Le Conseil ministériel sur le VIH/sida a été créé pour donner des conseils au ministre de la Santé sur des aspects du VIH/sida ayant une portée nationale. Le ministre de la Santé rencontre les membres du Conseil ministériel au moins une fois par année en vue de recevoir leurs conseils et leurs recommandations et fait rapport annuellement aux Canadiens des progrès réalisés dans le cadre de l'Initiative fédérale de lutte contre le VIH/sida au Canada. De plus, le Conseil ministériel communique avec le Ministre et lui donne des conseils de façon continue tout au long de l'année.
Dans le présent compte rendu public de réunion (CRPR), on présente un aperçu des questions, des renseignements et des recommandations dont on a discuté au cours de la réunion du Conseil ministériel sur le VIH/sida, qui a eu lieu du 1er au 3 juin 2006. LeCRPR sert à faire connaître au public les éléments de discussion et les points prioritaires. Pour obtenir un résumé détaillé des activités, veuillez consulter le rapport annuel ayant trait à l'exercice précédent se terminant le 31 mars, que le Conseil ministériel publie chaque mois de juin. Vous pouvez télécharger les rapports annuels à partir du site Web du Conseil ministériel, à l'adresse suivante :
http://www.phac-aspc.gc.ca/aids-sida/fi-if/minister-fra.php#min
Présents:
Conseil ministériel : Louise Binder (coprésidente); Richard Elliott, Deborah Foster, Jacqueline C. Gahagan, Marie Anésie Harérimana, Kenneth Monteith, David M. Nelson, Anita Rachlis. Membre d’office : Frank McGee.
Absents : Brian Huskins, Frank Plummer, Sheena Sargeant
Agence de la santé publique du Canada (ASPC) : Grafton Spooner, gestionnaire, Section des relations externes et gouvernementales, Division des politiques, de la coordination et des programmes sur le VIH/sida.
Secrétariat : Carol Dennis, Andrew Howard.
Services d’animation : Wylie Thomas, Hajo Versteeg.
Personnes ayant des exposés à présenter : Neil Burke, Division du VIH/sida, ASPC; Yogesh Choudhri, Division de la surveillance et de l’évaluation des risques, ASPC; Marc-André Gaudreau, Division du VIH/sida, ASPC; Karine Goneau-Lessard, Section du marketing, de la communication des risques et de la participation du public, ASPC; Marsha Hay-Snyder, Division du VIH/sida, ASPC; Thomas Kerr, BC Centre for Excellence in HIV/AIDS; Michael McCulloch, Division du VIH/sida, ASPC; Sandiran Premakanthan; Division du VIH/sida, ASPC; Maxxine Rattner, Division du VIH/sida, ASPC; Geneviève Tremblay, Division du VIH/sida, ASPC.
Hajo Versteeg, animateur de la réunion, prononce quelques mots de bienvenue. Il fait un tour de table pour présenter les participants, dont Carol Dennis, nouvelle responsable du Secrétariat à la Division des politiques, de la coordination et des programmes sur le VIH/sida de l’Agence de santé publique du Canada (ASPC). M. Versteeg passe en revue l’ordre du jour, qui est approuvé sans modification.
Le Conseil ministériel sur le VIH/sida approuve le rapport de décisions de la réunion qu’il a tenue à Ottawa du 17 au 19 décembre 2006, sous réserve des changements spécifiés.
Le Conseil ministériel sur le VIH/sida approuve le compte rendu public de la réunion qu’il a tenue en décembre à Ottawa.
Le Comité des affaires internationales remet son rapport au Conseil ministériel sur le VIH/sida. Le Comité signale qu’il a présenté en janvier les commentaires du Conseil ministériel sur la version révisée des lignes directrices sur le dépistage à l’Organisation mondiale de la santé. Le Conseil ministériel demande au Secrétariat de transmettre aux membres un exemplaire de la version définitive du mémoire. Le Comité indique qu’il assurera un suivi auprès de la Direction des affaires internationales à Santé Canada en ce qui concerne le thème du Dialogue international sur les politiques, à l’automne 2007. Le Conseil ministériel a recommandé de retenir la réduction des méfaits (voir le CRPR de décembre 2006). Le Comité discute aussi du besoin de nommer de nouveaux membres et de réaffecter certains dossiers qui ont été attribués à d’autres comités du Conseil ministériel.
