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Résumés des communications portant sur les maladies transmissibles, Congrès des étudiants de la Société canadienne d'épidémiologie et de biostatistique, Ottawa, mai 2009

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La valeur de l’antigène prostatique spécifique (APS) dans la validation de l’usage déclaré du condom chez les travailleuses du sexe à Conakry (Guinée)

J. Aho (1); A. Koushik (2); K. M. Loua (3); S. L. Diakité (4); V. K. Nguyen (1); S. Rashed (1)

  1. Département de médecine sociale et préventive, Université de Montréal, Montréal (Québec)
  2. Centre de recherche du Centre hospitalier de l’Université de Montréal, Montréal (Québec)
  3. Institut National de Santé Publique de Guinée, Conakry, Guinée
  4. Unité de Santé Internationale, Université de Montréal, Montréal, Québec

Contexte : Lors des enquêtes sur le VIH/sida, l’usage du condom est souvent mesuré sur la base d’informations volontaires susceptibles d’être influencées par des considérations liées à la désirabilité sociale.

Objet : Évaluer la validité de l’usage récent déclaré du condom en tant que référence en recourant à l’antigène prostatique spécifique (APS), un biomarqueur d’exposition au sperme détectable jusqu’à 48 heures après des relations sexuelles non protégées. Nous avons analysé les prédicteurs de discordance entre la présence de l’APS et l’usage du condom chez les travailleuses du sexe.

Méthodes : Cette enquête transversale a nécessité le recrutement de 215 travailleuses du sexe à Conakry (Guinée). Les femmes ont été invitées à répondre à des questions portant sur diverses variables sociodémographiques et comportementales, par exemple le temps écoulé depuis leur dernière relation sexuelle non protégée. L’analyse des prédicteurs de discordance a été faite avec une régression logistique.

Résultats : Âge moyen de 27,2 ans (écart-type : 6,4). Seulement 19 (8,8 %) des 215 femmes participant à l’enquête ont indiqué avoir eu une relation sexuelle non protégée dans les 48 heures précédentes. Pourtant, nous avons décelé la présence de l’APS chez 82 d’entre elles (38,1 %). Ce résultat correspond à une sensibilité des comportements déclarés de 14,6 % et à une spécificité de 94,7 %. La perception d’un risque élevé personnel d’infection au VIH était le seul prédicteur de discordance statistiquement significatif entre la présence de l’APS et l’usage déclaré du condom (RC ajusté 2,7; IC à 95 % : 1,5–4,9).

Conclusion : La présence de l’APS pourrait être un indicateur utile dans l’évaluation de la désirabilité sociale, permettant d’ajuster les données et d’aider ainsi à évaluer les interventions.

Étude sur la santé des Canadiens noirs, originaires de l’Afrique ou des Antilles (BLACCH)

S. Baidoobonso (1); G. Bauer (1); M. Nleya (2,3); E. Lawson (4); J. Jasnos (5);
S. Hussien (5); R. Longman (1)

  1. Department of Epidemiology and Biostatistics, University of Western Ontario, London (Ontario)
  2. AIDS Committee of London [Comité de lutte contre le sida de London], London (Ontario)
  3. The African and Caribbean Council on HIV/AIDS in Ontario, Toronto (Ontario)
  4. Department of Women’s Studies and Feminist Research, University of Western Ontario, London (Ontario)
  5. London Cross Cultural Learner Centre, London (Ontario)

Contexte : La population noire originaire d’Afrique ou des Antilles est surreprésentée dans les statistiques ontariennes sur le VIH, et des études ont montré que la plupart des cas d’infection au VIH dans ce groupe se produisent au Canada et que l’incidence du VIH y est en hausse. En décembre 2006, la prévalence du VIH au sein de ce groupe était de 0,94 %. London présente des taux d’infection au VIH et des taux d’incidence cumulatifs qui arrivent au troisième rang en Ontario, derrière ceux de Toronto et d’Ottawa, et pourtant les ressources de lutte contre le VIH/sida y sont beaucoup moins importantes.

Objet : Réduire l’incidence du VIH chez la population noire originaire d’Afrique ou des Antilles et améliorer la santé des personnes appartenant à ce groupe : 1) en procédant à une évaluation des besoins, afin de repérer les obstacles auxquels se butent les personnes de ce groupe dans l’accès aux services de santé et de lutte contre le VIH à London puis d’encadrer l’élaboration de mesures d’intervention; 2) en identifiant les sous-groupes présentant un risque élevé d’infection au VIH et 3) en connaissant mieux les réseaux sociaux et sexuels des personnes de ce groupe.

Conception de l’étude : Enquête transversale et entrevues informelles.

Méthodes : L’enquête sera réalisée dans un cadre communautaire et sera de type participatif. La consultation d’intervenants du milieu aidera à concevoir et à moduler un questionnaire sur support papier portant sur le VIH et les problématiques de santé s’y rapportant. Le recrutement des participants se fera par échantillonnage fondé sur les indications des répondants, et des entrevues informelles seront réalisées afin de mieux interpréter les données quantitatives. L’analyse des données sera réalisée avec les méthodes RDSAT et SAS 9.2, les théories empiriques et à la méthode NVivo.

