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Relevé des maladies transmissibles au Canada

Volume 35 • DCC-3
Avril 2009

Une déclaration d'un comité consultatif (DCC)
Comité consultatif national de l'immunisation (CCNI)

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40 Pages - 713 KB


Mise à jour des recommandations concernant la méningococcie et le vaccin conjugué contre le méningocoque

Préambule

Le Comité consultatif national de l’immunisation (CCNI) donne à l’Agence de la santé publique du Canada des conseils constants et à jour liés à l’immunisation dans les domaines de la médecine, des sciences et de la santé publique. L’Agence de la santé publique du Canada reconnaît que les conseils et les recommandations figurant dans la présente déclaration reposent sur les connaissances scientifiques les plus récentes et diffuse le document à des fins d’information. Les personnes qui administrent le vaccin doivent également connaître le contenu de la monographie de produit pertinente. Les recommandations d’utilisation et les autres renseignements qui figurent dans le présent document peuvent différer du contenu de la monographie de produit du fabricant du ou des vaccins au Canada. Les fabricants ont fait approuver leur vaccin et démontré son innocuité et son efficacité uniquement lorsqu’il est utilisé conformément à la monographie de produit. Les membres du CCNI et les agents de liaison doivent se conformer à la politique de l’Agence de la santé publique du Canada régissant les conflits d’intérêts, notamment déclarer chaque année les conflits d’intérêts possibles.

Introduction

La présente déclaration fournit des données à jour concernant la méningococcie et le vaccin quadrivalent conjugué contre le méningocoque actuellement disponible, MenactraMD (Sanofi Pasteur), et renferme des recommandations additionnelles relatives à l’utilisation des vaccins conjugués contre le méningocoque. La déclaration présente :

  • un survol des recommandations antérieures du Comité consultatif national de l’immunisation (CCNI) concernant les vaccins antiméningococciques;
  • de l’information récente sur l’épidémiologie de la méningococcie au Canada au moyen de données allant jusqu’à 2006, inclusivement;
  • de l’information à jour sur les calendriers de vaccination contre le méningocoque employés au Canada;
  • une description des indicateurs de l’immunogénicité pour la méningococcie;
  • de l’information à jour concernant l’immunogénicité et l’innocuité de MenactraMD;
  • une recommandation concernant l’administration systématique d’une dose de vaccin conjugué contre le méningocoque au début de l’adolescence;
  • une recommandation concernant l’administration du vaccin quadrivalent conjugué contre le méningocoque pour les enfants âgés de plus de deux ans présentant un déficit primaire en anticorps;
  • des recommandations à l’égard des priorités de recherche.
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Survol des recommandations antérieures du Comité consultatif national de l’immunisation (CCNI) concernant les vaccins antiméningococciques

Depuis 2001, le CCNI recommande l’utilisation du vaccin conjugué contre le méningocoque de sérogroupe C chez les nourrissons (enfants de < 1 an), les enfants de 1 à 4 ans, les adolescents et les jeunes adultes. Le CCNI recommandait que l’administration du vaccin soit envisagée chez les enfants de ≥ 5 ans qui n’avaient pas atteint l’adolescence(1).

En mai 2007, le CCNI recommandait l’utilisation du vaccin conjugué contre les sérogroupes A, C, Y et W135 du méningocoque (vaccin antiméningococcique quadrivalent conjugué, MenactraMD) chez les personnes de 2 à 55 ans qui faisaient partie des groupes à risque élevé suivants :

  • personnes présentant une asplénie anatomique ou fonctionnelle;
  • personnes présentant un déficit en complément, en properdine ou en facteur D;
  • voyageurs pour qui le vaccin contre le méningocoque est indiqué ou requis, notamment les pèlerins qui se rendent à La Mecque durant le hajj;
  • employés de laboratoires de recherche, de laboratoires industriels ou de laboratoires cliniques fréquemment exposés à N. meningitidis;
  • recrues militaires.

De plus, le vaccin était recommandé chez les contacts étroits des personnes atteintes d’une méningococcie invasive (MI) causée par les sérogroupes A, C, Y ou W135 et pour lutter contre les éclosions attribuables à ces sérogroupes. Le CCNI affirmait également que le vaccin antiméningococcique quadrivalent conjugué pouvait être envisagé chez les personnes infectées par le VIH ainsi que chez les personnes à risque élevé (définies ci-dessus) de ≥ 56 ans. Pour la vaccination systématique des personnes de 11 à 24 ans, le CCNI recommandait le recours au vaccin conjugué contre le méningocoque de sérogroupe C, à moins que les données épidémiologiques locales ne justifient l’utilisation de MenactraMD(2).

En novembre 2007, le CCNI recommandait que, si le vaccin conjugué contre le méningocoque de sérogroupe C était donné aux nourrissons de < 12 mois, une dose de rappel leur soit administrée au cours de la deuxième année de vie (entre 12 et 23 mois). Cette recommandation remplaçait la précédente voulant qu’une dose de la série primaire du vaccin conjugué contre le méningocoque de sérogroupe C soit donnée après l’âge de 5 mois(3).

Épidémiologie de la méningococcie au Canada

La méningococcie invasive (MI) est endémique au Canada. L’épidémiologie de la MI change au fil du temps et varie selon la région géographique, la saison et l’âge. Le sérogroupe C peut être à l’origine de cas sporadiques ou d’éclosions communautaires, alors que les sérogroupes Y et W135 sont généralement associés à des cas sporadiques. Le sérogroupe A constitue un danger principalement pour les voyageurs qui se rendent dans une région d’endémie. L’incidence est généralement plus élevée en hiver. On observe, selon l’âge, une variation de l’incidence ainsi que des sérogroupes en circulation qui provoquent la maladie.

Depuis les années 1950, l’incidence globale de la MI au Canada demeure inférieure à 2,1 cas pour 100 000 habitants par année (0,5-2,1 pour 100 000). Au cours des 12 années entre 1995 et 2006, l’incidence de la MI était en moyenne de 0,77 cas pour 100 000 habitants par année. En moyenne, 235 cas ont été déclarés par année. Selon la moyenne des 12 années, l’incidence la plus élevée s’observe chez les nourrissons de < 1 an (8,7 cas pour 100 000), suivie des enfants de 1 à 4 ans (2,3 pour 100 000). Les taux diminuent jusqu’à l’adolescence, puis atteignent un nouveau sommet chez les 15 à 19 ans (1,9 pour 100 000) et les 20 à 24 ans (1,0 pour 100 000).

La figure 1 illustre les tendances de l’incidence de la MI selon le sérogroupe et l’année. Le tableau 1 présente une comparaison du taux d’incidence de la MI et du nombre de cas moyens sur 12 ans, soit de 1995 à 2006, comparativement à 2006, année la plus récente pour laquelle on dispose de données complètes. L’âge médian et le taux de létalité sont aussi indiqués. Le tableau 2 répartit le nombre de cas et le taux d’incidence de la MI par sérogroupe et province/territoire pour 2006. Le tableau 3 présente les mêmes données pour la période de 12 ans entre 1995 et 2006. Le tableau 4 indique le nombre de cas et le taux d’incidence de la MI par sérogroupe et groupe d’âge pour 2006. Les données contenues dans les figures et tableaux proviennent du système de déclaration national, qui reçoit et intègre les rapports de l’ensemble des provinces et territoires(4). Ces données concernent les sérogroupes suivants :

Sérogroupe C : Les éclosions causées par le sérogroupe C étaient assez fréquentes dans le passé. Entre 1999 et 2001, huit éclosions de méningococcie à sérogroupe C sont survenues au Canada(5). Plus récemment, on a noté une baisse significative de l’incidence de la MI à sérogroupe C. Bien qu’aucune donnée ne le confirme, cette baisse est probablement attribuable à l’introduction du vaccin conjugué contre le méningocoque de sérogroupe C dans les programmes de vaccination systématique et/ou de rattrapage ou aux campagnes de vaccination de masse dans l’ensemble des provinces et territoires (voir le tableau 5 pour connaître le calendrier de vaccination dans les provinces et territoires).

Sérogroupe B : Après le sérogroupe C, c’est le sérogroupe B qui est associé au fardeau de maladie le plus élevé au Canada. Les taux sont particulièrement élevés chez les nourrissons et les enfants de < 4 ans, mais la maladie peut survenir à tout âge. En 2006, le Québec affichait un taux de méningococcie à sérogroupe B plus élevé que dans les autres provinces. En 2003, une nouvelle souche de Neisseria meningitidis de sérogroupe B a fait son apparition au Québec et est en hausse depuis : la souche B:17:P1.19, type ST-269(6). De mars 2003 à juin 2005, 38 cas de MI ont été attribués à cette souche. Environ 45 % des patients étaient âgés de 10 à 19 ans, et 26 %, de 20 à 39 ans. L’augmentation du nombre de cas de MI à sérogroupe B observée 2 ans après l’introduction du programme de vaccination de masse des personnes de 2 mois à 20 ans au moyen d’un vaccin conjugué contre le méningocoque de sérogroupe C laisse entrevoir la possibilité d’un remplacement de sérogroupe. Le changement observé dans l’épidémiologie pourrait aussi s’expliquer par des fluctuations naturelles des clones en circulation ou par une commutation de capsule. Aucun vaccin contre le sérogroupe B n’est actuellement offert au Canada.