Le Comité champion remet son rapport au Conseil ministériel sur le VIH/sida. Le Comité signale qu’il s’est réuni par téléconférence pour préparer l’ordre du jour de la présente réunion. Le Comité s’inquiète de l’affaiblissement apparent du volet Réduction des méfaits dans la stratégie antidrogue et dans les efforts de prévention du sida au Canada. Entre autres, il mentionne que le projet pilote de tatouage dans les prisons a été récemment annulé et que la décision relative à la prolongation de l’autorisation du site d’injection supervisé de Vancouver a été reportée à décembre 2007. Le Comité indique également que des représentants des milieux des immigrants et des réfugiés à Toronto ont communiqué avec lui pour demander l’aide du Conseil ministériel afin d’organiser une réunion avec Citoyenneté et Immigration Canada (CIC). Le Conseil ministériel accepte que le Comité rédige une ébauche de lettre pour demander la tenue d’une telle réunion à CIC.
Le Comité de la recherche remet son rapport au Conseil ministériel sur le VIH/sida. La représentante du Conseil ministériel au sein du Comité consultatif de la recherche sur le VIH/sida des IRSC (CCRVSI) résume la récente réunion du CCRVSI, y compris un rapport sur les résultats de l’appel de demandes lancé à l’automne 2006 pour l’Initiative du VIH/sida des IRSC et son Programme de recherche communautaire (PRC), un aperçu des résultats d’un examen externe des IRSC réalisé par un groupe international d'experts et une discussion sur les travaux visant à élaborer un système pour mesurer l'incidence de la recherche en santé. Elle fait état des préoccupations soulevées lors de la réunion concernant le taux de réussite des candidats, en particulier dans le volet Autochtones du PRC. Elle indique également au Conseil ministériel qu’il faut veiller à ce que les chercheurs qui ne sont pas affiliés à des établissements dotés de leur propre conseil d’examen déontologique aient accès à de tels examens. Le Conseil ministériel a en outre droit à un bilan de la Réunion de surveillance nationale du VIH/sida, qui a eu lieu les 1er et 2 mars, présenté par les membres qui y ont assisté.
Le Conseil ministériel demande au Comité de la recherche et au Secrétariat de s’informer de l’état d’avancement des travaux visant à élaborer un programme national de recherche et de lui faire un rapport à ce sujet (voir le compte rendu public de réunion de juin 2006). Il demande aussi au Secrétariat de faire parvenir à ses membres les documents distribués lors de la réunion de février du CCRVSI.
Le Comité de direction remet son rapport au Conseil ministériel sur le VIH/sida et signale qu’il a préparé l’ordre du jour de la réunion et pris des dispositions en vue d’une réunion du Conseil ministériel avec le ministre de la Santé, réunion qui a depuis été annulée. Il ajoute toutefois que le Secrétariat s’efforce d’organiser une nouvelle réunion. Le Comité de direction demande aux divers comités Conseil ministériel d’examiner le dossier qui leur a été confié et de déterminer s’il existe des écarts ou des chevauchements entre les comités.
Le Sous-comité sur les questions relatives au traitement remet son rapport au Conseil ministériel sur le VIH/sida. Il rappelle au Conseil ministériel les constatations exposées dans le Rapport d’étape sur la Stratégie nationale relative aux produits pharmaceutiques (SNPP), qu’il a présenté à la réunion de décembre 2006. Le rapport contient des recommandations dans cinq secteurs : 1) couverture des médicaments onéreux; 2) médicaments coûteux pour le traitement des maladies rares; 3) innocuité et efficacité des médicaments dans le monde réel; 4) formulaire national commun; 5) stratégies d’achat et de fixation des prix des médicaments. Pendant la discussion qui suit, le Conseil ministériel décide que le Comité devrait adresser au Secrétariat de la SNPP une lettre contenant ses conseils dans chacun des cinq secteurs. Le Comité fait également état de préoccupations liées au fonctionnement du Programme d’accès spécial, qui donne aux praticiens l’accès à des médicaments non commercialisés pour traiter des patients souffrant de maladies graves ou mortelles lorsque les traitements conventionnels échouent. Le Conseil ministériel accepte la recommandation voulant que le Comité transmette ces préoccupations à Santé Canada. Le Conseil ministériel désigne en outre un représentant qui assistera au Symposium par invitation de l’Agence canadienne des médicaments et des technologies de la santé et il demande au Secrétariat de prendre les dispositions nécessaires.