Incidence de l’infection au virus du papillome humain (VPH) de type spécifique chez une population de femmes inuites du Nunavik (Québec)

R. Bennett (1); F. Coutlée (2,3); M. Roger (3); E. L. Franco (1,2); P. Brassard (2,4)

  1. Département d’épidémiologie, de bio-statistique et de santé en milieu de travail, Montréal (Québec)
  2. Département d’oncologie, Université McGill, Montréal (Québec)
  3. Département de microbiologie, Centre hospitalier de l’Université de Montréal, Montréal (Québec)
  4. Faculté de médecine, Université McGill, Montréal (Québec)

Contexte : On possède peu de données sur l’incidence de l’infection au virus du papillome humain (VPH) chez la population canadienne, en particulier dans les collectivités rurales, en région éloignée ou en milieu nordique. Ces collectivités semblent présenter des modalités différentes d’acquisition du VPH et, puisque les taux du cancer du col de l’utérus sont plus élevés chez les Inuites que chez les autres Canadiennes, il est important de bien comprendre l’incidence du VPH au sein de cette population, en particulier avant d’implanter des stratégies de prévention.

Objet : L’enquête visait à étudier l’incidence de l’infection au VPH en fonction du type de souche, des espèces phylogénétiques alpha-papillomavirus et du risque oncogénique chez les femmes inuites du Nunavik, au Québec.

Méthodes : Une cohorte de 629 femmes âgées de 15 à 69 ans et vivant au Nunavik (quatre collectivités ont participé à l’étude) a été constituée de janvier 2002 à décembre 2007. Chacune des participantes a subi un prélèvement sur le col de l’utérus lors de son inscription, puis lors de chaque consultation ultérieure. Un total de 36 génotypes du VPH génital ont été dépistés par la méthode d’amplification au PCR en recourant à des amorces de type PGMY09-PGMY11. L’incidence a été mesurée en observant le nombre de mois à compter du mois repère jusqu’au premier résultat d’analyse positif de la présence de l’infection ou jusqu’à la fin de la période de suivi lorsque la participante a présenté un résultat négatif.

Conclusions : Les taux d’incidence du VPH à risque élevé, du VPH de type 16 et du VPH de type 6 étaient inférieurs dans cette population à ceux observés dans une population d’étudiantes universitaires canadiennes. Une plus forte proportion de la cohorte participant à l’enquête avait contracté l’infection, si l’on prend comme référence une cohorte de femmes ontariennes choisies de manière aléatoire.

La gestion de la résistance aux insecticides dans la formulation des stratégies de lutte antiparasitaire

Z. Brown (1); K. Dickinson (2); R. Kramer (1)

  1. Nicholas School of the Environment, Duke University, Durham, Caroline du Nord (É.-U.)
  2. Department of Population Health Sciences, University of Wisconsin, Madison, Wisconsin (É-U.)

Objectifs : Les populations d’anopheles en Afrique ont manifesté la faculté, à divers degrés, de développer une résistance aux principaux insecticides employés dans la lutte antiparasitaire (notamment lors de pulvérisations à effet rémanent dans un espace intérieur). L’étude vise à dégager des orientations décisionnelles, éclairées notamment par cette résistance potentielle et par les conditions épidémiologiques, permettant de réduire les coûts associés aux infections palustres et aux programmes de lutte antiparasitaire.

Méthodes : Nous appliquons des techniques de programmation dynamique en temps continu (analyse à l’état stationnaire et simulation numérique) à un modèle mathématique synthétisé de malaria à transmission vectorielle (Macdonald-Ross) et de mortalité et sélection induites par insecticide pour des génotypes résistants au sein de la population de vecteurs observée.

Résultats : Selon les simulations réalisées en appliquant une estimation raisonnable des coûts liés aux programmes de pulvérisation à effet rémanent dans un espace intérieur et une estimation conservatrice des coûts liés à chaque cas d’infection palustre, l’éradication efficace de la malaria en employant une stratégie de lutte antiparasitaire serait optimale lorsque a) le « coût d’opportunité » des génotypes résistants au sein de la population de vecteurs est suffisamment élevé (rendant alors rentable les techniques d’éradication faisant appel à une telle stratégie) et b) la susceptibilité initiale à l’insecticide est également suffisamment élevée.

Conclusions : Lorsqu’il existe un potentiel de résistance à l’insecticide, les résultats de la simulation indiquent que l’efficacité des programmes de lutte antiparasitaire à coûts réduits faisant appel aux insecticides dépend fortement du niveau initial de susceptibilité à l’insecticide chez la population de vecteurs.