Sérogroupe Y : Le taux d’incidence et le nombre de cas de MI à sérogroupe Y restent stables. L’âge médian des cas est plus élevé parce que ce sérogroupe frappe davantage de personnes dans le groupe des 25 à 65 ans et celui des > 65 ans. Cependant, la MI à sérogroupe Y survient à tout âge.

Sérogroupes W135 et A : Ces sérogroupes demeurent rares au Canada.

Figure 1 : Taux d’incidence de la méningococcie invasive selon le sérogroupe et l’année, 1995-2006(4)

Figure 1 : Taux d’incidence de la  méningococcie invasive selon le sérogroupe et l’année, 1995-2006

Tableau 1 : Résumé de l’épidémiologie de la méningococcie invasive au Canada en 2006 et entre 1995 et 2006, par sérogroupe(4)

Sérogroupe 2006 1995 – 2006
  Nombre de cas Incidence (Cas de MI /100 000 habitants) Nombre de cas annuels moyen (intervalle) Incidence annuelle moyenne (Cas de MI /100 000 habitants) Âge médian en années Taux de létalité
C 43 0,13 76 (38-182) 0,25 19 13 %
B 110 0,34 93 (65-29) 0,3 13 6 %
Y 27 0,08 27 (17-41) 0,09 44 6 %
W135 6 0,02 9 (3-17) 0,03 19 6 %
A 2 0,01 1 (0-2) 0,002 48 Aucun décès signalé

Tableau 2 – Incidence de la méningococcie invasive pour 100 000 habitants et nombre de cas, par sérogroupe et province/territoire, 2006(4)

Province/territoire

BC

AB

SK

MB

ON

QC

NB

NS

PE

NL

YK

NT

NU

Total

Incidence (Nombre de cas)

0,51 (21)

0,42 (14)

0,52 (5)

0,17 (2)

0,53 (64)

1,15 (87)

0,82 (6)

0,33 (3)

0 (0)

0,99 (5)

0 (0)

2,41 (1)

6,79 (2)

0,66 (210)

Sérogroupe A

0,05 (2)

0 (0)

0 (0)

0 (0)

0 (0)

0 (0)

0 (0)

0 (0)

0 (0)

0 (0)

0 (0)

0 (0)

0 (0)

0,01 (2)

Sérogroupe B

0,17 (7)

0,27 (9)

0,31 (3)

0,17 (2)

0,22 (27)

0,74 (56)

0,41 (3)

0,11 (1)

0 (0)

0,40 (2)

0 (0)

2,41 (1)

6,79 (2)

0,36 (113)

Sérogroupe C

0,10 (4)

0 (0)

0,10 (1)

0 (0)

0,14 (17)

0,27 (20)

0,14 (1)

0 (0)

0 (0)

0 (0)

0 (0)

0 (0)

0 (0)

0,13 (43)

Sérogroupe Y

0,12 (5)

0,09 (3)

0,10 (1)

0 (0)

0,11 (13)

0,03 (2)

0 (0)

0,11 (1)

0 (0)

0,40 (2)

0 (0)

0 (0)

0 (0)

0,09 (27)

Sérogroupe W-135

0 (0)

0 (0)

0 (0)

0 (0)

0,03 (3)

0,01 (1)

0,27 (2)

0 (0)

0 (0)

0 (0)

0 (0)

0 (0)

0 (0)

0,02 (6)

Autres sérogroupes

0,07 (3)

0,06 (2)

0 (0)

0 (0)

0,03 (4)

0,11 (8)

0 (0)

0,11 (1)

0 (0)

0,20 (1)

0 (0)

0 (0)

0 (0)

0,06 (19)


Tableau 3 – Incidence moyenne de la méningococcie invasive pour 100 000 habitants et nombre de cas, par sérogroupe et province/territoire, 1995-2006(4)

Province/territoire

BC

AB

SK

MB

ON

QC

NB

NS

PE

NL

YK

NT

NU

Total

Incidence (Nombre de cas)

0,83 (34)

1,03 (31)

0,5 (5)

0,69 (8)

0,63 (75)

0,91 (67)

0,72 (5)

0,56 (5)

0,12 (0,2)

0,80 (5)

0,54 (0,2)

1,6 (0,7)

1,3 (0,4)

0,76 (235)

Sérogroupe A

0,004 (2)

0 (0)

0,22 (2,2)

0 (0)

0,004 (0,4)

0 (0)

0 (0)

0 (0)

0 (0)

0 (0)

0 (0)

0 (0)

0 (0)

0,01 (0,6)

Sérogroupe B

0,27 (11,1)

0,23 (6,7)

0,22 (2,2)

0,27 (3,1)

0,20 (23)

0,53 (39)

0,41 (3)

0,2 (2)

0,06 (0,1)

0,24 (1,3)

0,27 (0,7)

0,6 (0,3)

1,3 (0,4)

0,3 (93)

Sérogroupe C

0,32 (13)

0,6 (18)

0,13 (1,3)

0,17 (2)

0,19 (22)

0,24 (17)

0,13 (1)

0,08 (0,8)

0 (0)

0,18 (1)

0,27 (0,7)

0,4 (0,2)

0 (0)

0,25 (76)

Sérogroupe Y

0,1 (4)

0,08 (2,4)

0,07 (0,7)

0,08 (0,9)

0,10 (12)

0,07 (5)

0,08 (0,6)

0,09 (0,8)

0,06 (0,1)

0,1 (0,5)

0 (0)

0,19 (0,1)

0 (0)

0,09 (27)

Sérogroupe W-135

0,03 (1,3)

0,03 (0,9)

0,02 (0,2)

0,02 (0,3)

0,05 (5)

0,01 (1)

0,03 (0,2)

0,01 (0,1)

0 (0)

0 (0)

0 (0)

0 (0)

0 (0)

0,03 (9)

Autres sérogroupes

0,09 (3,7)

0,11 (3,2)

0,07 (0,7)

0,15 (1,7)

0,11 (12)

0,05 (4)

0,07 (0,5)

0,13 (1,3)

0 (0)

0,26 (1,4)

0 (0)

0,4 (0,2)

0 (0)

0,1 (29)


Tableau 4 – Incidence de la méningococcie invasive pour 100 000 habitants au Canada, par sérogroupe et groupe d’âge, 2006(4)

Province/territoire

< 1 an

1-4 ans

5-9 ans

10-14 ans

15-19 ans

20-24 ans

25-64 ans

65 ans et +

Total

Incidence (Nombre de cas)

7,83 (27)

1,82 (25)

0,43 (8)

0,48 (10)

1,43 (31)

1,24 (28)

0,30 (54)

0,62 (27)

0,64 (210)

Sérogroupe A

0 (0)

0 (0)

0 (0)

0 (0)

0 (0)

0 (0)

0,01 (1)

0,02 (1)

0,01 (2)

Sérogroupe B

6,38 (22)

1,31 (18)

0,33 (6)

0,24 (5)

0,97 (21)

0,80 (18)

0,09 (17)

0,14 (6)

0,34 (113)

Sérogroupe C

0,58 (2)

0,15 (2)

0,05 (1)

0,05 (1)

0,23 (5)

0,27 (6)

0,12 (22)

0,09 (4)

0,13 (43)

Sérogroupe Y

0 (0)

0,22 (3)

0 (0)

0 (0)

0,18 (4)

0,04 (1)

0,05 (9)

0,23 (10)

0,08 (27)

Sérogroupe W-135

0 (0)

0,07 (1)

0 (0)

0 (0)

0 (0)

0,04 (1)

0 (0)

0,09 (4)

0,02 (6)

Autres sérogroupes

0,87 (3)

0,07 (1)

0,05 (1)

0,19 (4)

0,05 (1)

0,09 (2)

0,03 (5)

0,05 (2)

0,02 (19)


Calendriers de vaccination contre le méningocoque employés au Canada

Le tableau 5 présente les calendriers de vaccination contre le méningocoque les plus récents par province/ territoire. Les provinces ont commencé à mettre en oeuvre des programmes de vaccination systématique par le vaccin conjugué contre le méningocoque de sérogroupe C en 2002. Au début de 2007, la mise en oeuvre de tels programmes avait été réalisée dans l’ensemble des provinces et territoires.