Le Conseil ministériel sur le VIH/sida écoute un bilan présenté par les membres qui ont participé à la téléconférence du 20 février sur la récente annonce de financement fédéral octroyé à l’Initiative canadienne de vaccin contre le VIH. Certains membres du Conseil ministériel craignent que cette annonce n’influe sur les niveaux de financement des engagements existants, notamment l’Initiative fédérale. Le Conseil ministériel reconnaît qu’il faut obtenir plus de détails et demande au Secrétariat d’inviter les personnes compétentes de la Division du VIH/sida à faire un exposé lors d’une future réunion. Le Conseil ministériel accepte également d'adresser une lettre au ministre de la Santé pour le remercier de ce financement et lui demander de confirmer que l’annonce porte effectivement sur des fonds supplémentaires.
Le Conseil ministériel sur le VIH/sida fait le bilan des mesures de suivi découlant de la réunion qu’il a tenue du 17 au 19 décembre 2006 à Ottawa. Il passe en revue la correspondance échangée et il donne des instructions au Secrétariat pour régler les questions en suspens.
Le Conseil ministériel sur le VIH/sida discute de l’importance des données utilisées pour l’élaboration de politiques et de programmes de santé publique. Il constate qu’on semble avoir fait fi des données pour prendre un certain nombre de décisions récentes qui annulent des programmes existants. À la suite d’une longue discussion, le Conseil ministériel décide de commander un document de politique sur les fondements d’une saine politique publique, pour faire ressortir l’importance des droits de la personne et de décisions fondées sur des données probantes et rappeler les conclusions de la Commission Krever et le principe de prudence. Il crée un petit groupe de travail qu’il charge d’élaborer un énoncé de travail en vue de recruter un consultant et de superviser le processus de sélection. Le Conseil ministériel considère que ce document devrait être produit sans trop tarder et il demande au Secrétariat d’accélérer le processus pour qu’une première ébauche lui soit soumise d’ici la fin d’avril
Grafton Spooner, gestionnaire, Section des relations externes et gouvernementales, Division de la politique, de la coordination et des programmes sur le VIH/sida (Division du VIH/sida) de l’Agence de santé publique du Canada (ASPC), présente au Conseil ministériel sur le VIH/sida un bilan des activités de l’ASPC liées à l’Initiative fédérale. Il renvoie le Conseil ministériel à l’exemplaire du bilan figurant dans les documents de réunion et il souligne un certain nombre de questions aux fins de discussion ultérieure : examen de l’Initiative fédérale; Forum sur la prévention du VIH en avril 2007; Comité champion Au premier plan; annonce de l’Initiative canadienne de vaccin contre le VIH. Il avise aussi le Conseil ministériel que la loi habilitante de l’ASPC est entrée en vigueur le 12 décembre 2006, ce qui autorise entre autres l’Agence à recueillir, à analyser, à interpréter, à publier et à distribuer de l’information. La loi permettra en outre à l’Agence d’officialiser ses rapports avec les provinces et territoires. Il mentionne que les partenaires fédéraux élaborent actuellement un système commun de rapports financiers trimestriels et il attire l’attention du Conseil ministériel sur la ventilation préliminaire fournie par son service au sujet des dépenses inscrites au poste budgétaire des opérations et de la gestion de l’Initiative fédérale.
Le Conseil ministériel discute de sa participation au Forum sur la prévention du VIH, en avril, et désigne un certain nombre de représentants qui pourraient assister à cette rencontre. Il demande au Secrétariat d’obtenir la liste des participants à la rencontre pour mieux déterminer lesquels de ses membres devraient y assister. Il définit aussi les critères à utiliser pour déterminer qui représentera le Conseil ministériel.
Michael McCulloch, conseiller principal en politique, Section des relations externes et gouvernementales, Division du VIH/sida, ASPC, et Marc-André Gaudreau, gestionnaire, Section de l’élaboration des programmes et des interventions fondées sur des données probantes, Division du VIH/sida, ASPC, se joignent au groupe pour présenter un exposé sur les progrès et les questions émergentes en matière de dépistage du VIH et de counselling ainsi que sur les efforts que déploie actuellement le gouvernement du Canada en vue d’instaurer un cadre de dépistage et des lignes directrices.