Adhésion aux thérapies par antirétroviraux, pratiques sexuelles sécuritaires et sécurité accrue des pratiques d’injection de drogue chez les personnes vivant avec une infection au VIH

E. Cheung (1); A. McIntyre-Smith (2); W. Fisher (3)

  1. Schulich School of Medicine & Dentistry, University of Western Ontario, London (Ontario)
  2. Department of Psychology, University of Western Ontario, London (Ontario)
  3. Department of Psychology, Department of Obstetrics and Gynaecology, University of Western Ontario, London (Ontario)

Contexte : Le taux d’incidence du VIH ne diminue pas au Canada, en raison de la prévalence du pathogène et des comportements à risque qui contribuent à perpétuer l’épidémie. Dans ce contexte, il est impératif de continuer la recherche sur les pratiques sexuelles, les pratiques entourant l’injection de drogue et le degré d’adhésion aux thérapies par antirétroviraux chez les personnes séropositives qui sont au courant de leur état et qui font l’objet d’un suivi médical. On note un manque de données à ce sujet, alors que des données de ce type pourraient contribuer à éclairer les initiatives en pratique clinique et en santé publique destinées à juguler l’épidémie de VIH au Canada.

Objet : Cette étude descriptive a évalué le degré d’adhésion des personnes séropositives aux consignes en matière de pratiques sexuelles et d’injection de drogue plus sécuritaires et au schéma posologique des thérapies par antirétroviraux.

Méthodes : Les patients de deux cliniques ontariennes de soins pour les personnes séropositives (N=103; N=59) ont rempli de façon anonyme et par eux-mêmes un questionnaire portant sur leur degré d’adhésion aux consignes en matière de pratiques sexuelles et d’injection de drogue plus sécuritaires et au schéma posologique des thérapies par antirétroviraux, ainsi qu’aux autres conseils pertinents reçus du personnel soignant.

Résultats : L’usage du condom par des personnes séropositives ayant des relations sexuelles avec des personnes séronégatives a été rapporté respectivement pour 74,5 % et 60,6 % des relations sexuelles. En outre, 50 % des personnes séropositives croyaient improbable la transmission du VIH à une personne séronégative lors d’une relation sexuelle non protégée.

Conclusions : Un nombre relativement faible de cas de comportements à risque de transmission du VIH a été signalé par les personnes séropositives bénéficiant de soins cliniques, mais il y a néanmoins lieu d’améliorer l’état des connaissances et des croyances au sujet de la transmission du VIH.

Le projet HIMMM - Health in Middlesex Men Matters

T. Coleman (1); D. Pugh (2); G. Bauer (1); G. Aykroyd (3); M. Defend (3); P. McCarty-Johnston (2); R. Mulvaney; R. Newman (2); E. Scherer

  1. Department of Epidemiology & Biostatistics, University of Western Ontario, London (Ontario)
  2. AIDS Committee of London [Comité de lutte contre le sida de London], London (Ontario)
  3. Programme de soins des maladies infectieuses St-Joseph, London (Ontario)

Contexte : Le Comité de lutte contre le sida de London (Ontario) a organisé en 2006 un forum sur la santé intitulé LGBT2SQ (lesbian, gay, bisexual, transgendered, two-spirit and queer/questioning) Health Forum afin d’examiner diverses problématiques relatives à la santé. Les discussions ont permis de dégager trois grands enjeux : l’homophobie, l’isolement et la communication. Lorsqu’elles font appel aux services de soins de santé de la région, les personnes de la communauté des LGBT2SQ disent subir de l’homophobie sous la forme d’obstacles de nature financière, administrative, personnelle, et culturelle. Pour les personnes aux prises avec des problématiques d’homophobie et infectées au VIH, ces facteurs peuvent se conjuguer et avoir des répercussions sur le risque d’une nouvelle infection, sur le moment de l’établissement du diagnostic, et sur la qualité des soins.

Objet : Des intervenants et des membres de la communauté homosexuelle, bisexuelle ainsi que d’autres hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (GB MSM) ont lancé le projet Health in Middlesex Men Matters (HIMMM ) afin de discuter des problématiques existantes et d’en cerner de nouvelles, notamment l’accès des GB MSM aux soins de santé et au dépistage du VIH, et afin de répertorier et quantifier les disparités dans l’accès aux soins de santé dans le comté de Middlesex (Ontario).

Conception de l’étude et méthodes : La première phase du projet HIMMM consiste en des entrevues avec les divers intervenants, en recourant à la méthode de l’échantillonnage dirigé. Dans un deuxième temps, un sondage en ligne sera administré aux membres de la communauté GB MSM par échantillonnage fondé sur les répondants, une méthode utilisant le réseautage et pertinente dans les communautés dites « occultes ».

Résultats et conclusions : Seront présentés la structure et les objectifs du projet.

Effets de la maîtrise du stress et de sa gestion sur la qualité de vie liée à l’état de santé, selon une étude de cohorte du Réseau ontarien de traitement du VIH (OHTN)

K. Gibson (1,2); S. Gardner (1,2); S. Rueda (1,2); S. B. Rourke (1,2)

  1. Ontario HIV Treatment Network, Toronto (Ontario)
  2. University of Toronto, Toronto (Ontario)

Contexte : Les effets généraux du stress sur les personnes séropositives ou sidatiques ont fait l’objet de nombreuses études, mais ses effets spécifiques sur la qualité de vie liée à l’état de santé (QVES) sont moins connus.

