NOM : Taenia saginata
SYNONYME OU RENVOI : Taenia saginata, téniase, taeniasis, Taeniarhynchus saginatus
CARACTÉRISTIQUES : ver plat segmenté de 4-12 m de long, de l'ordre des Cestodes; tête (scolex) munie de 4 ventouses servant d'organes de fixation; organisme hermaphrodite dont les proglottis (cucurbitains) renferment les deux systèmes reproducteurs; l'oeuf contient un embryon parfaitement développé muni de six crochets (hexacanthe); vit dans le jéjunum chez l'humain
PATHOGÉNICITÉ : les symptômes sont variables et habituellement bénins; crampes abdominales légères, nervosité, insomnie, troubles digestifs, perte pondérale; le passage des vers peut causer des étourdissements, des céphalées, une faiblesse et des picotements
ÉPIDÉMIOLOGIE : répandu dans le monde entier; fréquent dans les régions où l'on consomme de la viande de boeuf mal cuite (Yougoslavie, pays musulmans, Éthiopie et Kenya), moins fréquent en Amérique centrale et en Amérique du Sud
GAMME D'HÔTES : l'humain est l'hôte définitif; le bétail est l'hôte intermédiaire
DOSE INFECTIEUSE : inconnue
MODE DE TRANSMISSION : ingestion de viande de boeuf crue ou mal cuite; aucune transmission interhumaine
PÉRIODE D'INCUBATION : variable; les oeufs apparaissent dans les selles 10-14 semaines après l'infection
TRANSMISSIBILITÉ : ne se transmet pas directement d'une personne à l'autre; les oeufs éliminés par les personnes infectées ne sont infectieux que pour le bétail; les oeufs peuvent continuer à être excrétés pendant plus de 30 ans
RÉSERVOIR : l'humain, le bétail
ZOONOSE : du bétail à l'humain par l'ingestion de viande contaminée
VECTEURS : aucun
SENSIBILITÉ AUX MÉDICAMENTS : sensible au niclosamide, à la paromomycine, au praziquantel, à l'albendazole
SENSIBILITÉ AUX DÉSINFECTANTS : sensible à l'hypochlorite de sodium à 1 %, au glutaraldéhyde à 2 %
INACTIVATION PAR DES MOYENS PHYSIQUES : sensible à la chaleur; les cysticerques sont inactivés par une exposition de plus de 4 jours à des températures inférieures à 5 °C; irradiation
SURVIE À L'EXTÉRIEUR DE L'HÔTE : les oeufs conservent leur viabilité dans l'environnement durant des mois; les oeufs survivent à la plupart des méthodes de traitement des eaux usées
SURVEILLANCE : rechercher les symptômes; confirmer le diagnostic par mise en évidence de proglottis (cucurbitains) ou d'oeufs dans les selles
PREMIERS SOINS ET TRAITEMENT : administrer la chimiothérapie appropriée
IMMUNISATION : aucune
PROPHYLAXIE : aucune
INFECTIONS LIÉES OU ACQUISES AU LABORATOIRE : aucun cas signalé à ce jour
SOURCES ET ÉCHANTILLONS : fèces
DANGERS PRIMAIRES : ingestion d'oeufs infectants
DANGERS PARTICULIERS : aucun
EXIGENCES DE CONFINEMENT : méthodes, matériel et installations de confinement du niveau de biosécurité 2 pour tous les travaux réalisés avec les stades infectants du parasite; Agriculture Canada pourrait imposer des restrictions additionnelles concernant l'utilisation et l'importation du parasite
VÊTEMENTS PROTECTEURS : blouse de laboratoire; gants, si le contact direct avec le parasite est inévitable
AUTRES PRÉCAUTIONS : respect des règles d'hygiène personnelle et lavage fréquent des mains
DÉVERSEMENTS : laisser retomber les aérosols; endosser des vêtements protecteurs, couvrir soigneusement la substance déversée avec une serviette de papier absorbant et appliquer de l'hypochlorite de sodium à 1 %, de la périphérie vers le centre; laisser agir pendant une période suffisante (30 minutes) avant de procéder au nettoyage
ÉLIMINATION : décontaminer tous les déchets avant de les éliminer; stérilisation par la vapeur, désinfection chimique, incinération
ENTREPOSAGE : dans des contenants scellés étiquetés de façon appropriée
Date : mars 2001
Préparée par : Bureau de la sécurité des laboratoires, ASPC
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