NOM : Streptococcus agalactiae
SYNONYME OU RENVOI : streptocoque du groupe B
CARACTÉRISTIQUES : cocci à Gram positif, ~2,0 µm disposés en paires ou en courtes chaînettes, anaérobies facultatifs, hémolyse sur gélose, sang
PATHOGÉNICITÉ : lié aux affections des nouveau-nés; 90 % des cas présentent une septicémie, 40 % une atteinte pulmonaire et 30 % une atteinte méningée; la maladie d'apparition précoce contractée dans l'utérus ou au cours du passage dans le vagin peut avoir un taux de létalité de 50 %; la maladie d'apparition tardive, survenant d'une semaine à 3 mois après la naissance, comporte un taux de létalité de 20 % et prend probablement sa source dans l'environnement; les sujets qui survivent à la méningite peuvent être atteints de surdité, de cécité, de paralysie cérébrale, d'arriération mentale ou d'épilepsie; les infections de l'adulte comprennent la pneumonie, les infections des voies urinaires; la péritonite, la méningite, l'endocardite, l'ostéomyélite et, rarement, la pharyngite
ÉPIDÉMIOLOGIE : répandu dans le monde entier; cause surtout des maladies chez les nourrissons de faible poids à la naissance de moins de 3 mois et chez les vieillards; le diabète sucré, le cancer et l'infection par le VIH sont des facteurs prédisposants
GAMME D'HÔTES : l'humain, le bétail (mastite), autres animaux
DOSE INFECTIEUSE : inconnue
MODE DE TRANSMISSION : le mode d'acquisition varie selon l'âge, 10-30 % des femmes enceintes hébergent des streptocoques du groupe B dans le tractus génital; environ 1 % de leur progéniture présente une infection symptomatique dans les 6 jours qui suivent la naissance; la source d'infection des nourrissons plus âgés, des enfants et des adultes n'est pas bien établie
PÉRIODE D'INCUBATION : de 1 à 7 jours dans les cas d'apparition précoce et de 7 jours à plusieurs mois pour les cas d'apparition tardive
TRANSMISSIBILITÉ : l'humain peut être porteur (gorge et vagin); les tentatives visant à éradiquer le streptocoque du groupe B du tractus génital des femmes enceintes au moyen d'une antibiothérapie orale ne connaissant qu'un succès partiel, en raison de la réinfection par la voie rectale ou de la recontamination par un partenaire sexuel positif
RÉSERVOIR : l'humain, le bétail, les chevaux, les chiens, les lapins, les cobayes, les souris
ZOONOSE : peut-être par contact direct ou indirect avec les animaux infectés (surtout les personnes en contact avec le bétail); les souches qui provoquent la maladie chez l'être humain sont habituellement différentes, sur le plan biochimique, métabolique ou sérologique, de celles qui causent les maladies animales; s'il y a des cas de transmission de l'animal à l'humain, ils sont rares et peu significatifs
VECTEURS : aucun
SENSIBILITÉ AUX MÉDICAMENTS : sensible à la pénicilline ou à l'ampicilline; certaines souches sont tolérantes à la pénicilline et nécessitent en plus l'administration d'aminoglucosides
SENSIBILITÉ AUX DÉSINFECTANTS : sensible à de nombreux désinfectants - hypochlorite de sodium à 1 %, éthanol à 70 %, formaldéhyde, glutaraldéhyde, iode
INACTIVATION PAR DES MOYENS PHYSIQUES : sensible à la chaleur humide (121° C pendant au moins 15 minutes) et à la chaleur sèche (160-170 °C pendant au moins 1 heure)
SURVIE À L'EXTÉRIEUR DE L'HÔTE : poussière - 20 à 30 jours; fèces de vaches contaminées - 21 à 63 jours; litière - 20 à 30 jours; papier contaminé par du lait infecté - 4 jours; urine - 2 à 6 jours; bois - 11 jours
SURVEILLANCE : surveiller la présence de symptômes; confirmer par tests bactériologiques
PREMIERS SOINS ET TRAITEMENT : antibiothérapie
IMMUNISATION : aucune
PROPHYLAXIE : administration de pénicilline ou d'ampicilline au début et tout au long du travail chez les femmes hébergeant un streptocoque du groupe B pour qui le risque de donner naissance à un bébé infecté est élevé (naissance prématurée)
INFECTIONS LIÉES OU ACQUISES AU LABORATOIRE : 78 cas signalés d'infection à Streptococcus spp. jusqu'en 1976
SOURCES ET ÉCHANTILLONS : sang, échantillons provenant des voies génitales, fèces, urine, prélèvements de gorge et échantillons provenant des voies respiratoires
DANGERS PRIMAIRES : inoculation parentérale accidentelle; ingestion; inhalation d'aérosols infectieux, contact direct
DANGERS PARTICULIERS : aucun
EXIGENCES DE CONFINEMENT : méthodes, matériel et installations de confinement du niveau de biosécurité 2 pour tous les travaux faisant appel à des cultures ou à du matériel clinique infectieux ou susceptible d'être infectieux; installations du niveau de biosécurité 2 applicables aux animaux pour les travaux faisant appel à des animaux infectés
VÊTEMENTS PROTECTEURS : blouse de laboratoire; gants si le contact avec le matériel infectieux est inévitable
AUTRES PRÉCAUTIONS : aucune
DÉVERSEMENTS : laisser retomber les aérosols; endosser des vêtements protecteurs, couvrir soigneusement la substance déversée avec des serviettes de papier et appliquer de l'hypochlorite de sodium à 1 %, de la périphérie vers le centre; laisser agir pendant une période suffisante (30 minutes) avant de procéder au nettoyage
ÉLIMINATION : décontaminer la substance avant de l'éliminer; stérilisation par la vapeur, désinfection chimique, incinération
ENTREPOSAGE : en contenants scellés étiquetés de manière appropriée
Date : avril 2001
Préparée par : Bureau de la sécurité des laboratoires, ASPC
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