Tableau 5 – Calendriers de vaccination contre le méningocoque en vigueur en septembre 2008, par province/territoire(7)

Province/territoire

Calendrier d’administration systématique du vaccin conjugué contre le sérogroupe C

Produit et calendrier utilisés pour la vaccination de rattrapage

Colombie-Britannique

2 et 12 mois

Vaccin conjugué contre le sérogroupe C

  • 6e année

Alberta

2, 4 et 12 mois

En 2001, campagne de vaccination de masse des 2 à 24 ans contre le méningocoque au moyen d’un vaccin polysaccharidique bivalent (A + C). Chez les enfants de < 2 ans, le vaccin conjugué contre le sérogroupe C a été utilisé(8)

Saskatchewan

12 mois

Vaccin conjugué contre le sérogroupe C

  • 4 à 6 ans

  • 6e année

Manitoba

Depuis le 1er janvier 2009, offert à l’âge de 12 mois

Avant le 1er janvier 2009, offert aux enfants de 4e année

 

Ontario

12 mois

Vaccin conjugué contre le sérogroupe C

  • 7e année
  • 15 à 19 ans

Québec

12 mois

En 2001, campagne de vaccination de masse des personnes de 2 mois à 20 ans au moyen du vaccin conjugué contre le sérogroupe C

Nouveau- Brunswick

12 mois

Vaccin conjugué quadrivalent contre le méningocoque

  • 9e année

Nouvelle-Écosse

12 mois

Vaccin conjugué contre le sérogroupe C

  • 7e année
  • 14 à 16 ans

Île-du-Prince-Édouard

12 mois

Vaccin quadrivalent conjugué contre le méningocoque

  • 9e année

Terre-Neuve

12 mois

Vaccin conjugué contre le sérogroupe C

  • 4e année
  • 9e année

Territoire du Nord-Ouest

2 et 12 mois

Vaccin conjugué contre le sérogroupe C

  • Enfants de < 5 ans
  • 9e année

Vaccin conjugué contre les sérogroupes A, C, Y et W135

  • Pour les élèves qui fréquentent un établissement post-secondaire à l’extérieur des Territoires du Nord-Ouest

Yukon

2 et 6 mois

Meningococcal C conjugate

  • 9e année
  • Élèves de niveau post-secondaire ayant quitté l’école et/ou n’ayant jamais été vaccinés

Nunavut

12 mois

Vaccin conjugué contre le sérogroupe C

  • 14 à 16 ans

Indicateurs de l’immunogénicité pour la méningococcie

L’approbation réglementaire des vaccins antiméningococciques conjugués est principalement basée sur des études d’immunogénicité à court terme(9). Il serait difficile de mener des études d’efficacité en raison de la rareté relative de la méningococcie. Les critères d’évaluation de l’immunogénicité le plus souvent employés à cette fin sont les titres d’anticorps bactéricides sériques (ABS), mesurés à l’aide de sérum humain ou de sérum de lapereau comme source de complément, et les épreuves de dosage immunoenzymatique (ELISA).

Les titres d’ABS sont la mesure standard employée pour déterminer la réceptivité et l’immunité à l’égard de la MI. On mesure, dans un échantillon de sérum, le titre d’anticorps bactéricides qui peut tuer une partie d’une souche particulière de N. meningitidis dans une période donnée. Le titrage s’effectue in vitro en présence de complément ajouté. Auparavant, le sérum humain constituait la source de complément exogène dans cette épreuve. Lorsqu’on emploie le sérum humain comme source de complément, un titre d’ABS ≥ 1:4 est corrélé à une protection contre la méningococcie à sérogroupe C(10). Le sérum de lapereau, plus facile à se procurer, a remplacé le sérum humain dans les études les plus récentes. Un titre d’ABS ≥ 1:8 a été proposé comme corrélat de l’immunité à court terme contre le sérogroupe C lorsqu’on se sert de sérum de lapereau comme source de complément(11). Le titre moyen géométrique (TMG) des ABS est également utilisé pour mesurer la réponse immunitaire au vaccin contre le méningocoque. Les épreuves ELISA servent à déterminer les concentrations d’immunoglobulines (Ig) anti-polysaccharidiques spécifiques contre le méningocoque de sérogroupe C(12), qui peuvent s’exprimer sous forme de concentrations moyennes géométriques (CMG) des anticorps. Il existe aussi des épreuves ELISA pour mesurer l’avidité des anticorps IgG dirigés contre le méningocoque de sérogroupe C(13).

Les études d’immunogénicité permettent probablement de prévoir l’efficacité à court terme, mais il n’existe aucune certitude qu’elles permettent de prévoir l’efficacité à long terme. De plus, les études d’immunogénicité ne permettent pas de prévoir l’impact de la vaccination sur le portage et l’immunité collective. Il n’existe pas de corrélats immunologiques de la protection pour les sérogroupes A, Y et W135.

Information à jour concernant le vaccin antiméningococcique quadrivalent (sérogroupes A, C, Y et W135) conjugué

Le vaccin antiméningococcique quadrivalent conjugué, MenactraMD (Sanofi Pasteur), a été approuvé en mai 2006. En mai 2007, le CCNI recommandait l’utilisation de ce vaccin chez les personnes à risque élevé de méningococcie et conseillait d’envisager la vaccination systématique des 11 à 24 ans dans les régions où l’épidémiologie locale le justifiait(2). Comme le montre le tableau 5, deux provinces utilisent MenactraMD pour leur programme de rattrapage en 9e année. Le lecteur trouvera de l’information récente concernant l’immunogénicité et l’innocuité de MenactraMD ci-après.

Immunogénicité chez les 2 à 10 ans

La monographie de MenactraMD(14) a été modifiée en ce qui concerne l’immunogénicité du vaccin chez les 2 à 10 ans d’après les résultats de l’étude menée par Pichichero et coll.(15). Dans cette étude, 696 enfants ont été choisis au hasard de façon à recevoir MenactraMD. L’âge moyen des participants était de 3,7 ans et > 80 % d’entre eux étaient âgés de 2 à 5 ans. Le pourcentage d’enfants dont le titre d’ABS (sérum de lapereau) contre le sérogroupe C était ≥ 1:8 28 jours après la vaccination était de 96,2 %. Après 6 mois, la proportion d’enfants dont le titre était ≥ 1:8 était tombée à un peu moins de 90 %. Selon les données concernant les enfants de 2 ans, qui constituaient 37 % de la population à l’étude, 28 jours et 6 mois après la vaccination, 93 % et 81 %, respectivement, de ces enfants affichaient un titre d’ABS (sérum de lapereau) contre le sérogroupe C ≥ 1:8(16).

MenactraMD n’est pas approuvé pour les enfants de moins de 2 ans et le CCNI ne le recommande pas pour la vaccination systématique des jeunes enfants. En janvier 2009, l’ensemble des provinces et territoires avaient mis en oeuvre des programmes de vaccination des nourrissons et des bambins contre le méningocoque de sérogroupe C, de sorte que la plupart des nourrissons ou jeunes enfants auront reçu le vaccin conjugué. Dans une étude randomisée à double insu menée par El Bashir et coll.(17), l’administration d’une dose de rappel de MenactraMD induisait une bonne réponse chez les enfants ayant déjà reçu le vaccin conjugué contre le méningocoque de sérogroupe C. Au moins 1 an après avoir reçu le vaccin conjugué contre le sérogroupe C, 52 enfants de 2 à 4 ans ont reçu une dose de rappel de MenactraMD; 28 jours après cette dose, 100 % des enfants avaient des titres d’ABS (sérum de lapereau) ≥ 1:8 contre les quatre sérogroupes.

Dans une déclaration précédente, le CCNI recommandait que les enfants considérés comme à risque élevé de MI reçoivent le vaccin quadrivalent conjugué contre le méningocoque (MenactraMD) suivi, 1 mois plus tard, d’une dose unique de vaccin monovalent conjugué contre le sérogroupe C si ce dernier vaccin n’avait pas déjà été administré(2)) [voir les sections « Survol des recommandations antérieures du Comité consultatif national de l’immunisation (CCNI) concernant les vaccins antiméningococciques » et « Administration du vaccin quadrivalent conjugué contre le méningocoque chez les enfants présentant un déficit primaire en anticorps » de la présente déclaration pour connaître les affections à risque élevé]. Bien que toutes les provinces aient mis en oeuvre un programme d’immunisation des nourrissons ou des enfants de 1 an par un vaccin monovalent conjugué contre le sérogroupe C ou soient en train de mettre en oeuvre un tel programme, il existe probablement un certain nombre d’enfants de 2 à 10 ans considérés comme à risque élevé de MI qui n’ont pas reçu de dose du vaccin monovalent conjugué contre le sérogroupe C. MenactraMD pourrait conférer une protection adéquate contre le sérogroupe C chez les 2 à 10 ans, mais il n’a pas été comparé directement, dans le cadre d’études d’immunogénicité, aux trois vaccins monovalents conjugués contre le sérogroupe C actuellement disponibles. Il n’a pas été évalué non plus chez des enfants immunodéprimés. Par conséquent, le CCNI recommande toujours que ces enfants de 2 à 10 ans à risque élevé reçoivent MenactraMD suivi d’un vaccin monovalent conjugué contre le sérogroupe C s’ils n’ont jamais reçu ce dernier vaccin. Le CCNI recommande que les deux vaccins soient administrés à au moins 1 mois d’intervalle.

Aux États-Unis, MenactraMD est employé pour la vaccination systématique des adolescents de 11 à 18 ans(18). Entre 2005 et 2007, 15 millions de doses du vaccin ont été distribuées(16). Il est encore trop tôt pour connaître l’efficacité de ce programme de vaccination, mais desévaluations sont en cours dans ce pays.

