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Pour obtenir plus de renseignements au sujet de la violence familiale, veuillez communiquer avec le Centre national d'information sur la violence dans la famille à l’adresse suivante :
Centre national d'information sur la violence dans la famille
Agence de la santé publique du Canada
Direction générale de la santé de la population et de la santé publique
Centre du développement humain en santé
Indice de l'adresse : 1909D1
9e étage, Immeuble Jeanne Mance, Pré Tunney
Ottawa ON K1A 1B4
Téléphone : (1 800 267-1291)ou 1-800-267-1291 Télécopieur : (613) 941-8930
FaxLink : (613) 941-7285 ou 1-888-267-1233
ATS : (613) 952-6396 ou 1-800-465-7735
Page d’accueil Internet : http://www.phac-aspc.gc.ca/nc-cn
Courriel : ncfv-cnivf@phac-aspc.gc.ca
On peut obtenir gratuitement nombre de rapports et de ressources mentionnés dans ce rapport auprès du Centre national d'information sur la violence dans la famille.
Pour des renseignements supplémentaires au sujet des programmes connexes des ministères, organismes et sociétés de la Couronne participant à l’Initiative de lutte contre la violence familiale, veuillez consulter leur site Web respectif.
Société canadienne d’hypothèques et de logement |
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Citoyenneté et Immigration Canada |
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Service correctionnel du Canada |
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Ministère du Patrimoine canadien |
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Ministère de la Justice Canada |
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Ministère de la Défense nationale |
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Santé Canada |
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Développement des ressources humaines Canada |
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Affaires indiennes et du Nord canadien |
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Gendarmerie royale du Canada |
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Statistique Canada |
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Condition féminine Canada |
No de cat. H72-2-2004
ISBN 0-662-68032-4
ADDENDA
Nous vous prions de prendre note des changements suivants apportés à la présentation du rapport intitulé L’Initiative de lutte contre la violence familiale: Rapport de l’an cinq (décembre 2002) depuis sa distribution aux ministres.
• Ajout de la note en fin de document no 124 (qui renvoie au discours du Trône de 2001) supprimée d’une version antérieure du rapport. Les autres notes en fin de document (qui portaient les numéros 124 à 127), ont été modifiées pour correspondre à la numération des notes en fin de document du présent texte.
• Suppression de la mention « PROTÉGÉ » du titre du bas de page du rapport.
De plus, le texte ci-contre ajoute des précisions au contenu de la page 32 du rapport :
Jusqu’en 2002, le ministère des Affaires indiennes et du Nord canadien (AINC) a versé plus de 40 millions de dollars à 39 refuges autochtones. Entre 1997/1998 et 2001/2002, ces refuges ont, chaque année, porté secours à en environ 3 700 personnes de deux cents collectivités des Premières nations. Les refuges créés au sein de ces collectivités ont permis aux Autochtones d’accéder plus facilement à des services pertinents au plan culturel. Les refuges représentent une option acceptable pour les victimes de violence familiale qui se trouve au coeur même de la collectivité. Pour de plus amples renseignements au sujet du Programme pour la prévention de la violence familiale des AINC, nous vous invitons à communiquer avec votre bureau régional des services sociaux ou la Direction générale de la justice autochtone qui se trouve dans les bureaux de l’administration centrale des AINC.
Sommaire
INTRODUCTION
Le Rapport de lan cinq de lInitiative de lutte contre la violence familiale donne un aperçu des réalisations découlant de linvestissement fédéral en matière de prévention de la violence familiale pour la période davril 1997 à mars 2002. Il présente :
CADRE
LInitiative de lutte contre la violence familiale, lancée en 1988, constitue un engagement à long terme du gouvernement fédéral par rapport à un problème sociétal à long terme aux dimensions multiples pour la société, la justice et la santé. Depuis 1996, lInitiative de lutte contre la violence familiale a représenté un engagement continu doté dun financement annuel de 7 millions $ partagés par sept ministères. Ces fonds sajoutent aux dépenses prévues pour cette question dans les budgets permanents de ces ministères, et dautres ministères, organismes et sociétés de la Couronne. Ce financement sert à coordonner lInitiative de lutte contre la violence familiale, à recueillir des données nationales, à corriger les lacunes recensées et à assurer le fonctionnement du Centre national dinformation sur la violence dans la famille. On a intégré aux activités permanentes et aux budgets des ministères plusieurs programmes lancés dans les premières tranches de lInitiative de lutte contre la violence familiale.
MANDAT
De 1997-1998 à 2001-2002, le mandat de lInitiative de lutte contre la violence familiale a été le suivant :
GESTION
On gère lInitiative de lutte contre la violence familiale dune façon horizontale afin dassurer une perspective fédérale partagée, de favoriser la collaboration, de créer des partenariats et doffrir des possibilités daction commune, augmentant ainsi la capacité fédérale datteindre des résultats. Santé Canada est responsable de lInitiative de lutte contre la violence familiale. Douze (12) ministères, organismes et sociétés de la Couronne y participent. De ce nombre, la Société canadienne dhypothèques et de logement, le ministère du Patrimoine canadien, le ministère de la Justice Canada, Santé Canada, la Gendarmerie royale du Canada, Statistique Canada et Condition féminine Canada partagent les 7 millions $ annuels et consacrent également à lInitiative de lutte contre la violence familiale des fonds qui ont été alloués à leurs budgets ministériels. Citoyenneté et Immigration Canada, Service correctionnel du Canada, le ministère de la Défense nationale, Développement des ressources humaines Canada et Affaires indiennes et du Nord canadien y affectent des fonds à même leurs budgets ministériels.
LInitiative de lutte contre la violence familiale uvre avec les gouvernements provinciaux et territoriaux, les Premières nations, les organisations non gouvernementales et une variété dautres intervenants. Sans la participation, la coopération et la collaboration de ces autres intervenants, de nombreux ministères fédéraux seraient incapables de réaliser des activités dans le domaine de la violence familiale ou dassurer la prestation de programmes.
PRINCIPALES STATISTIQUES
La violence familiale, englobant une gamme de comportements violents qui surviennent dans les relations fondées sur la parenté, lintimité, la dépendance ou la confiance , continue de se produire à une fréquence inquiétante dans la vie des Canadiens, à toutes les étapes de la vie. Au cours des cinq ans qui ont précédé lEnquête sociale générale (ESG) de 1999, 8 % (690 000) des femmes et 7 % (549 000) des hommes qui avaient un partenaire ou un ancien partenaire ont signalé au moins un incident violent allant de menaces à une agression sexuelle.1 En 1998, lÉtude canadienne sur lincidence (ECI) des signalements de cas de violence et de négligence envers les enfants a mis en lumière un taux de près de 10 cas fondés de mauvais traitements infligés à des enfants par 1 000 enfants au Canada.2 Les membres de la famille et dautres personnes apparentées constituaient la grande majorité (93 %) des auteurs allégués des mauvais traitements fondés.3 Environ 7 % des personnes âgées ont signalé qu'elles avaient éprouvé une certaine forme de violence psychologique ou dexploitation financière par un enfant adulte, un conjoint ou une personne soignante au cours des cinq années qui ont précédé l'ESG de 1999.4 Les femmes et les hommes autochtones connaissent des taux de violence conjugale plus élevés que les non autochtones (20 % comparativement à 7 %). Les femmes autochtones sont deux fois plus susceptibles que les hommes autochtones et trois fois plus susceptibles que les femmes et les hommes non autochtones davoir été agressées par leur conjoint actuel ou leur ancien conjoint au cours des cinq années qui ont précédé l'ESG de 1999.5
En raison des connaissances accrues au sujet de la dynamique et des conséquences de la violence familiale, de nouvelles sources de préoccupations sont apparues concernant la variété des formes, des contextes et des conséquences de la violence familiale. Ces statistiques accentuent la nécessité de mettre encore davantage laccent sur les facteurs qui contribuent au problème et sur des stratégies efficaces de prévention de la violence familiale et de lutte contre la violence familiale. Un des défis les plus urgents consiste à trouver des moyens de lutter de façon appropriée contre la violence familiale par rapport aux expériences, aux circonstances et aux besoins de la population ainsi que des collectivités diversifiées du Canada.
RÉALISATIONS : PRINCIPAUX RÉSULTATS EN MATIÈRE DE RENDEMENT
Même sil est évident quil faudra du temps pour réduire la violence familiale, le Rapport de lan cinq démontre que lInitiative de lutte contre la violence familiale a répondu aux attentes en matière de rendement pour la période visée. Ainsi, des progrès ont été faits en vue de ladoption dune approche coordonnée et de plus en plus concertée en matière de violence familiale. Les points saillants suivent ci-dessous.
Résultats en matière de rendement : Création de politiques et de programmes fédéraux efficaces, efficients et coordonnés dans le domaine de la violence familiale
Au cours des cinq dernières années, l'Initiative de lutte contre la violence familiale a réussi concrètement à faire progresser la coordination et la collaboration à léchelle nationale en matière de création de politiques et de programmes dans le domaine de la violence familiale. Le fait de sengager dans un dialogue continu sur les politiques avec les contreparties provinciales et territoriales y compris des efforts multilatéraux et bilatéraux sest avéré bénéfique dans divers domaines tels que la progression de la réforme du droit pénal et les recherches dans ce domaine, la mise en uvre ainsi que l'évaluation de politiques et de pratiques connexes, la promotion de l'échange d'information et du transfert des connaissances dans des domaines comme les conséquences sur la santé de la violence familiale, lélaboration de stratégies et de cadres daction visant à enrayer des formes particulières de la violence familiale (telles que la violence envers les fillettes), et létablissement de partenariats fédéraux-provinciaux-territoriaux dans le but de construire des maisons dhébergement ou daméliorer les maisons existantes pour des victimes de violence familiale.
L'Initiative de lutte contre la violence familiale a continué de jouer un rôle de premier plan dans lélargissement de la base d'information sur la violence familiale, grâce à la création de données nationales, de la recherche et de l'évaluation pertinentes en matière de politiques dans le but daider les personnes chargées de lélaboration des politiques. Par le biais de l'investissement fédéral dans la collecte de données nationales, les Canadiens ont maintenant accès à des données sur les tendances en matière de violence conjugale, des données nationales de base sur les cas de mauvais traitements et de négligence signalés aux organismes daide à lenfance et à de l'information sur la violence envers les personnes âgées. On a produit de l'information de référence sur les attitudes du public à légard de la violence familiale. Ces sources d'information appuient largement lélaboration des politiques à tous les paliers de gouvernement. La recherche indépendante dans le domaine des politiques, financée par l'Initiative de lutte contre la violence familiale, a également apporté dimportantes contributions à la collectivité et au dialogue national en matière de politiques.
Ces résultats de rendement indiquent qu'il y a continuellement un besoin et une demande dinformation pertinente sur la violence familiale, en particulier pour linformation qui jette un éclairage nouveau sur les formes, la dynamique et les conséquences de la violence familiale, tout comme celle permettant de mieux comprendre les expériences particulières, les préoccupations et les besoins de certaines populations à légard des questions liées à la violence familiale. Il y a une demande constante pour la recherche et l'évaluation en matière de politiques liées à la violence familiale. Cette information contribue également à accroître la sensibilisation et la compréhension du public à légard de la violence familiale.
Résultats relatifs au rendement : Amélioration de la prévention et de lintervention communautaire ainsi que lélaboration et la mise en uvre dactivités communautaires
Renforcement de lintervention communautaire
Au cours des cinq dernières années, l'Initiative de lutte contre la violence familiale a suscité dimportants progrès dans lamélioration de l'efficacité en matière de prévention et dinterventions contre la violence familiale par ses activités de recherche à plusieurs volets, d'évaluation et de synthèse des connaissances. Ces activités ont fourni de linformation très utile à tous les paliers de gouvernement pour lamélioration des politiques, des programmes et des pratiques dans divers secteurs, dont ceux de la santé, des services sociaux, de la justice et du logement. L'Initiative de lutte contre la violence familiale a également appuyé une gamme dactivités communautaires qui ont contribué à accroître la capacité, les réseaux et les partenariats communautaires visant à lutter contre la violence familiale. Ceci comprend la production ainsi que la diffusion de ressources et doutils accessibles.
L'Initiative de lutte contre la violence familiale a appuyé les collectivités autochtones (à la fois lintérieur et à lextérieur des réserves) dans leurs efforts pour résoudre les questions liées à la violence familiale par une variété de moyens, y compris l'utilisation dapproches holistiques qui , entre autres, mettent laccent sur l'importance d'enseigner les valeurs, la culture et les pratiques traditionnelles.
Ces résultats de rendement donnent à penser que les efforts dans les domaines de la recherche, de lessai et de lamélioration de l'efficacité des mesures de prévention et dinterventions en matière de violence familiale devraient être permanents et quun accent accru sur lapprentissage et léchange d'information pourrait entraîner un plus grand foisonnement didées et dapproches. Ces résultats soulignent également l'importance des approches communautaires en matière de violence familiale, en particulier en ce qui concerne les collectivités autochtones, à lintérieur et à lextérieur des réserves, les collectivités rurales et éloignées ainsi que les collectivités ethnoculturelles; et aussi, limportance des approches communautaires pour répondre aux besoins des populations particulières, telles que des personnes handicapées.
Accroissement de la capacité du réseau des maisons dhébergement de lutter contre la violence familiale
Les améliorations au réseau des maisons dhébergement, un aspect essentiel de la lutte contre la violence familiale au Canada, ont résulté de l'appui de l'Initiative de lutte contre la violence familiale et d'autres ressources, dont l'Initiative nationale pour les sans-abri. Les points saillants en sont les suivants :
Ces résultats de rendement indiquent que la contribution de l'Initiative de lutte contre la violence familiale au Programme damélioration des refuges a entraîné des retombées positives sur le renforcement et lexpansion du réseau des maisons dhébergement. Par ailleurs, des réparations et des améliorations sont continuellement nécessaires dans les maisons dhébergement existantes (en 2001, le coût des réparations et des améliorations a été estimé à 27 millions de dollars). Il existe un besoin continu pour des unités ou des maisons dhébergement supplémentaires partout au Canada, dans de nombreuses collectivités des Premières nations et pour les jeunes.
Réceptivité accrue du système de justice pénale à la violence familiale
Au cours des cinq dernières années, des changements importants sont survenus dans la façon dont le droit pénal traite la violence familiale. Des modifications importantes au Code criminel ont permis daméliorer de manière significative le cadre juridique de la justice pénale concernant la violence familiale : une meilleure protection pour la sûreté et la sécurité des victimes, une protection accrue des enfants contre l'exploitation sexuelle, un renforcement des dispositions relatives à la détermination des peines (tel quexiger que les tribunaux tiennent compte de la violence envers un conjoint ou un enfant comme circonstance aggravante en matière de détermination des peines) et renforçement des sanctions liées aux dispositions législatives concernant le harcèlement criminel, adoptées en 1993. Ces efforts savèrent le fruit de la coopération, de la coordination et de la collaboration accrues avec les fonctionnaires provinciaux et territoriaux; et ce, dans les domaines de la recherche et de lévaluation de l'efficacité de nouvelles dispositions législatives ainsi que de lélaboration et de la mise en uvre de mesures et dinstruments adéquats visant améliorer l'administration de la justice dans les cas de violence familiale. Un certain nombre de retombées positives ont résulté des efforts visant à assurer l'éducation juridique du public et à fournir de linformation sur la violence familiale, dans les langues autres que l'anglais ou le français, ainsi que des projets novateurs destinés aux Canadiens vivant dans les régions rurales.
Au cours des cinq dernières années, on a élaboré, mis à lessai et mis en uvre des programmes empiriques de prévention de la violence familiale et de traitement pour les contrevenants fédéraux. Les évaluations préliminaires laissent entrevoir des résultats prometteurs. La sensibilisation et la formation continues en matière de violence familiale du personnel de la justice pénale, y compris de la Gendarmerie royale du Canada, la police militaire et d'autres , ont augmenté la capacité du système de justice pénale et de ses partenaires intersectoriels à réagir efficacement à la violence familiale.
Ces résultats de rendement indiquent limportance de poursuivre les efforts de collaboration dans le but daccroître la réceptivité du système de justice pénale et des autres mesures législatives par rapport aux enjeux actuels et nouveaux, en matière de violence familiale.
Résultats relatifs au rendement : Sensibilisation accrue du public aux questions de violence familiale et tolérance moindre à légard de la violence familiale
Les résultats de sondages dopinion publique réalisés en 2002 indiquent que, conformément à la définition fédérale de la violence familiale, les Canadiens ont une conception générale de la violence qui englobe la violence parmi les membres de la famille immédiate et la violence dans les relations entre parents et enfants parvenus à lâge adulte, et la plupart incluent également la violence qui survient dans une relation de confiance. Plus des trois quarts de la population canadienne croient que la violence familiale doit constituer une priorité urgente pour le gouvernement fédéral et la collectivité.
Au cours des cinq dernières années, l'Initiative de lutte contre la violence familiale a fait la promotion de la sensibilisation du public à légard de la violence familiale en fournissant aux Canadiens de linformation sur les facteurs de risque liés à la violence familiale, les facteurs systémiques qui la sous-tendent, les diverses conséquences de la violence sur la santé et ses conséquences sociales et économiques, ainsi que la façon de prévenir la violence et de mieux protéger les victimes lorsque la violence survient. Cette information est principalement diffusée ou rendue accessible aux Canadiens par le Centre national dinformation sur la violence dans la famille. L'Initiative de lutte contre la violence familiale a aussi suscité des occasions pour stimuler le débat et le dialogue publics, y compris des efforts visant des groupes particuliers, comme les professionnels de la santé et des services sociaux et les populations particulières.
L'importance de lengagement de la collectivité, comme stratégie de sensibilisation du public, est ressortie des résultats d'un partenariat avec les diffuseurs ethniques et les collectivités ethnoculturelles visant à accroître la sensibilisation du public à légard de la violence familiale au sein des collectivités ethnoculturelles au Canada. Une évaluation a confirmé que les médias ethniques constituent un moyen efficace d'atteindre les collectivités particulières. Cette approche peut être utilisée par d'autres ministères qui participent à l'Initiative de lutte contre la violence familiale pour atteindre le public au-delà des barrières linguistiques et culturelles.
Les résultats relatifs au rendement donnent à penser que les divers efforts visant à accroître la sensibilisation du public ont un effet sur la sensibilisation du public à légard de la violence familiale et quils contribuent à réduire la tolérance à la violence familiale dans la société canadienne. Savèrent importants aussi bien les efforts nationaux visant des auditoires particuliers, tels que les professionnels et la population générale, que les efforts communautaires pour inciter les membres de la collectivité à participer à la conception, à lélaboration et à la diffusion des messages de sensibilisation du public. Les résultats de rendement indiquent également qu'une variété de stratégies dans les domaines de la promotion de linformation, des technologies dinformation et de la diffusion pourraient étendre la portée du message et accroître la sensibilisation et la compréhension du public à légard de la violence familiale. C'est que de meilleurs résultats sont possibles lorsque la diffusion de l'information est complète, quelle fait lobjet dune promotion active, quelle est ciblée et partagée à laide de méthodes interactives, des groupes de discussion, des ateliers et des séances de formation.
Résultats relatifs au rendement : Réduction du nombre de cas de violence familiale
L'Initiative de lutte contre la violence familiale continue de faire des progrès significatifs vers latteinte du très important résultat principal de la réduction, à long terme, du nombre de cas de violence familiale. Au cours des cinq dernières années, toutes les activités de l'Initiative de lutte contre la violence familiale ont contribué à accroître la sensibilisation du public à légard de la violence familiale; à améliorer la base dinformation nationale; à créer et à assurer laccès aux connaissances, aux outils et aux ressources ainsi quà mettre en uvre des réformes particulières, des programmes et dautres mesures visant à accroître la réceptivité du système de justice et du secteur du logement. Même sil nest pas toujours possible de cerner les retombées de linvestissement fédéral, ce sommaire des cinq années indique clairement que linvestissement fédéral entraîne un effet cumulatif positif sur la capacité du Canada de réagir face à cette question, de léchelon communautaire jusquau niveau national. Par ailleurs, il est largement reconnu que la réduction de lincidence de la violence familiale au Canada sera un processus lent, à long terme et progressif qui exigera un investissement fédéral continu.
DÉFIS
On gère lInitiative de lutte contre la violence familiale dune façon horizontale dans le but de favoriser, entre autres, la création de politiques et de programmes fédéraux efficaces et coordonnés en matière de violence familiale. La gestion horizontale savère une façon appropriée pour le gouvernement fédéral de gérer efficacement les questions liées à la violence familiale, compte tenu de la complexité des politiques, de limportance de létablissement dun partenariat intersectoriel et interdisciplinaire, de la diversité des populations à risque ainsi que des différents degrés de sensibilisation de la collectivité et des capacités de faire face à la violence familiale au Canada. Il existe des défis continus liés à la nature unique de la violence familiale. Ceux-ci comprennent la nature systémique et les multiples facettes de la question ainsi que la nécessité dune approche multisectorielle en matière de politiques (dont la participation des secteurs de la santé, de la justice, des services sociaux et du logement); le contexte des politiques qui reflète un certain nombre de différences dans les lois et les mandats des administrations, les difficultés intersectorielles et intergouvernementales dont les contraintes sur le plan des ressources visant lélaboration et la mise sur pied de partenariats; la diversité des populations à risque et les différents degrés de sensibilisation de la collectivité et des capacités de lutter contre la violence familiale. Le perfectionnement des outils et des mécanismes de gestion horizontale, afin de coordonner efficacement les activités parmi 12 ministères, offre des défis dordre opérationnel à lInitiative de lutte contre la violence familiale; et ceci, en raison de la portée et de la nature très larges des questions liées à la violence familiale ainsi que des ressources et des contraintes existantes.
LInitiative de lutte contre la violence familiale continuera de parfaire et daméliorer son fonctionnement et son efficacité dans le but daccroître sa capacité datteindre ses objectifs de rendement.
LE CHEMIN À PARCOURIR
L'Initiative de lutte contre la violence familiale l'élément principal de la stratégie fédérale pour lutter contre la violence familiale au Canada poursuit un cheminement stable et les résultats de rendement démontrent une progression vers un changement positif. Les résultats de rendement de l'an cinq indiquent le succès de la gamme dactivités au palier fédéral, qui mettent laccent sur la coordination, la sensibilisation du public et la prévention et la lutte. Par ailleurs, on est sensible au fait quil est nécessaire daborder les questions liées à la violence familiale qui préoccupent les peuples autochtones, les personnes vivant dans les collectivités rurales et éloignées, les personnes handicapées et les populations ethnoculturelles. Grâce à une meilleure connaissance de la dynamique et des conséquences de la violence familiale, de nouvelles sources de préoccupation sont apparues concernant la variété de formes, de contextes et de conséquences de la violence familiale. Ceci renforce également la nécessité de se concentrer encore davantage sur les facteurs qui contribuent au problème et sur les stratégies efficaces pour le prévenir et y répondre.
Objectif et résultats attendus
Lobjectif de l'Initiative de lutte contre la violence familiale est de réduire le nombre de cas de violence familiale dans la société canadienne.
Stratégie
L'Initiative de lutte contre la violence familiale atteindra son objectif en poursuivant ses activités visant à accroître la sensibilisation du public, à renforcer la capacité des systèmes de la justice pénale, du logement et de la santé de faire face à la violence familiale et à continuer détendre les connaissances de base au moyen de la collecte de données et de la recherche. Les activités proposées sont conformes aux priorités et aux thèmes actuels du gouvernement fédéral.
Approche de gestion horizontale : Un accent accru sur la collaboration
L'Initiative de lutte contre la violence familiale revitalisera son approche en matière de gestion horizontale en mettant un accent accru sur des activités collectives qui donnent des résultats et sur des ressources qui reflètent une collaboration fructueuse. Des études sur la gestion horizontale dont une sur lInitiative de lutte contre la violence familiale semblent indiquer que des liens plus étroits entre le niveau opérationnel et les échelons supérieurs de la fonction publique contribueraient à accroître lefficacité de l'Initiative de lutte contre la violence familiale.
Avec le soutien continu des agences centrales, le perfectionnement de la gestion horizontale ainsi que des mécanismes et des outils de direction et de coordination permettra daméliorer à la fois le processus et les résultats.
Rapport de lan cinq
ix
Dans le but de favoriser la collaboration, lInitiative de lutte contre la violence familiale renforcera également les partenariats existants et appuiera la collaboration auprès de partenaires potentiels, y compris les relations multilatérales et bilatérales avec les partenaires provinciaux et territoriaux. Elle renforcera les liens avec les organismes nationaux et communautaires qui représentent des populations particulières (les Autochtones, les personnes vivant dans les collectivités rurales et éloignées, les personnes handicapées et les populations ethnoculturelles) dans le but détablir de nouveaux partenariats.
L'Initiative de lutte contre la violence familiale favorisera la collaboration avec les partenaires possibles et mettra un accent accru sur le renforcement des liens existants, y compris ceux avec les gouvernements provinciaux et territoriaux. Ces derniers font une importante contribution aux efforts visant à réduire lincidence de la violence familiale. Le Groupe de travail interministériel se réunira annuellement avec ses homologues provinciaux et territoriaux au niveau opérationnel. En outre, les ministères participant à l'Initiative de lutte contre la violence familiale, afin de collaborer à divers projets, chercheront de nouvelles occasions de travailler avec des partenaires provinciaux et territoriaux pertinents dans le cadre des rencontres officielles fédérales-provinciales-territoriales (comme par exemple, les rencontres des ministres responsables des Affaires des personnes âgées). Ils établiront également, le cas échéant, des liaisons bilatérales avec certains ministères provinciaux et territoriaux. Par exemple, Santé Canada accroîtra ses efforts afin davoir des échanges avec les ministères de la Santé pour faire en sorte que la violence familiale soit reconnue comme un problème de santé.