Objet : 1) Étudier le lien entre le stress et la QVES chez les personnes séropositives ou sidatiques; 2) établir si des ressources psychosociales (techniques de maîtrise du stress et de gestion de ses effets, soutien social) atténuent l’effet du stress sur la QVES.

Conception de l’étude : Les données ont été obtenues grâce à une étude de cohorte menée par le Réseau ontarien de traitement du VIH (OHTN), une enquête observationnelle continue visant à étudier les déterminants cliniques et sociocomportementaux de la santé en cause dans le VIH/sida.

Méthodes : Les données sur les paramètres sociodémographiques, cliniques, psychosociaux, sur le stress et les indicateurs de la QVES ont été recueillies auprès de 364 personnes séropositives ou sidatiques. Une régression multivariée hiérarchique a été utilisée afin d’évaluer l’influence du stress sur la QVES physique et mentale et de mesurer les effets d’atténuation.

Résultats : Le stress a eu un effet néfaste significatif sur la QVES physique (β = −0,33, p <,05) et mentale (β = −0,70, p <,01) de ces personnes. L’effet du stress sur la QVES mentale est atténué par les techniques de maîtrise; par contre, une mauvaise gestion du stress a l’effet d’un modérateur antagoniste.

Conclusions : Le stress est fortement associé à la QVES physique et mentale chez les personnes séropositives ou sidatiques après contrôle des variables confusionnelles. La mise au point d’interventions destinées à améliorer les techniques de maîtrise et à réduire la mauvaise gestion du stress pourrait aider à atténuer les effets néfastes du stress sur la QVES.

Analyse à l’échelle des provinces du Canada des facteurs de risque liés à la prescription de macrolides antimicrobiens (2000-2006)

S. K. Glass (1); D. L. Pearl (1); S. A. McEwen (1); R. Finley (1,2)

  1. Department of Population Medicine, University of Guelph, Guelph (Ontario)
  2. Centre des maladies infectieuses d’origine alimentaire, environnementale et zoonotique,
    Agence de la santé publique du Canada, Guelph (Ontario)

Contexte : Les recherches menées à l’échelle de l’individu révèlent que le revenu familial, la scolarité et la pression exercée par le médecin sont associés à l’utilisation des produits antimicrobiens et, partant, à la résistance à ces produits. Bien que les orientations et les lignes directrices dans ce domaine soient mises en œuvre à l’échelle des provinces, l’identification des déterminants de l’utilisation d’antimicrobiens à l’échelle nationale contribuera à l’élaboration de politiques fondées sur des données probantes destinées à réduire la résistance des pathogènes bactériens aux produits antimicrobiens.

Objet : Cette étude visait à établir les principales associations entre le taux d’influenza, divers paramètres socioéconomiques et la prescription de produits du groupe des macrolides antimicrobiens au Canada.

Conception de l’étude : Étude écologique longitudinale

Méthodes : La prescription d’antimicrobiens, le taux d’influenza et des données socioéconomiques ont été utilisés afin de produire un modèle multivarié à distribution binomiale négative.

Résultats : Les taux des cas d’influenza signalés et leur terme quadratique étaient statistiquement significatifs, et prédicteurs de la prescription de médicaments du groupe des macrolides antimicrobiens. Parmi les autres prédicteurs significatifs à cet égard, signalons le pourcentage de la population titulaire d’un diplôme universitaire de premier cycle et le pourcentage de sans-emploi, avec son terme quadratique.

Conclusions : Les populations canadiennes chez qui on observe un fort taux de sans-emploi et celles affichant un faible taux de titulaires d’un diplôme universitaire de premier cycle pourraient bénéficier de documents de sensibilisation et de politiques socio-sanitaires portant sur l’utilisation des produits antimicrobiens afin d’en réduire la consommation et de diminuer le risque de développer une résistance à ces produits.

Stratégies pour la communication des conclusions de projets de recherche en santé aux membres d’une collectivité autochtone de l’Arctique

J. Huntington (1); K. Goodman (1); R. Munday (2); G. Gordon (3); C. Fletcher (1)

  1. University of Alberta, Department of Medicine, Edmonton (Alberta)
  2. Susie Husky Health Centre, Aklavik (Territoires du Nord-Ouest)
  3. Aklavik Health Committee, Aklavik (Territoires du Nord-Ouest)

Contexte : À Aklavik, un hameau à prédominance autochtone (Inuvialuit et Gwitchin) situé dans les Territoires du Nord-Ouest, les résidants ont manifesté certaines inquiétudes au sujet des risques à la santé liés à l’infection par la bactérie Helicobacter pylori. Le projet H. pylori d’Aklavik, lancé en 2007, vise à décrire l’ampleur de la maladie, à établir les facteurs de risque, à évaluer différentes approches concernant la gestion des soins cliniques et à communiquer de manière efficace les conclusions des recherches afin de dissiper les inquiétudes à ce sujet.

Objet : Trouver des moyens d’optimiser la valeur des résultats de recherche grâce à la consultations de membres de la collectivité.