Innocuité

Syndrome de Guillain-Barré (SGB) : Au moment de la publication de la déclaration de mai 2007 du CCNI sur le vaccin antiméningococcique conjugué contre les sérogroupes A, C, Y et W135, la surveillance post-commercialisation exercée par le Vaccine Adverse Event Reporting System (VAERS) des États-Unis avait permis de recenser 17 cas de syndrome de Guillain-Barré (SGB) survenus dans les 6 semaines suivant l’administration de MenactraMD. Quinze des 17 cas étaient des adolescents âgés de 11 à 19 ans et faisaient donc partie du groupe d’âge le plus souvent vacciné par MenactraMD aux États Unis. Les cas étaient significativement regroupés entre le 9e jour et le 15e jour suivant la vaccination. Grâce à leurs calculs, les Centers for Disease Control and Prevention (CDC) des États Unis ont estimé avec une incertitude importante que 1,25 cas de SGB en excès (intervalle de confiance [IC] à 95 % : 0,058 5,99) pourrait être anticipé pour 1 million de doses de vaccin distribuées aux personnes de 11 à 19 ans(19).

Depuis la publication de la déclaration du CCNI, les CDC ont continué de surveiller activement la fréquence du SGB temporellement associée à l’administration de MenactraMD. Jusqu’en avril 2008, le VAERS avait signalé 29 cas de SGB après l’administration de MenactraMD répartis selon l’âge comme suit : 5 cas chez les 11 à 14 ans; 22 cas chez les 15 à 19 ans; et 2 cas chez les 20 ans et plus. Aucun des 29 cas ne s’est soldé par un décès. Parmi les cas de SGB enregistrés chez les 11 à 19 ans, 52 % avaient reçu MenactraMD seul, alors que les 48 % restants avaient reçu un ou plusieurs autres vaccins. Un regroupement temporel des cas de SGB entre le 11e jour et le 15e jour suivant la vaccination a également été constaté(20).

Les CDC ont calculé le nombre prévu de cas de SGB par groupe d’âge au moyen des données du Healthcare Cost and Utilization Project(20). D’après une comparaison du nombre de cas observés et du nombre de cas prévisibles, ils ont estimé à 1,3 le rapport des taux d’incidence (IC à 95 % : 0,86-1,9) chez les 11 à 19 ans et à 0,5 le nombre de cas en excès pour 1 million de doses de MenactraMD distribuées. Chez les 15 à 19 ans, le rapport des taux d’incidence a été estimé à 1,6 (IC à 95 % : 0,99-2,3) et le nombre de cas en excès, à 1 pour 1 million de doses de MenactraMD distribuées. Il faut mentionner que les chiffres pourraient être sous estimés si les cas de SGB n’ont pas été tous déclarés ou si le nombre de doses administrées est significativement plus bas que le nombre de doses distribuées(20). De même, les chiffres pourraient être surestimés si les cas déclarés comme des cas de SGB étaient mal diagnostiqués. Le diagnostic du SGB est compliqué par l’absence de test de référence pour confirmer le diagnostic(21).

Il faut souligner que la déclaration des cas de SGB n’a pas augmenté après la publication d’aucun des trois articles du Morbidity and Mortality Weekly Report (MMWR) traitant de l’association possible entre le SGB et MenactraMD. On peut en déduire que la sous-déclaration n’a pas été significative. La fréquence du SGB fait également l’objet d’une étude par le Vaccine Safety Datalink (VSD), projet mené en collaboration par l’Immunization Safety Office des CDC et huit vastes organisations de gestion intégrée des soins de santé qui offrent des soins à plus de 5,5 millions de personnes. D’après le taux de base de SGB observé, le VSD aurait prévu 0 à 1 cas de SGB chez les 11 à 19 ans dans les 6 semaines suivant la vaccination. Aucun cas de SGB après l’administration de MenactraMD n’a été déclaré au VSD après l’administration de 285 248 doses(20).

Le risque de méningococcie attribuable aux sérogroupes A, Y et W135 dépasse de loin le très faible risque estimé de SGB après la vaccination. D’après la moyenne des 12 années échelonnées entre 1995 et 2006, le taux combiné de MI causée par les sérogroupes A, Y et W135 chez les 10 à 24 ans est de 1,5 cas pour 1 million par année. Ce chiffre est comparable au risque estimé, mais encore incertain, de 0,5 à 1,0 cas de SGB post-vaccination pour 1 million de doses. De même, le taux de létalité associé aux sérogroupes Y et W135 est estimé à 6 %. En comparaison, dans une vaste étude américaine, le taux de mortalité chez les patients de 18 ans et plus hospitalisés pour un SGB a été établi à 2,58 %. L’âge avancé est considéré comme un prédicteur de la mortalité associée au SGB(22), et, par conséquent, la mortalité devrait être encore plus faible chez les adolescents. Dans une étude menée au Québec(23), on a établi à 0,6 cas pour 100 000 personnes-années (IC à 95 % : 0,3-0,8) le taux d’hospitalisation pour un SGB chez les 5 à 22 ans sur une période d’observation d’environ 2 ans. Parmi les 33 cas de SGB âgés de 1 à 22 ans, aucun ne s’est soldé par un décès.

Harvard Pilgrim Health Care collabore avec les CDC, la Food and Drug Administration et d’autres organisations des États Unis afin d’étudier de plus près les taux de base du SGB et le risque possible de SGB associé à MenactraMD. L’étude, subventionnée par sanofi pasteur et connue sous le nom de Health Plan Consortium GBS Study, aura pour principale cible le groupe d’âge des 11 à 18 ans. Cette étude, à laquelle participent les groupes de recherche de cinq régimes de soins de santé américains, sera assez vaste pour étudier le SGB chez ce groupe d’âge, dans lequel la maladie est assez rare. Les résultats de l’étude ne seront pas connus avant la fin de 2009 ou avant 2010(16).

Bien que le risque de récidive du SGB soit inconnu, il convient de faire preuve de prudence si l’on souhaite administrer MenactraMD à une personne ayant déjà vécu un épisode de SGB, en particulier si des produits de remplacement sont disponibles(2).

Administration de MenactraMD et du dcaT : Selon les données du fabricant, des essais comparatifs randomisés ont été menés pour déterminer l’innocuité de MenactraMD administré 1 mois avant, en même temps, et 1 mois après le dcaT (AdacelMD, Sanofi Pasteur)(16). Chacun des trois groupes d’étude comptait environ 440 sujets : AdacelMD et placebo lors de la même visite et MenactraMD 30 jours plus tard; AdacelMD et MenactraMD lors de la même visite et placebo 30 jours plus tard; et MenactraMD et un placebo lors de la même visite et AdacelMD 30 jours plus tard. Les réactions locales au point d’injection de MenactraMD n’étaient pas liées au moment de l’administration de ce vaccin par rapport au moment d’injection d’AdacelMD. De même, les réactions systémiques sont survenues à une fréquence similaire quel que soit l’ordre d’administration des vaccins. La seule exception est que la fréquence de la myalgie était plus élevée lorsqu’ AdacelMD était administré 1 mois après MenactraMD.

Recommandations

On trouvera ci-après des recommandations concernant :

  • l’administration systématique d’une dose de vaccin conjugué contre le méningocoque au début de l’adolescence;
  • l’administration du vaccin quadrivalent conjugué contre le méningocoque chez les enfants de 2 ans et plus présentant un déficit primaire en anticorps.

Les preuves qui étayent ces recommandations sont décrites ci-après.

Administration systématique d’une dose de vaccin conjugué contre le méningocoque au début de l’adolescence

On peut voir au tableau 5 que la plupart des provinces et territoires offrent des programmes de vaccination de rattrapage contre le méningocoque chez les adolescents au moyen du vaccin conjugué contre le sérogroupe C ou du vaccin quadrivalent conjugué contre le méningocoque. Les programmes qui utilisent le vaccin conjugué contre le sérogroupe C avaient d’abord été conçus pour « rattraper » la vaccination dans une cohorte ou plus; on croyait au départ que ces programmes ne seraient plus utiles une fois que la cohorte de nourrissons ou de jeunes enfants vaccinés atteindrait l’âge du programme de rattrapage.

Le CCNI recommande maintenant l’administration d’une dose de vaccin conjugué contre le méningocoque au début de l’adolescence, idéalement vers l’âge de 12 ans, et ce, même si l’adolescent a déjà été vacciné dans le cadre d’un programme de vaccination systématique des nourrissons ou des bambins. Par cette dose à l’adolescence, on veut s’assurer que des anticorps circulants sont présents lorsque les adolescents atteignent l’âge où l’incidence de la MI est la plus élevée, après la première année de vie, soit entre 15 et 24 ans. De plus, la fréquence du portage du méningocoque atteint son sommet durant l’adolescence(24), et la prévention du portage chez les adolescents pourrait avoir un impact sur l’immunité collective(25), ce qui protégerait indirectement les nourrissons.