Réorganisation des activités
Un des buts du Rapport de lan cinq, tel que précisé au moment de son approbation, consiste à « recommander si une réorganisation des activités est nécessaire afin de tenir compte des priorités ou des lacunes qui peuvent être apparues » après une période de cinq ans. La planification que les membres de lInitiative ont réalisée ensemble, dans le cadre de la préparation du Rapport de lan cinq, a conduit à la conclusion que, pour plusieurs bonnes raisons, une réorganisation des activités ne serait pas indiquée à lheure actuelle.
Toutefois, en ce qui concerne la question connexe de laffectation des ressources, il est évident quavec un financement accru, lInitiative de lutte contre la violence familiale pourrait avoir une ampleur et une portée accrues et accomplir davantage pour lutter contre ce problème social répandu. À court terme, lInitiative de lutte contre la violence familiale tentera de répondre aux besoins par le biais dententes de collaboration à frais partagés entre les mininistères membres.
x
Rapport de lan cinq
Table des matières
Page | ||
INTRODUCTION | 1 | |
But du Rapport de lan cinq | 1 | |
Présentation du rapport | 1 | |
LINITIATIVE DE LUTTE CONTRE LA VIOLENCE FAMILIALE | 1 | |
Cadre de lInitiative de lutte contre la violence familiale | 1 | |
Mandat | 2 | |
Ministères membres | 2 | |
Approche de gestion | 2 | |
Liens fédéraux-provinciaux-territoriaux | 3 | |
Ressources | 3 | |
Mécanismes de coordination | 5 | |
Principaux résultats attendus | 5 | |
TENDANCES DANS LE DOMAINE DE LA VIOLENCE FAMILIALE AU CANADA | 7 | |
Portée, étendue et nature de la violence familiale | 7 |
Conséquences de la violence familiale | 12 | ||
Interventions en matière de violence familiale | 13 | ||
A | TTENTES ET RÉSULTATS EN MATIÈRE DE RENDEMENT | 17 | |
Résultat attendu : | Création de politiques et de programmes fédéraux efficaces, efficients | ||
et coordonnés dans le domaine de la violence familiale | 17 | ||
Aperçu général | 17 | ||
Attentes relatives au rendement | 18 | ||
Résultats relatifs au rendement | 19 | ||
Constatations : | Gestion horizontale | 19 | |
Constatations : | Élaboration dune politique et dun programme coordonnés concernant | ||
la violence familiale | 23 | ||
Constatations : | Base dinformation améliorée | 25 | |
Résultat attendu : | Meilleures préventions et interventions communautaires et élaboration | ||
et mise en uvre dactivités communautaires | 25 | ||
Aperçu général | 25 | ||
Attentes relatives au rendement | 26 | ||
Résultats relatifs au rendement | 26 | ||
Constatations : | Recherche et synthèse des connaissances visant à soutenir mesures de | ||
prévention et dintervention en matière de violence familiale | 27 | ||
Constatations : | Ressources, outils et réseaux permettant de renforcer la capacité | ||
communautaire de lutter contre la violence familiale | 28 |
Constatations : Collectivités autochtones - renforcer la prévention de la violence familiale 30
Résultat attendu : Meilleures préventions et interventions communautaires ainsi quélaboration et mise en uvre dactivités communautaires - Capacité renforcée du réseau de maisons dhébergement de lutter contre la violence familiale
30 | |||
Aperçu général | 30 | ||
Attentes relatives au rendement | 31 |
Rapport de lan cinq
xi
Table des matières (suite)
Page | |||
Résultats relatifs au rendement | 31 | ||
Constatations : | Capacité renforcée du réseau de maisons dhébergement de lutter contre la | ||
violence familiale | 35 | ||
Résultat attendu : | Meilleures préventions et interventions communautaires ainsi | ||
quélaboration et mise en oeuvre dactivités communautaires | |||
Renforcement de lintervention du système de justice pénale | |||
face à la violence familiale | 35 | ||
Aperçu général | 35 | ||
Attentes relatives au rendement | 36 | ||
Résultats relatifs au rendement | 36 | ||
Constatations : | Renforcement des mesures d'intervention du système de justice pénale | ||
relatives à la violence familiale | 39 | ||
Résultat attendu : | Meilleure sensibilisation du public à l'égard de la violence familiale | ||
et réduction de la tolérance envers la violence familiale | 40 | ||
Aperçu général | 40 | ||
Attentes relatives au rendement | 40 | ||
Résultats relatifs au rendement | 40 | ||
Constatations : | Centre national dinformation sur la violence dans la famille | 42 | |
Constatations : | Meilleure sensibilisation du public à la violence familiale et réduction | ||
de la tolérance envers la violence familiale | 47 | ||
Résultat attendu : | Réduction du nombre de cas de violence familiale | 47 | |
Attentes relatives au rendement | 47 | ||
Résultats relatifs au rendement | 47 | ||
Constatations : | Réduction du nombre de cas de violence familiale | 48 | |
ALLER DE LAVANT : LE CHEMIN À PARCOURIR | 48 | ||
Problèmes et défis | 48 | ||
À propos des populations spécifiques | 49 | ||
Objectifs et résultats attendus de la prochaine étape | 49 | ||
Résultats attendus | 49 | ||
Stratégie | 50 | ||
Responsabilités ministérielles | 51 | ||
Approche axée sur la gestion horizontale : accent accru sur la collaboration | 52 | ||
À propos de lamélioration continuelle et du respect de la diversité | 54 | ||
Le Centre national dinformation sur la violence dans la famille | |||
Diffusion des informations | 54 | ||
Reddition de comptes et établissements de rapports | 55 | ||
Évaluation | 55 | ||
Réorganisation des activités | 55 | ||
ANNEXE A | 56 | ||
NOTES EN FIN DE TEXTE | 57 | ||
BIBLIOGRAPHIE | 67 |
xii
Rapport de lan cinq
INTRODUCTION
But du Rapport de lan cinq
Le Groupe de travail interministériel de lInitiative de lutte contre la violence familiale a le plaisir de présenter le Rapport de lan cinq de lInitiative de lutte contre la violence familiale. Ce rapport donne un aperçu des réalisations découlant de linvestissement fédéral en matière de prévention de la violence familiale pour la période davril 1997 à mars 2002.
Présentation du rapport
Le rapport présente :
LINITIATIVE DE LUTTE CONTRE LA VIOLENCE FAMILIALE
Cadre de lInitiative de lutte contre la violence familiale
LInitiative de lutte contre la violence familiale constitue un engagement à long terme du gouvernement fédéral par rapport à un problème sociétal à long terme aux dimensions multiples pour la société, la justice et la santé.
En 1988, lInitiative de lutte contre la violence familiale a reçu un montant de 40 millions $, limité dans le temps, dans le but de mettre sur pied des maisons dhébergement pour héberger les femmes victimes de violence et leurs enfants ainsi que détablir un processus visant à élaborer une approche fédérale à long terme en matière de prévention de la violence familiale.
En 1991, on a porté le financement de lInitiative de lutte contre la violence familiale à 136 millions $, encore une fois limité dans le temps, dans le but daccroître la sensibilisation et la compréhension du public à légard de la violence familiale; de renforcer le cadre juridique de la justice pénale; dassurer des services de prévention, de protection et de traitement aux collectivités autochtones et inuites; doffrir des refuges et du logement à long terme; et daméliorer léchange dinformation et la coordination à léchelle nationale.
Depuis 1996, lInitiative de lutte contre la violence familiale a consisté en un engagement continu doté dun financement annuel de 7 millions $ partagés par sept ministères. Ces fonds sajoutent aux dépenses prévues dans les budgets permanents de ces ministères, et dautres ministères, organismes et sociétés de la Couronne, consacrées à cette question.
Ces fonds servent à coordonner lInitiative de lutte contre la violence familiale, à recueillir des données nationales, à corriger les lacunes recensées et à assurer le fonctionnement du Centre national dinformation sur la violence dans la famille. Les autres activités qui étaient financées auparavant ont été intégrées aux activités permanentes et aux budgets des ministères.
Mandat
Depuis les cinq dernières années, le mandat de lInitiative de lutte contre la violence familiale a été le suivant :
Sacquitter de ce mandat exigera du temps. Ce sommaire de cinq ans explique les importants jalons qui ont été atteints sur ce chemin.
Ministères membres
Santé Canada est responsable de lInitiative de lutte contre la violence familiale. Douze (12) ministères, organismes et sociétés dÉtat y participent.6 Le ministère du Solliciteur général du Canada et lAgence canadienne de développement international y sont à titre dobservateurs.
Initiative de lutte contre la violence familiale : Ministères membres |
|
Société canadienne d’hypothèques et de logement |
Santé Canada |
Citoyenneté et Immigration Canada |
Développement des ressources humaines Canada |
Service correctionnel du Canada |
Affaires indiennes et du Nord canadien |
Ministère du Patrimoine canadien |
Gendarmerie royale du Canada |
Ministère de la Justice Canada |
Statistique Canada |
Ministère de la Défense nationale |
Condition féminine Canada |
Approche de gestion
On gère lInitiative de lutte contre la violence familiale dune façon horizontale afin dassurer une perspective fédérale partagée, de favoriser la collaboration, de créer des partenariats et doffrir des possibilités daction commune, augmentant ainsi la capacité fédérale dobtenir des résultats. La gestion horizontale savère appropriée parce que les questions relatives à la violence familiale comportent de nombreuses facettes, recoupent tous les mandats fédéraux et sont liées aux compétences et aux responsabilités fédérales, provinciales, territoriales et autochtones.
LInitiative de lutte contre la violence familiale est reliée à dautres stratégies, activités et mécanismes interministériels fédéraux qui touchent à la violence familiale. Tous contribuent à des changements sociaux positifs à légard de problèmes sociaux profondément enracinés, y compris la violence familiale.
Liens fédéraux-provinciaux-territoriaux
Les questions relatives à la violence familiale Exemples de mesures fédérales connexes contribuant sont à lordre du jour des réunions ministérielles à la prévention de la violence familiale
Stratégie nationale sur la sécurité communautaire et fédérales-provinciales-territoriales, comme celles des ministres fédéral-provinciaux- la prévention du crime
Initiative sur le renouvellement du système de justice territoriaux responsables de la Justice et des pour les jeunes ministres fédérale-provinciaux-territoriaux Centre de la politique concernant les victimes responsables de la Condition féminine. Les Stratégie relative à la justice applicable aux Autochtones ministres fédéral-provinciaux-territoriaux
Fondation pour la guérison des Autochtones responsables de la sûreté et de la sécurité des
Initiative nationale pour les sans-abri personnes âgées abordent également les Programme de prévention de la violence familiale, questions relatives à la violence familiale Affaires indiennes et du Nord canadien
Services à lenfance et à la famille, Affaires indiennes touchant les personnes âgées. Les membres du et du Nord canadien
Groupe de travail interministériel sur lInitiative Projet Metropolis de lutte contre la violence familiale consultent leurs homologues provinciaux et territoriaux, coordonnent leurs activités et collaborent avec eux au niveau opérationnel. Des groupes de travail spéciaux, tels que le Groupe de travail spécial fédéral-provincial-territorial chargé de revoir les politiques et les textes législatifs qui traitent de la violence conjugale, se penchent sur des questions particulières liées à la violence familiale. Par le biais de son Programme damélioration des refuges, la Société canadienne dhypothèques et de logement collabore à des partenariats et en met sur pied avec des gouvernements provinciaux et territoriaux et avec les collectivités des Premières nations.
Ressources
LInitiative de lutte contre la violence familiale englobe une vaste gamme dactivités fédérales allant bien au-delà de celles soutenues par laffectation de 7 millions $. En fait, certains ministères fédéraux qui ne participent pas officiellement à lInitiative de lutte contre la violence familiale administrent aussi des programmes qui visent à lutter, dune façon ou dune autre, contre la violence familiale. Même sil est extrêmement difficile de déterminer avec exactitude le montant que le gouvernement consacre à la lutte contre la violence familiale, il est considérablement plus élevé que 7 millions $.
Le tableau ci-dessous présente un sommaire pour cinq ans, par élément de mandat, de la façon dont on a réparti laffectation supplémentaire de 35 millions $ sur cinq ans (7 millions $ par année), de 1997-1998 à 2001-2002. Ces données se rapportent à laffectation et ne reflètent pas nécessairement la répartition réelle des dépenses.
Affectation ministérielle supplémentaire pour l’Initiative de lutte contre la violence familiale, par élément de mandat (1997-2002) |
|||||
Ministère |
Sensibilisation du public |
Justice |
Logement |
Données nationales |
ETP |
Société canadienne d’hypothèques et de logement |
|
|
9,5 |
|
|
Ministère du Patrimoine canadien |
2,3 |
|
|
|
|
Ministère de la Justice Canada |
|
7,25 |
|
|
4,64 |
Santé Canada - Centre national d’information sur la violence dans la famille |
6,2 |
|
|
|
0,8 |
Santé Canada - Coordination |
1,75 |
|
|
|
3 |
Santé Canada - Recherche |
|
|
|
2,7 |
|
Gendarmerie royale du Canada |
|
2,25 |
|
|
|
Statistique Canada |
|
|
|
1,75 |
2,8 |
Condition féminine Canada |
1,25 |
|
|
|
|
Total |
11,5 |
9,5 |
9,5 |
4,45 |
18,44 |
Sensibilisation du public : comprend la promotion de la sensibilisation du public aux facteurs de risque de la violence familiale et à la nécessité de l’engagement du public contre la violence. Justice : comprend les mesures visant à renforcer la réponse du système de justice pénale à la violence familiale. Logement : comprend les efforts visant à améliorer et à étendre les maisons d’hébergement pour les femmes, les enfants et les jeunes qui sont victimes de violence familiale, de même que les fonds pour des maisons d’hébergement et des refuges de deuxième étape supplémentaires. Le budget de la SCHL comprend un montant annuel de 200 000 $ en frais d’administration. Collecte de données nationales : comprend les efforts visant à établir le tableau de la situation de la violence familiale au Canada. Remarques : La fonction de coordination de Santé Canada comprend le secrétariat, la coordination des rapports, l’aide visant à mesurer le rendement et la promotion du dialogue entre les participants au Groupe de travail interministériel et les autres gouvernements et ONG participants. En raison de l’approche interdisciplinaire et intersectoriel en matière de prévention de la violence familiale, il existe de solides points de rencontre entre chaque élément de mandat. Les ministères peuvent cofinancer des activités dans d’autres éléments de mandat. Les activités d’élaboration des politiques et des programmes, de recherche et d’évaluation et de diffusion de l’information sont intégrées à tous les éléments. Des activités supplémentaires peuvent être financées par le biais des budgets ministériels. ETP : Il s’agit d’équivalents à temps plein. |
Tel que mentionné précédemment, le financement fédéral relatif à la prévention de la violence familiale dépasse laffectation de 35 millions $ accordée au sept ministères qui ont participé à cette initiative de 1997-1998 à 2001-2002. Les affectations connexes qui ont été intégrées aux budgets ministériels et signalées par les ministères qui participent à lInitiative de lutte contre la violence familiale comprennent, notamment, les exemples présentés ci-dessous.
Service correctionnel du Canada a investi 9,1 millions de dollars dans des programmes de prévention et de traitement de la violence familiale.
Condition féminine Canada a accordé, dans le cadre du Programme de promotion de la femme, un montant de 8 018 715 $ à des initiatives visant lélimination de la violence
systémique envers les femmes et les fillettes. On a alloué un montant supplémentaire de 6 014 941 $ à des initiatives visant lélimination de la violence systémique et touchant à un ou aux deux autres volets du Programme de promotion de la femme.7
Développement des ressources humaines Canada, par lentremise de son Initiative nationale pour les sans-abri, a engagé 43 millions $, sur une période de quatre ans, dans le but de bonifier le Programme damélioration des refuges, de la Société canadienne dhypothèques et de logement.
Mécanismes de coordination
De 1988 à 1996, lInitiative de lutte contre la violence familiale était dirigée par le Comité directeur interministériel des sous-ministres adjoints, présidé par Santé Canada. De 1996 à 2001, elle était dirigée par un groupe de travail interministériel présidé par Santé Canada. Depuis 2002, le Groupe de travail interministériel sur lInitiative de lutte contre la violence familiale est appuyé, conseillé et dirigé par un comité directeur interministériel des directeurs généraux, présidé par Santé Canada. On décrit à lAnnexe A le rôle des autres mécanismes de coordination, y compris celui du groupe de travail sur lévaluation interministérielle et des groupes de travail spéciaux.
Principaux résultats attendus
Le modèle dintervention de lInitiative de lutte contre la violence familiale donne un aperçu des principaux résultats que lInitiative de lutte contre la violence familiale espère susciter ou atteindre, avec le temps.
Il est important de reconnaître que linvestissement fédéral est complémentaire aux efforts des gouvernements provinciaux et territoriaux. Compte tenu quils assument la principale responsabilité en matière de prestation des services, léventail dactivités offertes par ces gouvernements, pour prévenir et lutter contre la violence familiale, est très large. Par ailleurs, on ne peut minimiser les efforts à léchelon communautaire, entrepris dans de nombreux cas par des bénévoles qui demandent un soutien financier limité dans le temps auprès dune variété de sources, y compris le secteur privé. Linvestissement fédéral offre souvent un soutien partiel ou indirect à ces efforts et sert fréquemment de déclencheur qui stimule lappui et laction dautres sources. Le rôle fédéral qui consiste à rassembler, à faire la synthèse et à diffuser les nouvelles connaissances sur la nature du problème et sur les moyens dy réagir est habituellement bien accueilli par nos collègues provinciaux et territoriaux. En outre, nous accomplissons ces activités dans le contexte dune consultation continue avec les représentants du palier de gouvernement concerné.
LInitiative de lutte contre la violence familiale tient compte du premier résultat clé attendu création de politiques et de programmes fédéraux efficaces, efficients et coordonnés dans le domaine de la violence familiale par le biais dune approche de gestion horizontale des questions liées à la violence familiale et par le développement, la synthèse et la diffusion des connaissances sur la violence familiale dans le but dinformer et dinfluencer le travail de tous les intervenants.
LInitiative de lutte contre la violence familiale cherche à atteindre le deuxième résultat clé attendu meilleure prévention et intervention communautaire accrue ainsi que lélaboration et mise en uvre dactivités communautaires en renforçant les liens avec les autres intervenants, en influençant lélaboration et ladoption de politiques et de programmes efficaces en matière de violence familiale, en appuyant laction communautaire et en encourageant laffectation de ressources à la lutte contre la violence familiale.
Le troisième résultat clé attendu sensibilisation accrue du public aux questions de violence familiale et tolérance moindre à légard de la violence familiale est cumulatif, à long terme et fondé sur une action concertée à tous les niveaux de la société canadienne. Ce résultat sera atteint lorsque les Canadiens seront de plus en plus nombreux à juger que la violence familiale est inacceptable et à soutenir les efforts communautaires visant à la prévenir et à lenrayer.
Latteinte du très important dernier résultat clé attendu réduction du nombre de cas de violence familiale exigera de la collaboration, de la détermination, de la persévérance et des investissements à tous les niveaux de la société. Latteinte à long terme de cet ultime résultat clé dépendra du changement de comportement et des normes de la société et de latteinte des autres résultats clés.
Le leadership fédéral et létablissement de partenariats deux pierres angulaires de lInitiative de lutte contre la violence familiale contribuent à la création dune approche nationale concertée en matière de violence familiale. En travaillant avec tous les secteurs de la société canadienne, lInitiative de lutte contre la violence familiale accroît les occasions daction commune et les possibilités de changement. Progressivement, mais sûrement, linvestissement fédéral fait une contribution importante à la réduction de la violence familiale.
TENDANCES DANS LE DOMAINE DE LA VIOLENCE FAMILIALE AU CANADA
Portée, étendue et nature de la violence familiale
La violence familiale englobe une gamme de comportements violents qui surviennent dans les relations fondées sur la parenté, lintimité, la dépendance ou la confiance. Linformation disponible à lheure actuelle révèle que la violence familiale continue de se produire à une fréquence inquiétante dans la vie des Canadiens, à toutes les étapes de la vie. La violence dans les relations peut comprendre lagression physique ou sexuelle, telle que définie par le Code criminel du Canada, et dautres formes de mauvais traitements et dexploitation physiques et sexuels, la négligence, la violence psychologique et les mauvais traitements économiques, financiers ou spirituels. La violence familiale peut nêtre quun seul incident violent, mais elle consiste habituellement en un comportement violent ou abusif.
Les questionnaires denquête remplis par les victimes, les données relatives aux crimes signalés à la police et les rapports dincidents dautres organismes permettent destimer lincidence de la violence familiale; mais en raison des difficultés à interviewer les victimes à ce sujet, ils ne permettent peut-être pas détablir un tableau complet de la situation. Les personnes qui ont été victimes de violence ne sont peut-être pas en mesure de signaler lincident ou elles ne veulent peut-être pas le faire. Elles sont peut-être dépendantes de lagresseur, elles craignent peut-être de subir des conséquences ou elles ne savent peut-être pas que de laide est disponible.
Lacceptation de signaler ces incidents est peut-être à la hausse, entre autres, parce que les victimes et les personnes qui recherchent de laide font moins lobjet de stigmates sociaux, la sensibilisation du public sest accrue et la formation liée aux services de soutien aux victimes offerts par la police et les tribunaux sest améliorée.8
Violence conjugale
Selon lEnquête sociale générale de 1999 (ESG), les hommes et les femmes sont victimes de la violence conjugale dans une même proportion. LESG de 1999 a révélé que 8 % (690 000) des femmes et 7 % (549 000) des hommes qui avaient un partenaire ou un ex-partenaire ont signalé au moins un incident violent allant des menaces jusquà lagression sexuelle au cours des cinq années qui ont précédé lenquête.9 Toutefois, la violence envers les femmes a tendance à être plus grave et plus fréquente que celle envers les hommes. Le fait dêtre un jeune homme ou une jeune femme constitue un risque plus élevé dêtre victime de violence conjugale. Selon lESG de 1999, les femmes âgées de 15 à 24 ans et les hommes âgés de 25 à 34 ans ont signalé les taux daugmentation de violence conjugale les plus élevés au cours dune seule année.10
En 2000, selon des données provenant d’un sous-ensemble de 166 services policiers, représentant plus de la moitié (53 %) du nombre de crimes signalés au Canada à l’échelle nationale, 85 % des victimes des cas de violence conjugale signalés à la police étaient des femmes (28 633 sur près de 34 000 victimes).
La surreprésentation des femmes dans les statistiques de la police peut s’expliquer en partie par des données qui indiquent que les femmes sont plus susceptibles que les hommes de signaler à la police les incidents de violence conjugale. Selon l’ESG de 1999, 37 % des femmes victimes de violence conjugale, comparativement à 29 %, dans l’Enquête de 1993 sur la violence envers les femmes, ont fait un signalement à la police au cours des cinq années précédentes, comparativement à 15 % des victimes de sexe masculin.
Entre 1995 et 2000, le nombre de victimes de violence conjugale qui ont été portées à l’attention d’un sous-ensemble de 106 corps policiers a augmenté de 27 %, passant de 21 733 à 27 663 victimes.
