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Renseignements

Stratégie intégrée en matière de modes de vie sains et de maladies chroniques aperçu

L'annonce par le gouvernement fédéral de l'allocation de 300 millions de dollars sur cinq ans et de 74,4 millions par année par la suite à la Stratégie intégrée en matière de modes de vie sains et de maladies chroniques constitue une étape importante dans l'histoire de la promotion de la santé et de la prévention des maladies au Canada. Grâce à cet important investissement dans des approches novatrices et intégrées de lutte contre d'importantes maladies chroniques évitables, le Canada se joint à de nombreux autres pays dans le monde. Cette stratégie comprend également des investissements stratégiques complémentaires concernant les maladies cardiovasculaires, le cancer et le diabète.

La Stratégie intégrée représente une nouvelle façon de collaborer avec de nombreux et partenaires divers. L'amélioration de la participation interorganisationnelle, intersectorielle, intrasectorielle et multijuridictionnelle y est essentielle. Grâce à une meilleure participation, la Stratégie vise à accroître la capacité des individus et des communautés, ainsi que celle des organisations et des fournisseurs de service. On s'attend à ce qu'une plus grande capacité d'intervenir à divers niveaux contribue à au renforcement des politiques publiques et mène à des systèmes de santé plus intégrés et efficaces et s'appuyant davantage sur des données probantes.

L'approche intégrée est appuyée par des experts internationaux ainsi que l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) et validée par les expériences d'autres pays. Les données scientifiques montrent, par exemple, qu'une saine alimentation et que l'activité physique offrent une protection contre de nombreuses maladies chroniques, dont le cancer, les maladies cardiovasculaires et le diabète. Il est donc justifié de conjuguer les efforts de promotion de la santé. De plus, les principales maladies chroniques ont des facteurs de risque communs, comme l'obésité. En unissant leurs efforts pour combattre différentes maladies, les administrations et les secteurs peuvent obtenir de meilleurs résultats. L'intégration n'exclut pas le recours à des approches particulières à l'égard de certaines maladies; en fait, les approches intégrées prévoient un équilibre entre les efforts intégrés et spécifiques. C'est exactement ce que propose la Stratégie intégrée en matière de modes de vie sains et de maladies chroniques, c'est-à-dire d'intégrer les efforts là où il convient de le faire et d'utiliser des stratégies spécifiques quand cela s'avère nécessaire.

On s'attend à ce que les changements apportés profitent à la population canadienne à plusieurs niveaux :

  • milieux physiques et sociaux plus favorables à la santé, et comportements plus sains (pour tous les Canadiens);
  • diminution des facteurs et conditions de risque chez les groupes à risque élevé (beaucoup de Canadiens);
  • détection plus précoce et meilleure prise en charge des maladies chroniques chez les personnes atteintes d'une maladie chronique (certains Canadiens).

Conformément au rôle du gouvernement fédéral dans la santé publique (un domaine de compétence partagée avec les provinces et les territoires), cette stratégie intégrée agira en s'appuyant sur trois piliers interreliés par l'entremise de stratégies de portée générale relatives à la santé et aux maladies chroniques, et des stratégies particulières concernant le diabète, le cancer et les maladies cardiovasculaires.

Les trois piliers interreliés de la Stratégie intégrée sont les suivants :

  • promotion de la santé pour combattre les facteurs menant à une mauvaise alimentation, à l'inactivité physique et à l'excès de poids;
  • prévention des maladies chroniques par des mesures ciblées et intégrées pour agir sur les principales maladies chroniques et leurs facteurs de risque;
  • soutien du dépistage précoce et de la prise en charge des maladies chroniques.

Promotion de la santé

La promotion de la santé sera axée sur les facteurs qui engendrent de mauvaises habitudes alimentaires, l'inactivité physique et l'excès de poids. Les partenaires de la Stratégie intégrée adopteront des mesures englobant l'activité physique, la saine alimentation et les poids santé, y compris des mesures conjointes permettant de lutter contre les facteurs à l'origine des choix malsains et de promouvoir la santé auprès des enfants dans les écoles. Les partenaires des Modes de vie sains entreprendront des activités multisectorielles. De plus, la Stratégie intégrée favorisera la collaboration en faveur de la promotion de la santé mentale.

Fonds pour des modes de vie sains (27,6 millions de dollars sur cinq ans et 7,15 millions par année par la suite)

  • Financement par le truchement d'accords de contribution destiné à appuyer et à faire participer le secteur bénévole, à constituer des partenariats et à favoriser la collaboration entre les gouvernements, les organisations non gouvernementales et d'autres organismes. Le Fonds financera des mesures favorisant les modes de vie sains (activité physique, alimentation saine et leur relation avec les poids santé) qui auront des conséquences aux échelons communautaires, régionaux, nationaux et internationaux.