Le lecteur trouvera ci-après un résumé des publications qui étayent cette recommandation, dont certains articles établissant que la mémoire immunologique ne suffit pas pour être protégé contre la MI et d’autres concernant le déclin de l’immunité chez les nourrissons et les jeunes enfants après l’administration du vaccin conjugué contre le sérogroupe C. Les articles qui traitent de l’âge de la vaccination chez les adolescents et du choix des vaccins antiméningococciques sont également passés en revue. D’après l’échelle de cotation qu’utilise le CCNI pour ses recommandations (tableaux 6 à 8), les articles quiétayent les recommandations suivantes sont résumées au tableau 9.

Insuffisance de la réponse anamnestique pour la protection contre la MI

Il est bien établi que l’administration du vaccin conjugué contre le méningocoque amorce le développement d’une mémoire immunitaire et induit une bonne réponse anamnestique après une provocation par un vaccin polysaccharidique ou conjugué contre le méningocoque du sérogroupe C(26-30). Toutefois, vu la courte période d’incubation de la MI (de 2 à 10 jours, habituellement de 3 ou 4 jours(31)), il est généralement reconnu maintenant qu’on ne peut pas tabler sur la réponse anamnestique pour prévenir la maladie et que des anticorps circulants sont nécessaires à la protection.

L’échec de la vaccination par le vaccin conjugué contre le méningocoque de sérogroupe C a été signalé pour la première fois au Royaume-Uni (R. U.) par Trotter et coll.(32) après une analyse des données de surveillance de la MI sur une période maximale de 4 ans après le début d’une campagne de vaccination de masse en 1999. Les chercheurs ont observé que, plus de 1 an après l’administration de la série vaccinale, l’efficacité du vaccin chez les nourrissons vaccinés à 2, 3 et 4 mois avait chuté à -81 % (IC à 95 % : -7 430 % à 71 %). Chez les enfants vaccinés entre l’âge de 5 et 11 mois et entre l’âge de 1 et 2 ans, la protection à long terme était légèrement meilleure : l’efficacité du vaccin dans la période de 1 à 4 ans suivant la vaccination était de 82 % dans le premier groupe (IC à 95 % : -8 % à 97 %) et de 61 % dans le deuxième groupe (IC à 95 % : -327 % à 94 %); les intervalles de confiance étaient cependant très larges en raison du petit nombre de sujets ayant contracté une MI. Ces données laissent croire que l’immunité décline avec le temps et que l’immunisation après l’âge de 1 an confère une protection de plus longue durée contre la MI que l’immunisation dans la première année de vie. Le CCNI recommande donc qu’une dose de vaccin conjugué contre le méningocoque soit administrée à l’âge de 1 an ou plus(3).

Auckland et coll. (33) fournissent des données indiquant que les anticorps circulants sont nécessaires pour prévenir la MI et que la réponse anamnestique ne suffit pas. Les chercheurs ont étudié 56 personnes qui ont reçu le vaccin conjugué contre le sérogroupe C, la plupart dans le cadre du programme d’immunisation de masse du Royaume-Uni, mais qui ont néanmoins contracté une MI causée par le sérogroupe C 10 jours ou plus après la fin de la série vaccinale (échec vaccinal). Les cas d’échec vaccinal ont été comparés à des sujets non vaccinés qui ont contracté une MI (témoins). Les cas d’échec vaccinal atteints de MI avaient un âge médian de 3,4 ans à l’apparition des symptômes (intervalle de 0,9 à 19,7 ans). Le délai médian entre la fin de la série vaccinale et l’apparition de la maladie était de 17 mois (intervalle de 1,8 à 44 mois). La plupart des cas d’échec vaccinal n’avaient pas de maladie sous-jacente ni d’immunodéficience inhérente en excès comparativement au groupe témoin. Les chercheurs ont démontré qu’en utilisant le corrélat de protection généralement reconnu que sont les ABS (sérum de lapereau) ≥ 1:8 pour la MI attribuable au sérogroupe C, 59 % des cas d’échec vaccinal et 65 % des témoins affichaient des titres inférieurs à cette valeur lors des tests sanguins en phase aiguë (dans les 3 jours suivant l’apparition de la maladie). Il a été souligné que le nombre des sujets qui n’affichaient pas de titres protecteurs d’ABS au début de la maladie pouvait être encore plus bas, car il est possible que la date de début n’ait pas été déterminée avec exactitude, de sorte que les échantillons sanguins de phase aiguë ont pu être prélevés plus tard au cours de la maladie. Auckland et coll. ont aussi été en mesure de démontrer que, chez les cas d’échec vaccinal atteints de MI, la mémoire immunitaire contre la maladie avait été stimulée, car leurs titres en phase de convalescence (7 jours ou plus après le début de la maladie) étaient significativement plus élevés que les titres en phase de convalescence des témoins non vaccinés atteints de MI.

Le délai avant la réponse anamnestique chez les sujets vaccinés a été mis en évidence dans une étude menée par Snape et coll.(34) au Royaume Uni. Les chercheurs ont étudié des sujets sains âgés de 13 à 15 ans qui avaient reçu le vaccin MenjugateMD (Chiron Vaccines) environ 3,7 ans auparavant, à l’âge moyen de 10,8 ans (intervalle de 9,1 à 12,5 ans). La réponse immunitaire chez les 171 adolescents a été mesurée différents jours après l’administration d’un cinquième de dose de vaccin polysaccharidique bivalent (A + C), dose destinée à simuler l’exposition à la maladie naturelle chez les sujets immunisés, de façon à évaluer globalement la réponse immunitaire les jours 0, 2, 3, 4, 5, 6 et 7. Les chercheurs n’ont observé aucune augmentation des trois mesures de l’immunité jusqu’à 5 jours après la provocation par le vaccin polysaccharidique. Cette réponse anamnestique retardée serait donc trop tardive pour prévenir une MI à évolution rapide si l’immunité induite par le vaccin avait décliné en deçà des seuils protecteurs au moment de l’exposition.

Déclin de l’efficacité et de l’immunité après la vaccination chez le jeune enfant

En novembre 2007, le CCNI a examiné l’efficacité et l’immunogénicité du vaccin conjugué contre le méningocoque de sérogroupe C administré aux nourrissons(3). En raison du déclin de l’efficacité et de l’immunité, le CCNI recommandait que les enfants vaccinés au cours de leur première année de vie reçoivent une dose de rappel du vaccin conjugué contre le sérogroupe C au cours de leur deuxième année de vie, dose qui pourrait être administrée de façon commode à 12 ou 18 mois. Comme le montre le tableau 5, certaines provinces et certains territoires n’ont pas recours à un calendrier pour nourrissons, mais donnent plutôt une dose de vaccin conjugué contre le sérogroupe C aux enfants à 12 mois. Selon certaines données, le vaccin contre le méningocoque administré à l’âge de 12 à 18 mois pourrait ne pas présenter une immunogénicité ou une efficacité optimales à long terme contre la MI.

Trotter et coll.(32) ont montré que, chez des enfants ayant reçu une dose du vaccin conjugué contre le sérogroupe C entre 1 et 2 ans, l’efficacité vaccinale (EV) se chiffrait à 83 % (IC à 95 % : 60 % à 93 %) jusqu’à 4 ans après la vaccination. L’EV dans l’année suivant la vaccination était de 88 % (IC à 95 % : 65 % à 96 %), ce qui est considérablement plus élevé que l’EV de 61 % (IC à 95 % : -327 % à 94 %) observée dans la période de 1 à 4 ans suivant la vaccination; les intervalles de confiance sont très larges en raison du petit nombre de sujets ayant contracté une MI, mais ils témoignent du déclin de l’immunité avec le temps.

Une étude de surveillance similaire menée en Espagne sur une période allant jusqu’à 4 ans après la mise en oeuvre d’un programme de vaccination par le vaccin conjugué contre le sérogroupe C a montré que l’EV globale chez les sujets vaccinés entre l’âge de 7 mois et 5 ans était élevée, soit de 97,8 % (IC à 95 % : 96,0 % à 98,8 %)(35). Cette étude révèle aussi un déclin de l’EV avec le temps. L’EV dans l’année suivant la vaccination s’établissait à 99,5 % (IC à 95 % : 98,1 % à 99,9 %), ce qui est significativement plus élevé que l’EV de 94,3 % (IC à 95 % : 71,2 % à 98,8 %), p < 0,001, observée dans la période de 1 à 4 ans suivant la vaccination.

Les données immunologiques semblent indiquer que, comme c’est le cas des nourrissons, les enfants vaccinés au cours de leur deuxième année de vie verront leur immunité décliner. Une étude menée par Richmond et coll.(30) comparait l’immunogénicité des trois vaccins conjugués contre le sérogroupe C sur le marché chez des bambins âgés de 12 à 18 mois au moment de la vaccination. Chaque groupe de vaccination comptait 68 à 75 bambins. De 4 à 6 semaines après la vaccination, les TMG avec le sérum de lapereau comme source de complément atteignaient 123 avec MenjugateMD (Chiron), 141 avec MeningitecMC (Wyeth) et 564 avec NeisVac-CMD (North American Vaccine). Six mois après la vaccination, les TMG avaient chuté dans tous les groupes, mais demeuraient plus élevés avec NeisVac-CMD (19 avec MenjugateMD, 51 avec MeningitecMC et 166 avec NeisVac-CMC). De plus, le pourcentage de sujets dont le titre d’ABS (sérum de lapereau) était ≥ 1:8 était passé de 92 % de 4 à 6 semaines après la vaccination à 57 % 6 mois après l’immunisation par MenjugateMD, et les pourcentages correspondants à 4 à 6 semaines et à 6 mois étaient de 91 % et 75 % avec MeningitecMC et de 100 % et 86 % avec NeisVac-CMD.

