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VIRUS DE MARBURG

FICHE TECHNIQUE SANTÉ-SÉCURITÉ: PATHOGÈNES

SECTION I – AGENT INFECTIEUX

NOM: Virus de Marburg

SYNONYME OU RENVOI: Maladie à virus de Marburg, fièvre hémorragique de Marburg, fièvre hémorragique africaine, maladie du singe vert(1,2).

CARACTÉRISTIQUES: Le virus de Marburg appartient à la famille des Filoviridae; il est composé d'une molécule filamenteuse de forme allongée et a une longueur très variable (mais habituellement environ 1 000 nm) et un diamètre uniforme de 80 nm(2,3). Le fragment viral est pléomorphique et peut prendre la forme d'un « 6 », d'un « U » ou d'un cercle; il est enveloppé d'une membrane lipidique(2,3). Chaque virion contient une molécule d'ARN génomique viral de sens négatif monocaténaire(1,4), et forme un complexe avec les protéines NP, VP35, VP30 et L(3).

SECTION II – DÉTERMINATION DU RISQUE

PATHOGÉNICITÉ ET TOXICITÉ: Fièvre hémorragique grave et rare chez les humains et les primates non humains(1), caractérisée par l'apparition soudaine d'une forte fièvre, de frissons, de maux de tête, de douleurs musculaires, d'une éruption maculo-papuleuse, parfois suivis de douleurs thoraciques, de maux de gorge, de douleurs abdominales et de diarrhée(2). Les symptômes s'intensifient et peuvent comprendre une inflammation du pancréas, un ictère, une perte sévère de poids, le délire, un choc, une insuffisance hépatique, une hémorragie massive et la défaillance polyviscérale. La maladie de Marburg a un taux de létalité d'environ 25 %(1,2).

ÉPIDÉMIOLOGIE: La fièvre hémorragique de Marburg sévit principalement dans les pays de l'Afrique subsaharienne.

En 1967, des éclosions simultanées à Marburg, Frankfurt (Allemagne) et Belgrade (anciennement Yougoslavie, aujourd'hui Serbie) ont été signalées à la suite de la manipulation de viscères, de liquides organiques et de cultures de tissus rénaux provenant de singes verts d'Afrique importés d'Ouganda. Trente et un cas et 9 décès ont été signalés(1,2,4,5,6). Entre 1975 et 1987, des cas isolés ont été rapportés en Afrique du Sud (en provenance du Zimbabwe), au Kenya, au Zimbabwe et en République démocratique du Congo(1,2,4,6). Une importante épidémie s'est produite entre 1998 et 2000 en République démocratique du Congo(7), où 149 cas et 123 décès ont été signalés(6,8). La plus importante épidémie à ce jour est survenue en 2004 et 2005 dans la province d'Uige, en Angola, où 252 cas ont été signalés, dont 227 décès(6,8). Depuis 2007, certains cas ont été reliés à l'Ouganda, dont certains ont été diagnostiqués dans d'autres pays (États-Unis, Pays-Bas) chez des personnes qui revenaient d'un séjour en Ouganda(6,9,10).

GAMME D'HÔTES: Humains et primates non humains (p. ex., singe vert d'Afrique)(1,2).

DOSE INFECTIEUSE: De un à dix organismes aérosolisés(5).

MODE DE TRANSMISSION: Le mode de transmission principal est le contact rapproché avec une personne infectée ou ses liquides organiques(1). En laboratoire, le virus présente une capacité d'infection par le biais d'aérosols de fines particules; toutefois, la propagation par voie aérienne chez les humains n'a pas été clairement démontrée(2). Des personnes qui ont manipulé des singes infectés ou leurs liquides, ainsi que des cultures cellulaires de virus de Marburg, ont été malades.

PÉRIODE D'INCUBATION: De 3 à 10 jours(1).

TRANSMISSIBILITÉ: La transmission interhumaine peut survenir à la suite d'un contact rapproché avec une personne infectée ou ses liquides organiques(1). La maladie est transmissible si le sang et les sécrétions contiennent le virus(1,2). Le sperme peut contenir le virus pendant trois mois et est infectieux jusqu'à ce qu'il soit exempt du virus(1,2). La transmission d'une mère à son enfant pendant l'allaitement a aussi été documentée(7).