Conception de l’étude : Étude transversale.

Méthodes : Les intervenants de la collectivité ont été choisis, puis une approche qualitative reposant sur des entrevues individuelles et des discussions en groupe a été employée afin de déterminer les méthodes les plus efficaces pour diffuser les résultats de recherche.

Résultats : Les attentes des participants portaient essentiellement sur la connaissance des comportements pouvant les protéger contre la maladie. La radio a été évoquée comme étant sans doute le meilleur véhicule pour informer les gens, mais la plupart des répondants ont appuyé l’idée de produire un document audiovisuel montrant comment la recherche était entreprise et expliquant les résultats obtenus.

Conclusions : Les projets de recherche portant sur une collectivité devraient viser à en faire bénéficier les membres qui y participent. Les consultations auprès de cette collectivité autochtone ont permis de déterminer que la réalisation d’un document audiovisuel destiné à illustrer le processus de recherche et à en expliquer les résultats optimiserait les bienfaits du projet.

Tatouage et risque de contracter les hépatite B et C : examen systématique et analyse des métadonnées des études observationnelles

S. Jafari (1), M. Etminan (2), S. Baharlou (3), R. Copes (4)

  1. Faculty of Medicine, Community Medicine Residency Program, University of British Columbia
  2. University of British Columbia, Center for Clinical Epidemiology and Evaluation
  3. BC Children’s Hospital, Colombie-Britannique
  4. Environmental Health Services Division, BC Centre for Disease Control, Colombie-Britannique

Contexte : Les études épidémiologiques ont montré une augmentation de la pratique du tatouage à l’échelle mondiale. Bon nombre d’études ont fait état d’une association entre le tatouage et la transmission de maladies transmissibles par le sang. Cette étude vise à examiner s’il existe une association entre le tatouage et le risque de contracter les hépatite B et C.

Méthodes : L’équipe a analysé les données consignées dans les bases de données PubMed, Current Contents, Scopus, EMBASE, ClinicalTrials.gov, MEDLINE, EMBASE, Cochrane Central Register of Controlled Trials, Database of Abstracts of Reviews of Effects, et ACP Journal Club jusqu’en novembre 2008. La métaanalyse des données a été réalisée afin de quantifier le risque de contracter l’hépatite B et C lors du tatouage.

Résultats : Nous avons sélectionné 72 études se penchant sur ce sujet. Les résultats de l’analyse des métadonnées révèlent une forte association (RC = 2,26; IC à 95 % : 1,95–2,63) entre le tatouage et l’hépatite. L’équipe a en outre repéré une forte association entre le tatouage et l’infection à l’hépatite C (RC = 2,72; IC à 95 % : 2,24–3,32) et entre le tatouage et l’hépatite B (RC = 1,44; IC à 95 % : 1,27–1,64).

Interprétation : Les conclusions de l’analyse des métadonnées révèlent que le tatouage est associé à un risque plus élevé de contracter l’hépatite B et l’hépatite C. Le risque est significatif au sein de tous les sous-groupes. Les programmes de prévention devraient être axés sur les adolescents et les détenus si l’on veut réduire à l’avenir la propagation de ces infections.

Tendances relevées dans les maladies définissant le sida chez des participants à un programme universel de traitement antirétroviral

S. Jafari (1,2); K. Chan (1); D. Moore (1,3); V. Lima (1,3); V. Yip (1); J. Montaner (1,3); R. Hogg (1,4)

  1. British Columbia Centre for Excellence in HIV/AIDS, Vancouver (C.-B.)
  2. School of Population and Public Health, University of British Columbia, Vancouver (C.-B.)
  3. Faculty of Medicine, University of British Columbia, Vancouver (C.-B.)
  4. Faculty of Health Sciences, Simon Fraser University, Burnaby (C.-B.)

Contexte : L’espérance de vie des patients participant à un traitement antirétroviral hautement actif (HAART) s’est accrue de manière constante depuis 1996. Nul ne sait cependant dans quelle mesure la diminution de l’incidence des maladies définissant le sida (MDS) aurait contribué à cette amélioration. Nous avons donc étudié les tendances des MDS signalées dans le cadre du Programme de traitement pharmacologique du VIH/sida de la Colombie-Britannique, en vertu duquel des antiviraux sont fournis gratuitement aux personnes médicalement admissibles au programme.

Méthodes : Nous avons étudié les données portant sur les personnes de 18 ans ou plus ayant commencé leur participation au programme HAART entre le mois d’août 1996 et le mois de juin 2006, avec un suivi jusqu’en juin 2007. Les rapports médicaux sur les maladies définissant le sida et les caractéristiques des patients pour les périodes 1996-1998, 1999-2001, 2002-2004 et 2005-2007 ont été examinés.