Snape et coll.(36) ont mené une étude transversale chez 94 bambins d’un âge médian de 2,3 ans (intervalle de 1,4 à 3,2 ans) qui avaient été vaccinés au moyen de MeningitecMC (Wyeth Vaccines) 1,8 an (valeur médiane) auparavant (intervalle de 1,2 à 2,7 ans). Les enfants ont fait l’objet d’une évaluation visant à déterminer leur titre d’anticorps antiméningococciques circulants : 63 % avaient un titre d’ABS (sérum de lapereau) < 1:8 et n’étaient donc pas considérés comme protégés.

McVernon et coll.(37) ont évalué 16 enfants de 4 ans qui avaient déjà reçu une dose de vaccin conjugué contre le sérogroupe C à l’âge de 12 mois. Seuls 25 % des participants avaient des titres d’ABS (sérum humain) considérés comme protecteurs (≥ 1:4) en moyenne 3 ans après la vaccination.

Âge pour la vaccination des adolescents

La vaccination primaire à l’âge de 10 ans ou plus semble induire une bonne réponse immunitaire pendant 4 ou 5 ans, comme en témoignent les deux études suivantes réalisées par Snape et coll. Il est à prévoir que les doses de rappel administrées aux adolescents de ce groupe d’âge qui ont déjà été vaccinés alors qu’ils étaient des nourrissons ou des bambins induiront une réponse immunitaire encore meilleure contre le sérogroupe C.

Snape et coll.(38) ont mené une étude rétrospective auprès de 987 adolescents âgés de 11 à 20 ans (âge moyen : 14,8 ans) qui avaient été immunisés à l’aide de l’un des trois vaccins conjugués contre le sérogroupe C (la majorité à l’aide de MenjugateMD de Novartis) à l’âge de 6 à 15 ans. En moyenne, 4,9 années s’étaient écoulées depuis l’immunisation. Parmi les participants âgés de 11 à 13 ans (qui avaient été vaccinés à l’âge d’environ 6 à 8 ans), 79,1 % (IC à 95 % : 75,1 à 83,0 %) avaient toujours un titre d’ABS (sérum de lapereau) ≥ 1:8. En comparaison, parmi ceux âgés de 14 à 16 ans (vaccinés à l’âge d’environ 9 à 11 ans) et ceux âgés de 17 à 20 ans (vaccinés à l’âge d’environ 12 à 15 ans), 87,3 % (IC à 95 % : 84,1 à 90,5 %) et 88,2 % (IC à 95 % : 83,4 à 93,0 %), respectivement, avaient des titres protecteurs. De même, les TMG étaient significativement plus élevés dans les deux groupes d’âge les plus élevés que dans le groupe d’âge le plus bas : 147 (IC à 95 % : 115 à 188) chez les 11 à 13 ans, 300 (IC à 95 % : 237 à 380) chez les 14 à 16 ans et 360 (IC à 95 % : 252 à 515) chez les 17 à 20 ans.

Par ailleurs, Snape et coll.(34) ont réalisé une étude chez 260 adolescents de 13 à 15 ans vaccinés en moyenne 3,7 ans auparavant (intervalle de 3,2 à 4,3 ans) à l’aide de MenjugateMD (Chiron Vaccines). Parmi ces adolescents, 83,9 % (IC à 95 % : 79,4 % à 88,3 %) avaient des titres d’ABS (sérum humain) ≥ 1:4.

On a postulé que la maturation du système immunitaire pourrait expliquer les différentes réponses immunitaires des adolescents, des nourrissons et des bambins aux vaccins antiméningococciques.

De Wals et coll.(39) ont estimé l’efficacité à vie de différents calendriers d’immunisation par le vaccin conjugué contre le sérogroupe C dans un modèle de simulation basé sur l’épidémiologie de la maladie au Canada. L’immunité collective n’était pas intégrée dans le modèle. Les chercheurs ont déterminé que, pour un contrôle de longue durée de la MI, la méthode la plus efficace consisterait à administrer une dose à l’âge de 12 mois et une dose de rattrapage vers l’âge de 12 ans. Les chercheurs ont postulé que la dose de rattrapage devrait être transformée en une dose de rappel si l’immunité après la dose administrée à 12 mois déclinait de 3 % ou plus par année. Il ressort de données provenant du Royaume-Uni que, chez les enfants immunisés entre l’âge de 5 mois et de 2 ans, l’immunité décline de 10 % par année, alors qu’elle ne décline que de 3 % par année chez les sujets immunisésà un âge plus avancé. D’après ces données, une dose de rappel serait nécessaire pour conférer une protection aux adolescents vaccinés au cours de leur première année de vie conformément aux calendriers d’immunisation canadiens actuels.

Dans les provinces/territoires qui offrent des programmes ciblant les adolescents, l’approche la plus pratique consisterait à poursuivre ces programmes lorsque les cohortes déjà vaccinées auront atteint ce groupe d’âge. Dans les provinces/territoires qui n’offrent pas de tels programmes, la dose destinée aux adolescents pourrait être administrée lorsqu’une occasion de vaccination se présente.

En ce qui concerne les enfants ayant reçu le vaccin conjugué contre le sérogroupe C plus tard au cours de l’enfance, Trotter et coll.(32) ont montré que l’efficacité du vaccin s’établissait à 100 % (IC à 95 % : 71 % à 100 %) pendant presque 4 ans après la vaccination chez les enfants vaccinés à l’âge de 4 à 6 ans et à 88 % (IC à 95 % : 38 % à 98 %) chez ceux vaccinés à l’âge de 7 à 10 ans. Snape et coll. ont démontré la persistance de titres protecteurs chez la plupart des adolescents environ 4(34) et 5 ans après l’immunisation à l’aide du vaccin conjugué contre le sérogroupe C(38).

Il n’existe aucune donnée permettant de déterminer la durée de la protection conférée par le vaccin conjugué contre le sérogroupe C au-delà de 4 ou 5 ans s’il est administré chez les enfants plus âgés; par conséquent, le CCNI n’offre pour l’heure aucune recommandation concernant le moment de la revaccination dans les provinces dotées d’un programme de vaccination par le vaccin conjugué contre le méningocoque de sérogroupe C en 4e année ou celles qui ont mis en oeuvre un programme d’immunisation de rattrapage de masse au moyen du vaccin conjugué contre le sérogroupe C en 2001. Selon les données existantes, la revaccination à l’aide d’un vaccin conjugué contre le méningocoque après une dose antérieure de vaccin conjugué contre le sérogroupe C n’entraîne pas d’effets indésirables majeurs(17;34).

La revaccination à l’aide d’un vaccin conjugué après l’administration d’un vaccin antiméningococcique polysaccharidique est recommandée de 6 mois à 5 ans après la primovaccination, selon l’âge au moment de la primovaccination et le risque actuel(2;40). Par conséquent, les enfants qui ont reçu un vaccin polysaccharidique dans le cadre d’une campagne de vaccination de masse en 2001 devraient recevoir le vaccin conjugué contre le méningocoque au début de l’adolescence.

Choix des produits pour la dose administrée au début de l’adolescence

Pour la dose destinée aux jeunes adolescents, on peut choisir soit un vaccin conjugué contre le sérogroupe C soit un vaccin antiméningococcique quadrivalent conjugué. Les provinces/territoires devront examiner le fardeau de la maladie attribuable aux sérogroupes A, Y et W135 (tableaux 2 et 3) et la distribution des cas selon le sérogroupe et le groupe d’âge (tableau 4) pour obtenir une indication du nombre de cas de MI qui pourraient être prévenus. Ils devront aussi considérer les différences de coûts entre les vaccins monovalents et les vaccins quadrivalents ainsi que d’autres facteurs locaux.

De Wals et coll.(41) se sont servis d’un modèle qui intègre l’immunité collective et le déclin de l’immunité pour déterminer le nombre de cas de MI évités avec les trois options comparées : vaccin conjugué contre le sérogroupe C à l’âge de 1 an; vaccin conjugué contre le sérogroupe C à 1 an et à 12 ans; et vaccin conjugué contre le sérogroupe C à 1 an et vaccin quadrivalent conjugué à 12 ans. Pour une population à l’étude de 1 million de personnes non vaccinées contre le méningocoque, on éviterait 5,7 cas de MI par année grâce à la vaccination. La vaccination à 1 an au moyen du vaccin contre le sérogroupe C permet de prévenir 1,6 cas de MI pour 1 million d’habitants par année, comparativement à l’absence de vaccination (réduction de 28 %). L’ajout du vaccin contre le sérogroupe C administré à l’âge de 12 ans permet de prévenir 2,3 autres cas pour 1 million d’habitants par année, ce qui équivaut à une réduction globale de la MI de 68 % comparativement à l’absence de vaccination. L’utilisation du vaccin antiméningococcique quadrivalent conjugué au lieu du vaccin conjugué contre le sérogroupe C pour la dose de rappel à 12 ans permet de prévenir 0,9 autre cas de MI pour 1 million d’habitants par année, ce qui équivaut à une réduction totale de 85 %. Le modèle estime le coût par rapport aux années de vie ajustées par la qualité de chaque option et les coûts additionnels de chaque option.