Même si le taux général dhomicides entre conjoints a diminué ces dernières années, les femmes sont tuées par leur conjoint à un taux beaucoup plus élevé que celui des hommes.14 Entre 1974 et 2000, le taux dhomicides entre conjoints a diminué de 62 % pour les femmes et de plus de la moitié pour les hommes. Depuis 1974, la majorité des homicides entre conjoints perpétrés au Canada lont été contre des femmes.15 En 2000, trois victimes sur quatre dhomicides entre conjoints ont été des femmes.16 Cependant, les homicides entre conjoints ont augmenté en 2001 la première augmentation en six ans.17 Bien que les armes à feu soient les armes utilisées le plus souvent dans les cas dhomicides entre conjoints contre les femmes, le taux auquel les épouses et les époux ont été tués par des armes à feu a diminué entre 1974 et 2000 une diminution de 77 % pour les femmes et de 80 % pour les hommes.18 Entre 1991 et 2000, le risque dhomicides entre conjoints était le plus élevé chez les jeunes femmes (de 15 à 24 ans) qui étaient séparées de leur conjoint. Il était 12 fois plus élevé que celui des femmes séparées âgées de 55 ans et plus. Pour les hommes, le taux dhomicides des jeunes (15 à 24 ans) hommes séparés était élevé (44,1 hommes par million de couples séparés, de 15 à 24 ans).19
Le harcèlement criminel par les partenaires intimes fait également lobjet dune préoccupation croissante. En 2000, les trois quarts des incidents de harcèlement criminel qui ont été signalés à la police visaient des femmes. Le nombre danciens conjoints et de partenaires intimes dont les activités de harcèlement criminel sont connues de la police a augmenté entre 1995 et 2000. Le nombre de femmes continue de représenter un petit pourcentage du nombre de personnes accusées de harcèlement criminel.20
Violence envers les enfants
Dans les cas dagression sexuelle et physique signalés à 166 corps de police en 2000, près du quart (23 %) de toutes les victimes étaient des enfants et des jeunes âgés de moins de 18 ans.21 Les enfants et les jeunes sont victimisés le plus souvent par une connaissance : 52 % des enfants et des jeunes victimes dactes dagression signalés à la police en 2000 ont été agressés par une connaissance, comparativement à 19 % qui ont été agressés par un étranger et 23 % qui ont été agressés par un membre de la famille. Dans les familles, les parents sont les plus susceptibles dêtre les auteurs dactes violents contre les enfants et les jeunes.22 Les enfants et les jeunes sont plus susceptibles dêtre tués par leurs parents ou une autre personne qui est près d'eux. Entre 1974 et 2000, près des deux tiers (63 %) des homicides denfants et de jeunes (garçons et filles) ont été commis par un membre de la famille.23
En 1998, on a réalisé la première étude nationale sur l'incidence des signalements de cas de violence et de négligence envers les enfants à avoir fait lobjet denquêtes par les services canadiens d'aide à lenfance. LÉtude canadienne sur lincidence (ÉCI) des signalements de cas de violence et de négligence envers les enfants a scruté un échantillon de services d'aide à lenfance partout au Canada, au cours dune période de trois mois, en 1998. Cette étude a révélé un taux de près de 10 cas fondés de mauvais traitements infligés à des enfants par 1 000 enfants au Canada. Dans les quatre catégories de mauvais traitements fondés, soit la négligence, la violence physique, la violence sexuelle et la violence affective, la grande majorité (93 %) des agresseurs allégués étaient des membres de la famille ou dautres personnes apparentées à lenfant victime.24
Rapport de lan cinq
9
La violence physique était le principal motif denviron le tiers des enquêtes. La plupart (69 %) des cas fondés de violence physique consistaient en des châtiments inappropriés, comme frapper un enfant avec la main ou avec un objet de manière à causer un dommage corporel, ou placer un enfant à risque de subir un dommage corporel. Durant cette période, environ une enquête sur dix portait sur des agressions sexuelles. Les attouchements et les caresses des parties génitales représentaient la forme la plus courante dagression sexuelle (68 % des cas), tandis que les rapports sexuels tentés et complétés sont survenus dans plus du tiers des cas fondés.25 Un grand nombre denfants et de jeunes entendent ou sont témoins lorsquun parent est agressé par un autre parent ou sont témoins dune telle agression. LESG de 1999 a constaté que, dans environ 461 000 ménages au Canada, les enfants ont entendu lorsquun parent est agressé ou ont été témoins dune telle agression au cours des cinq années qui ont précédé lenquête.26
Violence envers les adolescents
En 2000, selon les données signalées à la police, le risque que les enfants et les adolescents soient victimes de violence physique par des membres de leur famille et des étrangers augmente au fur et à mesure que lenfant vieilli. Toutefois, en vieillissant et en devenant plus autonomes, les enfants ont des relations plus étendues et le taux des agressions physiques commises par des étrangers devient beaucoup plus élevé que celui des agressions physiques commises par des membres de leur famille. La comparaison des taux dagression physique commises par les membres de leur famille et les étrangers permet de constater que les jeunes enfants de 5 ans et moins étaient deux fois plus susceptibles dêtre victimes dune agression physique par un membre de sa famille que par un étranger (48 et 63 comparativement à 20 et 31 par 100 000 enfants). Par contre dans le cas des enfants âgés de 6 ans et plus, cest linverse puisquils sont plus susceptibles dêtre agressés physiquement par des étrangers que par des membres de leur famille. Bien qu'aucune donnée nationale ne soit disponible à ce sujet, la recherche indique que la violence dans les fréquentations chez les adolescents est un problème sérieux.27
Violence envers les personnes âgées
Les personnes âgées sont également la cible de la violence familiale, en particulier la violence psychologique ou lexploitation financière. Environ 7 % des personnes âgées ont signalé qu'elles avaient éprouvé une certaine forme de violence psychologique ou dexploitation financière par un enfant adulte, un conjoint ou une personne soignante au cours des cinq années qui ont précédé l'Étude sociale générale de 1999. Très peu de personnes âgées ont signalé être lobjet de violence physique ou sexuelle.28 En 2000, les données signalées à la police indiquaient que les personnes âgées de 65 ans et plus sont les moins à risque dêtre victimes dun crime violent. Lorsque des personnes âgées sont victimisées, elles sont deux fois plus susceptibles de lêtre par des personnes qui ne sont pas membres de leur famille. Dans les cas de violence familiale envers les personnes âgées, les agressions sont plus susceptibles dêtre commises par les enfants qui sont parvenus à lâge adulte ou les conjoints.29 En 2000, les hommes plus âgés qui ont signalé à la police un cas de violence familiale étaient plus susceptibles davoir été victimisés par leurs enfants qui sont parvenus à lâge adulte, tandis que les femmes plus âgées, étaient tout aussi susceptibles davoir été victimisées par leur conjoint (36 %) ou leurs enfants qui sont parvenus à lâge adulte (37 %).30 Entre 1974 et 2000, les femmes plus âgées étaient beaucoup plus à risque dêtre victimes dun homicide entre conjoints (52 % des femmes plus âgées victimes dun homicide familial ont été tuées par leur conjoint comparativement à 25 % pour les hommes plus âgés). Avec laugmentation rapide de la proportion de personnes âgées au sein de la population canadienne, on craint un accroissement de la violence envers les personnes âgées.
Populations particulières
On reconnaît de plus en plus que la vulnérabilité d'une personne à légard de la violence familiale peut être accrue par des facteurs, tels que la dislocation, la colonisation, le racisme, lhomophobie, l'incapacité, la pauvreté, et l'isolement social et géographique.31 En outre, l'incapacité davoir accès aux services et au soutien peut accroître la vulnérabilité d'une personne à légard des mauvais traitements ou accentuer les effets des mauvais traitements.32
Autochtones
Selon lESG de 1999, les femmes et les hommes autochtones éprouvent des taux de violence conjugale plus élevés que les non autochtones (20 % comparativement à 7 %). Les victimes autochtones de la violence conjugale étaient également plus susceptibles de faire lobjet de formes plus graves de violence conjugale (être battues, étranglées, menacées avec une arme ou un couteau ou agressées sexuellement) que les victimes non autochtones (48 % comparativement à 31 %).33 En particulier, les femmes autochtones ont indiqué quelles faisaient lobjet de taux beaucoup plus élevés de violence conjugale. Selon lESG de 1999, les femmes autochtones sont deux fois plus susceptibles que les hommes autochtones et trois fois plus susceptibles que les femmes et les hommes non autochtones davoir été agressées par leur conjoint actuel ou leur ancien conjoint au cours des cinq années qui ont précédé lenquête.34 Entre 1991 et 1999, les taux dhomicides entre conjoints ont été plus de huit fois plus élevés chez les femmes autochtones que chez les femmes non autochtones au Canada (47,2 par million comparativement à 5,8 par million). Le taux dhomicides entre conjoints a été de dix-huit fois supérieurs chez les hommes autochtones que chez les hommes non autochtones (27,6 par million comparativement à 1,5 par million).35 Le rapport de la Commission royale sur les peuples autochtones a énuméré un certain nombre de facteurs qui sont liés à la violence dans les collectivités autochtones, y compris le déclin économique et social, lalcoolisme et la toxicomanie, le cycle de la violence entre les générations, leffondrement de la vie familiale saine provoquée par un séjour dans les pensionnats, la perte des valeurs traditionnelles et le logement surpeuplé et non conforme aux normes.36
Personnes vivant dans les collectivités rurales et éloignées
En 2001, 30,4 % des Canadiens vivaient dans les collectivités rurales, éloignées ou nordiques.37 Lendroit où les gens vivent peut avoir une influence sur leur décision de rechercher de laide et la façon de le faire. Les solutions disponibles aux victimes ou aux victimes potentielles de la violence familiale peuvent varier selon leur milieu géographique et social. Toutefois, selon lESG de 1999, on a observé peu de différences entre les femmes des milieux urbains et ruraux en ce qui concerne les taux de violence conjugale.38
Personnes handicapées
La recherche préliminaire sur la violence dans les familles et envers les personnes handicapées indique que les femmes et les enfants handicapés font partie des groupes les plus victimisés au sein de la société canadienne.39 La recherche effectuée au Canada semble indiquer que le risque que les personnes handicapées soient victimes de mauvais traitements peut être jusquà cinq fois plus élevé que celui de la population générale.40
Population ethnoculturelle
La diversité a donné au Canada de nombreux avantages, mais elle a également forcé les institutions à répondre à une gamme complexe de besoins liés à lintégration des populations ethnoculturelles dans la société canadienne. Les questions relatives à la violence familiale dans les familles ethnoculturelles comprennent ceux-ci : les facteurs de stress supplémentaires, le peu de ressources sociales, les pressions financières, les conflits entre les générations, les traumatismes provoqués par la séparation, le racisme, les obstacles linguistiques, lisolement, les risques de déportation et les risques de séparation avec les enfants. Les femmes nées à l'étranger, lorsquelles sont maltraitées par leur partenaire, peuvent être moins susceptibles de signaler les mauvais traitements parce qu'elles peuvent ne pas savoir où rechercher de l'aide ou ne pas être certaines si elles recevront de l'aide. Les difficultés à aborder la question de la violence familiale, au sein de certaines communautés ethnoculturelles, peuvent être accentuées par labsence de services adaptés sur le plan culturel et le fait de ne pas connaître les services qui sont disponibles.
Couples homosexuels
Aucune donnée nationale n'est disponible sur la prévalence de la violence conjugale dans les couples homosexuels. Toutefois, il y a un nombre croissant de recherches qui indiquent que la violence conjugale est un problème sérieux parmi les couples de lesbiennes et de gais.41
Conséquences de la violence familiale
La violence familiale cause un tort considérable aux victimes, aux agresseurs, à leur famille et à la collectivité. Les victimes de la violence familiale peuvent éprouver de la douleur et des souffrances qui touchent tous les aspects de leur vie, y compris des conséquences graves pour leur santé physique et mentale.42 Pour de nombreuses victimes, les dommages psychologiques quelles éprouvent peuvent savérer plus nuisibles et profonds que les blessures physiques. Dans certains cas, les victimes y perdent la vie. Les agresseurs doivent aussi subir des conséquences négatives qui peuvent comprendre, par exemple, la honte, le rejet, la dépression, la toxicomanie ou lincarcération. Les enfants qui sont exposés à la violence familiale courent un risque élevé davoir des troubles affectifs et comportementaux. Le cycle de la violence peut toucher des générations au sein dune famille. Les personnes et les familles dont la vie est perturbée par la violence familiale et la peur peuvent être moins susceptibles de participer et de contribuer à la vie communautaire.43
Les conséquences de la violence familiale varient pour les femmes, les enfants et les personnes âgées.
Selon lESG de 1999, les femmes étaient trois fois plus susceptibles que les hommes de signaler avoir été blessées physiquement lors dagressions par leur conjoint.44 Les femmes victimes ont indiqué quelles subissaient plus fréquemment des conséquences psychologiques de la violence familiale. Elles ont aussi signalé quelles utilisaient deux fois plus de médicaments et de drogues que les victimes de sexe masculin.45 Dautres recherches indiquent que la violence sexuelle envers une femme partenaire peut entraîner une grossesse non prévue 46 et que des mauvais traitements durant la grossesse peuvent avoir de graves conséquences pour la santé de la femme et de son bébé.47
Les enfants victimes de violence, et ceux qui sont témoins de la violence conjugale, peuvent subir des blessures physiques ainsi que dautres troubles physiques, psychologiques et comportementaux qui peuvent perdurer durant leur adolescence et leur vie adulte.48 Selon lÉCI, les enfants qui ont été agressés sexuellement peuvent éprouver une dépression ou de lanxiété, avoir un comportement sexuel inapproprié pour leur âge, avoir des troubles de comportement, des rapports négatifs avec leurs pairs et une assiduité scolaire irrégulière.49
Chez les personnes âgées, les blessures corporelles peuvent aggraver des problèmes de santé existants ou chroniques et rendre plus difficile la vie autonome.50
Sur le plan économique, les coûts de la violence familiale sont astronomiques. Des études ont tenté dévaluer les coûts de la violence envers les femmes. Chacune dentre elles a constaté que les coûts liés aux soins de santé, à la justice pénale, aux services sociaux et au fonctionnement des maisons dhébergement, pour ne nommer que ces services, sont de lordre de plusieurs milliards de dollars.51 Greaves et al. (1995) a estimé que les coûts partiels sur les plans des services sociaux, de léducation, de la justice pénale, de la main-duvre, de lemploi et les coûts médicaux liés à la violence envers les femmes étaient évalués à au moins 4,2 milliards $ par année.52
Interventions en matière de violence familiale
La violence familiale nest plus un problème caché. Elle touche les Canadiens de tous les milieux, tout au long de leur vie. En raison des connaissances plus répandues au sujet de la violence familiale et de ses conséquences, les Canadiens sont plus sensibilisés et plus préoccupés par cette question. Dans un récent sondage national au sujet des attitudes du public à légard de la violence familiale, 62 % des Canadiens croyaient que la violence familiale était maintenant devenue un problème plus grave quil y a dix ans. Pour deux Canadiens sur cinq (41 %), la violence envers les enfants était la principale source de préoccupation, et 57 % estimaient que les enfants âgés de moins de 12 ans sont ceux qui sont le plus à risque de subir la violence familiale.53
Attentes du public
Les résultats dun sondage national sur la sensibilisation du public, effectué en 2002, indiquent que les Canadiens sont préoccupés par la violence familiale et quenviron 75 % jugent que les gouvernements et les collectivités devraient y porter une attention prioritaire.54
Ce que les Canadiens disent de la violence familiale
Source : EKOS Research Associates, Attitudes du public à légard de la violence familiale : Étude groupée sur la violence familiale Rapport final (Ottawa: EKOS Research Associates, 2002).
14
Rapport de lan cinq
Travailler ensemble pour lutter contre la violence familiale
La violence familiale continue dêtre une question importante pour des gouvernements et les collectivités. Les personnes et les organismes, à tous les niveaux et dans de nombreux secteurs, notamment dans léducation et la sensibilisation du public, la santé, le logement, les services sociaux et la justice , travaillent ensemble pour lutter contre la violence familiale par le biais de lélaboration de politiques et de programmes, de la réforme législative, des services à lintention des victimes, de la recherche et de l'éducation du public. En raison des ressources consacrées à la violence familiale au cours des trois dernières décennies, les innovations intersectorielles et interdisciplinaires dans le domaine de la prévention ainsi que les mesures adoptées par les institutions et les collectivités contribuent au changement.
Dans le secteur de l'éducation, on a mis laccent sur les programmes scolaires de lutte contre la violence, les programmes d'éducation de la petite enfance et la formation des professionnels et du personnel de première ligne. Partout au Canada, on a insisté sur la sensibilisation du public combinée à des efforts visant à établir des partenariats ainsi quà accroître la coordination des programmes et des services à léchelon communautaire.55
Dans le secteur de la santé, on est de plus en plus conscient des liens entre la violence familiale et la santé, y compris les effets de la violence sur la santé physique et mentale, et sur le développement de l'enfant , et de l'importance des soins de santé comme point dintervention.56
Dans les secteurs du logement et des services sociaux, les réseaux de maisons dhébergement demeurent la principale activité. Au 17 avril 2000, un total de 508 maisons dhébergement pour les femmes victimes de violence existaient dans les provinces et les territoires canadiens.57 De ce nombre, seulement 18 existaient avant 1975, et 57 ont ouvert leurs portes entre 1975 et 1979. Le nombre de maisons dhébergement a augmenté rapidement pendant les années 1980. Pendant les années 1990, des maisons dhébergement supplémentaires ont été construites, y compris dans les collectivités autochtones et rurales; et le nombre d'admissions dans les maisons dhébergement est passé de 78 429 femmes et enfants en 1991-1992, à 96 359 en 1999-2000.58 De nombreuses maisons dhébergement dispensent maintenant des services spécialisés à lintention des femmes plus âgées et des services adaptés sur le plan culturel à lintention des femmes autochtones et ethnoculturelles. Les maisons dhébergement et les collectivités offrent également une gamme plus vaste de traitements, de programmes de counselling ainsi que de services dintervention et de soutien à lintention des victimes et des témoins de la violence familiale de tous les âges.59
Dans le secteur de la justice, certaines des principales initiatives des deux dernières décennies incluent l'adoption de politiques concernant les accusations et les poursuites obligatoires dans les cas de violence conjugale, l'inclusion du harcèlement criminel comme infraction en vertu du Code criminel, ladoption de dispositions législatives au sujet de la violence familiale, dans un certain nombre dadministrations, afin dassurer la protection des victimes en vertu de la loi civile, et la création de tribunaux spécialisés dans la violence familiale.60
Répondre aux besoins des groupes de la population et des contextes particuliers Il est de plus en plus important de répondre aux besoins des groupes particuliers de la population. Quelques exemples de ces efforts sont décrits ci-dessous.
Les stratégies holistiques communautaires visant à promouvoir la guérison individuelle et familiale contribuent à raviver la vie communautaire dans les collectivités autochtones.61
Entre 1989 et 1998, la construction des maisons dhébergement dans les collectivités autochtones a augmenté.62 En 1999-2000, 63 % des maisons dhébergement pour femmes battues au Canada ont indiqué quelles offraient des services adaptés sur le plan culturel à lintention des femmes autochtones, y compris la reconnaissance des méthodes traditionnelles de guérison, le recours aux aînés spirituels et aux enseignants, laccès à des interprètes et à de la documentation en langue autochtone, ainsi que la reconnaissance et la compréhension des normes et des croyances culturelles des Autochtones.63 Par exemple, on a également amélioré la disponibilité de services sécuritaires et appropriés sur le plan culturel à lintention des victimes de violence familiale dans les réserves.
Dans le cadre de son engagement envers les collectivités rurales, le gouvernement du Canada a adopté la pratique d'utiliser une perspective rurale afin de comprendre les questions à la manière des Canadiens vivant en milieu rural. Des maisons dhébergement et, dans certaines provinces, des centres de prévention de la violence familiale ont vu le jour dans les collectivités rurales et éloignées.64 Entre 1989 et 1998, le nombre de maisons dhébergement construites dans des collectivités rurales et autochtones sest accru.65
En 1996, les premiers ministres ont accepté daccorder une attention prioritaire aux questions touchant les personnes handicapées et de collaborer dans le but de répondre efficacement aux besoins des personnes handicapées.66 Des améliorations aux maisons dhébergement existantes ont permis daméliorer laccès aux services par les personnes handicapées.67
On constate une amélioration des services dinterprétation et des services adaptés sur le plan culturel visant à réduire les obstacles aux services à lintention des immigrants et des nouveaux Canadiens qui sont victimes de violence familiale.68
Des stratégies visant à lutter contre la violence dans les relations homosexuelles sont en voie délaboration.69
Au Canada, les lois sur l'enfance exigent, dans tous les cas de violence soupçonnée envers les enfants, une enquête visant à déterminer si l'enfant a besoin de protection. Si l'enfant s'avère avoir besoin de protection, les services daide à l'enfance peuvent, par exemple, offrir du counselling et un soutien à la famille, retirer (de manière temporaire ou définitive) l'enfant de chez lui ou retirer l'agresseur ou les agresseurs de la maison. Des sanctions criminelles peuvent également s'appliquer dans les cas de violence sexuelle ou physique. Au cours des 40 dernières années, la lutte contre la violence envers les enfants a donné lieu notamment au dépôt de lois rendant le signalement obligatoire, à la création de registres de violence envers les enfants, à des changements au Code criminel et à la Loi sur la preuve au Canada, au prolongement des délais pour le dépôt de plaintes dans les cas de violence sexuelle envers les enfants et au transfert par les provinces, aux collectivités des Premières nations, de ladministration des lois de protection de l'enfance dans le cas des enfants vivant dans les réserves. Comme la entendu la Commission royale sur les peuples autochtones durant ses consultations communautaires, leffondrement des structures et des fonctions familiales autochtones a contribué à de graves problèmes sociaux. La guérison des personnes et des familles ouvre la voie à la guérison communautaire. Le gouvernement fédéral a appuyé la mise en uvre dune stratégie de guérison communautaire pour aider les peuples et les collectivités autochtones à faire face aux séquelles de la violence physique et sexuelle dans les pensionnats.71
La plupart des provinces et des territoires disposent maintenant de mesures législatives spéciales en matière de protection ou de tutelle des adultes dans le but de protéger les personnes âgées qui sont victimes de violence ou de négligence.72 Toutefois, des préoccupations subsistent au sujet de la nécessité dassurer, dans le cadre de ces mesures législatives, un équilibre avec respect de lautonomie des personnes âgées.
Avancement des connaissances, innovation et collaboration
Il reste nécessaire davancer les connaissances en matière de violence familiale 73, y compris celles du risque et des facteurs de protection liés à la violence, et des répercussions liées à l'exposition à la violence au cours de la vie de lensemble de la population générale et des populations particulières à risque.
Les efforts visant à améliorer l'efficacité des stratégies de prévention et de lutte exigent un soutien continu. Les interventions concertées, innovatrices, intégrées, multisectorielles et interdisciplinaires continuent dêtre importantes.
ATTENTES ET RÉSULTATS EN MATIÈRE DE RENDEMENT
RÉSULTAT ATTENDU : CRÉATION DE POLITIQUES ET DE PROGRAMMES FÉDÉRAUX
EFFICACES, EFFICIENTS ET COORDONNÉS DANS LE DOMAINE DE LA VIOLENCE FAMILIALE
Aperçu général
Depuis sa création, on a géré horizontalement lInitiative de lutte contre la violence familiale afin dassurer la création de politiques et de programmes fédéraux efficaces, efficients et coordonnés dans le domaine de la violence familiale. La gestion horizontale est le « processus qui consiste à gérer le travail au-delà des cadres organisationnels dune manière coordonnée et concertée dans le but datteindre des objectifs communs ».74
Le Bureau du vérificateur général du Canada a constaté que les processus de gestion horizontale reposent sur un ensemble d'objectifs communs, appliquent des stratégies de mesure du rendement axées sur les résultats, utilisent l'information pour préparer les rapports sur le rendement et améliorer le rendement et fonctionnent à laide de structures de coordination efficaces.75 Même si elle possède ces éléments fondamentaux, lInitiative de lutte contre la violence familiale a connu, comme la plupart des initiatives gérées horizontalement, quelques défis de mise en uvre. Certains de ces défis sont liés à la nature largement unique de la violence familiale, telle que la nature systémique et les multiples facettes de la question, et la nécessité dune approche multisectorielle en matière de politiques (santé, justice, services sociaux, logement). D'autres sont liés aux politiques qui reflètent un certain nombre de différences dans les lois et les mandats des administrations, aux difficultés intersectorielles et intergouvernementales dont les contraintes sur le plan des ressources visant lélaboration et la mise sur pied de partenariats, à la diversité des populations à risque, et aux différents degrés de sensibilisation de la collectivité et des capacités de lutter contre la violence familiale.
D'autres difficultés sont plutôt de nature opérationnelle. Par exemple, la structure actuelle de lInitiative de lutte contre la violence familiale comprend des activités entièrement financées par laffectation annuelle de fonds qui est sienne ainsi que d'autres activités financées entièrement ou partiellement par des programmes ministériels. L'Initiative doit avoir recours à la consultation et à la coordination auprès des ministères et des initiatives connexes pour élaborer des stratégies et tenir compte des innombrables facteurs interreliés qui contribuent à la violence familiale. De plus, le roulement du personnel a également constitué un défi constant au cours des cinq dernières années. Cette approche en matière de financement ainsi que le nombre de ministères et de liens stratégiques requis, combinés au maintien des liens hiérarchiques verticaux dautorité et de responsabilité, ajoutent un degré de complexité à la planification stratégique. Ce qui a également eu tendance à brouiller les responsabilités en matière de reddition des comptes. La simplification du processus de planification stratégique, la clarification des exigences en matière de reddition des comptes et la simplification des exigences relatives aux rapports sur le rendement sont des défis continus. La recherche de mécanismes et doutils appropriés pour coordonner efficacement les activités à lintérieur des ressources existantes est également un défi constant.
Le Groupe de travail interministériel demeure persuadé que la gestion horizontale est une façon appropriée pour le gouvernement fédéral de traiter les questions liées à la violence familiale. La bonification continue des mécanismes et des outils de direction et de coordination de la gestion horizontale, avec laide des agences centrales, permettra de poursuivre lamélioration du processus et des résultats.
Attentes relatives au rendement
LInitiative de lutte contre la violence familiale a prévu coordonner efficacement, dans la mesure de ses ressources, les activités de prévention de la violence familiale de tous les ministères fédéraux dont les programmes touchent directement ou indirectement cette question. Pour atteindre ce résultat, lInitiative de lutte contre la violence familiale a entrepris :
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Résultats relatifs au rendement
Gestion horizontale : Bonifier les mécanismes et les processus
En 1996, le Groupe de travail interministériel sest vu confier la responsabilité de gérer lInitiative de lutte contre la violence familiale. Depuis lors, deux études de cas sur les processus de gestion horizontale au sein du gouvernement (dont une spécifiquement commandée par lInitiative de lutte contre la violence familiale)76 ont constaté que les stratégies de gestion horizontale efficaces comportent des liens plus étroits avec le domaine de la politique, les échelons supérieurs de la fonction publique et le niveau opérationnel. On a constaté que la haute direction interministérielle assure un degré élevé de direction et dorientation facilitant la prise de décisions concernant les priorités et l'affectation des ressources. Ceci contribue à établir et à maintenir l'élan de l'initiative et à assurer la présence de cet enjeu dans le programme daction. Ces études ont indiqué que la participation de la haute direction est particulièrement importante pour lélaboration et la mise en uvre de politiques et de programmes et dinitiatives axées sur la prestation, tels que lInitiative de lutte contre la violence familiale, qui doivent transcender les obstacles verticaux pour atteindre des résultats. Pour faciliter lappui de la haute direction à cette initiative, on a établi le Comité directeur des directeurs généraux, à lhiver 2002, pour renforcer les liens entre le niveau opérationnel et la haute direction.