Résultats : Au total, 3 116 participants (dont 81,3 % de sexe masculin) ont participé au programme HAART. Le nombre médian de cellules CD4 était de 190 cellules/µL (IQR 80–310). Le nombre de MDS s’est élevé à 213 et 177 patients ont été touchés, en moyenne 10 mois après avoir entrepris le programme. Il s’est agi notamment des maladies suivantes : la pneumonie pneumocystis jirovecii (20,9 % des maladies signalées), des maladies du complexe mycobacterium aviium intracellae (16,9 %), la maladie des avortons (12,4 %) et le sarcome de Kaposi (11,3 %).

Conclusions : Malgré l’augmentation de l’espérance de vie, aucune diminution des signalements de cas de MDS n’a été observée dans le cadre du Programme de traitement pharmacologique du VIH/sida de la Colombie-Britannique pendant la période où le programme HAART a été mis en œuvre. Ceci indiquerait que les diminutions observées pour les maladies autres que celles définissant le sida contribueraient davantage à l’amélioration de l’espérance de vie. Il conviendrait d’entreprendre un examen plus approfondi à ce sujet.

Analyse descriptive des cas de giardiase chez les enfants de 0 à 4 ans signalés au Québec (Canada) entre 1999 et 2006, et association à des facteurs de risque environnemental

H. Kaboré (1,2); P. Levallois (1,2); P. Michel (3); S. Gingras (1,2); P. Déry (4); P. Payment (5); G. Lebel (1)

  1. Institut national de la santé publique du Québec, Québec (Québec)
  2. Unité de recherche en santé publique, Centre hospitalier universitaire Laval, Québec (Québec)
    Centre hospitalier universitaire de Québec
  3. Laboratoire de lutte contre les maladies d’origine alimentaire, Agence de la santé publique du Canada,
    Faculté de médecine vétérinaire, Université de Montréal, Montréal (Québec)
  4. Département de pédiatrie, Centre hospitalier universitaire de Québec, Québec (Québec)
  5. Institut national de la recherche scientifique, Institut-Armand-Frappier, Laval (Québec)

Contexte : Au Québec, la giardiase est l’infection parasitaire la plus communément signalée. Le réseau de santé du Québec en signale entre 700 et 1 000 cas par année, avec un taux d’incidence annuel de 12 cas par tranche de 100 000 habitants. Nous ne possédons cependant pas de données spécifiquement sur les enfants.

Objet : Évaluer l’incidence, les tendances saisonnières et la distribution géographique de la maladie en association avec la densité des cheptels d’animaux d’élevage et la qualité de l’eau potable.

Conception de l’étude : Étude écologique.

Méthodes : Les cas de giardiase chez les enfants de 0 à 4 ans signalés de 1999 à 2006 aux régies régionales de santé publique du Québec ont été utilisés dans l’analyse des taux saisonniers et des tendances de la giardiase à l’aide d’une méthode d’analyse bayésienne empirique adaptée. On a eu recours à des modèles de régression à distribution binomiale négative ajustés pour les associations spatiales des indicateurs locaux pour tenir compte de la surdispersion des taux et l’auto-corrélation des données afin d’estimer le risque relatif de giardiase associé à la densité des cheptels d’animaux d’élevage et à la qualité de l’eau potable. L’effet des facteurs confusionnels (âge, sexe) et de la variabilité (qualité de l’eau) a également été évalué.

Résultats : Nous avons obtenu un total de 1 648 cas de giardiase chez des enfants (1999 - 2006), pour un taux d’incidence de 54,2 (IC : 51,6–56,8) par 100 000 enfants par année. L’analyse évolutive des tendances et l’analyse bayésienne empirique adaptée a démontré l’existence de pics à l’automne et des concentrations de cas à Montréal et à Québec. Le modèle à régression binomiale négative a révélé des associations positives avec des petits ruminants, la densité des cheptels de bovins et la qualité de l’eau potable. L’analyse des tendances a montré une relation dose effet entre les petits ruminants (p = 0,01) et la giardiase.

Conclusions : L’étude a relevé des associations entre l’incidence de la giardiase et des pics à l’automne, la concentration des éclosions, les petits ruminants, la densité des cheptels de bovins et la qualité de l’eau potable. L’analyse des tendances et le recours à des SIG pourraient contribuer au suivi de l’incidence de la giardiase.

Examen systématique du recours à des agents antiviraux dans le traitement des infections buccales à l’herpès

H. Rahimi; T. Mara; R. Bohay; M. Speechely; J. Costella

  1. University of Western Ontario, London (Ontario)

Contexte et objet : Les infections buccales (feux sauvages) causées par le virus de l’herpes simplex de type 1 sont les infections d’origine virale les plus communément observées dans la région buccale. Un examen systématique a été effectué afin d’évaluer dans quelle mesure la littérature scientifique appuie le recours à des agents antiviraux (acyclovir, valacyclovir, famciclovir, et penciclovir) chez les personnes immunocompétentes en bonne santé afin de prévenir l’occurrence et de réduire le temps de guérison de l’herpès buccal récurrent.