La durée de la protection conférée par MenactraMD n’est pas connue actuellement. Toutefois, si l’on présume que la protection dure de 10 à 15 ans après la dose de rappel à l’adolescence et qu’on utilise les données de 2006, on peut estimer que 6 autres cas de MI pourront être prévenus par année au Canada (5 cas pour le sérogroupe Y et 1 cas pour le sérogroupe W135) avec un vaccin quadrivalent efficace à 100 % comparativement à un vaccin conjugué contre le sérogroupe C d’une efficacité similaire administré aux adolescents. D’après la durée de protection présumée de 10 à 15 ans, le nombre de doses nécessaires pour prévenir un cas de MI serait de 362 419 avec le vaccin antiméningococcique quadrivalent et de 543 628 avec le vaccin monovalent conjugué contre le sérogroupe C.

Recommandations

En s’appuyant sur les données présentées ci dessus et résumées au tableau 9, le CCNI recommande maintenant que l’administration d’une dose de vaccin antiméningococcique pour les adolescents soit intégrée au calendrier de vaccination systématique, et ce, même si l’adolescent a déjà été vacciné dans le cadre d’un programme de vaccination systématique des nourrissons ou des enfants de 1 an. La dose administrée aux adolescents aidera à s’assurer de la présence d’anticorps circulants à un titre protecteur contre le sérogroupe C, ces anticorps semblant être importants pour la protection continue contre la MI. L’âge optimal d’administration de la dose chez les adolescents est d’environ 12 ans. Pour cette dose, on peut avoir recours au vaccin monovalent conjugué contre le sérogroupe C ou au vaccin antiméningococcique quadrivalent conjugué contre les sérogroupes A, C, Y et W135; le choix du vaccin se fera en fonction de plusieurs facteurs déjà mentionnés.

Recommandation B du CCNI : Il existe des preuves acceptables pour recommander l’immunisation.

Administration du vaccin quadrivalent conjugué contre le méningocoque chez les enfants présentant un déficit primaire en anticorps

Les déficits primaires en anticorps forment un groupe d’au moins 20 affections différentes qui entraînent une diminution du taux sérique d’un ou plusieurs types d’immunoglobulines et augmentent la susceptibilité à des microorganismes encapsulés tels que Streptococcus pneumoniae, Haemophilus influenzae et Neisseria meningitidis(42;43). Le CCNI recommandait auparavant que les personnes présentant un déficit en anticorps soient immunisées contre ces agents pathogènes(44). Aucune étude n’a été menée pour évaluer l’efficacité du vaccin antiméningococcique conjugué dans ce groupe. Cependant, une étude a été réalisée auprès de 24 enfants de 2 ans et plus (âge moyen de 11,2 ans) présentant un déficit primaire en anticorps afin de déterminer la réponse immunitaire au vaccin polysaccharidique bivalent (A + C) contre le méningocoque(45). Chez les enfants qui recevaient un traitement de remplacement d’immunoglobulines, le vaccin a été administré 3 semaines après la dernière perfusion. Au total, chez 66,7 % des patients (16 sur 24) présentant un déficit primaire en anticorps, on a mesuré des titres d’ABS (sérum de lapereau) ≥ 1:8 et/ou observé une hausse du titre par un facteur de 4 trois semaines après la vaccination par rapport au titre avant la vaccination, comparativement à 100 % des témoins de 15 ans appariés pour l’âge et le sexe. L’étude est résumée au tableau 10.

D’après cette étude, les deux tiers des enfants présentant un déficit primaire en anticorps ont réagi au vaccin polysaccharidique. Comme la vaccination à l’aide d’un vaccin conjugué induit un TMG plus élevé que les vaccins polysaccharidiques chez les enfants en bonne santé de ce groupe d’âge(15;46), on s’attend à l’obtention d’une meilleure réaction avec le vaccin antiméningococcique conjugué. Le CCNI recommande donc que les enfants de 2 ans ou plus qui présentent un déficit primaire en anticorps soient inclus dans le groupe à risque élevé pour lequel il recommande l’administration du vaccin antiméningococcique quadrivalent conjugué. Les enfants qui sont atteints d’autres types d’immunodé-ficience et chez lesquels la fonction humorale pourrait être anormale devraient aussi être inclus dans ce groupe. Les enfants de 2 à 10 ans qui font partie d’un groupe à risque élevé devraient aussi recevoir un vaccin monovalent conjugué contre le sérogroupe C s’ils n’ont pas déjà reçu ce vaccin, et les deux produits devraient être administrés à au moins 1 mois d’intervalle.

Recommandation B du CCNI : Il existe des preuves acceptables pour recommander l’immunisation.

Recommandations à l’égard des priorités de recherche

Le CCNI encourage les recherches sur les questions en suspens suivantes :

  • efficacité de MenactraMD et durée de la protection conférée par ce vaccin;
  • comparaison de l’immunogénicité de MenactraMD et des vaccins conjugués contre le méningocoque de sérogroupe C;
  • impact de MenactraMD sur le portage du méningocoque et l’immunité collective;
  • résultat de la Health Plan Consortium GBS Study et surveillance continue de l’association possible entre MenactraMD et le SGB;
  • vaccin antiméningococcique quadrivalent sûr et efficace chez les nourrissons et les enfants de < 2 ans;
  • vaccin antiméningococcique sûr et efficace contre la MI causée par le sérogroupe B;
  • innocuité, immunogénicité et efficacité de MenactraMD chez les adultes de ≥ 56 ans;
  • innocuité, immunogénicité et efficacité de MenactraMD chez certains groupes à risque élevé, telles les personnes immunodéprimées;
  • innocuité et/ou immunogénicité associées à l’administration de MenactraMD concomitante d’autres vaccins tels que le dcaT et les vaccins contre le virus du papillome humain, l’hépatite A et l’hépatite B;
  • épidémiologie de la méningococcie au Canada et impact des programmes provinciaux/territoriaux de vaccination.

Tableau 6 – Niveaux de preuve selon le plan de recherche

I

Données obtenues dans le cadre d’au moins un essai comparatif randomisé.

II-1

Données obtenues dans le cadre d’au moins un essai comparatif sans randomisation.

II-2

Données obtenues dans le cadre d’études de cohortes ou d’études cas/témoins, réalisées de préférence par plus d’un centre ou groupe de recherche utilisant des mesures cliniques de l’efficacité d’un vaccin.

II-3

Données provenant de multiples études de séries chronologiques avec ou sans intervention. Les résultats spectaculaires obtenus dans un contexte non contrôlé (comme les résultats de l’introduction de la pénicilline dans les années 1940) pourraient aussi être considérés comme faisant partie de ce type de données.

III

Opinions exprimées par des sommités dans le domaine et se basant sur des expériences cliniques, des études descriptives et des études de cas, ou rapports de comités d’experts.


Tableau 7 – Cote de qualité (validité interne)

Bonne Étude (y compris les méta-analyses ou les études systématiques) répondant bien à tous les critères propres à la méthodologie*.
Modérée Étude (y compris les méta-analyses ou les études systématiques) ne répondant pas (ou du moins pas clairement) à au moins un critère propre à la méthodologie* mais n’ayant pas connu de lacune majeure.
Médiocre Étude (notamment les méta-analyses ou les études systématiques) ayant au moins une lacune majeure propre à la méthodologie* ou une accumulation de lacunes moins importantes ne permettant pas aux résultats de l’étude d’alimenter les recommandations.
*Les critères généraux propres à la méthodologie sont décrits dans l’article de Harris et coll.(47).

Tableau 8 – Recommandations du CCNI concernant l’immunisation

 A  Le CCNI conclut qu’il existe des preuves suffisantes pour recommander l’immunisation.
 B  Le CCNI conclut qu’il existe des preuves acceptables pour recommander l’immunisation.
Le CCNI conclut que les preuves qui existent sont contradictoires et ne permettent pas de recommander ou de déconseiller l’immunisation; toutefois, d’autres facteurs pourraient influer sur la prise de décisions.
 D  Le CCNI conclut qu’il existe des preuves acceptables pour déconseiller l’immunisation.
 E  Le CCNI conclut qu’il existe des preuves suffisantes pour déconseiller l’immunisation.
 I  Le CCNI conclut qu’il n’existe pas de preuves suffisantes (en quantité ou en qualité) pour formuler une recommandation; toutefois, d’autres facteurs pourraient influer sur la prise de décisions.

