Division de l'hépatite C
Santé Canada
Préparé par
Youth Culture Inc., Toronto (Ontario)
Mars 2001
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Santé Canada a financé cette étude sur les adolescents canadiens âgés de 12 à 19 ans afin de déterminer leurs attitudes et leur comportement en ce qui concerne le perçage corporel et le tatouage ainsi que les risques potentiels pour la santé qui sont associés à ces pratiques. Cette étude fait partie de Trendscan, une enquête nationale menée auprès de 1 208 jeunes au moyen d’appels téléphoniques aléatoires qui ont été effectués entre le 24 septembre et le 7 novembre 2000 : cette enquête a révélé que :
L’adolescent tatoué et percé est très différent de la moyenne des adolescents. L’adolescent tatoué (et, dans une moindre mesure, l’adolescent percé) figure parmi les premiers à adopter un style, est généralement porté à avoir des comportements à risque et fait probablement usage de drogues et d’alcool. Il s’agit d’un adolescent « cool » qui exerce une influence sur le style et le comportement de ses pairs.
L’infection par le virus de l’hépatite C (VHC) est un problème de santé publique important au Canada. À l’heure actuelle, bien qu’on ignore le nombre précis de cas d’infection par le VHC, on estime qu’environ 240 000 Canadiens sont porteurs de ce virus et, de ce nombre, seulement 30 % savent qu’ils sont infectés. Si la majorité (60 % à 80 %) de ces personnes n’auront aucun symptôme après la primo?infection, entre 75 % et 85 % seront atteints d’une infection chronique. Parmi ceux?ci, entre 10 % et 20 % développeront une cirrhose après une longue période de latence qui pourrait durer jusqu’à trois décennies. Chez les personnes qui ont une cirrhose, le risque d’hépatopathie terminale et de carcinome hépatocellulaire ou de cancer du foie varie entre 1 % et 5 %. On prévoit que le nombre de personnes infectées par le virus de l’hépatite C qui auront besoin d’une greffe de foie triplera d’ici l’an 2008. Par surcroît, on s’attend à voir doubler les cas de cirrhose et d’hépatopathie terminale. À l’heure actuelle, il n’existe aucun vaccin contre le VHC. Il est clair que l’hépatite C représentera un fardeau important pour le système de soins de santé du Canada au cours des années à venir.1
Beaucoup de travaux ont été effectués afin de caractériser l’épidémiologie de l’infection par le VHC. Le VHC est transmis principalement par le sang et les produits sanguins contaminés par le virus. L’utilisation de drogues injectables représente la principale source d’infection, mais certains cas sont attribuables à des blessures percutanées survenues dans certains milieux professionnels. Le tatouage et le perçage corporel peuvent également présenter un risque d’infection, surtout en raison de mesures inadéquates de prévention des infections (p. ex. instruments mal nettoyés).2
À l’heure actuelle, les unités sentinelles de surveillance en santé publique indiquent que chez 3 % des nouveaux cas d’hépatite C aiguë (observés dans les cliniques de Calgary, Edmonton, Winnipeg et Ottawa-Carleton), le perçage corporel ou le tatouage sont des facteurs de risque.3
En raison de ce qui précède, le Programme de prévention, de soutien et de recherche concernant l’hépatite C a entrepris une enquête auprès des jeunes Canadiens pour déterminer leurs attitudes et leur comportement en ce qui concerne le perçage corporel et tatouage et les risques potentiels pour la santé associés à ces comportements.
Cette étude a été incluse dans le sondage Trendscan, une enquête nationale menée auprès de 1 208 jeunes au moyen d’appels téléphoniques aléatoires effectués entre le 24 septembre et le 7 novembre 2000. Pour participer au sondage, les répondants devaient être des adolescents de nationalité canadienne âgés de 12 à 19 ans. Les répondants devaient obtenir l’autorisation d’un parent ou d’un tuteur avant de répondre aux questions; on a également demandé aux parents des adolescents de fournir certains renseignements démographiques. L’ordre des questions était constamment modifié afin d’éviter tout biais inhérent à leur place dans le questionnaire. Le niveau de confiance s’établissait à 95 % et le niveau de signification statistique est de +/- 2,8. La répartition complète de l’échantillon total dans tous les sous?groupes s’établit comme suit :
Total |
Garçons |
Filles |
12-13 |
14-15 |
16-17 |
18-19 |
C.-B. |
PR. |
ONT. |
QC |
ATL. |
1208 |
565 |
643 |
299 |
307 |
301 |
301 |
157 |
201 |
449 |
300 |
101 |
L’étude visait à obtenir une distribution relativement uniforme chez les deux sexes et les différents groupes d’âge. Des quotas régionaux ont été établis en fonction de la population totale.
