NOM : Rhivovirus
SYNONYME OU RENVOI : rhume banal, rhume de cerveau, coryza aigu banal
CARACTÉRISTIQUES : Picornavirus, virion icosaédrique, mesurant environ 27 nm de diamètre; ARN monocaténaire de polarité positive; capside dénuée d'enveloppe lipidique
PATHOGÉNICITÉ : principale cause du rhume banal, il est à l'origine de 30-50 % des cas; infection aiguë des voies respiratoires supérieures caractérisée par un coryza, des éternuements, un larmoiement, une irritation du nasopharynx, une céphalée, un mal de gorge, des frissons et un malaise persistant pendant 2-7 jours; il y a peu ou pas de fièvre; l'infection est parfois accompagnée d'une laryngite, d'une trachéite ou d'une bronchite; l'infection bactérienne secondaire comporte un risque d'otite moyenne aiguë, de sinusite ou de pneumonie
ÉPIDÉMIOLOGIE : répandu dans le monde entier; l'infection est plus fréquente au début de l'automne et en hiver; plus de 100 sérotypes ont été identifiés; la plus forte incidence s'observe chez les enfants de < 5 ans
GAMME D'HÔTES : l'humain
DOSE INFECTIEUSE : 0,032-0,4 dose médiane infectant les cultures de tissus lorsqu'administré en aérosol par voie nasale
MODE DE TRANSMISSION : contact direct ou inhalation de gouttelettes infectieuses en suspension dans l'air; transmission indirecte par les mains contaminées ou des objets fraîchement souillés
PÉRIODE D'INCUBATION : 2-4 jours
TRANSMISSIBILITÉ : des sécrétions nasales prélevées 24 heures avant et 5 jours après l'apparition de la maladie se sont révélées infectieuses
RÉSERVOIR : l'humain
ZOONOSE : aucune
VECTEURS : aucun
SENSIBILITÉ AUX MÉDICAMENTS : aucun agent antiviral spécifique, mais sensible à l'alpha-2-interféron
SENSIBILITÉ AUX DÉSINFECTANTS : sensible à l'hypochlorite de sodium à 1 %, à la teinture d'iode, au désinfectant à base de phénol et d'alcool, au glutaraldéhyde à 2 %; résistant aux solvants organiques, à l'éthanol
INACTIVATION PAR DES MOYENS PHYSIQUES : inactivé par des pH < 3,6
SURVIE À L'EXTÉRIEUR DE L'HÔTE : relativement stable à des températures de 24-35 ºC; en milieu naturel, survit durant plusieurs jours sur divers types de substrat naturel; conserve sa viabilité pendant jusqu'à 3 heures sur la peau humaine; les basses températures et une forte humidité relative favorisent la survie du virus dans les aérosols
SURVEILLANCE : identification par culture tissulaire
PREMIERS SOINS ET TRAITEMENT : repos, hydratation, décongestionnant nasal et gargarismes salins
IMMUNISATION : aucune
PROPHYLAXIE : certains agents antiviraux se sont révélés efficaces in vitro, mais presque sans effet dans des essais cliniques
INFECTIONS LIÉES OU ACQUISES AU LABORATOIRE : aucun cas n'a été signalé à ce jour, mais l'infection est probablement assez fréquente
SOURCES ET ÉCHANTILLONS : sécrétions naso-pharyngiennes
DANGERS PRIMAIRES : exposition des muqueuses à des gouttelettes; transmission indirecte, par les mains
DANGERS PARTICULIERS : aucun
EXIGENCES DE CONFINEMENT : méthodes, matériel et installations de confinement du niveau de biosécurité 2 pour tous les travaux réalisés avec des cultures ou avec des liquides ou tissus organiques infectieux
VÊTEMENTS PROTECTEURS : blouse de laboratoire; gants, si le contact direct avec des matières infectieuses est inévitable
AUTRES PRÉCAUTIONS : aucune
DÉVERSEMENTS : laisser retomber les aérosols; endosser des vêtements protecteurs, couvrir soigneusement la substance déversée avec une serviette de papier absorbant et appliquer de l'hypochlorite de sodium à 1 %, de la périphérie vers le centre; laisser agir pendant une période suffisante (30 minutes) avant de procéder au nettoyage
ÉLIMINATION : décontaminer tous les déchets avant de les éliminer; stérilisation par la vapeur, désinfection chimique, incinération
ENTREPOSAGE : dans des contenants scellés étiquetés de façon appropriée
Date : février 2001
Préparée par : Bureau de la sécurité des laboratoires, ASPC
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