Tableau 9 – Résumé des preuves utilisées pour étayer la recommandation relative à l’administration systématique d’une dose de vaccin antiméningococcique conjugué au début de l’adolescence

Étude

Type d’étude/description

Nombre de participants

Critères d’évaluation

Niveau de preuve

Cote de qualité

Résumé des preuves relatives à l’insuffisance de la réponse anamnestique pour la protection contre la MI

Auckland et coll., 2006(33)

Cas/témoins

  • étude chez des enfants atteints d’une MI à sérogroupe C confirmée en laboratoire
  • cas vaccinés
  • témoins non vaccinés

Cas de MI à sérogroupe C

  • 56 cas d’échec vaccinal
  • 55 témoins non vaccinés

Indicateurs sérologiques au début de la maladie et pendant la convalescence : TMB ou titre d’ABS (sérum de lapereau) ≥ 8, concentrations et indices d’avidité des IgG

II-2

Acceptable

  • les témoins étaient un échantillon de commodité (basé sur les sérums disponibles)

Snape et coll., 2006(34)

Essai randomisé

  • attribution d’une dose de rappel par le vaccin conjugué contre le sérogroupe C ou le vaccin polysaccharidique

274 sujets de 13 à 15 ans en bonne santé ayant reçu Menjugate de 3,2 à 4,3 ans auparavant

Indicateurs sérologiques : titres d’ABS (sérum humain) ≥ 8, et CMG des IgG et TMG mesurés avant la dose de rappel et différents jours après la vaccination

I

Suffisante

  • étude d’immunogénicité

Résumé des preuves relatives au déclin de l’efficacité et de l’immunité après la vaccination chez le jeune enfant

Trotter et coll., 2004(32)

Étude de cohortes

  • surveillance prospective d’enfants ayant reçu le vaccin conjugué contre le sérogroupe C dans le cadre du programme de vaccination national du Royaume-Uni

53 cas d’échec vaccinal

MI à sérogroupe C confirmée en laboratoire et survenue de 11 jours à 4 ans après la vaccination

II-2

Acceptable

  • vaste étude d’efficacité
  • cohorte non incipiente
  • recrutement passif des cas
  • taux de couverture estimés

Larrauri et al. 2005(35)

Étude de cohortes

  • surveillance prospective d’enfants ayant reçu le vaccin conjugué contre le sérogroupe C dans le cadre du programme de vaccination des nourrissons et du programme de rattrapage en Espagne

32 cas d’échec vaccinal

MI à sérogroupe C confirmée en laboratoire et survenue jusqu’à 4 ans après la vaccination

II-2

Acceptable

  • vaste étude d’efficacité
  • cohorte non incipiente
  • recrutement passif des cas
  • taux de couverture estimés

Richmond et coll., 2001(30)

Essai randomisé

  • sujets répartis au hasard de façon à recevoir un des trois vaccins conjugués contre le sérogroupe C avec une dose de rappel de vaccin polysaccharidique (A + C) 6 mois plus tard

226 enfants de 12 à 18 mois

Indicateurs de l’immunité mesurés avant la vaccination et 4 à 6 semaines après la vaccination au moyen du titre d’ABS (sérum de lapereau) ≥ 8 et ≥ 32 et des TMG, de la CMG et de l’IAMG

I

Suffisante

  • étude d’immunogénicité
  • attribution sans insu
  • attribution des sujets non divulguée au personnel de laboratoire

Snape et coll., 2005(36)

Étude transversale

  • séroprévalence des titres protecteurs après une étude d’immunisation

94 enfants âgés de 1,4 à 3,2 ans au moment de la vaccination et de 3,5 à 4,7 ans au moment du suivi

Persistance de l’immunité mesurée au moyen des TMG et des titres d’ABS (sérum de lapereau) < 1:8, et de la CMG des IgG

II-2

Acceptable

  • échantillon de commodité
  • représentativité inconnue

McVernon et coll., 2002(37)

Suivi d’un essai randomisé

  • cas âgés de 4 ans ayant reçu le vaccin conjugué contre le sérogroupe C et le vaccin polysaccharidique (A + C) selon divers calendriers à < 1 an et à 1 an dans le cadre d’une étude précédente; dans cette étude, tous les enfants ont reçu une dose de rappel de vaccin conjugué contre le sérogroupe C à 4 ans tout comme un groupe témoin dont les sujets n’avaient jamais été vaccinés

• 95 cas vaccinés

  • 103 témoins non vaccinés
  • témoins appariés pour l’âge et choisis dans le même service de chirurgie générale que les cas

Indicateurs de l’immunité mesurés avant la vaccination et 28 et 42 jours après la vaccination au moyen des ABS (sérum humain) >1:4 et > 1:8 et des TMG, et de la CMG des IgG de forte avidité

II-2

Fair

  • les chercheurs semblaient savoir dans quel groupe les sujets étaient répartis
  • perte de vue de sujets de l’étude initiale

Résumé des preuves relatives à l’âge pour la vaccination des adolescents

Snape et coll., 2008(38)

Étude transversale

  • séroprévalence d’un titre protecteur d’anticorps antiméningococciques chez des adolescents ayant reçu l’un des trois vaccins conjugués contre le sérogroupe C environ 5 ans auparavant

987 adolescents

Indicateurs sérologiques : TMG et titres des ABS (sérum de lapereau) ≥ 1:8 et 1:128, et CMG des IgG.

II-3

Fair

  • étude d’immunogénicité
  • échantillon de commodité

Snape et coll., 2006(34)

Voir ci-dessus

 

 

 

 

DeWals et coll., 2006(39)

Évaluation basée sur un modèle

  • efficacité relative de différents calendriers dans la prévention de la MI à sérogroupe C

s.o.

 

Les études de modélisation ne cadrent pas avec les modèles actuels d’évaluation de la médecine basée sur des faits probants

Trotter et coll., 2004(32)

Voir ci-dessus

 

 

 

 

Résumé des preuves relatives au choix des produits pour la dose de rappel administrée au début de l’adolescence

DeWals et coll., 2007(41)

Analyse coût-efficacité basée sur un modèle

 

 

Les études de modélisation ne cadrent pas avec les modèles actuels d’évaluation de la médecine basée sur des faits probants

ABS (sérum humain) : épreuve de titrage des anticorps bactéricides sériques utilisant comme source de complément du sérum humain; ABS (sérum de lapereau) : épreuve de titrage des anticorps bactéricides sériques utilisant comme source de complément du sérum de lapereau; TMG : titre moyen géométrique; CMG : concentration moyenne géométrique des anticorps; IAMG : indice d’avidité moyen géométrique.

Tableau 10 – Résumé des faits probants utilisés pour étayer la recommandation relative à l’administration du vaccin quadrivalent conjugué contre le méningocoque chez les enfants présentant un déficit primaire en anticorps

Étude Type d’étude/ description Nombre de participants Critères d’évaluation Niveau de preuve Cote de qualité
Résumé des faits probants relatifs à l’insuffisance de la mémoire immunitaire pour une protection contre la MI
Rezaei et coll., 2007(48)

Essai comparatif non randomisé

  • les cas et les témoins ont reçu le vaccin polysaccharidique (A + C) contre le méningocoque
  • 24 cas présentant un déficit primaire en anticorps (âge moyen de 11,2 ans)
  • 15 témoins en santé appariés pour l’âge
Indicateurs sérologiques : mesurés avant la vaccination et 3 semaines après la vaccination, ABS (sérum de lapereau) ≥ 1:8 et augmentation par un facteur ≥ 4 des ABS (sérum de lapereau) et TMG II-2

Acceptable

  • Porte sur le vaccin polysaccharidique non conjugué
  • petits nombres
  • inclut un certain nombre d’immunodéficiences

ABS (sérum de lapereau) : épreuve de titrage des anticorps bactéricides sériques utilisant comme source de complément du sérum de lapereau; TMG : titre moyen géométrique.

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Références

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Membres : Dre J. Langley (présidente ), Dre B. Warshawsky (vice-présidente), DS. Virani (secrétaire exécutive), Mme A. Hanrahan, DK. Laupland, Dre A. McGeer, Dre S. McNeil, Dr  B. Seifert, Dre D. Skowronski, DB. Tan.
Représentants de liaison : Dre B. Bell (CDC), Dre P. Orr (AMMI Canada), Mme S. Pelletier (CHICA), Mme K. Pielak (CNCI), DP. Plourde (CCMTMV), Dre S. Rechner (CMFC), Dre M. Salvadori (SCP), Dr D. Scheifele (CAIRE), Dre N. Sicard (ACSP), Dre V. Senikas (SOGC).
Représentants d’office : Dre S. Desai (CIMRI – Maladies évitables par la vaccination), Dr P. Varughese (CIMRI), Dre R. Ramsingh (DGSPNI), Dr F. Hindieh (DPBTG).
La présente déclaration a été rédigée par la Dre Bryna Warshawsky, la Dre Shalini Desai et la Dre Joanne Langley et a été approuvée par le CCNI et l’Agence de la santé publique du Canada. Le CCNI remercie sincè-rement le Dr Philippe De Wals pour avoir contribué à l’élaboration de la déclaration.