SECTION III - DISSÉMINATION

RÉSERVOIR: Le réservoir naturel est inconnu(2), mais il s'agit probablement des roussettes africaines (Rousettus aegyptiacus) ou d'autres animaux sauvages de la région des mines d'or du Congo(8). Les singes sont des hôtes réceptifs, mais fortuits(11,12,13).

ZOONOSE: Oui, par contact avec des singes ou des chauves-souris, ou par la manipulation de leurs viscères ou liquides organiques(1,2,4,5).

VECTEURS: Inconnu, mais il semble que le cas de référence recensé en Afrique du Sud (1975) a été piqué par des arthropodes alors qu'il dormait à l'extérieur dans une région du Zimbabwe(2).

SECTION IV - VIABILITÉ ET STABILITÉ

SENSIBILITÉ AUX MÉDICAMENTS: Inconnue(8).

SENSIBILITÉ AUX DÉSINFECTANTS: Hypochlorite de sodium(4), β-propiolactone(4,14), acide acétique à 3 % (pH de 2,5)(15), désinfectants phénoliques(4), formaldéhyde et paraformaldéhyde(16), glutaraldéhyde à 1 %(17), formaline(1), solvants lipidiques(4) et détergents comme le SDS(17).

Remarque: La décontamination nécessite l'utilisation contrôlée et spécifique d'agents de neutralisation du virus(4).

INACTIVATION PHYSIQUE: Exposition de 30 minutes(4) à 60 minutes(15) à une température de 60 °C, ébullition pendant 5 minutes(17), irradiation gamma (1,2 x106 rad à 1,27 x106 rad)(4,14,15,17) et rayonnement UV(4,14).

SURVIE À L'EXTÉRIEUR DE L'HÔTE: Peut survivre de 4 à 5 jours sur des surfaces contaminées(18) et peut survivre dans des liquides ou des matières séchées pendant un certain nombre de jours(3,19,20,21).

SECTION V - PREMIERS SOINS ET ASPECTS MÉDICAUX

SURVEILLANCE: Surveiller la présence de symptômes. Le diagnostic peut être confirmé par isolement du virus(1,2,4,7), test ELISA pour détecter les antigènes viraux ou les anticorps du patient(1,7), homogénats d'organes ou de sérum(1), technique de RT-PCR, immunocytochimie(1), et examen au microscope électronique de coupes histologiques et de biopsies(1,2). D'autres tests comprennent l'immunofluorescence indirecte pour détecter les virus(2) ou les anticorps antiviraux(1). Les études en laboratoire constituent un danger et doivent être réalisées dans des installations de niveau de sécurité 4(1).

Remarque: Les méthodes de diagnostic ne sont pas nécessairement toutes disponibles dans tous les pays.

PREMIERS SOINS ET TRAITEMENT: Aucune thérapie antivirale n'est disponible à ce jour(4,6,20). Un traitement de soutien doit être administré afin de maintenir la fonction rénale, l'équilibre hydrique et électrolytique, le niveau d'oxygène et la pression artérielle, remplacer le sang perdu et les facteurs de coagulation, et combattre les infections qui viennent compliquer le tableau(4,21). La transfusion de sérum de convalescent peut avoir un effet bénéfique(4). La ribavirine a une activité antivirale in vitro et in vivo faible contre les filovirus(21).

IMMUNISATION: Aucune(20).

PROPHYLAXIE: Aucune(22).

SECTION VI - DANGERS POUR LE PERSONNEL DE LABORATOIRE

INFECTIONS CONTRACTÉES AU LABORATOIRE: En 1967, à Marburg, Frankfurt (Allemagne) et Belgrade (anciennement Yougoslavie, aujourd'hui Serbie), 25 cas primaires ont été signalés, dont 7 décès. Les cas sont survenus à la suite de contacts et d'accidents mettant en cause du sang et des tissus provenant de singes verts d'Afrique infectés(1,2,4,5,23). Six cas secondaires (personnel médical, une conjointe) se sont développés à la suite de contacts avec les cas primaires(2).

