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Section des incidents transfusionnels (IT)

Activités éventuelles

Surveillance des xénotransplantations

Par xénotransplantation, on entend toute intervention par laquelle on transplante, on implante ou on injecte chez un sujet humain soit a) des cellules, des tissus ou des organes vivants venant d'un animal autre que l'humain, soit b) des liquides organiques, des cellules, des tissus ou des organes humains qui ont eu des contacts ex vivo avec des cellules, des tissus ou des organes vivants non humains.

Bien qu'elle ait le potentiel de sauver des vies humaines, la xénotransplantation peut également introduire dans la population humaine des agents infectieux, connus ou inconnus, d'origine animale. Ces agents pourraient arriver à s'adapter à leur nouveau milieu et à survivre chez la personne qui reçoit la greffe. Il en découle un risque important de survenue d'une infection chez l'hôte, qui pourrait évoluer vers une maladie éventuellement transmissible à l'ensemble de la population humaine.

Au Canada, la xénotransplantation n'est pas une intervention médicale courante, et aucun essai clinique n'a été réalisé jusqu'à présent. Santé Canada a accordé des fonds à l'Association canadienne de santé publique pour qu'elle mette sur pied un groupe consultatif public et qu'elle entreprenne une consultation pour recueillir l'opinion de la population à ce sujet. Le rapport final de cette consultation est maintenant affiché sur le site Web de cette association http://www.xeno.cpha.ca/francais/finalrep/page1.htm.

Le jour où des essais cliniques sur la xénotransplantation seront autorisés, il sera essentiel d'avoir en place un système global de surveillance, comme en témoignent la Proposition d'une norme canadienne pour la xénotransplantation publiée par Santé Canada et le Draft PHS Guideline on Infectious Disease Issues in Xenotransplantation publiée par les États-Unis, si l'on veut protéger la santé des Canadiens. Ce système de surveillance consistera en une sélection attentive de l'animal source avant la transplantation de manière à minimiser le risque de transmission d'agents infectieux animaux connus aux receveurs de xénogreffes, et en une surveillance post-transplantation. Pour cette dernière, on aura recours à un registre national à vie et à des installations centrales pour la conservation d'échantillons biologiques. Ainsi, on pourra suivre les receveurs de xénogreffes et l'on se donnera les meilleures chances possibles de détecter et de maîtriser les infections xénogéniques chez les receveurs de greffes, si de telles infections surviennent.