M. McCulloch décrit les efforts internationaux visant à élaborer des lignes directrices sur le dépistage et le counselling. Il indique qu’un certain nombre d’initiatives s’attaquent à l’épidémie cachée des personnes qui vivent avec le VIH/sida sans savoir qu’elles sont infectées. Il mentionne en particulier les nouvelles lignes directrices concernant le dépistage et le counselling à l’initiative des fournisseurs, publiées par les Centers for Disease Control and Prevention, aux Etats-Unis, à l'automne 2006. Ces lignes directrices semblent s’écarter de la règle des 3C – confidentialité, consentement libre et éclairé et counselling avant et après le diagnostic. Il décrit aussi les travaux réalisés par ONUSIDA et l’OMS en vue d’établir des lignes directrices opérationnelles pour le dépistage et le counselling à l’initiative des fournisseurs, qui semblent elles aussi s’inspirer d’un modèle de dépistage avec renoncement volontaire.
M. Gaudreau fait le point sur les travaux actuellement menés au Canada pour élaborer un cadre stratégique détaillé pour le dépistage du VIH. Les travaux de l’ASPC englobent trois projets interreliés qui seront terminés en 2007 : 1) révisions du Dépistage du VIH dans les points de service à l’aide de trousses de dépistage rapide : Guide pour les professionnels de la santé; 2) révisions des Lignes directrices canadiennes sur le counselling et le dépistage du VIH, qui couvriront les services de dépistage du VIH et de counselling ainsi que le dépistage et le counselling à l’initiative des fournisseurs; 3) conseils sur l’autodépistage du VIH.
M. Gaudreau mentionne qu’un document de travail sur le dépistage et le counselling est en cours d’élaboration et sera communiqué aux intervenants en vue d’un dialogue national sur la politique de dépistage, prévu pour le printemps ou l’été 2007.
En discussion avec les conférenciers, le Conseil ministériel dit espérer que l’ASPC continuera de préconiser que la santé publique et les droits de la personne soient considérés comme des concepts complémentaires. Il croit que l’Agence devrait tenir compte du sexe et de la culture dès les premières étapes d’élaboration d’un cadre stratégique. Les membres du Conseil informent les conférenciers des préoccupations soulevées dans d’autres tribunes au sujet des lignes directrices révisées de l’OMS/ONUSIDA.
Après le départ des conférenciers, le Conseil ministériel rédige des ébauches de lettre de remerciement à leur intention. Il y réitère les points de vue présentés pendant la séance et confirme sa volonté de participer à un dialogue national sur le dépistage. Il demande au Secrétariat d’obtenir plus de renseignements sur le dialogue, pour l’aider à prendre une décision quant aux représentants qu’il conviendrait de déléguer à la réunion.
Thomas Kerr, du British Columbia Centre of Excellence in HIV/AIDS, se joint au groupe pour présenter au Conseil ministériel sur le VIH/sida un aperçu d’InSite, le site d’injection supervisé de Vancouver, et examiner les résultats d’un certain nombre d'études qui visaient à évaluer les divers aspects du processus du site et ses résultats. InSite se trouve dans le pâté des numéros 100, rue Hastings est, dans la partie est du centre-ville de Vancouver, l'épicentre des méfaits dus aux drogues au Canada depuis des années. Il a ouvert ses portes à l’automne 2003 à titre de projet de recherche faisant l’objet d’une exception juridique à la Loi réglementant certaines drogues et autres substances accordée par Santé Canada à condition que son incidence fasse l’objet d’une évaluation scientifique externe. Le site a été utilisé par environ 8 000 personnes distinctes depuis son inauguration. L’exception initiale qui permettait au site de fonctionner a expiré en septembre 2006. Aucune prolongation n’a été accordée, mais la décision de prolonger l’autorisation du site a été reportée au 31 décembre 2007. Entre-temps, le site continue de fonctionner, mais sans financement de Santé Canada pour poursuivre la recherche. Le Dr Kerr craint que le manque de financement n’entraîne la perte d’une base de données précieuse qui a été constituée par les chercheurs. Il passe en revue les constatations formulées jusqu’à maintenant et les études qui appuient ces conclusions :
Le Dr Kerr signale qu’en dépit de ces constatations, la presse continue de diffuser des commentaires indiquant que les données sur les avantages d’InSite pour la santé publique ne sont pas concluantes. Il décrit un comité consultatif d’experts établi par le ministre de la Santé pour superviser le processus d'examen des données sur les sites d’injection supervisés.