SOURCES ET ÉCHANTILLONS: Sang(1,21); sérum(2); sécrétions(21), y compris les sécrétions des voies respiratoires et de la gorge(7); sperme(1,2,7,21); urine; et divers tissus et organes d'hôtes humains ou animaux, ou leurs homogénats(2,19,22).

DANGERS PRIMAIRES: Inoculation parentérale accidentelle, exposition des voies respiratoires à des aérosols infectieux et exposition des muqueuses à des gouttelettes infectieuses(20).

DANGERS PARTICULIERS: Aucun.

SECTION VII - CONTRÔLE DE L'EXPOSITION ET PROTECTION PERSONNELLE

CLASSIFICATION PAR GROUPE DE RISQUE: Groupe de risque 4(24).

EXIGENCES DE CONFINEMENT: Installations, équipement et pratiques opérationnelles de niveau de confinement 4 pour le travail avec des matières, cultures ou animaux infectieux ou potentiellement infectieux.

VÊTEMENTS DE PROTECTION: Avant d'entrer dans le laboratoire, le personnel doit enlever sa tenue de ville, de même que ses sous-vêtements et bijoux, pour ensuite mettre des vêtements et des chaussures réservés aux travaux en laboratoire, ou mettre un vêtement protecteur complet (c'est-à-dire qui couvre entièrement la tenue de ville). Une protection supplémentaire doit être portée par-dessus les vêtements de laboratoire lors de la manipulation directe de substances infectieuses, comme un sarrau uni à l'avant avec poignets serrés, des gants et une protection respiratoire. Une protection des yeux doit être utilisée lorsqu'il y a un risque connu ou potentiel d'éclaboussure(25).

AUTRES PRÉCAUTIONS: Toutes les activités avec des matières infectieuses doivent s'effectuer dans une enceinte de sécurité biologique (ESB), avec une combinaison à pression positive, ou dans une ESB de classe III. La centrifugation des matières infectées doit s'effectuer dans des enceintes scellées placées dans des réservoirs hermétiques ou des rotors qui sont remplis et vidés dans une ESB. L'intégrité des combinaisons à pression positive doit être régulièrement examinée pour en déceler les fuites. L'utilisation d'aiguilles, de seringues et d'autres objets tranchants devrait être strictement restreinte. Les plaies ouvertes, les coupures et les éraflures doivent être couvertes avec des pansements imperméables. Des précautions supplémentaires doivent être envisagées pour les activités avec des animaux ou à grande échelle(25).

SECTION VIII - MANUTENTION ET ENTREPOSAGE

DÉVERSEMENTS: Laisser les aérosols se poser et, tout en portant des vêtements de protection, couvrir délicatement le déversement avec des essuie-tout et appliquer un désinfectant approprié, en commençant par le périmètre et en se rapprochant du centre. Laisser agir suffisamment longtemps avant de nettoyer (30 minutes)(25,26).

ÉLIMINATION: Décontaminer les déchets par stérilisation à la vapeur, incinération ou désinfection chimique(25).

ENTREPOSAGE: Dans des contenants étanches et scellés, étiquetés de façon appropriée et placés en lieu sûr(25).

SECTION IX – RENSEIGNEMENTS SUR LA RÉGLEMENTATION ET AUTRES

INFORMATION SUR LA RÉGLEMENTATION: L'importation, le transport et l'utilisation de pathogènes au Canada sont régis par de nombreux organismes de réglementation, dont l'Agence de la santé publique du Canada, Santé Canada, l'Agence canadienne d'inspection des aliments, Environnement Canada et Transports Canada. Il incombe aux utilisateurs de veiller à respecter tous les règlements et toutes les lois, directives et normes applicables.

DERNIÈRE MISE À JOUR: Août 2010

PRÉPARÉE PAR: Direction de la règlementation des agents pathogènes, agence de la santé publique du Canada.

Bien que les renseignements, opinions et recommandations présentés dans cette Fiche de renseignements proviennent de sources que nous jugeons fiables, nous ne nous rendons pas responsables de leur justesse, de leur caractère exhaustif ou de leur fiabilité, ni des pertes ou blessures pouvant résulter de l'utilisation de ces renseignements. Comme on découvre fréquemment de nouveaux dangers, il est possible que ces renseignements ne soient pas tout à fait à jour.

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