virus de la fièvre jaune - Fiches techniques santé/sécurité (FTSS)

 

FICHE TECHNIQUE SANTÉ-SÉCURITÉ - MATIÈRES INFECTIEUSES

SECTION 1 - AGENT INFECTIEUX

NOM : Yersinia enterocolitica, Yersinia pseudotuberculosis

SYNONYME OU RENVOI : yersiniose, entéro-colite, pseudotuberculose

CARACTÉRISTIQUES : bâtonnet à gram négatif, aspect bacillaire ou ovoïde, production d'une entérotoxine thermolabile (ST) par certaines souches, identification sérologique des antigènes somatiques (Y. pseudotuberculosis - les souches pourvues de l'antigène 0 de type 1 sont les plus fréquentes,> 90 %)

SECTION II - DANGER POUR LA SANTÉ

PATHOGÉNICITÉ : affection antérique aiguë se manifestant par une diarrhée liquide aiguë, une entéro-colite, une lymphadénite mésentérique aiguë simulant une appendicite, de la fièvre, des céphalées, de la pharyngite, de l'anorexie, des vomissements, de l'érythème noueux, de l'arthrite, une iritis, une ulcération cutanée, des abcès hépato-spléniques, de l'ostéomyélite et de la septicémie; Y. enterocolitica - syndrome de gastro-entéro-colite; Y. pseudotuberculosis - douleurs abdominales, taux de létalité plus élevé chez les sujets immunocompromis

ÉPIDÉMIOLOGIE : répandu dans le monde entier; les deux tiers des infections à Y. enterocolitica surviennent chez les nourrissons et les jeunes enfants; les trois quarts des infections à Y. pseudotuberculosis touchent les 5 à 20 ans; la fréquence la plus élevée est observée au cours de la saison froide dans les climats tempérés; les épidémies sont liées aux hôpitaux et aux écoles de même qu'aux véhicules contaminés (lait)

GAMME D'HÔTES : Y. pseudotuberculosis détermine principalement une affection animale chez les oiseaux et mammifères sauvages et domestiques; l'humain n'est qu'un hôte accidentel; Y. enterocolitica a été isolé d'une grande variété d'animaux asymptomatiques (épidémies mortelles chez les chinchillas); animaux de compagnie - chatons et chiots malades; porcs

DOSE INFECTIEUSE : 10⁶ organismes

MODE DE TRANSMISSION : transmission fécale-orale par contact avec des personnes ou des animaux infectés ou par ingestion d'eau et d'aliments contaminés par des matières fécales; des cas de transmission nosocomiale ont été signalés; des cas de transmission par des produits sanguins infectés ont été signalés

PÉRIODE D'INCUBATION : probablement 3 à 7 jours, habituellement moins de 10 jours

TRANSMISSIBILITÉ : l'organisme est éliminé dans les selles tant que les symptômes sont présents; les cas non traités peuvent excréter l'organisme pendant 2 à 3 mois; le portage chronique existe

SECTION III - DISSÉMINATION

RÉSERVOIR : les principaux réservoirs sont les animaux domestiques; on a isolé Y. enterocolitica chez des animaux sains et des primates atteints d'une maladie entérique aiguë; le porc peut être un réservoir important par les produits de porc, en particulier par les viandes de tête; Y. pseudotuberculosis est très répandu parmi de nombreuses espèces d'oiseaux et de mammifères hôtes

ZOONOSE : oui, par contact avec des animaux infectés

VECTEURS : aucun

SECTION IV - VIABILITÉ

SENSIBILITÉ AUX MÉDICAMENTS : sensible à de nombreux antibiotiques; peut être résistant à la pénicilline et à ses dérivés semi-synthétiques

SENSIBILITÉ AUX DÉSINFECTANTS : sensible à de nombreux désinfectants - hypochlorite de sodium à 1 %, éthanol à 70 %, glutaraldéhyde à 2 %, iode, composés phénolés, formaldéhyde

INACTIVATION PAR DES MOYENS PHYSIQUES : sensible à la chaleur humide (121 °C pendant au moins 15 minutes) et à la chaleur sèche (160-170°C pendant au moins 1 heure)

SURVIE À L'EXTÉRIEUR DE L'HÔTE : eau - 20 jours; betteraves - 1 à 2 jours; linge - 18 heures; eau de mer - jusqu'à 105 jours (en hiver); sol - 540 jours

SECTION V - ASPECTS MÉDICAUX

SURVEILLANCE : surveiller la présence de symptômes; confirmer par tests sérologiques d'agglutination; anticorps circulants; échantillons de selles; ELISA

PREMIERS SOINS ET TRAITEMENT : l'antibiothérapie peut être utile dans le traitement des symptômes gastro-intestinaux; elle est nettement indiquée en présence de septicémie ou d'autres affections envahissantes

IMMUNISATION : aucune

PROPHYLAXIE : aucune

SECTION VI - DANGERS POUR LE PERSONNEL DE LABORATOIRE

INFECTIONS LIÉES OU ACQUISES AU LABORATOIRE : aucun cas signalé d'infection à ce jour

SOURCES ET ÉCHANTILLONS : sang, fèces, urine

DANGERS PRIMAIRES : ingestion, inoculation parentérale accidentelle

DANGERS PARTICULIERS : contact avec les animaux infectés

SECTION VII - PRÉCAUTIONS RECOMMANDÉES

EXIGENCES DE CONFINEMENT : méthodes, matériel et installations de confinement du niveau de biosécurité 2 pour les travaux portant sur des cultures ou sur du matériel clinique susceptible d'être infectieux; méthodes et installations du niveau de biosécurité 2 applicables aux animaux pour les travaux portant sur des animaux infectés

VÊTEMENTS PROTECTEURS : blouse de laboratoire; gants si le contact direct avec le matériel infectieux est inévitable

AUTRES PRÉCAUTIONS : mesures d'hygiène personnelle et lavage fréquent des mains

SECTION VIII - RENSEIGNEMENTS RELATIFS À LA MANIPULATION

DÉVERSEMENTS : laisser retomber les aérosols; endosser des vêtements protecteurs, couvrir soigneusement la substance déversée avec des serviettes de papier et appliquer de l'hypochlorite de sodium à 1 %, de la périphérie vers le centre; laisser agir pendant une période suffisante (30 minutes) avant de procéder au nettoyage

ÉLIMINATION : décontaminer la substance avant de l'éliminer; stérilisation par la vapeur, désinfection chimique, incinération (déchets animaux)

ENTREPOSAGE : en contenants scellés étiquetés de manière appropriée

SECTION IX - RENSEIGNEMENTS DIVERS

Date : janvier 2001

Préparée par : Bureau de la sécurité des laboratoires, ASPC

Bien que les renseignements, opinions et recommandations contenus dans la présente Fiche technique santé-sécurité proviennent de sources que nous jugeons fiables, nous ne nous rendons pas responsables de leur justesse, de leur caractère exhaustif ou de leur fiabilité, ni des pertes ou blessures encourues par suite de l'utilisation des renseignements. Comme on découvre fréquemment de nouveaux dangers, il est possible que ces renseignements ne soient pas à jour.

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