées et traiter les cas bénins avec des solutions orales d'électrolytes-glucose. Dans les cas les plus graves, on pourra administrer un antibiotique efficace pour diminuer la diarrhée. Prévention et précautions personnellesLa plupart des voyageurs visitant des régions où le choléra est endémique courent très peu de risques de contracter la maladie. On estime le risque de choléra chez les voyageurs européens ou nord-américains à un ou deux cas par million de voyages. Le meilleur moyen de prévenir l'infection est de prendre des précautions avec l'eau et les aliments (voir les Recommandations). Vaccination On ne recommande pas la vaccination pour la majorité des voyageurs visitant les régions où le choléra est endémique pour les raisons suivantes :
Toutefois, les voyageurs courant un risque accru de contracter le choléra, notamment les professionnels de la santé travaillant dans les régions endémiques, les gens travaillant dans les camps de réfugiés et les voyageurs se rendant dans des régions éloignées sans accès à l'eau potable, peuvent choisir de recevoir le vaccin. On recommande aux voyageurs d'obtenir une évaluation personnelle détaillée du risque couru afin de déterminer s'ils ont besoin d'être vaccinés. RecommandationsPuisque le choléra se transmet par l'eau et les aliments, l'Agence de santé publique du Canada recommande fortement aux voyageurs de prendre des précautions d'usage concernant l'eau et les aliments pour réduire leurs risques d'exposition à la maladie. Les principes de base dont il faut se rappeler sont : faites bouillir, faites cuire, pelez-le ou n'y touchez pas !
L'Agence de santé publique du Canada ne recommande pas l'usage d'antibiotiques comme mesure préventive. Cependant, après une évaluation personnelle détaillée du risque, un médecin pourra vous prescrire des antibiotiques à utiliser si vous souffrez de diarrhées. Des règles simples...Vous pouvez vous protéger contre le choléra en suivant les quelques précautions d'usage concernant l'eau et les aliments, et en portant attention aux mesures d'hygiène personnelles. N'oubliez pas ! Faites-le bouillir, faites-le cuire, pelez-le ou bien n'y touchez pas ! Si vous souffrez de nausées, de crampes abdominales, de diarrhées ou de vomissements pendant un voyage dans une région où le choléra est endémique, ou après votre retour, veuillez consulter un médecin et lui mentionner vos récents déplacements. Pour de plus amples renseignements...
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Mise à jour : 2000-11-02 |