Les données Trendscan brossent un tableau clair des adolescents tatoués et percés. Le profil indique clairement que les tatouages (et, dans une moindre mesure, les perçages corporels) sont des insignes d’identité et une façon pour les jeunes d’exprimer leur individualité. Ce constat est appuyé par le fait que la principale raison pour laquelle les jeunes souhaitent se faire tatouer ou percer est que « ça paraît bien ».
Le profil de l’adolescent tatoué est semblable à celui de l’adolescent percé à de nombreux égards, mais l’adolescent tatoué s’écarte généralement davantage de la norme que l’adolescent percé. L’adolescent tatoué est à certains égards une version plus extrême de l’adolescent percé.
Au moment de l’étude, 23 % des adolescents âgés de 12 à 19 ans avaient un perçage et 8 % avaient un tatouage. Un autre 20 % souhaitent avoir un perçage et 21 % veulent se faire tatouer. La moitié des adolescents n’avaient aucune intention de se faire percer ou tatouer.
La proportion des adolescents qui souhaitent se faire tatouer est plus élevée que celle des adolescents qui ont déjà un tatouage (21 % contre 8 %) et la fréquence des tatouages est supérieure dans le groupe âgé de 18 et 19 ans (15 %). Ces données montrent que le tatouage est une tendance qui est toujours à la hausse.
Dans l’ensemble des régions, les attitudes vis?à?vis du perçage corporel et du tatouage sont uniformes, sauf au Québec. Dans cette province, les adolescents sont moins nombreux à avoir ou à vouloir des perçages et moins portés à vouloir des tatouages.
L’enquête révèle que les adolescents tatoués et percés sont très soucieux de la mode. Ces adolescents sont plus souvent intéressés aux nouvelles marques (p. ex. Ecko) qu’aux grandes marques connues (p. ex. Nike). Cette affirmation est étayée par le fait que les jeunes avant?gardistes de l’enquête Trendscan sont beaucoup plus nombreux à avoir un tatouage ou un perçage corporel que la moyenne des adolescents. On peut voir le profil de ces jeunes avant?gardistes dans le rapport principal de Trendscan. Essentiellement, ces jeunes sont plus soucieux de la mode et prennent davantage de risques que la moyenne des adolescents et ils sont des chefs de file qui influent sur les choix de leurs pairs en matière de style.
En effet, les adolescents tatoués sont plus portés à faire des choses qui sont « dangereuses ou interdites » et à aimer les spectacles qui contiennent une certaine violence.
Les adolescents tatoués et percés sont aussi plus nombreux que les autres adolescents à écouter de la musique punk et alternative. Cela est probablement attribuable au lien qui existerait entre la culture punk et celle des planchistes et les styles de perçage et de tatouage.
La différence la plus nette entre les adolescents tatoués et la moyenne des adolescents est peut?être le fait que les premiers ont d’autres comportements à risque. Par exemple, les jeunes qui sont porteurs de tatouages sont presque quatre fois plus nombreux à fumer quotidiennement que l’ensemble des adolescents, et deux fois plus nombreux à boire de l’alcool chaque semaine.
Pour ce qui est de la perception des risques pour la santé, dans la plupart des cas, les adolescents et les adolescentes ne percevaient pas l’hépatite C comme un danger (seulement 4 %), mais 11 % et 15 %, respectivement, ont mentionné le VIH/sida. La sensibilisation au risque de VIH/sida et d’hépatite C augmente avec l’âge chez les adolescents (voir les détails dans l’annexe).
Notre mission est d’aider les Canadiens et les Canadiennes
à maintenir et à améliorer leur état de santé.
Santé Canada
Ce rapport a été préparé par Youth Culture
Inc.
Pour obtenir des exemplaires supplémentaires, s’adresser
au :
Programme de prévention, soutien
et recherche concernant l’hépatite C
Direction générale de la santé de la
population et de la santé publique
Santé Canada
Indice de l’adresse 4602A
2e étage, 400, rue Cooper
Ottawa (Ontario)
K1A 0K9
Tél. : (613) 946-5674
Téléc. : (613) 941-7563
Veuillez consulter ce site pour obtenir de plus amples renseignements
sur le Programme de prévention, soutien et recherche pour l’hépatite
C.
Les opinions exprimées dans le présent rapport sont celles de Youth Culture et ne correspondent pas nécessairement à celles de Santé Canada
La présente publication est disponible, sur demande, en format
disquette,
en gros caractères, sur bande sonore ou en braille.
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