Constatations : Gestion horizontale
Coordination des politiques et du développement des programmes liés aux problèmes de la violence familiale
LInitiative de lutte contre la violence familiale fait lobjet de plusieurs types de coordination, dont la coordination interministérielle visant à promouvoir le modèle de lInitiative de lutte contre la violence familiale en matière de partenariat et de collaboration intersectorielle et pluridisciplinaire. De plus, la coordination au sein de chaque ministère participant à lInitiative de lutte contre la violence familiale est nécessaire afin dassurer que les politiques et les programmes de chaque ministère soient coordonnés par rapport au mandat et aux objectifs de lInitiative de lutte contre la violence familiale; et ce, afin que les fonds puissent être utilisés dune manière efficiente et efficace. Il y a également une coordination entre lInitiative de lutte contre la violence familiale et les politiques, les programmes et les services connexes des provinces et des territoires. La coordination savère essentielle à latteinte des principaux résultats de lInitiative de lutte contre la violence familiale.
Parallèlement à la compréhension accrue de la nature, de l'ampleur, de la dynamique et des conséquences de la violence familiale, lInitiative de lutte contre la violence familiale a joué un rôle important dans lorientation de lélaboration des politiques et des programmes fédéraux liés à la violence familiale. Ceci comprend un rôle direct dans les domaines législatifs et stratégiques relevant de la compétence fédérale, comme la réforme du droit pénal, ainsi qu'un rôle de facilitation et dinfluence dans le domaine des politiques, comme dans les secteurs de la santé et des services sociaux. Par conséquent, lInitiative de lutte contre la violence familiale a contribué à lélaboration et à la mise en uvre de politiques et de programmes visant à renforcer la prévention de la violence familiale et la lutte contre la violence familiale, en particulier dans les secteurs de la santé, de la justice et du logement.
Un examen du volet de lInitiative de lutte contre la violence familiale relevant du ministère de la Justice Canada a permis de constater que les participants à 37 entrevues de spécialistes étaient largement en faveur dune approche interministérielle coordonnée, en matière de violence familiale. Ils ont indiqué que la question était « complexe », quelle avait de multiples causes et conséquences, et donc, quelle devrait faire lobjet dune réaction holistique. Les spécialistes ont aussi jugé que lapproche interministérielle était un moyen pour le gouvernement fédéral délaborer une approche solide, cohérente et uniforme en matière de violence familiale et une façon déviter le double emploi.77
LInitiative de lutte contre la violence familiale maintient un dialogue permanent sur les politiques avec les principaux intervenants et groupes concernés. Entre 1997 et 2001, ceci a donné lieu à quatre consultations (tous les ministères) au niveau opérationnel avec des homologues fédéraux, provinciaux et territoriaux, lesquelles ont permis déchanger des connaissances et de favoriser une approche intergouvernementale complémentaire en matière de politiques et de programmes concernant la violence familiale. Voici dautres exemples :
Santé Canada a accueilli des groupes dexperts en matière de politiques pour obtenir des conseils au sujet des approches à adopter concernant les questions de santé liées à la
violence envers les femmes, les enfants et les personnes âgées.
Le ministère de la Justice Canada a organisé deux forums fédéraux, provinciaux, territoriaux sur la violence conjugale, lesquels ont regroupé de hauts dirigeants de la
justice pénale de partout au pays dans le but de discuter et de faire la mise à jour des meilleures pratiques dans les domaines du maintien de lordre, des poursuites judiciaires, des services aux victimes, des services correctionnels et des politiques sur la violence conjugale. Selon 31des 34 participants qui ont répondu au questionnaire de suivi du deuxième forum, la documentation et les rencontres ont été bénéfiques et le forum a atteint
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ses objectifs concernant léchange dinformation sur la recherche, les meilleures pratiques
et les idées novatrices en matière de violence conjugale.
LInitiative de lutte contre la violence familiale a réussi à établir une collaboration à léchelle nationale, dont une qui a permis doptimiser des ressources et daccroître ainsi la capacité fédérale de lutter contre la violence familiale. Par exemple, des partenariats de collaboration ont facilité lEnquête sociale générale de 1999 Cycle des risques (ministère de la Justice Canada, Santé Canada, Développement des ressources humaines Canada, Condition féminine Canada et Statistique Canada), lEnquête sur les maisons dhébergement pour les femmes battues (Statistique Canada) et une étude nationale groupée sur les attitudes à légard de la violence familiale 78 (ministère de la Justice Canada, Santé Canada, Gendarmerie royale du Canada, Conseil canadien de développement social et le Centre dexcellence pour la protection et le bien-être des enfants). Des améliorations ont également été apportées à la surveillance fédérale des nouveaux enjeux et tendances dans les domaines de la prévention de la violence familiale et de la lutte contre la violence familiale au pays. Ceci comprend la coordination de réunions fédérales-provinciales-territoriales sur la violence familiale ainsi que la commande détudes spéciales sur les lacunes en matière dinformation, lanalyse des médias imprimés, un sondage dopinion publique sur la violence familiale et une analyse de la conjoncture concernant les activités liées à la violence familiale au Canada, qui ont servi à appuyer lélaboration des politiques et des programmes.
La consultation, la coopération et la collaboration fédérales-provinciales-territoriales sur des questions particulières liées à la justice pénale ont aussi donné des résultats positifs. Ainsi, on a mis sur pied, en 2000, le Groupe de travail spécial fédéral-provincial-territorial chargé de revoir les politiques et les textes législatifs qui traitent de la violence conjugale, présidé par le ministère de la Justice Canada et le ministère de la Justice de la Nouvelle-Écosse. La
Gendarmerie royale du Canada et Statistique Canada ont également participé à ce groupe de travail. En septembre 2001, le groupe de travail a soumis son premier rapport aux ministres fédéral-provinciaux-territoriaux responsables de la Justice. Un second rapport, examinant les politiques et les dispositions législatives en matière de violence conjugale, sera soumis en novembre 2002. Le rapport final portera essentiellement sur les politiques. Les résultats des activités et les recommandations du groupe de travail formeront la base à partir de laquelle il sera possible de renforcer davantage la réaction du système de justice pénale à la violence familiale.
Le ministère de la Justice Canada, en collaboration avec ses partenaires provinciaux et territoriaux, a aussi coordonné lélaboration de politiques sur une question clé, le harcèlement criminel; ce qui a conduit à ladoption dune nouvelle disposition au Code criminel et à la publication du Manuel sur le harcèlement criminel, qui offre un soutien pratique aux policiers et aux procureurs de la Couronne chargés des enquêtes et des poursuites liées au harcèlement criminel. De plus, le projet Les enfants victimes dans le système de justice pénale, en consultation avec dautres représentants et experts fédéraux, provinciaux et territoriaux, se
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penche sur les possibilités de renforcer la réaction du système de justice pénale à lexploitation et aux mauvais traitements des enfants : il examine diverses questions, telles que le témoignage des enfants, lâge de consentement à des activités de nature sexuelle et la détermination de la peine dans le but de protéger les enfants.
La collaboration fédérale-provinciale-territoriale axée sur les populations à risque a également fait des progrès. En juillet 1999, les ministres fédérale, provinciaux et territoriaux responsables de la Condition féminine (Condition féminine Canada) ont publié un document intitulé
Cadre stratégique pour prévenir la violence contre les femmes. Celui-ci énumère les meilleures pratiques et les programmes novateurs de lutte contre la violence de toutes les administrations. En septembre 2000, les ministres responsables de la Condition féminine ont de plus accepté délaborer, en collaboration avec Statistique Canada, des indicateurs de la violence envers les femmes qui pourraient fournir des données de base permettant de suivre les tendances relatives à la prévalence et à la gravité de la violence envers les femmes.
À léchelle internationale, les membres de lInitiative de la lutte contre la violence familiale continuent de jouer un rôle en contribuant aux efforts que déploie le gouvernement du Canada pour éliminer la violence contre les femmes et les enfants. Par exemple, aux Nations Unies, Condition féminine Canada collabore avec la Commission de la Condition de la femme (CCF), la Commission des droits de lhomme (CDH) et lAssemblée générale à propos de questions liées à lélimination de la violence contre les femmes, notamment des fillettes. En 1998, durant la 42e séance de CCF, le gouvernement du Canada a obtenu un accord entre les États membres au sujet de la nécessité dévaluer lefficacité et les répercussions des politiques, lois et programmes existants qui visent à éliminer la violence contre les femmes. Le ministère de la Justice du Canada a aussi participé à la négociation du Protocole facultatif à la Convention relative aux droits de lenfant, concernant la vente denfants, la prostitution des enfants et la pornographie mettant en scène des enfants, adopté en mai 2000. Statistique Canada a fourni dimportantes compétences techniques à de nombreux pays qui ont subséquemment adopté et mis en uvre les méthodes élaborées grâce à lEnquête sur la violence envers les femmes (1993). À lheure actuelle, lInitiative de lutte contre la violence familiale (Statistique Canada, Justice Canada, Santé Canada, Gendarmerie royale du Canada, Condition féminine Canada) participent également à la première enquête internationale sur la violence envers les femmes79 en fournissant une compétence technique. Cette enquête permettra daméliorer les comparaisons à léchelle du pays, et la contribution du Canada fournira à de nombreux pays en voie de développement des méthodes et outils permettant destimer limportance des problèmes associés à la violence envers les femmes.
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Constatations : Élaboration dune politique et dun programme coordonnés
concernant la violence familiale
Base dinformation nationale améliorée
Recherche pertinente en politiques, collecte et analyse de données nationales
De 1997-1998 à 2001-2002, lInitiative de la lutte contre la violence familiale a permis des progrès considérables en améliorant la capacité nationale de recueillir et danalyser des données stratégiques, ainsi que les compétences du Canada en matière de recherche et dévaluation. Par conséquent, les décideurs disposent plus rapidement dinformations plus accessibles et pertinentes permettant de soutenir des mesures stratégiques et des programmes liés à la lutte contre la violence familiale. Cette capacité améliorée a aussi permis de répondre à bon nombre des besoins en information dautres gouvernements, de chercheurs, de groupes communautaires et dautres intervenants, et a contribué à sensibiliser le public.
Points saillants :
Des ministères qui participent à lInitiative de la lutte contre la violence familiale ont effectué des recherches de base comme la collecte, lanalyse et la diffusion de données sur les valeurs repères et tendances de la violence familiale (Statistique Canada, Santé Canada). Ils ont aussi commandé des recherches sur des questions stratégiques comme les conséquences que la violence familiale a sur la santé des victimes ou des témoins (Santé Canada) ainsi que les conséquences sur la santé du harcèlement criminel (ministère de la Justice), de la violence familiale et de litinérance (Société canadienne dhypothèques et de logement80) et dautres problèmes, y compris la violence envers les fillettes (Condition féminine Canada81). Les résultats de ces études ont permis des réformes législatives spécifiques (du droit criminel, notamment) et lélaboration de programmes à propos de questions comme litinérance (lInitiative nationale pour les sans-abri, Développement des ressources humaines Canada) et de politiques concernant la violence envers les fillettes (Condition féminine Canada) et des questions liées à la sécurité personnelle des femmes et des fillettes (ministère de la Justice, Stratégie nationale sur la sécurité communautaire et la prévention du crime).
Précisons au passage que Statistique Canada a entrepris lélaboration de concepts et de données, la collecte et le traitement de données, ainsi que les activités danalyse, de publication et de diffusion afin denrichir les données nationales sur les valeurs repère et tendances de la violence familiale; et ce, grace à la collaboration du Centre canadien de la statistique juridique avec ses partenaires et dautres intervenants de lInitiative de lutte contre la violence familiale. Depuis 1998, les résultats clés de ces activités ont été publiés dans la série annuelle intitulée La violence familiale au Canada : un profil statistique. Depuis
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avril 1998, grâce à lEntreprise nationale relative à la statistique juridique (ENSJ), les partenaires des gouvernements provinciaux et territoriaux ont pu avoir accès, par lentremise du site Extranet de Statistique Canada, site Internet protégé, à cette publication (et à tout autre produit de statistique du Centre canadien de la statistique juridique). Les besoins en données sur la violence familiale des membres de lENSJ sont élevés : ces derniers ont téléchargé La violence familiale au Canada : un profil statistique 2000 à 1 720 reprises. Cette publication, ainsi que lEnquête sur les maisons dhébergement pour femmes battues et les fiches de renseignements nationales/provinciales sont aussi accessibles au public dans le site Web de Statistique Canada. En avril 2002, le public avait téléchargé La violence familiale au Canada : un profil statistique 2000 à 45 755 reprises. En 2001, Statistique Canada a entrepris des consultations à propos de lévaluation du rendement : 96 % des répondants ont indiqué quils étaient « plutôt » « ou très satisfaits » des activités et produits associés à la lutte contre la violence familiale de Statistique Canada. Selon presque tous les répondants (93 %), il est très important que ces activités se poursuivent et que ces publications continuent dêtre accessibles. Presque la moitié des répondants (44 %) ont affirmé quils navaient aucune autre source de données quantitative sur la violence familiale. Chaque année, la publication de La violence familiale au Canada a fait lobjet dune couverture médiatique, qui a aussi contribué à sensibiliser davantage le public à ces questions.
Linformation au palier national sur la violence et la négligence envers les enfants sest aussi améliorée. En 2001, en collaboration avec ses homologues provinciaux et territoriaux et après consultation des organismes et chercheurs qui ont à coeur le bien-être des enfants, Santé Canada a publié lÉtude canadienne sur lincidence des signalements de cas de violence et de négligence envers les enfants82. Cette étude fournit, pour la première fois, des estimations nationales des cas de violence et de négligence envers les enfants signalés par des services de protection de lenfance au Canada qui ont effectué une enquête à ce sujet. Elle fournit les fondements dun système national de surveillance de la violence envers les enfants.
Le Projet dinformation sur les services à lenfance et à la famille, initiative fédérale-provinciale-territoriale codirigée par Développement des ressources humaines Canada, élabore et distribue des informations complètes sur les services et programmes provinciaux et territoriaux destinés aux enfants et à la famille. On utilise ce projet pour soutenir lélaboration de politiques fédérales-provinciales-territoriales. La publication Bien-être de lenfance au Canada 200083 fournit des informations sur les programmes de protection de lenfance quon trouve partout au Canada, en mettant laccent sur les allégations de violence envers les enfants.
LEnquête longitudinale nationale sur les enfants et les jeunes (Développement des ressources humaines Canada) fournit une base de données nationales sur les caractéristiques ainsi que les expériences de vie des enfants et des jeunes à mesure quils grandissent au Canada. On utilise les résultats de cette enquête et dautres études sur des sujets comme les caractéristiques des environnements sociaux (styles de parents, revenu familial, garderies) et des comportements (comportement agressif, intimidation), afin de soutenir lélaboration de diverses politiques et stratégies associées aux jeunes.
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Infrastructure de recherche améliorée
LInitiative de la lutte contre la violence familiale a contribué à lélaboration dune infrastructure de recherche pancanadienne sur la violence familiale et dune masse critique de compétences en recherche sur la violence familiale84, ce qui permet de faciliter lélaboration de politiques et de programmes. En 1992, lInitiative de la lutte contre la violence familiale et le Conseil des sciences sociales et des ressources humaines ont établi cinq centres de recherche afin de « stimuler et de soutenir la recherche dans le secteur de la violence familiale et de la violence faite aux femmes dont les résultats peuvent sappliquer au processus délaboration de politiques [...] ». Depuis 1997, les centres de recherche forment une « Alliance », effectuant des recherches stratégiques, intégrées et axées sur la participation qui intéressent toute une gamme dintervenants. Ils sont affiliés à plus de 600 organismes gouvernementaux et communautaires situés partout au pays. Les travaux de lAlliance ont permis une orientation et un dialogue stratégiques nationaux en ce qui concerne la prévention de la violence et la violence envers les fillettes (Condition féminine Canada). Le ministère de la Défense nationale et Condition féminine Canada ont collaboré à un partenariat avec un Centre de recherche afin détudier la violence familiale dans les familles de militaires. Ces travaux ont aussi fourni des informations stratégiques sur une diversité de sujets85. Le Conseil des recherches en sciences humaines sest servi du modèle de partenariat de lAlliance our élaborer son programme dassociés en recherches communautaires/universitaires.
Constatations : Base dinformation améliorée
Il existe une demande continuelle en recherches stratégiques nationales, en collecte, analyse et évaluation des données. Ces informations sont essentielles à une prise de décisions éclairée. Laccès rapide du public à d es renseignements quan titatifs et qua litatifs fiables sur la violence familiale contribue à sensibiliser la population cana dienne au problème de violence familiale.
Des recherches stratégiques indépendantes contribuent de façon considérable au dialogue stratégique national et communautaire à propos de la violence familiale au Canada.
RÉSULTAT ATTENDU : MEILLEURES PRÉVENTIONS ET INTERVENTIONS COMMUNAUTAIRES ET
ÉLABORATION ET MISE EN UVRE DACTIVITÉS COMMUNAUTAIRES
Aperçu général
Depuis le début, lInitiative de la lutte contre la violence familiale met laccent sur lamélioration de lefficacité des mesures de prévention de la violence familiale grâce à la recherche et au développement ainsi quà lévaluation de stratégies de prévention et dintervention. En améliorant laccès aux connaissances, ressources et outils les plus perfectionnés, lInitiative de la lutte contre la violence familiale a permis de renforcer la capacité communautaire daborder la violence familiale de façon à provoquer des changements positifs et durables. Chez les Autochtones et dans dautres collectivités culturelles, linitiative a contribué à renforcer lidentité et les pratiques culturelles qui contribuent au ressourcement et au développement positif.
Attentes relatives au rendement
De 1997-1998 à 2001-2002, les objectifs de lInitiative de la lutte contre la violence familiale étaient les suivants :
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recueillir, synthétiser et diffuser des connaissances de pointe qui peuvent aider les collectivités canadiennes à prendre des mesures de prévention et dintervention en matière de violence familiale; |
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élaborer et échanger avec des collectivités une gamme de ressources et doutils visant à faciliter le renforcement des capacités communautaires liées à la lutte contre la violence familiale; et |
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soutenir les efforts communautaires déployés par les collectivités autochtones pour prendre des mesures de prévention et dintervention en matière de violence. |
Résultats relatifs au rendement
Synthèse des recherches et connaissances visant à soutenir les mesures de prévention et dintervention en matière de violence familiale
LInitiative de la lutte contre la violence familiale a soutenu une gamme dactivités
dévaluation et de recherche interdisciplinaires et intersectorielles qui ont fourni aux
Canadiens et à leurs collectivités des renseignements sur les facteurs de risque associés à la violence familiale, les facteurs systémiques quelle sous-tend et les conséquences de la violence, ainsi quun aperçu des politiques et pratiques exemplaires qui permettront daméliorer des mesures de prévention de la violence familiale et de mieux protéger les personnes victimes de violence. Lévaluation dun modèle dintervention a permis daméliorer divers aspects des mesures de prévention et dintervention. Par exemple, en 2001, Santé Canada a financé une évaluation du Domestic Violence Program (service durgence de lHôpital général de Vancouver, hôpitaux St. Paul et Mount Joseph, à Vancouver, Colombie-Britannique), un programme hospitalier de sélection et de suivi des victimes de violence familiale86. Cette évaluation a permis de constater que le programme contribuait à la sensibilisation des médecins à légard de la violence familiale, quil a entraîné lintroduction de protocoles de sélection et de divulgation appropriés et quil a fourni soutien et assistance à un groupe diversifié de clients. Le ministère de la Justice a produit une série doutils de recherche et dévaluation qui contribuent à améliorer lefficacité de la politique et des programmes relatifs à la lutte contre la violence familiale et au système de justice pénale.
Les investissements de lInitiative de la lutte contre la violence familiale ont aussi contribué aux innovations méthodologiques associées aux recherches communautaires axées sur la participation effectuée dans les régions urbaines et rurales (Santé Canada, ministère de la Justice, Condition féminine Canada). Ces innovations ont souligné la valeur des approches communautaires à légard de la recherche et fourni des méthodes et protocoles appropriés permettant de convaincre en douceur les victimes de violence familiale de participer avec les chercheurs communautaires et dautres intervenants au processus de recherche.
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Les ressources du Centre national dinformation sur la violence dans la famille, dont des fiches de renseignements faciles à lire, des dépliants et des vidéos destinés aux victimes de violence familiale , se sont aussi révélées utiles pour les collectivités. Les employés sont également en mesure daiguiller des clients qui veulent obtenir des services (consultation, assistance judiciaire, renseignements juridiques, maisons dhébergement et programmes de traitement) vers des programmes et services de leurs collectivités.
De plus, le soutien fédéral dateliers, de séminaires et de programmes communautaires concernant la violence familiale a favorisé le dialogue communautaire, lélaboration de réseaux et la participation (ministère du Patrimoine canadien, ministère des Affaires indiennes et du Nord canadien, ministère de la Justice, Santé Canada, Gendarmerie royale du Canada, Condition féminine Canada).
Constatations : Recherche et synthèse des connaissances visant à soutenir mesures de prévention et dintervention en matière de violence familiale
Ressources, outils et réseaux permettant de renforcer la capacité communautaire de lutter contre la violence familiale
Par capacité communautaire, on entend la combinaison des engagements, ressources et compétences communautaires qui permettent de tirer profit des forces de la collectivité et de régler les problèmes de cette dernière87.
De 1997-1998 à 2001-2002, lInitiative de la lutte contre la violence familiale a contribué à la création dune gamme de ressources et doutils permettant daider les collectivités à aborder les problèmes de violence familiale : lignes directrices sur les pratiques fondées sur des données probantes, modèles dintervention, programmes de formation et autres outils créés à lintention des travailleurs de la santé, des travailleurs sociaux, des policiers, des procureurs et des travailleurs qui soutiennent les victimes de violence (Santé Canada, ministère de la Justice, Service correctionnel du Canada, Gendarmerie royale du Canada). Les évaluations dun certain nombre de ces ressources révèlent que bon nombre dentre elles et de ces outils sont considérés comme des produits de grande qualité; mais, le plus important, cest quils servent à améliorer les pratiques et à renforcer les mesures de prévention et dintervention communautaires en matière de violence familiale.
En outre, une étude de cas sur des projets sélectionnés88, en 2002, par lInitiative de la lutte contre la violence familiale, révèle que cette dernière a contribué au renforcement des capacités en favorisant le sens des responsabilités et lengagement en matière de violence familiale, que la collectivité soit définie par la géographie ou soit une communauté dintérêt (linguistique, culturelle, ethnique). On a appuyé le leadership et le talent locaux, et dans de nombreux cas, mis à contribution des ressources concrètes et financières.
Plusieurs nouveaux réseaux trouvent des solutions
Réseaux communautaires permettant de maintenir innovatrices et appropriées aux problèmes de les compétences en matière de lutte contre la violence familiale et lintérêt à cet égard violence familiale. Santé Canada a financé le Circle of Prevention, réseau visant à prévenir la
Circle of Prevention - a Network to Prevent violence familiale dans la région de lAtlantique; Family Violence in Atlantic Canada une évaluation du Circle révèle quil a surtout Alliance de cinq centres de recherche sur la violence permis de forger et de maintenir des réseaux et des
Comité national sur les mauvais traitements liens ainsi que de réduire lisolement des infligés aux aînés personnes qui luttent contre la violence familiale Création dun lien national entre les éducateurs juridiques de première ligne et les chercheurs dans la région89. Le ministère de la Justice a aussi
étudiant les centres de lutte contre la violence. soutenu un projet entrepris par lAssociation
National Aboriginal Circle Against Family canadienne des centres contre le viol; celui-ci Violence favorisait létablissement de communications et de
liens informatiques entre les maisons dhébergement pour femmes et les centres contre le viol en vue de normaliser et daméliorer les services aux victimes.
Constatations : Ressources, outils et réseaux permettant de renforcer la
capacité communautaire de lutter contre la violence familiale
Collectivités autochtones : Améliorer la prévention de la violence familiale
Durant ses audiences publiques, la Commission royale sur les peuples autochtones a entendu de nombreux intervenants. Ceux-ci ont affirmé que leffondrement de la structure et des fonctions familiales traditionnelles des peuples autochtones constitue le principal facteur des problèmes sociaux auxquels font face les Autochtones et leurs collectivités. Selon la Commission, les mauvais traitements et la violence, au sein de la famille, ne constituent que la pointe de liceberg qui sest formé lorsque les collectivités autochtones ont perdu leur indépendance et que les familles autochtones ont perdu lautorité et linfluence sur leurs enfants. LInitiative de la lutte contre la violence familiale aide les collectivités autochtones à lutter contre la violence familiale. Elle leur fournit les ressources qui leur permettent dentreprendre des projets communautaires de prévention de la violence familiale.
Au cours des cinq dernières années, le ministère des Affaires indiennes et du Nord canadien a soutenu 335 projets communautaires de prévention de la violence familiale dans des collectivités des Premières nations. Les fonds ont servi à des ateliers, à des séances dinformation et à des services de counselling axés sur toutes sortes de sujets, notamment :
Lélément Initiative de lutte contre la violence familiale dans le Programme de promotion des femmes autochtones du ministère du Patrimoine canadien permet à des groupes de femmes autochtones résidant à lintérieur et à lextérieur des réserves de lutter contre la violence familiale. Ce faisant, il souligne le rôle unique que jouent les femmes autochtones dans la santé et la vitalité de leur famille et de leurs collectivités; de plus, cet élément reconnaît comme essentiels à la prévention et à la réduction de la violence familiale le caractère distinct de la culture autochtone et la préservation de lidentité culturelle. Nombre de ces activités intègrent des approches traditionnelles comme les méthodes de guérison holistiques, ainsi que des approches innovatrices comme lutilisation des uvres artistiques. Une évaluation de lélément Initiative de la lutte contre la violence familiale du Programme de promotion des femmes autochtones a mis en lumière de nombreux progrès positifs à court terme90.
Par-dessus tout, il est important que les gens reconnaissent et comprennent que la façon autochtone de voir et dinterpréter le monde est différente de celle de la plupart des Canadiens. Cette reconnaissance est essentielle au règlement de problèmes comme la violence familiale. Lutilisation de traditions et de pratiques holistiques et la nécessité de renforcer les liens entre les femmes, leur famille et leurs collectivités sont primordiales. Nous améliorons la santé de nos collectivités en adoptant une perspective holistique91.