Stratégie de recherche : L’équipe a entrepris une recherche exhaustive des données des essais cliniques aléatoires dans les bases de données CENTRAL, Medline-Ovid, et EMBASE, sans restriction de langage. Une recherche à vue a également été effectuée dans les bibliographies des études principales, des articles de revues spécialisées, des ressources sur la recherche de pointe en santé (UpToDate, Essential Evidence Plus, Clinical Evidence), et du SCI. On a également fait des recherches dans la littérature grise dans les bases SIGL, Scopus Web et Patent, dans les thèses et dissertations de ProQuest , dans ISTP et dans les registres des essais cliniques.

Collecte et analyse des données : Revue indépendante des divers auteurs et, en parallèle, examen initial et évaluation du risque de biais dans les essais étudiés. La synthèse des données a été effectuée en se conformant aux lignes directrices en matière statistique du Centre de collaboration Cochrane.

Résultats : La réalisation de cet examen de la littérature fournit des preuves de l’efficacité des agents antiviraux nucléosides contre l’herpès buccal récurrent. En outre, en faisant le point sur ce que l’on sait et sur ce qui reste inconnu dans ce domaine, cet examen pourrait aider à planifier de nouveaux projets de recherche.

Diagnostic du virus de l’hépatite C et consommation de méthadone en Colombie-Britannique

S. Ramji (1); M. Kuo (2); J. Buxton (2)

  1. University of Toronto, Santé communautaire et épidémiologie
    Dalla Lana School of Public Health
  2. BC Centre for Disease Control, Colombie-Britannique

Contexte : Les études ont montré que la connaissance par l’individu de son résultat positif au test de dépistage de l’hépatite C (VHC) est associée à des pratiques d’injection de drogue plus sécuritaires chez les personnes plus âgées, mais non chez les plus jeunes. L’effet du diagnostic lui-même sur les comportements à risque associés à la consommation de drogue est mal connu et pourrait dépendre de l’âge et du contexte.

Objet : Étudier les modalités de distribution de la méthadone avant et après le premier résultat positif du sujet au test de dépistage de l’hépatite C.

Conception de l’étude : Les données des tests de dépistage de l’hépatite C du laboratoire du Centre for Disease Control de Colombie-Britannique (BC CDC), croisées avec celles du réseau PharmNet sur la méthadone délivrée sur ordonnance dans les pharmacies des diverses collectivités de la Colombie-Britannique, ont été analysées afin de repérer les sujets ayant récemment reçu un diagnostic d’hépatite C et ayant répondu avoir « déjà consommé » de la méthadone au cours de la période visée (1998-2006).

Méthodes : L’étude examinera la consommation de méthadone par les sujets en lien avec la date de dépistage de l’hépatite C. En outre, elle analysera les modalités longitudinales de la distribution de méthadone pour la période d’un an précédant et suivant l’établissement du diagnostic pour chacun des sujets. Un jumelage des tests de dépistage, ajustés en fonction de l’âge et du sexe, a sera effectué afin de comparer la consommation de méthadone des sujets avant et après l’établissement du diagnostic d’hépatite C.

Résultats : La prise de la méthadone et la régularité de la consommation augmentent dans le temps, en particulier aussitôt après l’établissement du diagnostic d’hépatite C.

Conclusion : L’accès à des services intégrés de lutte contre la toxicomanie avant l’établissement du diagnostic d’hépatite C pourrait favoriser la diminution du taux d’infection à l’hépatite C.

Fiabilité des mesures anthropométriques sur une cohorte longitudinale de patients participant à une thérapie aux antirétroviraux en Afrique de l’Ouest

M. Sicotte (1); V.-K. Nguyen (1,2,3); M.-V. Zunzunegui (1,2); pour le groupe ATARAO

  1. Département de médecine sociale et préventive, Université de Montréal, Montréal (Québec)
  2. Centre de recherche du Centre hospitalier de l’Université de Montréal, Montréal (Québec)
  3. Clinique médicale L’Actuel, Montréal (Québec)

Contexte : Les mesures anthropométriques constituent une méthode non invasive et relativement peu dispendieuse pour l’évaluation du bilan nutritionnel des individus. Cette méthode peut parfois conduire à des erreurs en raison notamment de lacunes dans la formation du personnel ou de la difficulté à mesurer certaines caractéristiques.

Objet : Évaluer la fiabilité des mesures anthropométriques effectuées dans le contexte d’une étude prospective en Afrique de l’Ouest.

Méthodes : Dans une cohorte de patients séropositifs au Mali, des observateurs sans expertise préalable dans ce domaine ont été recrutés afin de procéder à des relevés anthropométriques. Les observateurs ont effectué deux séances de mesure (respectivement à 3 et 18 mois à partir du lancement de la cohorte) afin d’évaluer la fiabilité du processus. Les caractéristiques de douze participants ont été mesurées à deux reprises sur deux journées consécutives par chacun des observateurs lors des deux séances. La marge d’erreur technique (MET) (absolue, relative ou totale) et le coefficient de fiabilité (CF) ont été établis en fonction des données obtenues.