Pendant la discussion qui suit, le Conseil exprime son soutien pour la réduction des méfaits dans la lutte contre le VIH/sida au Canada. Il remercie le Dr Kerr d’être venu faire un exposé en fin de semaine et lui indique qu’il accorde beaucoup d’importance à ce secteur.
Après le départ du Dr Kerr, le Conseil ministériel demande au Secrétariat de se procurer des versions électroniques de l’exposé ainsi que des divers documents publiés dont il a été question dans l’exposé et de transmettre le tout aux membres du Conseil. Il rédige aussi une lettre à l’intention de Santé Canada pour demander la tenue d’une réunion avec le comité consultatif d’experts. Il demande en outre au Secrétariat de rédiger une lettre pour remercier M. Kerr de son exposé et lui indiquer que le Conseil ministériel appuie fermement la réduction des méfaits et aimerait être tenu au courant des progrès d’InSite.
Des membres du Conseil ministériel sur le VIH/sida soulignent des problèmes liés à la mise en œuvre du Programme d’action communautaire sur le sida (PACS) dans les régions. Le Conseil constate que l’implantation du PACS semble varier selon la région et il demande au Secrétariat d’obtenir d’autres renseignements à cet égard et de transmettre les préoccupations soulevées par les membres du Conseil ministériel aux personnes compétentes au sein du gouvernement. Le Conseil demande à ses membres de communiquer le détail de leurs préoccupations au Secrétariat.
Le Conseil ministériel sur le VIH/sida écoute un exposé présenté par certains de ses membres, qui expliquent où en est l’examen du ministre de la Santé sur l’Initiative fédérale. Il discute ensuite de son rôle dans l’exercice ainsi que de sa position sur divers aspects du processus, afin de se préparer à répondre aux questions du ministre et d’autres intervenants. Il formule un certain nombre de recommandations au sujet de la transparence du processus et de l’importance qu’il y a à faire participer à l’exercice des personnes vivant avec le VIH/sida ou travaillant dans le domaine. Il décide que les coprésidentes présenteront ces recommandations lors d’une éventuelle réunion avec le ministre de la Santé.
Le Conseil ministériel sur le VIH/sida écoute un bilan présenté par Marsha Hay-Snyder et Sandiran Premakanthan, de la Section de la responsabilisation et de l’évaluation, Division du VIH/sida, au sujet de l’évaluation de l’Initiative fédérale et des mécanismes en place pour assurer la reddition de comptes des partenaires fédéraux. Cet exposé comprend un aperçu du modèle logique élaboré pour guider la définition d’indicateurs à court, moyen et long terme. Le Conseil ministériel donne des conseils spécifiques sur divers aspects de l’évaluation prévue, y compris la nécessité de consulter les intervenants pendant la réalisation de l’évaluation, et il souligne l’importance d’évaluer l’Initiative fédérale dans le contexte de sa contribution à Au premier plan : Le Canada se mobilise contre le VIH/sida. Après le départ des conférenciers, le Conseil ministériel demande au Comité de direction d’envisager d’inscrire à l’ordre du jour de la prochaine réunion une discussion sur le modèle logique et la responsabilisation et la formulation de conseils à cet égard.
Neil Burke et Maxxine Rattner, de la Division du VIH/sida, et Karine Goneau-Lessard, de la Section du marketing, de la communication des risques et de la participation du public, ASPC, se joignent au groupe pour informer le Conseil ministériel sur le VIH/sida des progrès réalisés pour concevoir une campagne nationale de marketing social et les activités connexes. Yogesh Choudhri de la Division de la surveillance et de l’évaluation des risques d’ASPC est également présent. Les communications et le marketing social sont l’un des cinq secteurs de l’Initiative fédérale, qui décrit la nécessité d’activité de marketing social et de communications nationales et de première ligne. L’ASPC a élaboré une stratégie de communications quinquennale, qui instaure un cadre général de communications. Dans le cadre de cette stratégie, deux types de campagne de marketing social seront appuyés : 1) marketing social national communautaire; 2) marketing social national de l’ASPC.