Bon nombre des projets de lutte contre la violence familiale du Programme de promotion des femmes autochtones ont contribué directement ou indirectement à la sensibilisation du public; ils ont permis de mettre en lumière la sensibilisation à légard de la violence familiale et de renforcer les liens entre les générations dans les collectivités. Dautres projets ont fait appel à des méthodes de guérison et à des traitements traditionnels; ceux-ci ont permis à des femmes victimes de violence ou des effets de mauvais traitements passés de renforcer leurs liens sociaux, dacquérir de nouvelles compétences, de nouer des relations positives avec leurs partenaires, leurs enfants et leur famille et de devenir autonomes. Des projets de formation et de perfectionnement des compétences ont contribué à lenrichissement des ressources auxquelles les collectivités ont accès pour lutter contre la violence familiale, comme les connaissances et les compétences (p. ex. le leadership, le règlement de différends, la gestion des crises). Enfin, des projets de collecte dinformation, de planification et délaboration de stratégies ont permis de renforcer la capacité communautaire de cerner les problèmes, damorcer un dialogue communautaire, délaborer des plans et des solutions et de mobiliser les membres de la collectivité.
Lévaluation a aussi révélé quil existe de plus en plus de connaissances sur les approches autochtones à légard de la violence familiale, et quon devrait les échanger afin détablir des pratiques prometteuses. Léchange dinformations peut inspirer, soutenir et motiver dautres personnes ainsi que favoriser linnovation continuelle.
Constatations : Collectivités autochtones - renforcer la prévention de la violence familiale
RÉSULTAT ATTENDU : MEILLEURES PRÉVENTIONS ET INTERVENTIONS COMMUNAUTAIRES
AINSI QUÉLABORATION ET MISE EN UVRE DACTIVITÉS
COMMUNAUTAIRES - CAPACITÉ RENFORCÉE DU RÉSEAU DE MAISONS DHÉBERGEMENT DE LUTTER CONTRE LA VIOLENCE FAMILIALE
Aperçu général
Le réseau de maisons dhébergement constitue une partie essentielle de la lutte contre la violence familiale au Canada. Au cours des 25 dernières années, la Société canadienne dhypothèques et de logement a contribué, grâce à divers programmes dhébergement92, à lacquisition, à la construction et à la restauration de maisons dhébergement pour victimes de violence familiale. Depuis 1995, la Société canadienne dhypothèques et de logement a fourni, dans le cadre du Programme damélioration des maisons dhébergement (PAMH), une aide financière à des refuges et à des maisons de seconde étape. Le PAMH fournit les fonds pour des dépenses en capital servant à lamélioration de refuges existants pour femmes et enfants victimes de violence et, dans certaines circonstances, des unités durgence et des maisons de seconde étape supplémentaires en cas dinsuffisance des services, alors que les répondants ont obtenu des fonds dexploitation. Ce programme sapplique aussi aux installations des collectivités des Premières nations. Depuis 1999, grâce au financement fourni par lentremise de lInitiative de la lutte contre la violence familiale, on a donné de lampleur
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Rapport de lan cinq
au PAMH : le but est quil puisse fournir une aide aux refuges et aux maisons de seconde étape
qui accueillent des jeunes victimes de violence familiale.
Le PAMH a beaucoup contribué à lélaboration de mesures dintervention communautaires plus coordonnées, plus efficaces et davantage axées sur la collaboration en matière de violence familiale. LInitiative de la lutte contre la violence familiale et dautres sources de financement du PAMH ont contribué à lélaboration de partenariats et à la collaboration avec les gouvernements provinciaux et territoriaux et des Premières nations; ce qui a facilité lobtention dautres fonds et favorisé la combinaison du financement fédéral avec dautres sources de financement dans le but de renforcer les mesures dintervention communautaires en matière de violence familiale.
Lun des défis continuels que doivent relever les collectivités autochtones est la pénurie de refuges et de services culturellement appropriés destinés aux victimes de violence familiale à lintérieur des réserves ou dans des collectivités rurales ou éloignées. Par conséquent, de nombreuses victimes autochtones de violence familiale dans des environnements ruraux ou
dhypothèques et de logement a continué de collaborer avec le ministère des Affaires indiennes et du Nord canadien afin de répondre à la demande continuelle en maisons dhébergement et en services de soutien connexes au sein des collectivités des Premières nations.
Attentes relatives au rendement
De 1997-1998 à 2001-2002 :
À laide du financement de lInitiative de la lutte contre la violence familiale et dautres sources, la Société canadienne dhypothèques et de logement Canada a planifié une aide financière destinée à lamélioration des maisons de seconde étape et maisons dhébergement existantes; et, dans certaines circonstances, elle fournit des maisons dhébergement durgence et des maisons de seconde étape supplémentaires lorsque, par le passé, les services étaient insuffisants. Le ministère des Affaires indiennes et du Nord canadien a planifié de prendre à sa charge les coûts opérationnels des maisons dhébergement situées dans la réserve et assumé les coûts des refuges et services de lextérieur des réserves utilisés par les membres des Premières nations qui résident habituellement dans les réserves.
Résultats relatifs au rendement
Construction et restauration de maisons dhébergement
De 1997-1998 à 2001-2002, la Société canadienne dhypothèques et de logement a approuvé 50 maisons dhébergement supplémentaires pour victimes de violence familiale (y compris des collectivités des Premières nations et des jeunes), créant ainsi 677 chambres en refuges. Durant la même période, grâce au PAMH, la Société canadienne dhypothèques et de logement sest engagée financièrement à restaurer 75 % des maisons de seconde étape et refuges existants (380 refuges et 2 100 unités). De 1997-1998 à 2001-2002, la Société a consacré
Rapport de lan cinq
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51,34 millions $ (9,5 millions $ financés par lInitiative de la lutte contre la violence familiale)93 à la construction et à la restauration de maisons dhébergement pour victimes de violence familiale (y compris des refuges pour jeunes et des refuges dans des collectivités des Premières nations).
Partenariats
Durant cette période, sept gouvernements provinciaux ou territoriaux (le Nouveau-Brunswick, Terre-Neuve, la Nouvelle-Écosse, le Manitoba, les Territoires du Nord-Ouest, le Québec et la Saskatchewan) ont conclu des ententes de partage des coûts qui ont permis de consacrer 4,458 millions $ de plus à la construction et à la restauration de maisons dhébergement. Ces partenariats ont permis daméliorer la portée du PAMH et de lInitiative de la lutte contre la violence familiale en augmentant le nombre de maisons dhébergement qui ont reçu un financement, et daméliorer les mesures dintervention communautaires en matière de violence familiale.
Maisons dhébergement et accès aux services des résidents des collectivités des Premières nations
De 1997-1998 à 2001-2002, la Société canadienne dhypothèques et de logement a construit 14 refuges dans des réserves, y faisant passer le nombre de maisons dhébergement à environ 50. Létablissement de maisons dhébergement dans des collectivités des Premières nations a permis daméliorer laccès des peuples autochtones à des services culturellement appropriés et doffrir aux victimes de violence familiale une option viable dans leurs collectivités respectives. De 1997-1998 à 2001-2002, le ministère des Affaires indiennes et du Nord canadien a fourni un financement dexploitation de plus de 30 millions $ à ces maisons dhébergement. Durant la même période, des maisons dhébergement situés dans la réserve ont aidé 20 000 personnes de 176 collectivités des Premières nations. De plus, le Ministère a fourni un financement de 2,3 millions $ qui a permis, chaque année, à 1 000 personnes davoir accès, dans les provinces et les territoires, à des maisons dhébergement durgence situées à lextérieur des réserves.
À la suite dune réunion de gestionnaires de maisons de transition situées dans des réserves parrainée par lInitiative de la lutte contre la violence familiale, en 1999 , on a fondé un Cercle national autochtone pour la lutte contre la violence familiale, chargé de lutter contre la violence familiale dans les collectivités autochtones. Le Cercle, et son site Web sont actuellement soutenus par le ministère des Affaires indiennes et du Nord canadien, la Gendarmerie royale du Canada et Condition féminine Canada.
Programme damélioration des maisons dhébergement - Résultats de lévaluation
Lévaluation du PAMH94, par la Société canadienne dhypothèques et de logement, révèle que, de 1995-1996 à 2000-2001, plus de 70 % des maisons dhébergement pour victimes de violence familiale ont soumis, dans le cadre du programme une demande de financement des réparations et améliorations dont 93 % ont obtenu des fonds. Le financement du PAMH a permis daméliorer considérablement les conditions des maisons dhébergement pour victimes de violence familiale en 1995, la qualité de 20 % des maisons dhébergement était considérée comme « bonne à excellente » par le personnel; en 2001, le taux des maisons
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Rapport de lan cinq
dhébergement de qualité « bonne à excellente » était passé à 50 %. Par conséquent, 58 % des maisons dhébergement ont réduit leurs frais dentretien, et 50 % avaient subi moins de dommages physiques. Selon les deux tiers des maisons dhébergement qui ont reçu un financement du PAMH, les réparations nauraient pas été possibles sans ce financement. Lévaluation révèle aussi que létat des maisons dhébergement représente un facteur de succès pour les clients, leur permettant de faire face à leur situation et daméliorer leur sentiment de sécurité personnel, leur estime de soi et leur bien-être. Les améliorations ont aussi permis aux maisons dhébergement de mieux répondre aux besoins des enfants et daméliorer laccessibilité des personnes handicapées.
Dans le cadre de lévaluation du PAMH, les enquêtes des partenaires des provinces, des territoires et du ministère des Affaires indiennes et du Nord canadien ont permis dobserver un taux élevé de collaboration et de coordination entre les partenaires qui luttent contre les problèmes de violence familiale, collaboration qui prend notamment la forme de comités de coordination officiels. Selon plus de la moitié des répondants, lInitiative de la lutte contre la violence familiale a renforcé les partenariats et la coordination et la moitié estime que le PAMH a contribué spécifiquement à lélaboration et (ou) à ladoption de programmes et politiques plus efficaces en matière de violence familiale.
La contribution du Programme d’amélioration des maisons d’hébergement à de meilleures mesures de prévention et d’intervention communautaires dans l’Initiative de la lutte contre la violence familiale : points saillants de l’évaluation, de 1997-1998 à 2001-2002 |
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RÉSULTATS |
• création de 50 nouvelles maisons d’hébergement et 677 unités supplémentaires • 380 maisons d’hébergement existants et 2 100 unités réparées ou améliorées |
PORTÉE |
• 75 % des maisons d’hébergement pour victimes de violence familiale ont reçu un financement pour effectuer des réparations ou améliorations • le nombre d’unités dans les maisons d’hébergement pour victimes de violence familiale a augmenté de 14 % de 1995-1996 à 2000-2001 • on a construit 14 nouvelles maisons d’hébergement dans les collectivités des Premières nations de 1997-1998 à 2001-2002 • Sans le PAMH, 65 % des réparations n’auraient pas eu lieu |
IMPACTS À COURT TERME |
• le nombre de maisons d’hébergement de qualité « bonne à excellente » a augmenté, passant de 20 % en 1995 à 50 % en 2001 • 80 % des maisons d’hébergement financés par le PAMH ont amélioré leurs conditions de sécurité; 55 % ont amélioré les aires de jeux des enfants, et 38 % ont amélioré l’accessibilité des personnes handicapées • selon 90 % des bailleurs de fonds des gouvernements provinciaux-territoriaux et du ministère des Affaires indiennes et du Nord canadien consultés dans l’évaluation, le PAMH était un « facteur important» de l’élaboration ou de l’adoption de politiques plus efficaces en matière de lutte contre la violence familiale. |
IMPACTS À LONG TERME |
• 58 % des maisons d’hébergement ont réduit leurs dépenses d’entretien, et 50 % avaient moins de dommages physiques après avoir reçu une aide dans le cadre du PAMH • Amélioration des politiques et programmes en matière de lutte contre la violence familiale, meilleure sécurité pour les clients • Augmentation de l’utilisation des maisons d’hébergement, meilleure prévention de la violence familiale et mesures plus efficaces visant à répondre aux besoins des clients. |
Même si le PAMH a eu dimportants impacts au cours des cinq dernières années, on observe un besoin continuel en financement supplémentaire. Plus de la moitié des maisons dhébergement pour victimes de violence familiale au Canada affirment quils doivent faire des réparations de base95 et dautres améliorations, comme la sécurité (45 %) et des aires de jeux des enfants (45 %). Quatre-vingt-dix pour cent des bailleurs de fonds des gouvernements provinciaux et territoriaux et du ministère des Affaires indiennes et du Nord canadien accordent la plus haute priorité aux améliorations de la sécurité et à laccessibilité des personnes handicapées (58 %)96. En plus de faire des améliorations et réparations de base, les maisons dhébergement doivent améliorer leur sécurité (système dalarme, équipement
Estimation du coût des réparations et des améliorations (en millions de dollars$, 2001) |
|
Restauration des édifices et de la structure de base |
$10,9$ |
Sécurité de base des édifices |
$1,9$ |
Accessibilité |
$3,8$ |
Autres améliorations de la sécurité |
$6,4$ |
Aires de jeux internes et externes |
$4$ |
Total |
$27$ |
Lévaluation du PAMH révèle aussi un besoin élevé en unités ou maisons dhébergement supplémentaires au Canada. Sur les 391 refuges qui ont participé à lenquête du PAMH, 23 % ont indiqué un besoin en lits/unités de première étape, et 35 %, un besoin en unités de seconde étape. Selon les partenaires des gouvernements provinciaux-territoriaux et du ministère des Affaires indiennes et du Nord canadien, il existe aussi un besoin « important » en nouvelles maisons dhébergement et en nouvelles unités de maisons dhébergement (refuges durgence et maisons de seconde étape).
Les jeunes sans-abri au Canada sont devenus un problème important. Selon une analyse de la conjoncture des jeunes sans-abri commandée par la Société canadienne dhypothèques et de logement, même si les problèmes de ces jeunes diffèrent dune région à lautre, leffondrement de la famille est considéré comme lune des trois principales causes de litinérance chez les jeunes partout au pays98. Selon lévaluation99 des deux premières années du volet jeunesse du PAMH, la plupart des refuges pour jeunes qui ont participé à lenquête considèrent la violence familiale comme le principal problème de leurs clients, 79 % dentre eux ayant subi une forme quelconque de violence familiale. Lévaluation des refuges pour jeunes révèle ce qui suit : le quart des refuges pour jeunes financés par le PAMH ont augmenté le nombre de lits; plus de 90 % ont amélioré les conditions physiques du refuge; 80 % ont apporté des améliorations à la sécurité-incendie et à dautres mesures de sécurité; 40 % ont amélioré dautres mesures de sécurité, et 20 % ont amélioré laccessibilité des personnes en fauteuil roulant. Dans certains cas, le financement du PAMH a permis daméliorer la capacité des refuges dobtenir dautres fonds en augmentant le nombre de chambres utilisables et en faisant en sorte que les chambres soient conformes aux normes requises pour avoir accès au financement municipal100. Même si le besoin en refuges pour jeunes na pas encore été quantifié, les résultats de lévaluation donnent à penser quil faut continuer de financer la construction de refuges supplémentaires et lamélioration de refuges existants; et ceci, afin de répondre aux besoins des jeunes, notamment des jeunes victimes de violence familiale.
Constatations : Capacité renforcée du réseau de maisons dhébergement de lutter contre la violence familiale
RÉSULTAT ATTENDU : MEILLEURES PRÉVENTIONS ET INTERVENTIONS COMMUNAUTAIRES
AINSI QUÉLABORATION ET MISE EN OEUVRE DACTIVITÉS COMMUNAUTAIRES RENFORCEMENT DE LINTERVENTION DU
SYSTÈME DE JUSTICE PÉNALE FACE À LA VIOLENCE FAMILIALE
Aperçu général
Depuis le début, lInitiative de la lutte contre la violence familiale met laccent sur le renforcement du système de justice pénale grâce à une collaboration avec ses homologues provinciaux et territoriaux ainsi que ses partenaires dans dautres secteurs et disciplines. Le ministère de la Justice a la responsabilité de sassurer que le Code criminel contient des dispositions relatives à la violence familiale. Ce ministère collabore avec les fonctionnaires provinciaux et territoriaux chargés de lexécution de la loi ainsi quavec la Gendarmerie royale du Canada, le Service correctionnel du Canada et le ministère du Solliciteur général; et ceci, afin daméliorer lefficacité du système de justice pénale grâce à une analyse et à une réforme stratégiques et législatives, la sensibilisation du public et des professionnels, la recherche et le soutien des programmes et services. La Gendarmerie royale du Canada a adopté une approche axée sur la collaboration pour lutter contre la violence familiale dans les nombreuses collectivités quelle dessert dans sept provinces et trois territoires. Le corps policier entretient des liens avec des organismes communautaires locaux, notamment des services de soutien des victimes et des refuges, et anime fréquemment des activités communautaires de sensibilisation du public ou y collabore. Le Service correctionnel du
Rapport de lan cinq
35
Canada contribue à la réduction de la violence familiale perpétrée par des délinquants purgeant une peine de ressort fédéral grâce à lévaluation des risques, la supervision des dossiers et létablissement de programmes. Le ministère de la Défense nationale fournit des services militaires et de maintien de lordre ainsi que des services de soutien des victimes et de la famille au personnel des Forces canadiennes.
Attentes relatives au rendement
De 1997-1998 à 2001-2002, les objectifs de lInitiative de la lutte contre la violence familiale étaient les suivants :
# |
examiner les lois et politiques criminelles concernant la violence familiale et proposer une réforme, sil y a lieu; |
# |
soutenir la diffusion dinformations juridiques au public ainsi que lélaboration de programmes et de services afin daméliorer la souplesse du système de justice pénale; |
# |
assurer lamélioration et lexpansion des programmes de prévention de la violence familiale destinés aux délinquants purgeant une peine de ressort fédéral, notamment en mettant en uvre des programmes dintensité élevée à lintention des délinquants masculins; |
# |
assurer lamélioration et lexpansion des programmes de formation sur la lutte contre la violence familiale à la Gendarmerie royale du Canada; et |
# |
améliorer et mettre en uvre des programmes de formation sur la lutte contre la violence familiale au ministère de la Défense nationale. |
Résultats relatifs au rendement
Examen et réforme du droit criminel
Au cours des cinq dernières années, le ministère de la Justice Canada, en collaboration avec ses partenaires provinciaux et territoriaux, a effectué dimportants changements en ce qui a trait à la façon dont le droit criminel traite de la violence familiale. Des modifications clés du Code criminel ont considérablement amélioré le cadre du système de justice pénale en matière de violence familiale. En effet, ces modifications offrent une meilleure protection de la sécurité des victimes, améliorent la protection des enfants contre lexploitation sexuelle, renforcent les dispositions concernant la détermination de la peine (p. ex. les tribunaux doivent considérer les mauvais traitements infligés à un conjoint ou à un enfant comme un facteur aggravant au moment de déterminer la peine) et augmentent les pénalités relatives au harcèlement avec menaces prévues aux dispositions législatives créées en 1993 (délit de harcèlement criminel).
Modifications adoptées du Code criminel et en matière de violence familiale : Étapes clés |
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Juillet 2002 Projet de loi C-15 |
• augmente la pénalité maximale relative au harcèlement criminel (harcèlement avec menaces), qui passe de cinq à dix ans • protège les enfants contre l’exploitation sexuelle (séduction sur Internet, transmission, offre ou exploitation de pornographie infantile par Internet, ou accès intentionnel à la pornographie infantile par Internet) • renforce les dispositions relatives à la détermination de la peine, et • facilite les poursuites contre des personnes qui contribuent au tourisme sexuel des enfants. |
1er décembre 1999 Projet de loi C-79 |
• prévoit qu’on doive tenir compte de la sécurité de la victime lorsqu’on détermine un cautionnement, et • permet l’interdit de publication dans le but de protéger l’identité d’une victime ou d’un témoin. |
26 mai 1997 Projet de loi C-27 |
• fait du meurtre — commis après un harcèlement criminel — un meurtre au premier degré s’il est perpétré par une personne qui avait l’intention d’apeurer sa victime • s’assure que les tribunaux considèrent la violation d’une ordonnance préventive comme un facteur aggravant lorsqu’ils déterminent la peine d’un délinquant accusé de harcèlement criminel • modifie les dispositions concernant le tourisme sexuel des enfants, et • précise que la mutilation génitale des femmes est interdite au Canada. |
Les provinces et les territoires soutiennent fermement lamélioration du système de justice pénale en matière de violence familiale, même si les administrations nont pas toutes adopté la même approche. Depuis 1995, la Saskatchewan, lÎle-du-Prince-Édouard, le Manitoba, lAlberta et le Yukon ont adopté des lois et mesures spécifiques concernant la violence familiale. Certaines administrations ont mis en place des tribunaux spécialisés en violence familiale et sont en train dexplorer des mesures de rechange et des approches axées sur la justice réparatrice.
Réforme des lois provinciales en matière de violence familiale : Étapes clés |
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1997 |
Alberta : Protection Against Family Violence Act |
1998 |
Manitoba : Domestic Violence Stalking, Prevention, Protection and Compensation Act |
1999 |
Yukon : Family Violence Prevention Act |
L’Ontario et la Nouvelle-Écosse n’ont pas encore promulgé de lois. |
Recherche et évaluation
Le ministère de la Justice Canada collabore étroitement avec ses homologues provinciaux et territoriaux afin dexplorer et dévaluer lefficacité de nouvelles dispositions législatives et mesures connexes qui ont trait à la violence familiale101.
Sensibilisation et informations juridiques et publiques ainsi quélaboration de programmes/services
Le ministère de la Justice Canada a continué de soutenir l'élaboration, la mise à l'essai, la traduction et l'impression de publications du Programme de vulgarisation et d'informations juridiques (PIVJ) concernant la violence familiale; il a aussi soutenu un certain nombre de projets innovateurs qui permettaient de fournir des informations juridiques sur la violence familiale. Un projet de ce genre a permis de fournir aux femmes victimes de violence conjugale, dans les collectivités rurales ou les petites collectivités, des renseignements juridiques pertinents dans un bâton de rouge à lèvres; ces renseignements portaient sur la façon d'interrompre de façon sécuritaire une relation violente sans alerter l'agresseur. Au total, on a distribué 22 000 bâtons en Saskatchewan. Le ministère de la Justice Canada a aussi soutenu l'élaboration d'un site Web interactif offrant des outils qui permettent aux jeunes d'évaluer leurs relations amoureuses et de régler leurs problèmes causés par des relations malsaines. Afin de promouvoir davantage laccès aux renseignements sur les lois relatives à la violence familiale, le ministère de la Justice Canada a aussi élaboré un répertoire des stratégies et méthodes utilisées par les fournisseurs de produits dinformation et de vulgarisation juridiques (PIVJ) pour acheminer des renseignements liés à la violence familiale aux personnes qui vivent dans des régions rurales. Conçu pour aider les fournisseurs de PIVJ, ce répertoire catégorise les diverses méthodes et formule des recommandations à propos des pratiques exemplaires les plus prometteuses.
Selon les résultats d'un examen de l'efficacité de certains documents de vulgarisation et d'informations juridiques publiés par le ministère de la Justice Canada102, 96 % des fournisseurs de services et 82 % des utilisateurs finaux des documents d'information ont affirmé que les livrets constituaient un moyen utile d'acheminer les informations aux victimes de violence familiale qui peuvent avoir besoin d'aide.
Prévention et traitement de la violence familiale au sein de la population des délinquants purgeant une peine de ressort fédéral
Au cours des cinq dernières années, le Service correctionnel du Canada a amélioré encore plus son approche à l'égard des programmes d'évaluation des délinquants ainsi que des programmes de prévention et de traitement de la violence familiale. L'échelle d'évaluation du risque de violence conjugale (échelle SARA) est maintenant intégrée au Système de gestion des détenus de l'organisme; ce qui permettra d'améliorer la qualité et l'accessibilité de l'évaluation des risques afin de répondre aux besoins en gestion de cas, en supervision et en traitement des détenus susceptibles de se livrer à la violence. Le Service correctionnel du Canada a aussi élaboré et mis en uvre, à l'échelle nationale, des programmes d'intensité moyenne et élevée axés sur la prévention de la violence familiale, accrédités partout dans le monde. L'organisme a aussi élaboré un programme de suivi des interventions. Selon les résultats préliminaires de l'évaluation du Programme d'intensité élevée contre la violence familiale, celui-ci réussit à modifier les comportements associés aux mauvais traitements infligés aux partenaires intimes ainsi quà améliorer l'action sociale positive et les plans de prévention des rechutes; environ 95 % des participants aux programmes d'intensité moyenne et élevée ont affirmé qu'ils seraient capables d'utiliser les compétences acquises dans le cadre du programme, une fois remis en liberté dans la collectivité. En 2002-2003, le Service correctionnel du Canada effectuera une analyse plus approfondie des résultats du programme, notamment de ses effets sur la récidive. D'autres administrations au Canada et à l'étranger tirent profit des compétences et programmes de l'organisme en matière de violence familiale.103
Formation sur la lutte contre la violence familiale à la Gendarmerie royale du Canada
De 1997-1998 à 2001-2002, la formation est demeurée une priorité de la Gendarmerie royale du Canada pour améliorer sa capacité d'intervenir dans les situations de violence familiale et de prévenir les récidives. En plus de donner aux cadets une formation de base sur la lutte contre la violence conjugale, de favoriser l'empathie des policiers à l'égard des victimes et d'enseigner des techniques de résolution de problèmes, la GRC a formé des policiers, des coordonnateurs de services aux victimes et des bénévoles communautaires à la lutte contre la violence familiale et des sujets connexes.104 L'organisme a aussi créé des ressources de formation, notamment un Guide d'enquête sur les infractions sexuelles. De 1997-1998 à 2001-2002, 270 policiers et autres professionnels communautaires ont reçu une formation sur les enquêtes sur les agressions sexuelles.105 La GRC a partagé ses compétences avec de nombreuses délégations en visite. En outre, en 2002, le corps policier a organisé un atelier national sur la violence conjugale à l'intention des membres de toutes ses divisions.
