Stratégie canadienne de lutte contre le cancer : Déclaration de l'administrateur en chef de la santé publique

Chaque année, des centaines de milliers de Canadiens et de Canadiennes reçoivent un diagnostic de cancer ou en meurent. Ce fléau touche non seulement ceux qui souffrent de cette maladie mais aussi leurs familles, amis et collègues, de même que les organisations qui les aident. La société entière est en cause : on n'a qu'à constater les incidences des maladies évitables sur notre économie, nos collectivités et les soins de santé qui coûtent de plus en plus chers.

La Stratégie canadienne de lutte contre le cancer a été créée par le gouvernement fédéral en collaboration avec les provinces, les territoires et les organismes non gouvernementaux voués à la lutte contre le cancer. Un plan d'action pour cette stratégie a été publié en 2002. Depuis, l'Agence de la santé publique du Canada et ses partenaires sont chargés de sa mise en oeuvre; l'Agence utilise les ressources et les contributions disponibles des partenaires et incite toutes les parties intéressées à accroître leur participation. Comme l'ont prévu les partenaires, l'étape de création de la stratégie est presque terminée et toutes les parties étudient les options de financement et de mise en oeuvre.

Pendant que le gouvernement cherche la meilleure voie d'approche pour assurer la mise en oeuvre de la stratégie, la lutte contre le cancer et sa prévention se poursuivent.

Le cancer est manifestement une priorité pour les gouvernements : lors d'une récente réunion, les premiers ministres se sont engagés à réduire le temps d'attente et à soutenir la planification et la mise en place de la Stratégie canadienne de lutte contre le cancer.

Le Canada poursuit sa campagne antitabac, qui est reconnue dans le monde entier. Entre le lancement de la Stratégie fédérale de lutte contre le tabagisme en 2001 et la fin de 2003-2004, Santé Canada a dépensé 204 millions de dollars pour la lutte contre le tabagisme. Cela comprend 81,6 millions de dollars pour les activités médiatiques visant à sensibiliser les responsables et le grand public aux dangers de la fumée secondaire, à aider les fumeurs à cesser de fumer et à prévenir les jeunes contre les dangers du tabac. En partie grâce à ces efforts, le taux de tabagisme chez les Canadiens de 15 à 19 ans est passé de 28 % en 1999 à 18 % en 2003. Bon nombre de municipalités et de provinces interdisent maintenant le tabagisme, et ce mouvement prend de l'ampleur.

Depuis leur création en 2001, les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC), disposant de contributions de plus de 300 millions de dollars, poursuivent des recherches sur le cancer. En 2003-2004 seulement, le gouvernement du Canada, par l'entremise de ces organismes, a investi plus de 93 millions de dollars dans ces recherches. Les Instituts du cancer des IRSC ont joué un rôle clé dans la mise sur pied du volet recherche de la stratégie fédérale, connu sous le nom de l'Alliance canadienne de recherche sur le cancer. Ce groupe rassemble tous organismes et agences importants qui financent la recherche sur le cancer au Canada afin d'assurer une intervention unifiée dans la lutte contre le cancer.

L'Agence de la santé publique du Canada est le centre de liaison au sein du gouvernement fédéral pour la lutte contre les maladies chroniques et leur prévention. Le cancer sera l'une des principales maladies chroniques dont traitera la Stratégie pancanadienne de santé publique, qui sera mise sur pied par l'Agence en consultation avec de nombreux partenaires.

L'Agence réalise des progrès en ce qui concerne le programme favorisant des modes de vie sains, qui vise à aider les Canadiens à améliorer leur alimentation et leur activité physique, deux facteurs sous-jacents à de nombreuses maladies.

Un des faits les plus étonnants sur les décès prématurés est que près de 70 % des cas sont évitables. Nous avons tous la responsabilité et la capacité de contribuer à réduire le taux de cancer au Canada.

Le cancer étant l'une des causes majeures de décès et de maladies graves, la lutte contre cette maladie et sa prévention doivent rester une priorité pour tous les paliers de gouvernement, et pour tous organismes et personnes qui se vouent à cette cause. Ensemble nous pouvons favoriser une meilleure santé pour tous.