Les conférenciers mettent l’accent sur la campagne nationale de marketing social de l’ASPC, qui repose en partie sur les constatations du Sondage 2006 sur les attitudes touchant le VIH/sida, où cinq segments de la population étaient définis : 1) bien informés et sympathiques (38 %); 2) bien informés et relativement sympathiques (22 %); 3) moyennement informés et moyennement sympathiques (22 %); 4) moyennement informés mais peu sympathiques (11 %); 5) mal informés et peu sympathiques (7 %). La campagne de marketing social mettra l’accent sur les « fruits mûrs » des segments 2 et 3 afin de les intégrer dans le segment 1. Les messages de la campagne sociale ciblent les jeunes hommes ayant entre 18 et 25 ans dans ces deux segments.
Après l’exposé, le Conseil ministériel discute avec les conférenciers et exprime ses préoccupations relativement à l’absence de plan de contingence pour protéger la mise en œuvre de la campagne de marketing social contre les effets d’une élection anticipée ou d’autres imprévus politiques. Les membres du Conseil proposent des partenariats avec d'autres organisations, le renforcement de la campagne au moyen d’autres initiatives et l’utilisation des nouvelles technologies pour rejoindre les publics cibles. Ils s'inquiètent de constater que le groupe de discussion ne s’est pas arrêté en Alberta, malgré les risques d’épidémie chez les jeunes travailleurs migrants hétérosexuels dans les projets de sables bitumineux.
Après le départ des conférenciers, le Conseil ministériel demande au Secrétariat de rédiger des lettres que signera la coprésidente pour remercier les invités de leurs exposés et leur signifier le soutien solide du Conseil à l’égard de leur travail ainsi que son désir d’être tenu au courant du déroulement de la campagne de marketing social et de l’appuyer. Il demande aussi que la lettre rappelle de lui communiquer la ventilation des segments 2 et 3 par population cible (hommes ayant de 18 à 25 ans).
Geneviève Tremblay, gestionnaire, Section des populations, ASPC, se joint au groupe pour présenter au Conseil ministériel sur le VIH/sida un bilan des rapports d’étape pour chaque groupe à risque défini dans l’Initiative fédérale. Les rapports d’étape fourniront de l’information sur l’épidémie et les effets de l’intervention dans chacun des huit groupes à risque, soit : les personnes qui vivent avec le VIH/sida; les hommes homosexuels; les utilisateurs de drogues injectables; les Autochtones; les prisonniers; les jeunes à risque; les femmes et les filles; les personnes originaires de pays où le VIH est endémique.
Deux populations ont été choisies comme pilote pour les rapports d’étape : 1) les hommes homosexuels; 2) les personnes originaires de pays où le VIH est endémique, en particulier les Canadiens de race noire. Le rapport d’étape pour les Canadiens de race noire est attendu le 7 juin 2007, celui sur les hommes homosexuels, à l’automne 2007. Le rapport sur les femmes et les filles est également encours de réalisation, et celui sur les Autochtones vient de commencer.
Le Conseil ministériel discute avec Mme Tremblay après l’exposé de celle-ci. Il dégage un certain nombre de préoccupations dont :
Frank McGee, coprésident provincial du FPT sida, présente au Conseil ministériel un bilan des activités menées par le Comité depuis la dernière rencontre. Il signale que l'ASPC a demandé au Comité de siéger à un certain nombre de groupes de travail, y compris plusieurs groupes de travail chargés des rapports d’étape mentionnés par Mme Tremblay. Le FPT sida aimerait participer à ces travaux, mais il ne le peut pas en raison de la charge de travail de ses membres et des exigences concurrentes auxquelles ceux-ci sont confrontés. Jusqu’ici, le FPT sida a délégué des membres au sein des groupes de travail chargés des rapports sur les hommes homosexuels et sur les Autochtones ainsi qu’au Comité champion Au premier plan, récemment créé.
Le Conseil ministériel sur le VIH/sida tiendra sa prochaine réunion à Ottawa les 7 et 8 juin 2007, et l’après-midi du 6 juin pourrait être consacré à une séance d’orientation. Le Conseil ministériel convient de laisser le Comité exécutif décider si la séance du 6 juin durera deux heures et demi ou une demi‑journée. Il demande au Secrétariat d’envoyer un courriel aux membres pour confirmer les dates de la rencontre. Il définit également un certain nombre de points que le Comité de direction pourrait envisager d’inscrire à l’ordre du jour de la réunion de juin.
La coprésidente remercie les membres du Conseil ministériel sur le VIH/sida, pour leur travail pendant la réunion, ainsi que le Secrétariat et l’ASPC, pour leur appui.