Formation sur la lutte contre la violence familiale au ministère de la Défense nationale
Le ministère de la Défense nationale a établi un Conseil consultatif national pour les familles des militaires, formé des conjoints des militaires et il la chargé de se pencher sur les politiques des Forces canadiennes qui touchent les familles des militaires, y compris la politique concernant la violence familiale. Le Ministère a organisé, partout au pays, une série de 18 ateliers sur la violence familiale destinés à la police militaire, aux travailleurs sociaux, aux aumôniers et au personnel du Centre de ressource pour les familles des militaires. Ces ateliers permettront d'améliorer la capacité d'intervention du Ministère dans des situations de violence familiale. Le MDN a aussi élaboré un Programme d'assistance aux victimes; et il a mis en oeuvre un programme d'aide aux membres des Forces canadiennes et une ligne 1-800 qui offre des services de consultation confidentiels aux membres des Forces canadiennes et à leur famille.
Constatations : Renforcement des mesures d'intervention du système de justice
pénale relatives à la violence familiale
Rapport de lan cinq
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RÉSULTAT ATTENDU : MEILLEURE SENSIBILISATION DU PUBLIC À L'ÉGARD DE LA VIOLENCE
FAMILIALE ET RÉDUCTION DE LA TOLÉRANCE ENVERS LA VIOLENCE
FAMILIALE
Aperçu général
L'Initiative de lutte contre la violence familiale fait la promotion de la sensibilisation du public à l'égard de la violence familiale en fournissant aux Canadiens des renseignements sur les facteurs de risque associés à la violence familiale, les facteurs systémiques qui la sous-tendent et les conséquences de la violence, ainsi qu'un aperçu des façons de prévenir la violence et de mieux protéger les victimes de violence. Nombre de ces renseignements sont diffusés aux Canadiens ou mis à leur disposition par le Centre national d'information sur la violence dans la famille (CNIVF), créé en 1982 et chargé de recueillir, d'élaborer et de diffuser du matériel documentaire et d'autres renseignements dans le cadre de l'Initiative de lutte contre la violence familiale. Celle-ci favorise aussi un dialogue ouvert grâce au soutien d'exposés, de conférences nationales et internationales, d'ateliers, de séminaires de formation et de programmes communautaires. L'Initiative de lutte contre la violence familiale favorise la sensibilisation et fait la promotion de l'adoption de pratiques exemplaires. Les discussions publiques, y compris les activités destinées à des groupes de population spécifiques, aident les Canadiens à planifier, à établir des réseaux et à se mobiliser pour lutter contre la violence familiale.
Attentes relatives au rendement
De 1997-1998 à 2001-2002, l'Initiative de lutte contre la violence familiale avait pour objectif de favoriser la sensibilisation du public à l'égard de la violence familiale et de réduire la tolérance envers ce problème, en :
Résultats relatifs au rendement
Centre national d'information sur la violence familiale
Le CNIVF est le principal centre national de ressources pour les Canadiens qui veulent obtenir des informations et des ressources concernant la violence familiale. Il élabore et tient à jour une collection de ressources de plus de cent produits, comme des fiches de renseignements, des rapports, des documents de travail et des trousses d'information. Ces renseignements sont accessibles gratuitement en anglais et en français et, dans certains cas, dans d'autres langues et
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sous d'autres formes (braille et cassette audio). Satisfaction de la clientèle du Centre national
Il offre aussi une collection exhaustive de d'information sur la violence dans la famille sources entreposées dans la bibliothèque
Selon plus de 90 % des répondants, les fiches de ministérielle de Santé Canada et un service de renseignements sont exactes, à jour, faciles à comprendre recherche bibliographique en ligne d'environ et pertinentes (Évaluation de l'impact des fiches de
10 000 documents portant sur la violence renseignements du Centre national d'information sur la violence dans la famille, SPS Research and Evaluation, familiale. Le CNIVF collabore avec l'Office
1998) national du film du Canada et 34 bibliothèques Au total, 99 % des répondants étaient satisfaits ou très situées partout au Canada pour offrir plus de satisfaits du service qu'ils ont reçu (Rapport sur un sondage sur la satisfaction de la clientèle effectué auprès
100 vidéos sur la violence familiale et fournir des utilisateurs du Centre national d'information sur la un répertoire d'informations et un service violence dans la famille, CPR Associations, Inc. 1999) d'aiguillage (accessible grâce à une ligne sans Selon 95 % des clients, les niveaux de service étaient frais). Le site Web du CNIVF, lancé au cours bons ou excellents; daprès 95 % des clients, le personnel était bien informé et serviable, et les documents étaient de létape actuelle de lInitiative de la lutte utiles, à jour et transmis à temps (Rapport sur une contre la violence familiale, est relié à des enquête effectuée par la poste sur la satisfaction de la centaines de sites Web locaux, provinciaux, clientèle du Centre national d'information sur la violence dans la famille, SPS Research & Evaluation, 2000) nationaux et internationaux, y compris les sites
Web partenaires de l'Initiative de la lutte contre la violence familiale, et au Réseau canadien de la santé, facilitant l'accès aux renseignements fédéraux sur la violence familiale. Depuis l'établissement du Réseau canadien de la santé en 1999, le CNIVF est un partenaire affilié qui joue un rôle de chef de file, détermine, élabore et examine les contenus et collabore à l'établissement de réseaux. Une version améliorée du site Web, conforme à l'initiative
Uniformité de la présentation et de l'exploitation pour Internet du Conseil du Trésor, a été lancée en août 2002. Le site amélioré est plus interactif, mieux structuré pour les dossiers et correspond à la présentation uniformisée de Santé Canada; on prévoit qu'il augmentera davantage l'accessibilité du public aux renseignements sur la violence familiale tenus à jour par le gouvernement fédéral. Parmi les utilisateurs du CNIVF, mentionnons les gouvernements, les professionnels, les travailleurs sociaux, les éducateurs, les organismes non gouvernementaux, les chercheurs et le grand public. Ces informations servent à la recherche, à l'élaboration de politiques et de programmes, à l'éducation, à la formation et à la sensibilisation.
Les résultats de lexamen de rendement
En 2002, le Centre national d'information sur la violence dans la famille a fait un examen du rendement.106 Des enquêtes périodiques sur la satisfaction de la clientèle montrent que la qualité du service et des produits du CNIVF demeure élevée. Même si le Centre a réussi à offrir ses produits et services dans toutes les régions du pays, il pourrait se livrer à des travaux promotionnels supplémentaires (particulièrement au Québec, en Colombie-Britannique et en Alberta). Les partenariats, par exemple avec le Réseau canadien de la santé et lOffice national du film, constituent un élément essentiel du CNIVF. Ce dernier a aussi élaboré un cadre permettant d'évaluer la production et la diffusion des documents imprimés sur la violence familiale, ainsi que l'acquisition et le transfert de connaissances à ce sujet. L'examen du rendement révèle que des stratégies de diffusion interactives supplémentaires pourraient aider le CNIVF à joindre plus efficacement ses publics cibles.
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Le Centre national d'information sur la violence dans la famille demande aux ministères participant à l'Initiative de la lutte contre la violence familiale de lui transmettre tous les documents d'information qu'elle finance. De nombreux ministères distribuent également des documents à l'aide de leurs propres mécanismes et stratégies de distribution. Par exemple, le ministère de la Justice Canada a créé son site Web pour l'Initiative de lutte contre la violence familiale, lequel fournit une perspective juridique des problèmes clés associés à la violence familiale et présente les travaux que le ministère accomplit pour régler ces problèmes. Des hyperliens entre le CNIVF et l'Initiative de lutte contre la violence familiale permettent d'assurer l'accès à tous les documents de cette dernière. Grâce à ces liens complémentaires, les Canadiens qui veulent obtenir par Internet des renseignements fédéraux sur la violence familiale disposent de points d'accès multiples. Par ailleurs, le CNIVF continuera d'examiner ses activités afin de s'assurer de fournir des produits et services de pointe.
Constatations : Centre national dinformation sur la violence dans la famille
La transmission dinformations aux professionnels et dispensateurs de services entraîne
des changements concrets
De 1997-1998 à 2001-2002, lInitiative de lutte contre la violence familiale a soutenu la recherche, lélaboration, la production et la diffusion dune gamme de publications imprimées de vulgarisation et dinformation sur la violence familiale destinées aux professionnels et fournisseurs de services. Par exemple, Santé Canada a adopté une série de stratégies visant à améliorer les mesures dintervention du secteur des soins de santé en matière de violence. Entre autres activités, le Ministère a élaboré des ressources et outils clés; il fournit aussi des possibilités déchange dinformations et de réseautage, comme la réunion de mars 2002, où des chercheurs et des représentants dassociations médicales clés uvrant dans le domaine de la lutte contre la violence envers les enfants, les femmes et dautres adultes se sont réunis pour échanger des informations et établir des réseaux.
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Selon les résultats de lévaluation des produits sélectionnés, les informations produites par lentremise de lInitiative de lutte contre la violence familiale ont eu un effet positif en augmentant la sensibilisation et en modifiant les pratiques. Les répondants au sondage ont attribué des notations élevées à la précision, à la pertinence et à lutilité des ressources quils utilisent quotidiennement. Les évaluations révèlent quon pourrait déployer plus defforts pour régler les problèmes associés à la diversité. En outre, des stratégies de diffusion plus actives et stratégiques, comme le marketing interactif (groupes de discussion, ateliers, séances dinformation), ainsi que les méthodes de diffusion plus courantes (envoi par la poste et Internet) permettraient délargir le public ciblé et daugmenter sa participation.
Points saillants des évaluations :
Lors de lévaluation dune série de trois guides destinés aux dispensateurs de services et éducateurs
Comme lun des répondants la qui donnent des conseils pratiques à propos de mentionné, le guide est un divers sujets comme les enfants exposés à la « formidable outil dapprentissage... Je violence conjugale et familiale, les mauvais suis davantage en mesure dévaluer les femmes et de mieux comprendre le traitements durant la grossesse et la violence envers problème. » les femmes et le système de justice pénale (Santé
Canada et le ministère de la Justice) , des répondants ont indiqué que les guides étaient des documents de base importants, complets et exacts sur le plan tant de la formation que de la recherche. Lévaluation a déterminé que 28,7 % des répondants ont participé à lenquête. De ce nombre, 49 % ont jugé les guides « plutôt utiles », et 50 %, « très utiles ». Dans lensemble, les répondants étaient satisfaits de la qualité élevée, de lexactitude et de lutilité des documents et en avaient intégré le contenu dans leur pratique. Selon près de 50 % des répondants, les guides avaient permis une « certaine » amélioration de la détection et de la gestion des victimes exposées à la violence familiale ainsi que des mesures dintervention qui leur sont destinées; daprès au moins 20 % des répondants, les guides avaient « passablement » contribué à ces trois types damélioration107.
Un suivi sur cinq ans du projet Prévention des mauvais traitements dans les établissements de soins de longue durée (Santé Canada)108 projet national de formation des formateurs
visant à sensibiliser ces derniers à la prévention des mauvais traitements dans les
établissements de soins de longue durée a révélé que cette formation avait eu un effet positif immédiat et à long terme, et quon veut toujours utiliser le projet comme outil de formation sur la nouvelle loi provinciale, de même que dans le cadre dexposés, dateliers et dun programme interne de formation initiale axé sur le service à la clientèle, dans le
domaine de la santé et des services sociaux.
Les évaluations des études de cas des manuels sur la violence familiale destinés aux professionnels et à dautres dispensateurs de services, préparées par le ministère de la
Justice Canada, sont généralement positives. Le Manuel sur le harcèlement criminel, produit en 1999, découlait de la création, dans le Code criminel de 1993 et ses modifications de 1997, de la nouvelle infraction de harcèlement criminel. Ce manuel fournit des lignes directrices aux policiers et aux procureurs de la Couronne afin de les aider à enquêter sur les cas de harcèlement criminel et à intenter des poursuites à cet
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égard, et de promouvoir une approche intégrée et uniforme axée sur la lutte contre ce crime. Le manuel a été très bien coté par les répondants à une enquête de suivi, qui lui ont attribué des notations élevées pour sa précision. Le tiers des répondants étaient tout à fait daccord avec lénoncé selon lequel le manuel est facile à comprendre. Près de neuf répondants sur dix, soit 87 %, estimaient que la qualité globale du manuel est excellente109. La trousse de formation sur la sensibilisation à la violence familiale, intitulée Le silence est profond et produite par le Métis National Council of Women Inc. avec le soutien du ministère de la Justice, du ministère du Patrimoine canadien et de Condition féminine Canada, est une source dinformation efficace et culturellement appropriée sur la lutte contre la violence familiale pour les collectivités autochtones et les dispensateurs de services.
Stratégies de vulgarisation et dinformation à volets multiples visant à informer les
Canadiens
De 1997-1998 à 2001-2002, lInitiative de lutte contre la violence familiale a entrepris et soutenu une gamme dactivités visant à sensibiliser le public à la violence familiale. À léchelle nationale, la série de Statistique Canada intitulée La violence familiale au Canada : un profil statistique, est devenue lun des principaux outils dinformation du public de lInitiative de lutte contre la violence familiale et fait lobjet dune importante couverture médiatique.
Le ministère de la Défense nationale a inclus la lutte contre la violence familiale dans sa Campagne Énergiser les Forces, initiative éducative qui met laccent sur des modes de vie sains. Le ministère a aussi élaboré et distribué un livret intitulé Les communautés des Forces canadiennes unies pour prévenir la violence familiale (ministère de la Défense nationale, en collaboration avec le Centre national dinformation sur la violence dans la famille, Santé Canada).
Le ministère de la Justice Canada a aidé des organismes de formation juridique du public, partout au pays, à mettre à jour et à imprimer des livrets, des brochures et des affiches dans des langues autres que le français et langlais. Parmi ces produits, mentionnons Soin denfants110 et
La violence est inacceptable peu importe la langue111. Les deux études suggèrent des moyens daméliorer la qualité et laccessibilité des documents dinformation, notamment en sassurant que leur contenu est pertinent à léchelle nationale et locale, en améliorant la sensibilisation aux problèmes associés à la diversité, en luttant contre toutes sortes de mauvais traitements et en mettant laccent sur les aspects positifs des mesures et lutilisation dune présentation efficace112.
Faire participer la collectivité afin daccroître la sensibilisation du public à légard de la violence familiale
LInitiative de lutte contre la violence familiale a aussi soutenu une diversité de projets communautaires visant à sensibiliser le public à la violence familiale : démonstrations communautaires ou projets pilotes, ateliers et conférences visant à informer et sensibiliser le public, ainsi quélaboration de guides, de recherches communautaires et dautres ressources
(ministère du Patrimoine canadien, ministère des Affaires indiennes et du Nord canadien,
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ministère de la Justice Canada, Santé Canada, Gendarmerie royale du Canada, Condition féminine Canada). Même si la plupart des informations sur lefficacité de ces activités sont anecdotiques, les intervenants sentendent tous pour affirmer que de telles activités contribuent à augmenter la sensibilisation, à établir des partenariats et à renforcer des capacités, et incitent les collectivités à prendre des mesures.
Limportance de lengagement communautaire, en tant que stratégie de sensibilisation du public, est mise en lumière par les travaux associés à linitiative de sensibilisation du public du ministère du Patrimoine canadien, lancée en collaboration avec des diffuseurs ethniques partout au Canada. Selon une évaluation113 de cette initiative, celle-ci a produit des résultats « remarquables », notamment :
Une série de 97 émissions de télévision et 174 émissions radiophoniques originales à propos des familles saines et de prévention de la violence, produites à Montréal, Toronto
et Vancouver à lintention de 48 collectivités ethniques/linguistiques différentes. On a
diffusé les émissions de télévision 502 fois, et les émissions radiophoniques, à
261 reprises.
Un communiqué dintérêt public multilingue intitulé « La violence nous blesse tous », gagnant dun prix et produit par Rogers CFMT, station de télévision multilingue la plus
importante au Canada, en collaboration avec Shield of Athena, de Montréal. Rogers a produit le communiqué en 14 langues et la distribué à 30 diffuseurs ethniques et chaînes spécialisées dun bout à lautre du pays. Dans les neuf mois suivant sa production, le communiqué avait été diffusé partout au pays à 600 reprises par CFMT, à 1 500 reprises par les principaux diffuseurs ethniques et avait été vu par environ trois millions de téléspectateurs.
Cette initiative a eu dautres retombées positives. Les organisations de services sociaux, y compris les maisons dhébergement pour femmes, la police et les groupes ethniques, continuent den demander les bandes pour les utiliser dans leur programme de formation. Six différents groupes ethniques et un groupe multiethnique ont demandé à la Peoples Law School (Vancouver) de tenir 18 séminaires sur une diversité de sujets liés à la violence familiale, à la suite de lengagement de lécole envers cette initiative dinformation publique. Ces efforts ont aussi contribué à améliorer la capacité communautaire en matière de violence familiale114 et mis en lumière les résultats de lévaluation : les messages de prévention adressés aux collectivités ethnoculturelles sont plus efficaces lorsquils portent sur une collectivité spécifique et quils sont transmis dans la langue maternelle de la collectivité par des gens connus et respectés de cette dernière. Les médias ethniques constituent un bon moyen dinformer les collectivités et permettent de surmonter un obstacle important, soit le refus de reconnaître les problèmes de violence familiale qui persistent dans certaines collectivités. Dautres ministères fédéraux peuvent utiliser la stratégie de communication et lapproche à légard des partenariats de cette initiative, ainsi que les leçons quon peut en tirer, pour surmonter les obstacles linguistiques et culturels lorsquils transmettent des messages et renseignements de nature délicate; et ceci, conformément au mandat du ministère du Patrimoine canadien de superviser la mise en uvre de la Loi sur le multiculturalisme dans lensemble du gouvernement.
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Les ressources dorientation et les documents dinformation de Citoyenneté et Immigration Canada continuent daider les nouveaux arrivants à comprendre les valeurs, lois et attentes sociales des Canadiens et à prendre conscience du fait que la violence familiale, sous toutes ses formes, est illégale. Le programme Orientation canadienne à létranger, qui sadresse aux futurs nouveaux arrivants, fournit aussi des informations sur la Charte canadienne des droits et libertés ainsi que sur les droits des femmes et des enfants.
En 1996, la Commission de limmigration et du statut de réfugié a mis à jour les Directives sur les revendicatrices du statut de réfugié craignant dêtre persécutées en raison de leur sexe. Ces directives donnent la protection aux femmes qui craignent dêtre persécutées et qui ont des craintes en raison de leur sexe, y compris des mauvais traitements perpétrés par des membres de leur famille ou de leur ménage et où lÉtat est réticent ou incapable de leur fournir une protection adéquate.
La nouvelle Loi sur limmigration et la protection des réfugiés, promulguée le 28 juin 2002, réduit de 10 à 3 ans la durée du parrainage des époux, conjoints de fait et partenaires conjugaux afin de répondre aux préoccupations selon lesquelles la violence conjugale est aggravée par le lien de dépendance quimpose le parrainage. La Loi contribuera aussi à prévenir la violence conjugale en interdisant aux personnes déclarées coupables de violence sexuelle ou conjugale de servir de répondant pendant une période de cinq ans après avoir purgé leur peine. La nouvelle loi oblige aussi le Ministère à rendre compte annuellement au Parlement des effets de la Loi sur les hommes et les femmes; ce qui pourrait permettre, à lavenir, au gouvernement canadien dévaluer lévolution de la lutte contre la violence faite aux immigrantes et aux réfugiées du Canada.
Grâce aux services de police communautaires quelle offre dans les collectivités autochtones, la Gendarmerie royale du Canada continue, en collaboration avec les collectivités quelle dessert, à sensibiliser le public à la violence familiale. De concert avec lAssociation des infirmières et infirmiers autochtones du Canada, la GRC a préparé un examen de la violence familiale dans les collectivités autochtones115. Ce partenariat met maintenant laccent sur la mise en uvre dun Plan daction national et sur la sensibilisation du public.
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Constatations : Meilleure sensibilisation du public à la violence familiale et réduction de la tolérance envers la violence familiale
RÉSULTAT ATTENDU : RÉDUCTION DU NOMBRE DE CAS DE VIOLENCE FAMILIALE
Attentes relatives au rendement
Depuis le début, lInitiative de lutte contre la violence familiale a su garder laccent sur la mise en uvre dune approche intersectorielle et multidisciplinaire qui, avec le temps, contribuera à réduire le nombre de cas de violence familiale au Canada. Au cours des cinq dernières années, on sattendait à ce que lInitiative continue de réaliser de solides progrès vers lobtention de ce résultat clé très important; et ce, grâce aux efforts déployés pour élaborer de façon efficace, efficiente et coordonnée des politiques et des programmes concernant la lutte contre la violence familiale, améliorer la prévention et les interventions communautaires en matière de violence familiale, améliorer la mise en oeuvre dactivités communautaires, augmenter la sensibilisation du public et réduire la tolérance à légard de la violence familiale.
Résultats relatifs au rendement
LInitiative de lutte contre la violence familiale continue de réaliser des progrès significatifs en ce qui a trait à la réduction du nombre de cas de violence familiale. Au cours des cinq dernières années, lensemble des activités de lInitiative de lutte contre la violence familiale ont permis de sensibiliser le public à la violence familiale, daméliorer la base dinformation nationale, de créer et dassurer un accès aux connaissances, outils et ressources ainsi que de mettre en uvre des réformes, programmes et autres mesures spécifiques visant à renforcer les interventions du système juridique et du réseau des maisons dhébergement. Même sil nest pas toujours possible de déterminer les répercussions des investissements du gouvernement fédéral, ce résumé sur cinq ans révèle clairement que, de façon cumulative, ces investissements améliorent la capacité du Canada de régler ce problème à léchelle communautaire et nationale. Par ailleurs, on reconnaît généralement que la réduction du nombre de cas de violence familiale au Canada prendra du temps et quil sagit dun processus progressif, à long terme, qui exige des investissements continuels de la part du gouvernement fédéral.
Constatations : Réduction du nombre de cas de violence familiale
ALLER DE LAVANT : LE CHEMIN À PARCOURIR
Problèmes et défis
LInitiative de lutte contre la violence familiale lélément clé de la stratégie fédérale de lutte contre la violence familiale au Canada garde le cap et, selon les résultats des sondages, continue dêtre pertinente aux yeux des Canadiens118. Ce Rapport de lan cinq démontre que lInitiative de lutte contre la violence familiale a répondu aux attentes en ce qui concerne son rendement durant cette période. Par conséquent, elle a progressé dans la création dune approche de plus en plus axée sur la coordination et la collaboration à légard de la violence familiale.
La gestion horizontale demeure une orientation appropriée pour le gouvernement face à ce problème. Cependant, il faut améliorer le processus de gestion horizontale afin dassurer une efficience et une efficacité optimales et daméliorer la reddition de comptes collective en matière de résultats. Les activités visant à créer de meilleurs liens avec des initiatives, stratégies et programmes fédéraux devraient se poursuivre. Les rapports sur le rendement et les renseignements sur lévaluation sont aussi essentiels à lamélioration de la stratégie de lInitiative de lutte contre la violence familiale.
Même si le Rapport de lan cinq ans démontre clairement des progrès, la violence familiale continue dêtre un lourd fardeau pour les Canadiens, leur famille et leurs collectivités et dimposer un coût économique élevé aux contribuables. En raison dune meilleure connaissance de la dynamique et des conséquences de la violence familiale, de nouvelles préoccupations ont surgi, liées aux formes, conséquences et contextes différents de la violence familiale. Ainsi, il faut mettre encore plus laccent sur les facteurs qui contribuent au problème et sur des stratégies efficaces visant à le prévenir et à le régler. Aujourdhui, par exemple, on se préoccupe beaucoup plus que par le passé de la violence et de la négligence envers les enfants, ainsi que de lensemble des conséquences sur ces derniers.
À propos des populations spécifiques
Lun des défis les plus urgents à relever consiste à trouver des moyens de lutter contre la violence familiale qui soient appropriés à lexpérience, à la situation et aux besoins des diverses populations et collectivités du Canada. LInitiative de lutte contre la violence familiale continuera de porter une attention particulière aux besoins et à la situation particulières de populations spécifiques. Les résultats des cinq dernières années soulignent la nécessité de répondre aux préoccupations en matière de violence familiale des peuples autochtones, des résidents des collectivités rurales et éloignées, des personnes handicapées et des populations ethnoculturelles. La diversité est reconnue comme lune des principales forces du Canada, et nous nous somme engagés à bâtir une société plus solide et inclusive119. On doit aussi tenir compte du fait que les collectivités canadiennes, quelles soient distinctes par leur situation géographique, leur contexte ethnoculturel ou leurs capacités physiques doivent relever divers défis et quelles ont des besoins très distincts120.
Objectifs et résultats attendus de la prochaine étape
On reconnaît que les investissements dans la famille et les enfants renforcent la société canadienne121. Cest pourquoi le gouvernement fédéral grâce à lInitiative de lutte contre la violence familiale et à des stratégies connexes a joué un rôle clé en lançant et en soutenant des activités de lutte contre la violence familiale, problème qui mine lintégrité de la famille, lunité la plus fondamentale des collectivités canadiennes.