Résultats : Seuls les indicateurs du pourcentage de MET et du CF se rapportant aux données sur le poids et la taille des sujets ont été jugés acceptables. Quant à la fiabilité liée à l’expertise de l’équipe d’observateurs, les premier et deuxième anthropométristes ont présenté un bon niveau de fiabilité, mais uniquement pour les mesures du poids et de la taille des sujets. Le rendement du troisième observateur a été plutôt faible relativement à tous les éléments de mesure. La MET pour l’ensemble des données sur le poids et la taille des sujets est demeurée stable d’une séance à l’autre. Les mesures de tour de taille ont cependant perdu de leur précision entre les deux séances.

Conclusion : La formation donnée aux observateurs et la collecte des données anthropométriques auraient dû être accompagnées d’un meilleur suivi durant la période de réalisation de l’étude. Ceci a eu d’importantes conséquences sur la fiabilité des données.

Vaccins contre les infections au virus du papillome humain (VPH) : les essais cliniques ont-ils permis de déceler des effets indésirables graves?

L. M. Smith (1); L. E. Lévesque (1,2)

  1. Département de santé communautaire et d’épidémiologie, Université Queen’s, Kingston (Ontario)
  2. Unité de santé publique de Kingston, Frontenac, Lennox, et Addington; Kingston (Ontario)

Contexte : Alors que les études randomisées et contrôlées ont montré l’efficacité des vaccins contre les infections au virus du papillome humain (VPH), on ne sait pas précisément dans quelle mesure ces études permettent de déceler les effets indésirables graves.

Objet : Établir l’aptitude statistique des études randomisées et contrôlées à déceler les effets indésirables graves possiblement associés aux vaccins contre les VPH.

Conception de l’étude : Examen systématique.

Méthodes : Nous avons procédé à un examen systématique des bases de données Medline, Embase et du Centre de collaboration Cochrane afin d’y relever les études randomisées et contrôlées ayant trait aux VPH et publiées entre 1996 et 2009. Les synthèses de ces études ont été passées en revue et deux chercheurs travaillant de manière autonome en ont extrait les données pertinentes. Nous avons établi, à partir de la littérature étudiée, les taux de référence du risque d’effets indésirables graves de nature immunologique et neurologique liés à l’administration du vaccin et, en utilisant une méthode pertinente à l’analyse de survie, nous avons calculé l’aptitude de chacune de ces études à déceler une augmentation du risque de tels effets de l’ordre de 25 %, de 50 % et de 100 %.

Résultats : Dix-neuf des études randomisées et contrôlées ont satisfait aux critères d’inclusion et d’exclusion. Comme nous nous y attendions, l’aptitude des études randomisées et contrôlées à déceler ces effets augmentait en fonction de l’accroissement du taux de référence du risque d’effets indésirables graves et de l’ampleur du risque évalué. Pour chaque effet indésirable grave, l’aptitude maximale des études randomisées et contrôlées à déceler un accroissement du risque de l’ordre de 25 %, 50 % et 100 % s’établissait respectivement à 9,3 %, 20,9 % et 55,3 %.

Conclusion : Les études randomisées et contrôlées publiées jusqu’à présent n’étaient pas aptes (aptitude < 80 %) à déceler des augmentations allant jusqu’au double du taux de risque d’effets indésirables graves peu courants, mais significatifs sur le plan clinique.

L’utilisation des données sur les taux de confiscation des porcs de marché en Ontario de 2001 à 2007 dans la surveillance quantitative des maladies attribuables à un virus respiratoire

A. L. Thomas; D. L. Pearl; R. M. Friendship; O. Berke

  1. Population Medicine, University of Guelph, Guelph (Ontario)

Contexte : Un système de surveillance fondé sur le repérage des syndromes visant à accélérer la détection des éclosions de maladies est actuellement mis au point afin de répondre aux préoccupations de plus en plus pressantes au sein de l’industrie porcine de l’Ontario en ce qui a trait à la sécurité des aliments, à la santé humaine et à la santé des porcs.

Objet : L’étude vise à établir si les taux de confiscation des porcs abattus dans les abattoirs provinciaux correspondent à l’introduction de nouvelles souches de virus respiratoires dans la population porcine en Ontario.

Conception de l’étude : L’équipe de chercheurs a réalisé une étude longitudinale des taux de confiscation des porcs abattus dans les abattoirs provinciaux en Ontario entre 2001 et 2007.

Méthodes : Un modèle de Poisson à paramètres multiples a été mis au point afin d’établir s’il y avait eu une évolution significative des taux de confiscation des porcs abattus au cours de la période étudiée. L’équipe a utilisé les données statistiques d’un bilan spatial afin de repérer les groupements de confiscations selon les paramètres d’espace, de temps, puis d’espace-temps.

Résultats : Les résultats préliminaires montrent une augmentation statistiquement significative des taux de confiscation en 2004 et en 2005, comparativement aux taux observés en 2001. Cela correspond à l’émergence de nouvelles souches d’influenza, du circovirus et du syndrome dysgénésique respiratoire porcin dans la population porcine en Ontario.

Conclusions : Les taux de confiscation semblent traduire l’évolution de la santé des populations porcines de l’Ontario; les données sur les abattoirs devraient dorénavant faire partie des données étudiées dans les programmes de surveillance quantitative des maladies.