Réseau intersectoriel de promotion des modes de vie sains (2,75 millions de dollars sur cinq ans et 0,55 million par année par la suite)

  • Un réseau pancanadien qui réunira les principaux intervenants afin d'intégrer et de coordonner les activités relatives aux modes de vie sains au pays. Le Réseau intersectoriel servira à diriger et à faire progresser la mise en œuvre et le perfectionnement de la Stratégie pancanadienne intégrée en matière de modes de vie sains.

Développement et partage des connaissances en matière de modes de vie sains (9,2 millions de dollars sur cinq ans et 2,5 millions par année par la suite)

  • Efforts intégrés de surveillance des maladies et pour l'acquisition, la synthèse, la diffusion et l'échange des connaissances relativement à l'activité physique et à la saine alimentation afin de guider la population et d'orienter les activités de promotion de la santé publique.

Marketing social en matière des modes de vie sains (14 millions de dollars sur cinq ans et 3 millions par année par la suite)

  • Une campagne de marketing social et des activités d'éducation publique pour appuyer la Stratégie pancanadienne intégrée en matière de modes de vie sains, qui favorisera un changement positif des comportements sociaux grâce aux efforts coordonnés d'une campagne fédérale et d'une stratégie pancanadienne de marketing social.

Santé mentale (4,5 millions de dollars sur cinq ans et 1 million par année par la suite)

  • Activités liées à la coordination, à la consultation et à l'établissement de partenariats, et acquisition de connaissances pour appuyer l'élaboration d'une stratégie pancanadienne en matière de santé mentale. La santé mentale a aussi été jugée comme étant un domaine susceptible d'être visé par la Stratégie pancanadienne intégrée en matière de modes de vie sains.

Appui d'un programme intégré de prévention des maladies chroniques

Le terme « structures ou plateformes d'appui » est utilisé pour décrire les mesures importantes qui offrent des avantages sur le plan de plusieurs maladies. Les composantes de ce programme permettront de mettre en œuvre des approches novatrices pour la prévention des maladies chroniques.

Projets pilotes pour la prévention intégrée des maladies chroniques (18,4 millions de dollars sur cinq ans et 4,35 millions par année par la suite)

  • Soutien de plusieurs sites de démonstration et projets pilotes axés sur le développement, l'échange et la diffusion des connaissances, à l'échelle du pays en vue d'aider à mieux connaître les meilleurs moyens de mettre en œuvre les programmes de promotion de la santé et de prévention et de prise en charge des maladies chroniques. La contribution du gouvernement fédéral à ces sites vise à favoriser l'application de techniques d'évaluation scientifique standard aux fins d'évaluation et de reddition de comptes.

Observatoire des pratiques exemplaires (6,5 millions de dollars sur cinq ans et 2 millions par année par la suite)

  • Cette composante comprend des activités associées à l'acquisition, à l'échange et à la diffusion de connaissances afin de mettre en œuvre et de maintenir un système d'information sur les pratiques exemplaires ainsi que des mécanismes permettant de cerner des pratiques exemplaires adaptées au contexte canadien et de formuler des recommandations et d'échanger des connaissances à ce sujet. L'Observatoire aidera à établir des relations de collaboration à l'échelle nationale et internationale entre les chercheurs, les décideurs et les praticiens dans le but de recourir davantage à « ce qui fonctionne ».

Évaluation, surveillance et coordination (4,75 millions de dollars sur cinq ans et 1,05 million par année par la suite)

  • Cette composante vise à soutenir le processus global d'évaluation, de surveillance, de leadership, de coordination et de relations horizontales nécessaire à la mise en œuvre de la Stratégie intégrée. Elle assurera l'établissement et le soutien des mécanismes internes de coordination, de gestion et de reddition de comptes au sein de l'Agence de santé publique du Canada (ASPC) afin de mettre en œuvre la structure de programme de la Stratégie intégrée.

Collaboration internationale (4,9 millions de dollars sur cinq ans et 1,1 million par année par la suite)

  • La collaboration internationale aidera à remplir l'engagement pris par le ministre de la Santé dans le cadre de coopération concernant les maladies chroniques signé avec l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et d'autres organismes internationaux de promotion de la santé et de prévention des maladies chroniques. Elle mettra à profit l'expertise de l'ASPC en élaboration et analyse des politiques sur les maladies chroniques, par l'entremise du travail du Centre de collaboration de l'OMS sur les politiques relatives aux maladies non transmissibles. Santé Canada consolidera les relations de collaboration et de partenariat à l'échelle internationale pour partager les différentes expertises en vue d'améliorer la santé nutritionnelle des Canadiens.