Lobjectif de la prochaine étape est le suivant :
# Réduire le nombre de cas de violence familiale dans la société.
LInitiative de lutte contre la violence familiale tire profit des réalisations précédentes et des leçons tirées dans ce domaine. Puisque les aspects du problème qui exigent une attention particulière se reflètent déjà dans les documents de base de lInitiative de lutte contre la violence familiale122, on en maintiendra les activités clés, lobjectif et la stratégie au cours de la prochaine période de cinq ans.
Résultats attendus
LInitiative de la lutte contre la violence familiale continuera de mesurer ses réalisations
daprès les résultats clés suivants :
Ces résultats réduiront en fin de compte le nombre de cas de violence familiale.
Stratégie
LInitiative de lutte contre la violence familiale entend atteindre son objectif en continuant à:
Même si les services sociaux constituent une responsabilité provinciale, il est remarquable que la clientèle de ce secteur savère celle qui demande le plus souvent les informations, ressources et outils élaborés ou diffusés par le Centre national dinformation sur la violence dans la famille. LInitiative de lutte contre la violence familiale continuera de soutenir les activités cruciales liées à la prévention de la violence familiale des dispensateurs de services sociaux, grâce notamment à lélaboration de ressources (p. ex., manuels de formation, protocoles interorganisationnels, examens de la documentation).
Liens avec les priorités et thèmes fédéraux
Les activités proposées par lInitiative de lutte contre la violence familiale sont conformes aux priorités et thèmes actuels soulignés dans les grands documents sur la vision et les plans du gouvernement : « se sentir en sécurité dans son foyer et dans son quartier est un droit fondamental des citoyens canadiens...123 [...] axer autant sur la prévention que sur la répression124 [...aider] les Canadiens et les Canadiennes à rendre leurs communautés urbaines et rurales sûres, agréables et autonomes125... [faire en sorte] que les familles aient le soutien dont elles ont besoin pour assurer le bon développement de leurs enfants126 [...veiller] à ce que, dans toute la mesure du possible, les initiatives et les programmes [du gouvernement du Canada] soient coordonnés127 ».
Responsabilités ministérielles
Les mandats des membres de ministères membres à lInitiative de lutte contre la violence familiale au cours de la prochaine étape sont résumés dans le tableau ci-dessous.
Ministères membres de l’Initiative de lutte contre la violence familiale et leur mandat |
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La Société canadienne d’hypothèques et de logement exécute le Programme d’amélioration des maisons d’hébergement afin de financer les réparations et les améliorations et, dans certaines circonstances, fournit du financement des immobilisations pour les nouveaux refuges d’urgence et nouvelles maisons de seconde étape. Le ministère du Patrimoine canadien soutient des projets de prévention destinés aux femmes autochtones résidant à l’extérieur des réserves et des activités de prévention destinées aux Canadiens qui ne parlent ni le français ni l’anglais et se livre à des activités de recherche et d’évaluation. Citoyenneté et Immigration Canada fait la promotion de la sensibilisation à la violence familiale grâce à des politiques et programmes de citoyenneté et d’immigration. Le Service correctionnel du Canada se penche sur les problèmes associés à la violence familiale chez les détenus grâce à des recherches, à des programmes de traitement et à la formation du personnel. Santé Canada effectue des recherches sur les conséquences sur la santé de la population de la violence familiale, élabore des ressources et fait la promotion de politiques, de programmes et de projets qui contribuent à la prévention de la violence familiale. À titre de secrétariat de l’ILVF, la section de Coordination et leadership de Santé Canada supervise la collecte d’informations afin de soutenir l’établissement de rapports, de faciliter des activités horizontales en partenariat avec les membres de ministères membres à l’ILVF et conjointement avec d’autres initiatives fédérales, des provinces, des territoires et des ONG, et tient à jour les dossiers des décisions et des réalisations. Le Centre national d’information sur la violence dans la famille recueille, élabore et diffuse aux professionnels et au public les connaissances acquises à la suite de la collecte de données, des recherches ministérielles et des activités d’élaboration de ressources de l’ILVF. Le Centre fournit un accès à une gamme complète de ressources professionnelles et de documents de référence et à une collection de référence bibliographique |
Développement des ressources humaines Canada recueille et diffuse des données et des résultats de recherche à propos des enfants maltraités ou vulnérables, aide les victimes de mauvais traitement à changer d’identité et soutient l’expansion de maisons de transition. Le ministère des Affaires indiennes et du Nord canadien finance les projets communautaires des Premières nations relatifs à la lutte contre la violence familiale, des refuges d’urgence et des projets communautaires de prévention, d’intervention, de traitement et de recherche. Reconnaissant les services dont les collectivités des Premières nations ont besoin, le Ministère prendra les mesures nécessaires pour offrir ces services à ces collectivités. Le ministère de la Justice Canada examine, évalue et modifie les lois et politiques en matière criminelle, finance des projets communautaires de lutte contre la violence familiale et soutient des activités d’information et de vulgarisation juridiques en matière de violence familiale. Le ministère de la Défense nationale favorise la sensibilisation à la violence familiale, soutient des programmes visant les facteurs d’agression souvent associés à la violence familiale et fournit des services de soutien, de consultation et d’aiguillage aux membres et aux familles victimes de violence familiale. La Gendarmerie royale du Canada soutient des ateliers communautaires portant sur les problèmes des victimes, les agressions sexuelles et la violence dans les relations, et aide les collectivités à résoudre les problèmes associés à la violence familiale et fournit une formation à ses membres. Statistique Canada s’efforce d’améliorer l’accessibilité des données nationales sur la nature et l’ampleur des problèmes associés à la violence familiale. Condition féminine Canada soutient des initiatives qui entraînent des changements systémiques et d’autres stratégies de prévention à long terme. |
Approche axée sur la gestion horizontale : accent accru sur la collaboration
La lutte contre la violence familiale dans une société diversifiée qui évolue constamment exige une approche structurée et méthodique. Tout en élaborant des politiques et programmes efficaces et efficients, nous devons reconnaître limportance de gérer horizontalement et de coordonner des mesures dintervention fédérales.
Selon le rapport de 2000 du Vérificateur général, les ministères qui participent à linitiative de gestion horizontale doivent collaborer pour réaliser un objectif global et adopter une vision commune du succès128. Comme la question de la violence familiale est complexe et quelle relève dune grande diversité de secteurs de la société canadienne, on doit continuer de prendre des mesures dintervention structurées, intégrées et axées sur la collaboration afin de maximiser lefficacité de lInitiative de la lutte contre la violence familiale.
Le modèle établi par lactuelle Initiative de lutte contre la violence familiale, reflété dans le cadre de responsabilisation et le cadre de rapport, est reconnu comme lun des modèles innovateurs et des plus utiles de gestion horizontale. Ces cadres servent de modèle à dautres initiatives canadiennes et même à dautres pays. Comme le concept de gestion horizontale et les pratiques qui sont y associées ont évolué, on reconnaît aussi la nécessité daméliorer continuellement le processus, les méthodes et les outils.
Au cours de la prochaine étape, lInitiative de lutte contre la violence familiale améliorera son approche à légard de la gestion horizontale, en mettant laccent non plus sur léchange dinformation et le réseautage, mais sur les activités collectives, afin de produire des ressources et des résultats qui reflètent la contribution et la collaboration multiministérielles. À cette fin, lInitiative de lutte contre la violence familiale veillera à ce que divers ministères soient davantage représentés dans une diversité de comités de collaboration et de coordination. Une telle représentation augmentera la valeur de chacun des projets, permettra déviter le chevauchement des tâches et alimentera lenrichissement mutuel des connaissances.
Chaque ministère participants à lInitiative à la lutte contre la violence familiale continuera dexercer les activités propres à son mandat. Par ailleurs, tous les ministères sefforceront de maximiser les avantages de la gestion horizontale. Parmi les mécanismes qui seront examinés, mentionnons :
Lélaboration de mécanismes permettant daméliorer la coordination interministérielle des activités de recherche, dévaluation et déchange dinformation
Lélaboration de systèmes de gestion de base de données et dinformation, qui permettront un échange dinformations continuel et plus perfectionné entre les membres de lILVF.
La régularisation des mécanismes en vue dassurer léchange dinformations sur les activités exercées par les ministères membres (p. ex., réunions régulières et plus fréquentes
du Groupe de travail interministériel, bulletins électroniques interministériels réguliers,
bulletins dinformation périodiques publiés par le Centre national dinformation sur la
violence dans la famille)
Lamélioration des activités interministérielles liées à la coordination de la diffusion de renseignements au public à laide de conférences et par lentremise du Centre national
dinformation sur la violence dans la famille, notamment :
Lélaboration de projets multiministériels sélectionnés
Lélaboration et la mise en uvre dune collaboration plus efficace entre les initatives fédérales (p. ex., avec la Stratégie nationale sur la sécurité communautaire et la prévention du crime et lInitiative nationale pour les sans-abri)
LInitiative de lutte contre la violence familiale favorisera la collaboration avec des partenaires éventuels et mettra un accent accru sur le renforcement des liens existants, notamment des relations avec les gouvernements provinciaux et territoriaux. Ces gouvernements contribuent de façon importante aux activités visant à réduire le nombre de cas de violence familiale. Le Groupe de travail interministériel rencontrera chaque année ses homologues provinciaux et territoriaux. En outre, les ministères membres de lInitiative de la lutte contre la violence familiale exploreront, grâce à des forums fédéraux-provinciaux-territoriaux (réunions des ministres responsables des aînés, par exemple), dautres possibilités de collaborer à divers projets avec des partenaires provinciaux et territoriaux. Sil y a lieu, ils assureront une liaison bilatérale avec les ministères de la Santé afin de promouvoir la reconnaissance de la violence familiale comme problème de santé.
Étant donné quon met maintenant davantage laccent sur les problèmes de violence familiale associés à des populations spécifiques (Autochtones, résidents des collectivités rurales et éloignées, personnes handicapées et population ethnoculturelle), lInitiative de lutte contre la violence familiale renforcera ses liens avec des organismes nationaux et communautaires qui représentent ces populations spécifiques afin de conclure davantage de partenariats. Ces efforts entraîneront une collaboration interministérielle, surtout entre les membres de lInitiative qui éprouvent un intérêt particulier pour ces questions.
Depuis son établissement, le Centre national dinformation sur la violence dans la famille a formé de précieux partenariats (p. ex., avec les membres du Réseau canadien de la santé et lOffice national du film) afin de faciliter la diffusion des résultats de recherche et dautres renseignements au nom de lInitiative de la lutte contre la violence familiale. Le Centre renforcera les partenariats avec les ministères fédéraux au nom desquels il exerce ses activités. Comme nous lavons mentionné ci-dessus, lInitiative établira des mécanismes visant à faciliter la participation continuelle des ministères membres aux activités du Centre et les services de consultation quils offrent à ce dernier. On prendra des mesures pour que tous les ministères membres de lInitiative de la lutte contre la violence familiale utilisent le CNIVF comme outil de distribution de leurs publications sur la violence familiale. On rétablira le comité consultatif du CNIVF formé de fonctionnaires fédéraux, provinciaux et territoriaux et de représentants dONG afin de sassurer que le CNIVF a accès aux conseils prodigués par des partenaires externes.
Les défis associés à la gestion horizontale dune initiative à laquelle participent 12 ministères distincts sont amplifiés par le fait que la gestion horizontale en est encore à ses débuts et quil nexiste aucun guide approuvé sur ce sujet. Même si toutes les mesures suggérées ci-dessus ne sont pas élaborées à la perfection au cours des cinq prochaines années, lInitiative de lutte contre la violence familiale sattend à réaliser des progrès importants et à tirer des leçons précieuses qui pourront profiter à dautres initiatives multiministérielles.
À propos de lamélioration continuelle et du respect de la diversité
Même si le rapport quinquennal confirme que lInitiative de lutte contre la violence familiale est toujours pertinente, il souligne également des secteurs dactivités clés qui doivent faire lobjet dune attention particulière afin que lon puisse améliorer les activités et lefficience de linitiative.
LInitiative de lutte contre la violence familiale sefforcera de respecter davantage la diversité de la population canadienne en continuant de rechercher des moyens de répondre aux préoccupations et aux besoins des populations spécifiques en matière de violence familiale grâce à létablissement de programmes, à la recherche et à la collecte de données.
Le Centre national dinformation sur la violence dans la famille Diffusion des informations
Le Centre national dinformation sur la violence dans la famille continuera sur sa lancée en répondant aux exigences croissantes de ses clients et en diversifiant la diffusion de ces informations grâce à une plate-forme électronique. LInitiative de lutte contre la violence familiale examinera régulièrement les activités du CNIVF afin de sassurer quil continue de fournir des produits et services de pointe, et ce, de la manière la plus efficace et efficiente possible.
Lanalyse et lévaluation de la sensibilisation du public présentées dans ce Rapport de lan cinq soulignent la nécessité daméliorer les stratégies de diffusion de linformation à des publics particuliers, surtout dans des secteurs spécifiques de la population et des groupes de professionnels. On élaborera de nouveaux moyens daugmenter la portée des outils de diffusion. LInitiative de lutte contre la violence familiale empêchera aussi la fragmentation des sources dinformation du gouvernement fédéral sur la violence familiale. Le CNIVF améliorera sa position en tant que guichet unique dinformation sur la violence familiale.
Reddition de comptes et établissement de rapports
Conformément aux exigences contemporaines du Conseil du Trésor concernant la présentation et les normes relatives aux procédures de reddition de comptes et détablissement de rapports, le cadre de responsabilisation et le cadre de rapport de lInitiative de lutte contre la violence familiale seront remplacés par un cadre de gestion et de responsabilisation axé sur les résultats. Les échéances appropriées relatives à la présentation des rapports seront établies en consultation avec les organismes centraux.
Évaluation
Les ministères membres de lInitiative de la lutte contre la violence familiale qui reçoivent un financement grâce à laffectation supplémentaire continuelle de sept millions $ se serviront dune partie de ces fonds pour évaluer leurs propres programmes associés à cette initiative. En outre, lInitiative de lutte contre la violence familiale évaluera des activités interministérielles sélectionnées. Cette exigence et la stratégie dévaluation seront précisées dans le cadre de gestion et de responsabilisation axé sur les résultats.
Réorganisation des activités
Comme on la précisé lorsque de lapprobation de lInitiative de lutte contre la violence familiale, en 1996, lun des objectifs du Rapport de lan cinq est de « recommander si lon doit restructurer les activités afin de sattaquer aux priorités/lacunes qui pourraient avoir surgi lors des cinq dernières années. Lexamen et la planification quont effectués ensemble les membres de lInitiative de lutte contre la violence familiale en préparant le rapport quinquennal révèlent que, pour de nombreuses raisons valides, une restructuration des activités ne serait pas appropriée à lheure actuelle. Parmi ces raisons, mentionnons : les ministères membres exercent leurs activités en fonction dun mandat donné et approprié qui ne changera pas; rien nindique que les activités exercées dans le cadre de ces mandats ne sont pas appropriées ou productives en ce qui a trait à la lutte contre la violence familiale; enfin, on ne sattend pas à ce que cette initiative, dans limmédiat, reçoive un financement supplémentaire.
Cependant, en ce qui concerne la question connexe de laffectation des ressources, des informations sur le rendement et les résultats des évaluations pour la période de 1997 à 2002 révèlent que, si on ajoutait un financement supplémentaire aux sept millions $ actuels affectés aux sept ministères, on pourrait augmenter lampleur et la portée de lInitiative de lutte contre la violence familiale. On pourra examiner la possibilité de solliciter du financement supplémentaire au cours de la prochaine étape, selon la nature des évolutions productives et des améliorations apportées à lanalyse de rentabilisation qui pourrait en découler.
En attendant, lInitiative de lutte contre la violence familiale répondra partiellement aux besoins précisés dans les discussions interministérielles grâce à des ententes de partage des coûts entre les ministères membres. On mènera bientôt à bonne fin des discussions à cet égard afin de soutenir des projets dintérêt mutuel.
Rapport de lan cinq
55
ANNEXE A
Initiative de lutte contre la violence familiale : mécanisme de coordination, 1997-2002
À léchelle fédérale : interm inistérielle
Comité directeur général de lInitiative de lutte contre la violence familiale
Fournit un soutien, de s conseils et une orientation au groupe de travail interministériel
Groupe de travail sur linitiative interministérielle de lutte contre la violence familiale
Gère lInitiative de lutte contre la violence familiale
Groupe de travail interministériel concernant lévaluation de lInitiative de lutte contre la violence familiale
Groupes ad hoc
Groupe de recherche interministériel sur lInitiative de lutte contre la violence familiale
Coordonne les activités de recherche de lInitiative de lutte contre la violence familiale
Groupe de recherche sur la sensibilisation du public à lInitiative de la lutte contre la violence familiale
Group e de travail interministériel de lInitiative de lutte contre la violence familiale sur les mauvais traitements infligés aux enfants
Cerne les secteurs dintérêt comm un et élabore des plans co njoints.
Certains ministères disposent aussi de mécanismes de coordination de leurs activités respectives. En outre, les ministères m emb res de lInitiative de lutte co ntre la violenc e familiale exe rcent des activités connexes à laide de mécanismes comme le Groupe de travail interministériel sur la mutilation des organes génitaux féminins, le Groupe de travail fédéral-provincial-territorial sur les identités nouvelles pour victimes de relations m ettant la vie en dan ger et le projet Metrop olis.
Initiative de lutte contre la violence familiale : mécanismes fédéraux-provinciaux-territoriaux
Groupes de travail ad hoc fédéraux-provinciaux-territoriaux
Les problèmes de violence familiale se recoupent et peuvent être réglés à laide de nombreux autres mécanismes FPT associés à dautres stratégies et initiatives et de mécanismes ministériels FPT com me les réun ions d es ministres responsables des qu estions propres à un secteur ou à une pop ulation, y co mp ris Condition fém inine, le min istère de la Justice et Santé Canad a.
Autres mécanismes auxquels participent des membres externes
Comité consultatif du Centre national dinformation sur la violence dans la famille
Prodigue au CNIV F des conseils à propos de lorientation stratégique.
Comité consultatif de lutte contre la violence familiale du Programme national du multiculturalisme
Les Ministères consultent une diversité dintervenants externes et collaborent avec eux, et établissent fréquemment des comités de travail.
NOTES EN FIN DE TEXTE
1. Statistique Canada, Centre canadien de la statistique juridique, La violence familiale au Canada : un profil statistique, 2000, rédigé par Valerie Pottie Bunge et Daisy Locke (Ottawa: Statistique Canada,
Centre canadien de la statistique juridique, 2002, no 85-224-X1F au catalogue), p. 11.
2. N. Trocmé, D. W olfe, Maltraitance des enfants au Canada : résultats choisis : étude canadienne sur l’incidence des signalements de cas de violence et de négligence envers les enfants (Ottawa: Ministre de Travaux publics et Services gouvernementaux Canada, 2001), pp. 11-13, 22.
3. N. Trocmé, D. W olfe, Maltraitance des enfants au Canada : résultats choisis : étude canadienne sur l’incidence des signalements de cas de violence et de négligence envers les enfants (Ottawa: Ministre de Travaux publics et Services gouvernementaux Canada, 2001), p. 19.
4. Statistique Canada, Centre canadien de la statistique juridique, La violence familiale au Canada : un profil statistique, 2002, rédigé par Catherine T rainor (Ottawa : Statistique Canada, Centre canadien de la statistique juridique, 2002, no 85-224-X1F au catalogue), p. 27.
5. Statistique Canada, Centre canadien de la statistique juridique, La violence familiale au Canada : un profil statistique, 2001, rédigé par Catherine Trainor et Karen Mihorean (Ottawa: Statistique Canada,Centre canadien de la statistique juridique, 2002, no 85-224-X1F au catalogue), p. 29.
6. Dans le but de faciliter la lecture du présent rapport, les ministères, organismes et sociétés sont désignés collectivement comme des ministères. À l’exception du ministère de la Défense nationale, qui s’est joint à nouveau à l’Initiative de lutte contre la violence familiale en 1998-1999, tous les ministères sont signataires des documents : Initiative de lutte contre la violence familiale - Cadre de responsabilisation interministériel et du Cadre de rapport interministériel établis en 1997-1998.
7. Les autres volets portent sur l’amélioration du statut économique des femmes et la justice sociale.
8. Statistique Canada, Centre canadien de la statistique juridique, La violence familiale au Canada : un profil statistique, 2002, rédigé par Catherine T rainor (Ottawa: Statistique Canada, Centre canadien de la statistique juridique, 2002, no 85-224-X1F au catalogue), p. 9-11. De plus, étant donné que les femmes subissent des actes de violence plus graves, plus préjud iciables et plus fréquents que les hommes, il est possible que les femmes aient plus tendance que les hommes à signaler ces actes à la police.
9. Statistique Canada, Centre canadien de la statistique juridique, La violence familiale au Canada : un profil statistique, 2000, rédigé par Valerie Pottie Bunge et Daisy Locke (Ottawa : Statistique Canada, Centre canadien de la statistique juridique, 2000, no 85-224-X1F au catalogue), p. 11.
10. Statistique Canada, Centre canadien de la statistique juridique, La violence familiale au Canada : un profil statistique, 2002, rédigé par Catherine T rainor (Ottawa: Statistique Canada, Centre canadien de la statistique juridique, 2002, no 85-224-X1F au catalogue), p. 7.
11. Statistique Canada, Centre canadien de la statistique juridique, La violence familiale au Canada : un profil statistique, 2002, rédigé par Catherine T rainor (Ottawa : Statistique Canada, Centre canadien de la statistique juridique, 2002, no 85-224-X1F au catalogue), p. 6.
12. Statistique Canada, Centre canadien de la statistique juridique, La violence familiale au Canada : un profil statistique, 2002, rédigé par Catherine T rainor (Ottawa : Statistique Canada, Centre canadien de la statistique juridique, 2002, no 85-224-X1F au catalogue), p. 7.
13. Statistique Canada, Centre canadien de la statistique juridique, La violence familiale au Canada : un profil statistique, 2002, rédigé par Catherine T rainor (Ottawa : Statistique Canada, Centre canadien de la statistique juridique, 2002, no 85-224-X1F au catalogue), p. 8.
14. Statistique Canada, « Homicides: 2001, » Le Quotidien, 25 septembre 2002.
15. Statistique Canada, Centre canadien de la statistique juridique, La violence familiale au Canada : un profil statistique, 2002, rédigé par Catherine T rainor (Ottawa : Statistique Canada, Centre canadien de la statistique juridique, 2002, no 85-224-X1F au catalogue), p. 9.
16. Statistique Canada, Centre canadien de la statistique juridique, La violence familiale au Canada : un profil statistique, 2002, rédigé par Catherine T rainor (Ottawa : Statistique Canada, Centre canadien de la statistique juridique, 2002, no 85-224-X1F au catalogue), p. 9.
17. Statistique Canada, « Homicides: 2001, » Le Quotidien, 25 septembre 2002. En 2001, la police a déterminé que 183 homicides étaient de nature familiale (52 de plus qu’en 2000). Les données de 2001sont légèrement plus élevées que la moyenne de 175 homicides de nature familiale de 1991 à 2000.
18. Statistique Canada, Centre canadien de la statistique juridique, La violence familiale au Canada : un profil statistique, 2002, rédigé par Catherine T rainor (Ottawa : Statistique Canada, Centre canadien de la
statistique juridique, 2002, no 85-224-X1F au catalogue), p. 11.
19. Statistique Canada, Centre canadien de la statistique juridique, La violence familiale au Canada : un profil statistique, 2002, rédigé par Catherine T rainor (Ottawa : Statistique Canada, Centre canadien de la statistique juridique, 2002, no 85-224-X1F au catalogue), p. 10.
20. Statistique Canada, Centre canadien de la statistique juridique, « Tendances nationales des homicides entre partenaires intimes, 1974 à 2000 », Juristat, Valérie Pottie Bunge (Ottawa : Statistique Canada, Centre canadien de la statistique juridique, 2002, no 85-002-XPF au catalogue) 22:5, p. 10.
21. Statistique Canada, Centre canadien de la statistique juridique, La violence familiale au Canada : un profil statistique, 2002, rédigé par Catherine Trainor (Ottawa: Statistique Canada, Centre canadien de la statistique juridique, 2002, no 85-002-XPF au catalogue), p. 34.
22. Statistique Canada, Centre canadien de la statistique juridique, La violence familiale au Canada : un profil statistique, 2002, rédigé par Catherine T rainor (Ottawa : Statistique Canada, Centre canadien de la statistique juridique, 2002, no 85-224-X1F au catalogue), p. 34.
23. Statistique Canada, Centre canadien de la statistique juridique, La violence familiale au Canada : un profil statistique, 2002, rédigé par Catherine T rainor (Ottawa : Statistique Canada, Centre canadien de la statistique juridique, 2002, no 85-224-X1F au catalogue), p. 36.
24. N. Trocmé, D. Wolfe, Maltraitance des enfants au Canada : résultats choisis : étude canadienne sur l’incidence des signalements de cas de violence et de négligence envers les enfants (Ottawa: Ministre de Travaux publics et Services gouvernementaux Canada, 2001), p. 19.
25. N. Trocmé, D. Wolfe, Maltraitance des enfants au Canada : résultats choisis : étude canadienne sur l’incidence des signalements de cas de violence et de négligence envers les enfants (Ottawa: Ministre de Travaux publics et Services gouvernementaux Canada, 2001), p. 11-13, 22.
26. Statistique Canada, Centre canadien de la statistique juridique, « Les enfants témoins de violence familiale », Juristat, Mia Dauvergne et Holly Johnson (Ottawa : Statistique Canada, Centre canadien de la statistique juridique, 2002, no 85-002-X au catalogue) 21:6, p. 3.
27. Santé Canada, Dating Violence and Dating Abuse: Information from the National Clearinghouse on Family Violence (Ottawa : Santé Canada, à paraître) Voir aussi Helen Berman et Jiwani Yasmin, In the Best Interests of the G irl Child: Phase II Report. janvier 2002; et Jiwani, Yasmin et al. La prévention de la violence envers les filles: rapport final. Décembre 1999.
