NOM : Streptococcus pneumoniae
SYNONYME OU RENVOI : pneumocoque, diplocoque, pneumonie pneumococcique
CARACTÉRISTIQUES : diplocoque à Gram positif, hémolyse sur gélose sang, aucun antigène du groupe particulier, anaérobie facultatif, forme lancéolée ou chaînettes, plus de 90 sérotypes
PATHOGÉNICITÉ : début soudain accompagné d'un grand frisson, de douleur pleurale, de dyspnée, de toux, de crachats de couleur rouille et de leucocytose; parmi les manifestations cliniques figurent la pneumonie, la bactériémie, l'otite moyenne, la méningite, la sinusite, la péritonite et l'arthrite; chez les vieillards, le début peut être moins brutal et la radiographie pulmonaire peut être nécessaire au diagnostic; chez les nourrissons, les manifestations initiales peuvent être des vomissements et des convulsions; importante cause de mortalité chez les nourrissons et les vieillards; le taux de létalité varie de 5-10 % si on administre des antimicrobiens, mais il atteint 20-40 % chez les sujets touchés par une affection sous-jacente; les patients atteints de méningite peuvent souffrir de séquelles neurologiques ou de troubles d'apprentissage
ÉPIDÉMIOLOGIE : endémie continue, particulièrement chez les nourrissons, les vieillards et les alcooliques; plus fréquent dans les villes industrielles et chez les groupes socio-économiques défavorisés; survient en toute saison et sous tous les climats; l'incidence atteint son niveau le plus élevé en hiver et au printemps dans les zones tempérées; survient habituellement de façon sporadique en Amérique du Nord et peut sévir sous forme d'épidémie dans les populations isolées
GAMME D'HÔTES : l'humain
DOSE INFECTIEUSE : inconnue
MODE DE TRANSMISSION : par propagation des gouttelettes; par contact oral direct; transmission indirecte par les objets fraîchement souillés de sécrétions respiratoires; la transmission d'une personne à l'autre est courante, mais la maladie est peu fréquente chez les sujets ayant eu un contact fortuit et chez le personnel de service
PÉRIODE D'INCUBATION : n'est pas bien établie
TRANSMISSIBILITÉ : transmissible tant que les sécrétions buccales et nasales contiennent un nombre important de pneumocoques virulents; la pénicilline rend le malade non infectieux dans l'espace de 24-48 heures; les porteurs sont nombreux; le risque d'infection à la suite du contact avec un porteur ou un sujet infecté est faible, sauf dans les établissements
RÉSERVOIR : l'humain; le pneumocoque est couramment isolé des voies respiratoires supérieures de sujets sains dans le monde entier
ZOONOSE : aucune
VECTEURS : aucun
SENSIBILITÉ AUX MÉDICAMENTS : sensible à la pénicilline et à l'érythromycine
RÉSISTANCE AUX MÉDICAMENTS : grande résistance à la pénicilline; résistance à d'autres agents thérapeutiques comme le TMP/SMX, l'érythromycine, la tétracycline, le chloramphénicol, la ceftriaxone et le céfotaxime
SENSIBILITÉ AUX DÉSINFECTANTS : sensible à de nombreux désinfectants - hypochlorite de sodium à 1 %, éthanol à 70 %, glutaraldéhyde, formaldéhyde, iode
INACTIVATION PAR DES MOYENS PHYSIQUES : sensible à la chaleur humide (121 ºC pendant au moins 15 minutes) et à la chaleur sèche (160-170 ºC pendant au moins 1 heure)
SURVIE À L'EXTÉRIEUR DE L'HÔTE : carcasse de souris - 180 à 270 jours; poussière - jusqu'à 25 jours; verre - 1 à 11 jours; crachats conservés à la température ambiante - 7 jours; gaze - 2 à 15 jours
SURVEILLANCE : surveiller les symptômes d'infection; confirmer par tests bactériologiques
PREMIERS SOINS ET TRAITEMENT : administrer de la pénicilline G par voie parentérale (érythromycine dans le cas des sujets hypersensibles à la pénicilline)
IMMUNISATION : vaccin polyvalent renfermant des polysaccharides capsulaires pour les sujets à risque élevé d'infection mortelle (le vaccin ne doit être administré qu'une seule fois aux adultes en vue d'éviter les réactions généralisées consécutives à l'administration d'une deuxième dose); le vaccin est moins efficace chez les enfants de moins de 2 ans
PROPHYLAXIE : pénicilline
INFECTIONS LIÉES OU ACQUISES AU LABORATOIRE : 78 cas signalés d'infection à Streptococcus spp. dont 4 décès jusqu'en 1976; figure au cinquième rang des infections les plus souvent acquises au laboratoire
SOURCES ET ÉCHANTILLONS : crachats, sang, sécrétions des voies respiratoires, prélèvements de gorge
DANGERS PRIMAIRES : inhalation d'aérosols infectieux; contact direct des muqueuses; inoculation parentérale accidentelle
DANGERS PARTICULIERS : aucun
EXIGENCES DE CONFINEMENT : méthodes, matériel et installations de confinement du niveau de biosécurité 2 pour tous les travaux faisant appel à des cultures ou à du matériel clinique infectieux ou susceptible d'être infectieux; installations du niveau de biosécurité 2 applicables aux animaux pour les travaux faisant appel à des animaux infectés
VÊTEMENTS PROTECTEURS : blouse de laboratoire; gants si le contact avec le matériel infectieux est inévitable
AUTRES PRÉCAUTIONS : aucune
DÉVERSEMENTS : laisser retomber les aérosols; endosser des vêtements protecteurs, couvrir soigneusement la substance déversée avec des serviettes de papier et appliquer de l'hypochlorite de sodium à 1 %, de la périphérie vers le centre; laisser agir pendant une période suffisante (30 minutes) avant de procéder au nettoyage
ÉLIMINATION : décontaminer la substance avant de l'éliminer; stérilisation par la vapeur, désinfection chimique, incinération
ENTREPOSAGE : en contenants scellés étiquetés de manière appropriée
Date : mai 2001
Préparée par : Bureau de la sécurité des laboratoires, ASPC
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