Programmes reposant sur les trois piliers

Ces programmes comprennent les programmes stratégiques spécifiques ciblant les trois principales causes de mortalité au Canada, soit les maladies cardiovasculaires, le cancer et le diabète. Ils comprennent également les structures de soutien pour la santé en milieu scolaire et les activités qui favorisent la promotion de la santé, la prévention, la détection précoce et la prise en charge rapide des maladies chroniques.

Consortium pour la santé en milieu scolaire (2,5 millions de dollars sur cinq ans et 0,5 million par année par la suite)

  • Les ministères de la Santé et de l'Éducation des provinces et des territoroires collaborent avec le gouvernement fédéral pour promouvoir la santé des enfants et des jeunes en milieu scolaire. Les activités viendront renforcer les efforts fédéraux pour la promotion de la santé et la prévention des maladies chroniques chez les enfants d'âge scolaire et harmoniser davantage les politiques et les programmes, tant au sein du portefeuille fédéral de la Santé (Santé Canada, Agence de santé publique du Canada, Instituts de recherche en santé du Canada et organismes rattachés) qu'à l'échelle du gouvernement du Canada.

Surveillance accrue des maladies chroniques (36,5 millions de dollars sur cinq ans et 10,5 millions par année par la suite)

  • Ces investissements faciliteront et permettront de soutenir l'élaboration et l'établissement d'une approche intégrée de surveillance des maladies chroniques visant à assurer le leadership et la coordination et la supervision de l'ensemble des éléments de surveillance de la Stratégie intégrée ainsi qu'à combler les lacunes en matière de surveillance de l'asthme et de l'arthrite. Ils permettront également de fournir de l'information liée aux indicateurs de santé publique afin de soutenir l'évaluation des progrès vers l'atteinte des objectifs et des cibles en santé publique. La capacité scientifique et technique sera améliorée tant pour les activités centrales que régionales, particulièrement l'expertise en épidémiologie. De plus, la capacité de surveillance nutritionnelle sera améliorée pour favoriser des politiques et des programmes sur la nutrition qui soient efficaces et fondés sur des éléments probants.

Renouvellement de la Stratégie canadienne sur le diabète (90 millions de dollars sur cinq ans et 18 millions par année par la suite)

  • Cette composante vise le renouvellement et l'amélioration des éléments à l'intention des populations non autochtones de la Stratégie canadienne sur le diabète, en établissant des orientations stratégiques à jour qui tiennent compte des leçons apprises et des progrès réalisés jusqu'à maintenant. Les changements apportés reflètent l'orientation stratégique du cadre de la Stratégie nationale élaboré conjointement par les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux, des organisations autochtones et des organismes non gouvernementaux. La nouvelle orientation ciblera les groupes qui sont le plus à risque d'être touchés par le diabète, particulièrement les personnes qui ont un surplus de poids, qui sont obèses ou qui ont le prédiabète.

Stratégie canadienne de lutte contre le cancer (59,5 millions de dollars sur cinq ans et 17,5 millions par année par la suite)

  • S'inspirant des programmes fédéraux actuels qui contribuent à prévenir et à lutter contre le cancer, cette composante gérera les contributions du gouvernement fédéral au titre de la Stratégie canadienne de lutte contre le cancer. Les investissements seront faits, en conformité avec les rôles du gouvernement fédéral, dans cinq des secteurs d'action stratégique prioritaires déterminés par les responsables de la Stratégie, soit la prévention primaire (prévenir l'apparition des maladies), les guides de pratique clinique, les normes, la surveillance et l'analyse, et la réorientation des efforts.

Outre la Stratégie intégrée, le gouvernement fédéral investit également dans les secteurs prioritaires de la SCLC par les moyens suivants :

  • les mesures annoncées dans le budget 2005, notamment une subvention de 10 millions de dollars à la Fondation Terry Fox pour la recherche sur le cancer;
  • des investissements de 5,5 milliards de dollars sur dix ans afin de réduire les temps d'attente de traitement;
  • un investissement de 90 millions de dollars pour l'hygiène du milieu visant à régler des obligations impayées dans le cadre de la Loi canadienne sur la protection de l'environnement, pour aider à réduire l'exposition des Canadiens à des substances toxiques et potentiellement cancérigènes dans l'environnement.

Maladies cardiovasculaires (18,9 millions de dollars sur cinq ans et 5,2 millions par année par la suite)

  • Étant donné que les maladies cardiovasculaires sont la principale cause de décès chez les Canadiens et chez les Canadiennes et la principale cause d'hospitalisation, les nouveaux investissements dans ce domaine viseront à élaborer et à mettre en œuvre un cadre stratégique pancanadien sur les maladies cardiovasculaires, en collaboration avec les provinces, les territoires, les associations professionnelles et d'autres partenaires non gouvernementaux, ainsi qu'à mettre sur pied les structures de santé publique nécessaires pour appuyer cette approche pancanadienne.