NOM : virus de l'immunodéficience humaine
SYNONYME OU RENVOI : VIH, SIDA, syndrome d'immunodéficience acquise, HTLV III, LAV
CARACTÉRISTIQUES : rétrovirus (lentivirus), ARNmc, nucléocapside icosaédrale enveloppée, enveloppe glycoprotéique, transcriptase inverse
PATHOGÉNICITÉ : début insidieux accompagné de symptômes vagues comme une lymphadénopathie, de l'anorexie, de la diarrhée chronique, une perte pondérale, de la fièvre et de la fatigue; infections opportunistes et affections malignes sans étiologie connue du déficit immunitaire
ÉPIDÉMIOLOGIE : signalé pour la première fois en 1981; cas signalés dans les Amériques, en Europe, en Afrique et dans bon nombre d'autres endroits; catégories de personnes touchées : hommes homosexuels ou bisexuels actifs, toxicomanes, émigrants haïtiens et africains, hémophiles, partenaires sexuels des hommes et des femmes des catégories précédentes et enfants nés de parents appartenant à cette catégorie
GAMME D'HÔTES : l'humain
DOSE INFECTIEUSE : inconnue
MODE DE TRANSMISSION : transmis d'une personne à l'autre par exposition directe à des liquides organiques infectés (sang, sperme) - contact sexuel, partage d'aiguilles contaminées, etc.; la transmission transplacentaire est possible
PÉRIODE D'INCUBATION : les données épidémiologiques laissent croire que la période d'incubation minimale, à partir de l'exposition jusqu'a l'apparition des symptômes, varie de 6 mois à plus de 7 ans
TRANSMISSIBILITÉ : la maladie est transmissible de la phase asymptomatique jusqu'à l'apparition des affections opportunistes
RÉSERVOIR : l'humain
ZOONOSE : aucune
VECTEURS : aucun
SENSIBILITÉ AUX MÉDICAMENTS : plusieurs transcriptases inverses et inhibiteurs de protease sont maintenant licenciés
SENSIBILITÉ AUX DÉSINFECTANTS : sensible à de nombreux désinfectants - hypochlorite de sodium à 1 %, glutaraldéhyde à 2 %, formaldéhyde, éthanol
INACTIVATION PAR DES MOYENS PHYSIQUES : l'efficacité de la chaleur à 56-60oC pour détruire le VIH dans le sérum est incertaine; cependant, le fait de chauffer de faibles volumes de sérum à 56oC pendant 30 minutes avant de réaliser les tests sérologiques réduit l'infectivité résiduelle du virus et en porte la concentration à une valeur inférieure à la limite de détection
SURVIE À L'EXTÉRIEUR DE L'HÔTE : le séchage à l'air ambiant agit rapidement, dans l'espace de plusieurs heures, et réduit de 90-99 % la concentration en VIH
SURVEILLANCE : tests sérologiques permettant de mettre en évidence une infection à VIH
PREMIERS SOINS ET TRAITEMENT : traitement spécifique des affections opportunistes dues au SIDA; le traitement pour le VIH consiste en un "cocktail" de médicaments multiples
IMMUNISATION : aucune
PROPHYLAXIE : traitement prophylactique expérimental à l'AZT-DDI ou autre thérapie appropriée
INFECTIONS LIÉES OU ACQUISES AU LABORATOIRE : 5 cas signalés d'infections à VIH acquises au laboratoire (éclaboussures de matériel infecté, exposition inapparente de la peau, piqûres); 18 cas signalés chez des travailleurs de la santé dans le monde entier
SOURCES ET ÉCHANTILLONS : sang, sperme, sécrétions vaginales, LCR, autres échantillons contenant visiblement du sang, produits du sang non soumis à des tests de dépistage ou traités de façon inappropriée
DANGERS PRIMAIRES : contact direct de la peau et des muqueuses oculaire, nasale et buccale; inoculation parentérale accidentelle; ingestion, le danger de l'exposition aux aérosols est inconnu
DANGERS PARTICULIERS : il faut prendre des précautions exceptionnelles en vue d'éviter le déversement et les éclaboussures de matériel infecté - il faut présumer que le virus est présent sur tout équipement et tout dispositif entrant directement en contact avec le matériel infecté
EXIGENCES DE CONFINEMENT : méthodes, matériel et installations de confinement du niveau de biosécurité 2 pour les travaux portant sur des échantillons cliniques et les techniques réalisées sur du matériel autre que les cultures (l'emploi d'un dispositif primaire comme une enceinte de sécurité biologique peut être indiqué) de même que pour les travaux faisant appel à des primates non humains et à tout animal infecté ou inoculé au moyen du VIH à de fins expérimentales; méthodes, matériel et installations de confinement du niveau de biosécurité 3 pour tous les travaux comportant la culture du VIH
VÊTEMENTS PROTECTEURS : il faut porter des gants pour manipuler les échantillons, les cultures ou les tissus susceptibles d'être infectieux; il faut également porter une blouse de laboratoire, une blouse ou des vêtements protecteurs appropriés
AUTRES PRÉCAUTIONS : ne pas porter les mains aux yeux, au nez ni à la bouche afin d'éviter une exposition possible des muqueuses; à cet égard, des lunettes de sécurité ou un écran facial peuvent être utiles
DÉVERSEMENTS : laisser retomber les aérosols; endosser des vêtements protecteurs, couvrir soigneusement la substance
déversée avec des serviettes de papier et appliquer de l'hypochlorite de sodium à 1 %, de la périphérie vers le centre;
laisser agir pendant une période suffisante (30 minutes) avant de procéder au nettoyage
ÉLIMINATION : décontaminer la substance avant de l'éliminer; stérilisation par la vapeur, incinération, désinfection chimique,
ENTREPOSAGE : en contenants scellés étiquetés de manière appropriée
Date: Septembre 1996 Préparé par: Bureau de biosécurité
LLCM
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