28. Statistique Canada, Centre canadien de la statistique juridique, La violence familiale au Canada : un profil statistique, 2002, rédigé par Catherine T rainor (Ottawa : Statistique Canada, Centre canadien de la statistique juridique, 2002, no 85-224-X1F au catalogue), p. 27.
29. Statistique Canada, Centre canadien de la statistique juridique, La violence familiale au Canada : un profil statistique, 2002, rédigé par Catherine T rainor (Ottawa: Statistique Canada, Centre canadien de lastatistique juridique, 2002, no 85-224-X1F au catalogue), p. 29
30. Statistique Canada, Centre canadien de la statistique juridique, La violence familiale au Canada : un profil statistique, 2002, rédigé par Catherine T rainor (Ottawa : Statistique Canada, Centre canadien de lastatistique juridique, 2002, no 85-224-X1F au catalogue), p. 29.
31. Ministère de la Justice Canada. Violence conjugale : fiche d’information du Ministère de la Justice du Canada. Disponible en ligne à : http://Canada.justice.gc.ca/fr/ps/fm/spouseafs.html. Ministère de la Justice Canada. Violence envers les enfants : fiche d’information du Ministère de la Justice du Canada. Disponible en-ligne : http://Canada.justice.gc.ca/fr/ps/fm/childafs.html. Santé Canada. La violence faite aux femm es : information du Centre national d’inform ation sur la violence da ns la famille (Ottawa : Santé Canada, 2002). Disponible en-ligne : http://www.phac-aspc.gc.ca/ncfv-cnivf/ femabus_f.html.
32. Ministère de la Justice Canada, Violence conjugale : fiche d’information du Ministère de la Justice du Canada. Disponible en-ligne : http://Canada.justice.gc.ca/fr/ps/fm/spouseafs.htm.
33. Statistique Canada, Centre canadien de la statistique juridique, La violence familiale au Canada : un profil statistique, 2001, rédigé par Catherine Trainor et Karen Mihorean (Ottawa : Statistique Canada, Centre canadien de la statistique juridique, 2002, no 85-224-X1F au catalogue), pp. 28-29.
34. Statistique Canada, Centre canadien de la statistique juridique, La violence familiale au Canada : un profil statistique, 2001, rédigé par Catherine Trainor et Karen Mihorean (Ottawa : Statistique Canada, Centre canadien de la statistique juridique, 2002, no 85-224-X1F au catalogue), pp. 29.
35. Statistique Canada, Centre canadien de la statistique juridique, La violence familiale au Canada : un profil statistique, 2001, rédigé par Catherine Trainor et Karen Mihorean (Ottawa: Statistique Canada,Centre canadien de la statistique juridique, 2002, no 85-224-X1F au catalogue), pp. 30-31.
36. Commission royale sur les peuples autochtones, Vers un ressourcement : rapport de la Commission royale sur les peuples autochtones, vol. 3 (Ottawa: Approvisionnements et Services Canada, 1996).
37. Statistique Canada, tabulations de données utilisant la définition du recensement de 2001 et de l’OCDE du term e « rural ».
38. Statistique Canada, Centre canadien de la statistique juridique, La violence familiale au Canada : un profil statistique (Ottawa: Statistique Canada, 1998).
39. Bridget Rivers-Moore, La violence familiale à l’égard des femmes handicapées (Ottawa: Santé Canada,1993)
40. Dick Sobsey, Violence and Abuse in the Lives of People with Disabilities: The End of Silent Acceptance(Baltimore: Paul H. Brookes Publishing Co., 1994).
41. Ministère de la Justice Canada, Violence conjugale : fiche d’information du Ministère de la Justice du Canada, Disponible en-ligne : http://Canada.justice.gc.ca/fr/ps/fm/spouseafs.htm.
42. The Task Force on the Health Effects of Woman Abuse, The Health Effects of Woman Abuse: The Routine Universal Comprehensive Screening (RUCS) Protocol, (London, Ontario: Middlesex-London Health Unit, 2000)
43. Ministère de la Justice Canada, Centre national de prévention du crime, Questions touchant la sécuritépersonnelle des femmes et des jeunes filles. Disponible en-ligne : http://www.prevention.gc.ca/fr/library/publications/fact_sheets/security/personF.pdf. Ministère de la Justice Canada, Centre national de prévention du crime, Cadre stratégique concernant la sécurité personnelle des femmes et des jeunes filles. Disponible en-ligne : http://www.prevention.gc.ca/fr/library/publications/women/policy/
index.html.
44. Statistique Canada, Centre canadien de la statistique juridique, La violence familiale au Canada : un profil statistique, 2002, rédigé par Catherine Trainor (Ottawa: Statistique Canada, Centre canadien de la statistique juridique, 2002, no 85-224-X1F au catalogue), p. 14.
45. Statistique Canada, Centre canadien de la statistique juridique, La violence familiale au Canada : un profil statistique, 2002, rédigé par Catherine T rainor (Ottawa : Statistique Canada, Centre canadien de la
statistique juridique, 2002, no 85-224-X1F au catalogue), p. 15-16.
46. United Nations, Special Rapporteur on Violence Against Women. Health Consequences of Violence
Against Women, rédigé par Angela Hawke (Italy: UNICEF Innocenti Research Centre, 2000).
47. Santé Canada, Réagir face à la violence pendant la grossesse : information du Centre national
d’information sur la violence da ns la famille (Ottawa: Santé Canada, 2001).
48. Statistique Canada, Centre canadien de la statistique juridique, La violence familiale au Canada : un profil statistique, 2002, rédigé par Catherine Trainor (Ottawa: Statistique Canada, Centre canadien de la canadien de la statistique juridique, 2002, no 85-224-X1F au catalogue), p. 38. Voir aussi J. Latimer, Les conséquences de la violence faite aux enfants : Guide de référence à l’intention des professionnels de la santé. (Ottawa: Santé Canada, 1998). Disponible en-ligne : http://www.hcsc.gc.ca/hppb/familyviolence/html/98p057e0.html, et M. Suderman et P. Jaffe, Les enfants expo sés à la violence conjugale et familiale : Guide à l’intention des éducateurs et des intervenants en santé et en services sociaux (Ottawa: Ministre des Travaux publics et des Services gouvernementaux Canada, 1999).
49. N. Trocmé, D. W olfe, Maltraitance des enfants au Canada : résultats choisis : étude canadienne sur l’incidence des signalements de cas de violence et de négligence envers les enfants (Ottawa: Ministre de Travaux publics et Services gouvernementaux Canada, 2001), p. 28.
50. Statistique Canada, Centre canadien de la statistique juridique, La violence familiale au Canada : un profil statistique, 2002, rédigé par Catherine T rainor (Ottawa: Statistique Canada, Centre canadien de la statistique juridique, 2002, no 85-224-X1F au catalogue), pp. 30-31.
51. T. Day, The Health-Related Costs of Violence Against Women in Canada: The Tip of the Iceberg
(London, Ontario: Centre for Research on Violence Against Women and Children, 1995); L. Greaves et al., Selected Estimates of the Costs of Violence Against Women (London, Ontario: Centre for Research on Violence Against Women and Children, 1995); R. Kerr et J. M cLean, Paying for Violence—Some of the Costs of Violence Against Women in B.C. (British Columbia Ministry of Women’s Equality, 1996).
52. L. Greaves et al., Selected Estimates of the Costs of Violence Against Women (London, Ontario: Centre for Research on Violence Against Women and Children, 1995).
53. EKOS Research Associates, Attitudes du public à l’égard de la violence familiale - Étude groupée sur la violence familiale - Rapport final (Ottawa: EKOS Research Associates, 2002).
54. EKOS Research Associates, Attitudes du public à l’égard de la violence familiale - Étude groupée sur la violence familiale - Rapport final (Ottawa: EKOS Research Associates, 2002).
55. SPR Associates, Inc., Family V iolence Initiative Environmental Scan. (Toronto, 2002 version révisée du 16 septembre 2002). Préparé en vertu d’un contrat avec Santé Canada, au nom de l’Initiative de lutte contre la violence familiale.
56. SPR Associates, Inc., Family V iolence Initiative Environmental Scan. (Toronto, 2002 version révisée du 16 septembre 2002). Préparé en vertu d’un contrat avec Santé Canada, au nom de l’Initiative de lutte contre la violence familiale.
57. Statistique Canada, Centre canadien de la statistique juridique, La violence familiale au Canada : un profil statistique, 2002, rédigé par Catherine T rainor (Ottawa: Statistique Canada, Centre canadien de la statistique juridique, 2002, no 85-224-X1F au catalogue), p. 18.
58. Statistique Canada, Centre canadien de la statistique juridique, La violence familiale au Canada : un profil statistique, 2002, rédigé par Catherine T rainor (Ottawa: Statistique Canada, Centre canadien de la statistique juridique, 2002, no 85-224-X1F au catalogue), p. 18.
59. SPR Associates, Inc., Family V iolence Initiative Environmental Scan. (Toronto, 2002 version révisée du
16 septembre 2002). Préparé en vertu d’un contrat avec Santé Canada, au nom de l’Initiative de lutte contre la violence familiale.
60. Statistique Canada, Centre canadien de la statistique juridique, La violence familiale au Canada : un profil statistique, 2002, rédigé par Catherine T rainor (Ottawa: Statistique Canada, Centre canadien de la statistique juridique, 2002, no 85-224-X1F au catalogue), pp. 13-14.
61. SPR Associates, Inc., Family V iolence Initiative Environmental Scan. (Toronto, 2002 version révisée du 16 septembre 2002). Préparé en vertu d’un contrat avec Santé Canada, au nom de l’Initiative de lutte contre la violence familiale.
62. Statistique Canada, Centre canadien de la statistique juridique, La violence familiale au Canada : un profil statistique, 2002, rédigé par Catherine T rainor (Ottawa: Statistique Canada, Centre canadien de la statistique juridique, 2002, no 85-224-X1F au catalogue), p. 18.
63. Statistique Canada, Centre canadien de la statistique juridique, La violence familiale au Canada : un profil statistique, 2001, rédigé par Catherine Trainor et Karen Mihorean (Ottawa : Statistique Canada, Centre canadien de la statistique juridique, 2002, no 85-224-X1F au catalogue), p. 30.
64. SPR Associates, Inc., Family Violence Initiative Environmental Scan (Toronto, 2002 version révisée du 16 septembre 2002). Préparé en vertu d’un contrat avec Santé Canada, au nom de l’Initiative de lutte contre la violence familiale.
65. Statistique Canada, Centre canadien de la statistique juridique, La violence familiale au Canada : un profil statistique, rédigé par Catherine T rainor (Ottawa: Statistique Canada, Centre canadien de la statistique juridique, 2002, no 85-224-X1F au catalogue), p. 18.
66. Ministres fédéral, provinciaux et territoriaux responsables des services sociaux, À l’unisson : une approche canadienne concernant les personnes handicapées (Ottawa : Développement des ressources humaines Canada, 1998), http://socialunion.gc.ca/pwd/unison/unison_f.html.
67. SPR Associates, Inc., Family Violence Initiative Environmental Scan (Toronto, 2002 version révisée du 16 septembre 2002). Préparé en vertu d’un contrat avec Santé Canada, au nom de l’Initiative de lutte contre la violence familiale.
68. SPR Associates, Inc., Family Violence Initiative Environmental Scan (Toronto, 2002 version révisée du 16 septembre 2002). Préparé en vertu d’un contrat avec Santé Canada, au nom de l’Initiative de lutte contre la violence familiale.
69. SPR Associates, Inc., Family Violence Initiative Environmental Scan (Toronto, 2002 version révisée du 16 septembre 2002). Préparé en vertu d’un contrat avec Santé Canada, au nom de l’Initiative de lutte contre la violence familiale.
70. Ministère de la Justice Canada. Violence envers les enfants : fich e d’information du M inistère de la Justice du Canada. Disponible en-ligne : http://Canada.justice.gc.ca/fr/ps/fm/childafs.html.
71. Affaires indiennes et du Nord Canada, Rassembler nos forces : le plan d’action du Canada pour les questions autochtones. Disponible en-ligne: http://www.ainc-inac.gc.ca/gs/index_f.html.
72. Statistique Canada, Centre canadien de la statistique juridique, La violence familiale au Canada : un profil statistique, 2002, rédigé par Catherine T rainor (Ottawa : Statistique Canada, Centre canadien de la statistique juridique, 2002, no 85-224-X1F au catalogue), p. 31.
73. David W olfe, Canadian Family Violence Statistics 2002: A Discussion Paper on Current Findings, Gaps and Future Directions. Document de discussion non publié de l’Initiative de lutte contre la violence familiale, 2002. SPR Associates, Inc., Family Violence Initiative Environmental Scan (Toronto, 2002 version révisée du 16 septembre 2002). Préparé en vertu d’un contrat avec Santé Canada, au nom de l’Initiative de lutte contre la violence familiale.
74. Consulting and Audit Canada, Horizontal Management Issues Study. Préparé à l’intention du Groupe de travail de l’Initiative de la violence familiale, Santé Canada, (Ottawa : Santé Canada, 2002), p. 3.
75. Bureau du vérificateur général du Canada, « La gestion ministérielle axée sur les résultats et la gestion des questions horizontales axée sur les résultats, » Rapport du vérificateur général du Canada — Décembre 2000, chapitre 20. (Ottawa: Bureau du vérificateur général du Canada, 2000). Ce chapitre repose sur des études de cas d’initiatives gérées de façon horizontal, y compris l’Initiative de lutte contre la violence familiale.
76. Consulting and Audit Canada, Horizontal Management Issues Study. Préparé à l’intention du Groupe de travail de l’Initiative de la violence familiale, Santé Canada, (Ottawa : Santé Canada, 2002) et Bureau du vérificateur général du Canada, « La gestion ministérielle axée sur les résultats et la gestion des questions horizontales axée sur les résultats, » Rapport du vérificateur général du Canada — Décembre 2000, chapitre 20. (Ottawa: Bureau du vérificateur général du Canada, 2000).
77. Ministère de la Justice Canada, Division de l’évaluation, Summary of Evaluation Studies and
Performance Information on the Department of Ju stice Component of the Interdepartmental Family Violence Initiative—Final Report. (Ottawa : 2002).
78. EKOS Research Associates, Attitudes du public à l’égard de la violence familiale - Étude groupée sur la violence familiale - Rapport final (Ottawa : Ekos Research Associates, 2002).
79. Une équipe de projet internationale, formée de représentants de l’UNICRI (Institut interrégional de recherches des N ations U nies sur la criminalité et la justice), de l’HEUNI (Institut d’Helsinki pour la prévention du crime et la lutte contre la délinquance) et de Statistique Canada, élabore et coordonne cette enquête.
80. Par exemple, la Société canadienne d’hypothèques et de logement a entrepris un programme de recherche financé en vertu des dispositions de la Loi nationale sur l’habitation afin d’explorer les questions associées directement ou indirectement à la violence familiale et à l’itinérance. Parmi les études publiées qui portent directement sur cette question, mentionnons : Places et services à l’intention des enfants et des jeunes dans les centres d’hébergement pour familles sans abri; Enhancing Transition Shelters through Renovations : Case Studies; et Documentation des pratiques exemplaires d’interventions auprès des sans-abri. D’autres études, comme Cases and Conditions Contributing to Family Homelessness and Approaches to Addressing Family Homelessness, Effects of Urban Aboriginal Residential Mobility, portaient sur les questions indirectement associées à la violence.
81. Condition féminine Canada a aidé l’Alliance de cinq centres de recherche sur la violence à élaborer une stratégie nationale visant à prévenir la violence envers les fillettes. Une description approfondie de la recherche, de ses conclusions et recommandations est présentée dans le rapport de l’Alliance intitulé In the Best Interests of the Girl Child (janvier 2002). Le fonds de recherche stratégique de Condition féminine Canada soutient des recherches stratégiques indépendantes à l’échelle nationale et a engendré six publications sur les questions liées à la violence qui portaient sur des sujets comme les jeunes femmes et l’itinérance au Canada, le trafic des femmes (la dimension canadienne), les conflits au sujet de la garde et de l’accès, et l’accès à la justice des femmes immigrantes victimes de violence au Nouveau-Brunswick.
82. N. Trocmé, D. W olfe, Maltraitance des enfants au Canada : résultats choisis : étude canadienne sur l’incidence des signalement de cas de violence et de négligence envers les enfants (EIC) (Ottawa, Ministre des Travaux publics et des Services gouvernementaux, 2001).
83. Bien-être de l’enfance au Canada 2000, publié en mai 2002.
84. SPR Associates, Inc. Family Violence Initiative Environmental Scan (Toronto, version révisée le 16 septembre 2002). Préparé en vertu d’un contrat conclu avec Santé Canada au nom de l’Initiative de la lutte contre la violence familiale.
85. Recherche sur des sujets comme les lois civiles concernant la violence familiale (les résultats de cette étude servent à l’élaboration de politiques juridiques civiles concernant la violence au Manitoba), l’exploitation sexuelle des jeunes et la viabilité des maisons de seconde étape. Santé Canada, Innovation/Knowledge Development: Alliance for Research Centres on Family Violence Policy Development among NGO’s and all Levels of Government (Ottawa, Santé Canada, 2002). Étude de cas commandée au nom de l’Initiative de la lutte contre la violence familiale.
86. Financé à l’origine par l’Initiative de la lutte contre la violence familiale en 1992. Janet Currie, Evaluation of the Domestic Violence Program (Ottawa, Santé Canada, 2001).
64 Rapport de l’an cinq
87. Catherine Swift, The Family Violence Initiative Contribution to Community Capacity Building through Community-based Programming to Reduce Family Violence (Ottawa, Santé Canada, 2002).
88. Catherine Swift, The Family Violence Initiative Contribution to Community Capacity Building through Community-based Programming to Reduce Family Violence (Ottawa, Santé Canada, 2002).
89. Cité dans Catherine Swift, The Family Violence Initiative Contribution to Community Capacity Building through Community-based Programming to Reduce Family Violence (Ottawa, Santé Canada, 2002). Le réseau était financé à l’origine par Santé Canada; l’évaluation de 2001 a été financée par l’entremise de l’Initiative de la lutte contre la violence familiale.
90. Ministère du Patrimoine canadien, Aboriginal Women’s Program Family Violence Initiative Evaluation Study—Final Report (Ottawa, ministère du Patrimoine canadien, 2002).
91. Participant au Cercle d’apprentissage cité par le ministère du Patrimoine canadien. Aboriginal Women’s Program Family Violence Initiative Evaluation Study—Final Report.
92. Financement de la construction et de l’acquisition de refuges et de maisons de deuxième étape en vertu des Programmes de logements à but non lucratif prévus dans la Loi nationale sur l’habitation et, depuis la fin des années 80, en vertu de programmes comme Opération Refuge, L’étape suivante et plus récemment le Programme d’amélioration des maisons d’hébergement, qui financent les réparations et améliorations des refuges existants et des maisons de seconde étape.
93. Depuis 1999, grâce à l’Initiative nationale pour les sans-abri (dirigée par Développement des
ressources humaines Canada), le PAMH reçu un financement supplémentaire de 43 millions de dollars sur quatre ans pour améliorer le soutien des refuges et maisons de seconde étape destinés aux jeunes qui veulent échapper à la violence familiale. Les dépenses comptabilisées ont été partiellement financées par l’entremise de l’Initiative nationale pour les sans-abri.
94. SPR Associates, Inc., Shelter Enhancement Program Evaluation (Ottawa, Société canadienne
d’hypothèques et de logement, 2002). Précisons que cette évaluation, achevée en 2001, couvre la
période de 1995-1996 à 2000-2001 et qu’elle ne porte pas sur les données de l’exercice 2001-2002 du PAMH.
95. Cette information découle d’inspections fondées sur les normes concernant les logements locatifs et les maisons de chambre du Programme d’aide à la remise en état des logements.
96. Le nombre réel de maisons d’hébergement accessibles a doublé depuis 1994, passant de 146 à 305; il est passé de 44 % en 1993-1994 à 64 % en 1997-1998 et à 68 % en 1999-2000. De nouvelles maisons d’hébergement ont été conçus pour être accessibles aux personnes en fauteuil roulant; ce type d’amélioration constituera une grande priorité à l’avenir.
97. Cette estimation comprend les améliorations et réparations supplémentaires que doivent effectuer les maisons d’hébergement qui ont reçu un financement du PAMH dans le passé; elle n’inclut pas les réparations supplémentaires qui pourraient se révéler nécessaires au cours des années futures ni l’augmentation liée à l’inflation des frais de réparation au fil du temps, ni l’escalade d es frais d’acquisition associés au retard des réparations ou à la détérioration des conditions.
98. D. Kraus et coll., Environmental Scan on Youth Homelessness, Final Report (Ottawa : Société canadienne d’hypothèques et de logement, 2001) p. 3. Cité par SPR Associates, Inc. dans le document intitulé Evaluation of the Youth Component of the Shelter Enhancement Program (Ottawa, Société canadienne d’hypothèques et de logement, 2002).
99. SPR Associates, Inc., Evaluation of the Youth Component of the Shelter Enhancement Program (Ottawa: Société canadienne d’hypothèques et de logement, 2002).
100. Par exemple, une maison d’hébergement a créé dans son sous-sol un local qu’il pourra utiliser dans le cadre d’un programme d’acquisition de nouvelles compétences après avoir obtenu un financement de Développement des ressources humaines Canada pour la rémunération de son personnel. Un autre refuge s’est servi du financement du PAMH pour effectuer des améliorations qui lui ont permis d’obtenir un financement des soins de santé communautaires municipaux dans le but d’embaucher plus d’employés et d’améliorer ses services aux clients. U ne autre maison d’hébergement a utilisé le financement du PAMH conjointement avec un financement du ministère des Affaires indiennes et du Nord canadien et du Solliciteur général provincial pour améliorer divers aspects de ses services.
101. Voir les sources précédentes concernant les politiques et lois sur la violence conjugale du Groupe de travail spécial fédéral-provincial-territorial chargé de p asser en revue les po litiques et textes législatifs en matière de violence conjugale. La recherche comprend l’évaluation de l’impact des réformes de l’engagement de ne pas troubler l’ordre public effectué en 1994, la collecte de données auprès du Tribunal de la violence familiale (Ottawa) afin d’obtenir des renseignements démographiques et des variables sur le traitement d’environ 500 dossiers, l’examen des tendances relatives aux homicides entre conjoints grâce à l’analyse des données de Statistique Canada, et l’examen des données sur la victimisation des enfants qui permet de déterminer l’ampleur des infractions qui concernent des enfants et fournit des caractéristiques des victimes et des accusés ainsi que les résultats des poursuites (décisions et peines).
102. La violence est inacceptable peu importe la langue (1995); Stalking is a crime called criminal harassment (1996) et Les engagements de ne pas troubler la paix publique (1996).
103. Mentionnons notamment le ministère des Services correctionnels de l'Iowa, le Prison Service de sa Majesté du Royaume-Uni et des consultations avec le British Columbia Ministry of Corrections. Des consultations du ministère des Corrections de l’Ontario et des services aux victimes auront lieu à l'automne 2002.
104. Parmi ces sujets, mentionnons : la violence dans les relations, les mauvais traitements infligés à d'autres adultes, les agressions sexuelles, le syndrome du bébé secoué, l'intimidation, l'intervention en situation de crise, le trauma, le chagrin, les problèmes des victimes, le soutien des tribunaux et la prévention du suicide.
105. Entre 1999-2000 et 2001-2002, environ 180 agents et travailleurs sociaux ont suivi le cours offert aux personnes responsables des enquêtes sur les infractions sexuelles.
106. Muriel McQueen Fergusson Centre for Family Violence Research, Five Year Performance Review of the National Clearinghouse on Family Violence (Ottawa : Santé Canada, Avril 2002).
107. Muriel McQueen Fergusson Centre for Family Violence Research, Effectiveness of Handbooks in Addressing Issues of Family Violence (Ottawa : Santé Canada, mars 2002).
108. Santé Canada, Évaluation du projet Prévention des mauvais traitements dans les établissements de soins de longue durée (Ottawa : Santé Canada, mars 2002).
109. Ministère de la Justice, Division de l’évaluation, Summary of Evaluation Studies and Performance Information on the Department of Justice Component of the Interdepartmental Family Violence Initiative—Final Report (Ottawa, 2002).
110. Accessible en anglais, en espagnol et en vietnamien.
111. Accessible en hongrois, en serbe, en tchèque ainsi qu’en anglais, en français, en chinois, en panjabi, en espagnol et en albanais. Cette brochure est aussi accessible en braille et sur audiocassette.
112. Ministère de la Justice, Division de l’évaluation (le 13 août 2002) Summary of Evaluation Studies and Performance Information on the Department of Ju stice Component of the Interdepartmental Family Violence Initiative—Final Report, qui résume les conclusions d’une évaluation des besoins en publication de vulgarisation et d’information du ministère de la Justice. Public Legal Education (PLEI) Family V iolence Materials Needs Assessment Report and the Review of Effectiveness of the Department of Justice Canada Public Legal Education Publications.
113. Ministère du Patrimoine canadien, Evaluation of the Fam ily Violence Initiative—Multiculturalism Program. Final Report (Ottawa).
114. Catherine Swift, The Family Violence Initiative Contribution to Community Capacity Building through Community-based Programming to Reduce Family Violence (Ottawa, Santé Canada, 2002).
115. Association des infirmières et infirmiers autochtones du Canada, La violence familiale dans les communautés autochtones : une étude (2001).
116. Les Associés de recherche EKOS, Public Attitudes Toward Family Violence: A syndicated Study—Final Report, (Ottawa : Les Associés de recherche EKOS, 2002).
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