NOM : Salmonella paratyphi
SYNONYME OU RENVOI : fièvre entérique, fièvre parathyphoïde, S. paratyphi des groupes A, B et C; S. choleraesuis sérotype paratyphi; S. enterica sérotype parathyphoïde A, B et C
CARACTÉRISTIQUES : famille des Enterobacteriaceae; bâtonnet à gram négatif; mobile, aérobie et anaérobie facultatif; identification sérologique des antigènes somatiques et flagellaires
PATHOGÉNICITÉ : fièvre entérique bactérienne caractérisée par un début brutal, une fièvre continue, une sensation de malaise, des céphalées, une anorexie, une splénomégalie, une bradycardie; des taches rosées sur le tronc surviennent chez 25 % des sujets de race blanche; la constipation est plus fréquente que la diarrhée chez l'adulte; parmi les complications possibles figurent une perforation/hémorragie/ulcération intestinale, et moins souvent une psychose, une hépatite, une cholécystite, une pneumonite et une péricardite; le tableau clinique est semblable à celui de la fièvre typhoïde, mais les symptômes sont moins intenses et le taux de létalité est plus faible; une entérocolite courante peut survenir en l'absence de fièvre entérique, caractérisée par des céphalées, des douleurs abdominales, des nausées, des vomissements et une diarrhée parfois suivie de déshydratation; des infections bénignes et asymptomatiques surviennent
ÉPIDÉMIOLOGIE : survient de façon sporadique ou sous forme d'épidémies limitées; rarement identifié en Amérique du Nord; probablement plus fréquent que ne le laisse croire le nombre de cas signalés; le sérotype B est le plus courant, le sérotype A est moins fréquent et le sérotype C est extrêmement rare
GAMME D'HÔTES : l'humain
DOSE INFECTIEUSE : habituellement>1 000 organismes - ingestion; peut être réduite si l'acidité gastrique est tamponnée
MODE DE TRANSMISSION : contact direct ou indirect avec les selles ou, plus rarement, avec les urines des malades et des porteurs; aliments contaminés, particulièrement le lait, les produits lactés et les crustacés, habituellement contaminés par les mains d'un porteur; les mouches peuvent servir de vecteur; quelques épidémies liées à l'approvisionnement en eau ont été documentées
PÉRIODE D'INCUBATION : fièvre entérique - 1 à 3 semaines; gastro-entérite - 1 à 10 jours; varie en fonction de la dose ingérée
TRANSMISSIBILITÉ : transmissible tant que l'agent est présent dans les excreta - pendant toute la durée de la maladie et jusqu'à plusieurs semaines ou plusieurs mois par la suite; de façon courante, 1-2 semaines après la guérison; certains sujets sont des porteurs chroniques; peut persister pendant des années
RÉSERVOIR : l'humain; sujets atteints de la maladie aiguë et porteurs chroniques
ZOONOSE : aucune
VECTEURS : probablement les mouches (par contact physique seulement)
SENSIBILITÉ AUX MÉDICAMENTS : sensible au chloramphénicol, à l'ampicilline, au TMP-SMX, aux fluoroquinolones; de plus en plus de souches sont multirésistantes; la réalisation d'épreuves de sensibilité s'impose.
SENSIBILITÉ AUX DÉSINFECTANTS : sensible à de nombreux désinfectants - hypochlorite de sodium à 1 %, éthanol à 70 %, glutaraldéhyde à 2 %, iode, composés phénolés, formaldéhyde
INACTIVATION PAR DES MOYENS PHYSIQUES : sensible à la chaleur humide (121 oC pendant au moins 15 minutes) et à la chaleur sèche (160-170 oC pendant au moins 1 heure)
SURVIE À L'EXTÉRIEUR DE L'HÔTE : beurre - 55 jours; lait cru - 11 jours; punaises des lits - 21 jours; jus de melon - 48 heures; mouches - 10 jours; certaines souches de Salmonella peuvent survivre dans l'environnement pendant des années
SURVEILLANCE : surveiller la présence de symptômes; examen bactériologique du sang, des selles; examiner les aliments contaminés dans les cas d'entérocolite; les analyses sérologiques ne sont pas efficaces
PREMIERS SOINS ET TRAITEMENT : antibiothérapie amorcée après la réalisation d'un antibiogramme dans les cas de fièvre entérique; traitement de réhydratation
IMMUNISATION : les vaccins usuels ne se sont pas montrés efficaces - aucune
PROPHYLAXIE : antibiotiques
INFECTIONS LIÉES OU ACQUISES AU LABORATOIRE : la thyphoïde figure au deuxième rang des infections de laboratoire les plus souvent signalées (256 cas dont 20 décès); la salmonellose est également fréquemment signalée (48 cas)
SOURCES ET ÉCHANTILLONS : fèces, urine, bile, sang
DANGERS PRIMAIRES : ingestion, inoculation parentérale; le danger de l'exposition aux aérosols est inconnu
DANGERS PARTICULIERS : aucun
EXIGENCES DE CONFINEMENT : méthodes, matériel et installations de confinement du niveau de biosécurité 2 pour tous les travaux portant sur des cultures et du matériel clinique infectieux ou susceptible d'être infectieux
VÊTEMENTS PROTECTEURS : blouse de laboratoire; gants si le contact avec le matériel infecté est inévitable
AUTRES PRÉCAUTIONS : mesures d'hygiène personnelle et lavage fréquent des mains
DÉVERSEMENTS : laisser retomber les aérosols; endosser des vêtements protecteurs, couvrir soigneusement la substance déversée avec des serviettes de papier appliquer de l'hypochlorite de sodium à 1 %, de la périphérie vers le centre; laisser agir pendant une période suffisante (30 minutes) avant de procéder au nettoyage
ÉLIMINATION : décontaminer la substance avant de l'éliminer; stérilisation par la vapeur, désinfection chimique
ENTREPOSAGE : en contenants scellés étiquetés de manière appropriée
Date : mars 2001
Préparée par : Bureau de la sécurité des laboratoires, ASPC
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