Feuillet d'information sur l'hépatite E
Section des
pathogènes transmissibles par le sang
Cause
- Virus de l'hépatite E (VHE).
- Identifié en 1983.
- Le VHE est un petit virus à ARN monocaténaire et
non enveloppé.
- Il existe au moins quatre génotypes identifiables du
VHE, mais un seul sérotype.
- Les génotypes sont identifiés en fonction de leur
origine géographique.
Caractéristiques cliniques
Période
d'incubation |
De 15 à
60 jours |
Maladie aiguë |
Chez les adultes de 15 à 40
ans, le VHE cause une hépatite grave, mais l'organisme
le combat habituellement de façon naturelle. La
gravité augmente en fonction de l'âge. |
Infection chronique |
Le VHE n'entraîne pas d'hépatite de longue
durée et ne cause pas de dommages au foie ni le cancer du
foie.
|
- L'infection par le VHE est beaucoup plus fréquente
chez les adultes que chez les enfants.
- On trouve régulièrement le VHE dans la plupart
des pays en développement.
- Le taux de mortalité attribuable au VHE dans la plupart
de ces pays se situe entre 0,2 % et 4,0 %.
- Le taux de mortalité chez les femmes enceintes est
beaucoup plus élevé, se situant entre 15 % et 25
%.
- Il se peut qu'il existe des réservoirs zoonotiques
(animaux) de VHE, notamment chez les porcs et les rats.
Signes et symptômes
- Jaunisse (jaunissement de la peau et des yeux); autres
symptômes généraux, comme des malaises, une
perte d'appétit, des douleurs à l'estomac et
une inflammation du foie.
- Le VHE se retrouve dans les matières fécales
à partir d'environ 1 semaine avant le début de la
maladie et jusqu'à 2 semaines par la suite.
- Environ 90 % des enfants de moins de 10 ans infectés par
le VHE qui vivent dans les régions où le virus est
présent ne manifestent aucun symptôme.
- La plupart des personnes infectées par le VHE
récupèrent dans un délai de 1 à 6
semaines.
- La plupart des cas persistants de VHE se résolvent
habituellement dans un délai de 6 mois, sans qu'il y ait
de preuve d'une persistance du VHE à long terme.
Modes de transmission
- Exposition à de l'eau ou à des produits
alimentaires contaminés par le VHE (excréments
contenant le virus).
- La transmission interpersonnelle (transmission horizontale) est
peu fréquente.
- La transmission par une mère à son
nouveau-né (transmission horizontale) est possible.
- Aucune preuve de transmission par le partage d'articles
personnels contaminés par le virus.
- Aucune preuve de transmission à la suite
d'activités sexuelles.
Personnes à risque
Personnes |
Niveaux
de risque |
Personnes qui vivent dans les
régions subtropicales notamment le sud de l'Asie,
l'Afrique du Nord et l'Amérique centrale) |
Élevé |
Personnes au statut social ou
économique précaire qui vivent dans des
régions où le virus est présent |
Élevé |
Personnes recevant des traitements
d'hémodialyse |
Modéré |
Personnes qui utilisent des drogues
injectables |
Modéré |
Personnes ayant des marqueurs
d'autres infections virales transmissibles par le sang |
Modéré |
Personnes qui voyagent dans les
régions où le virus est présent |
Faible |
Prévention
- Améliorer les conditions d'hygiène dans les
régions où le VHE est présent.
- Déceler les sources de VHE et prévenir les
contacts.
Traitement
- Il n'existe pas de traitement contre le VHE.
- Hospitalisation des personnes gravement malades afin de traiter
les symptômes.
- Le VHE est une maladie que l'organisme est habituellement
en mesure de combattre naturellement. Il n'existe pas de
thérapie ni de restriction concernant le régime
alimentaire ou les activités.
Données canadiennes sur les tendances relatives au
VHE
- Comme elle est rare au Canada, l'infection par le VHE ne
constitue pas une maladie à déclaration obligatoire
en vertu du Système national de surveillance.
Source : Section des pathogènes transmissibles par le
sang, Division de l'hémovigilance et des infections
acquises en milieu de soins de santé, Santé Canada,
2003.
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