Mise à jour : février 2001
Des maladies infectieuses peu courantes au Canada peuvent se produire dans d'autres pays, parfois même à des niveaux épidémiques. Les normes sanitaires et la qualité des soins médicaux dans ces pays ne sont pas toujours les mêmes qu'au Canada. Avant de partir en voyage, vous devriez vous informer des conditions sanitaires qui prévalent dans les pays que vous comptez visiter, sur vos propres risques de contracter une maladie et sur le choix des mesures de prévention à prendre.
Pesez vos risques
Vos risques de
contracter une maladie dépendent de plusieurs
facteurs : votre âge, votre sexe, votre état
vaccinal et de santé actuel, votre itinéraire, la
durée et le genre du voyage (p. ex., première classe,
tourisme d'aventure), les activités prévues (p.
ex., contacts avec les animaux, exposition à l'eau
douce, contacts sexuels) et les conditions sanitaires locales.
Consultation d'évaluation des
risques
L'Agence de la santé publique du
Canada vous recommande fortement de consulter une clinique
santé-voyage ou votre médecin dans les 6 à 8
semaines précédant votre départ. Selon son
évaluation des risques auxquels vous vous exposerez, le
professionnel de la santé pourra déterminer vos
besoins d'immunisation ou de médicaments
préventifs (prophylaxie) et les moyens de vous
prémunir contre les maladies.
Les experts vous conseillent
Le Comité consultatif de la
médecine tropicale et de la médecine des voyages
(CCMTMV) de l'Agence de la santé publique du Canada
a contribué à la préparation et à la
mise à jour des renseignements qui suivent, sous forme de
conseils généraux sur la prévention contre le
virus de la rivière Ross, à l'intention des
Canadiens en partance pour l'étranger.
Le virus de la rivière Ross (VRR) aussi connu sous le nom de polyarthrite épidémique, est une infection virale propagée par des moustiques infectés. Moins d'une personne sur trois contractera l'infection après avoir été piquée par un moustique infecté. Les symptômes de la maladie ressemblent à ceux d'une grippe se guérissant d'elle même mais, à long terme, le virus peut causer de la fatigue et des douleurs aux articulations. Le virus en cause est un membre de la famille des Togaviridae.
Transmission |
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L'infection virale de la rivière Ross se transmet aux humains par la piqûre d'un moustique infecté. Une foule de moustiques, qui piquent de jour et de nuit, peuvent transmettre le VRR.
Ainsi, en Australie, les espèces suivantes sont des vecteurs connus du VRR :
L'infection au VRR ne peut se transmettre d'une personne à l'autre.
Répartition géographique et incidence |
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Le VRR est présent dans tous les États et Territoires de l'Australie mais on le rencontre plus souvent dans les États du Nord et les régions côtières. On peut être infecté en tout temps mais cela est plus fréquent de la fin novembre à la fin avril, pendant la saison des pluies au cours de laquelle l'activité des moustiques augmente. Le VRR est également présent en Papouasie-Nouvelle-Guinée, dans certaines régions de l'Indonésie et dans les îles du Pacifique-Ouest.
Symptômes |
La période d'incubation de la maladie varie de 3 jours à 3 semaines après la piqûre d'un moustique infecté. Les symptômes, qui se manifestent entre 7 et 14 jours, varient selon les gens. Les symptômes les plus communs sont notamment des douleurs et de l'odème articulaires, des éruptions cutanées, de la fièvre, de la fatigue, des maux de tête et des ganglions lymphatiques enflés. D'autres, moins fréquents, sont les douleurs oculaires, le mal de gorge, la nausée et le picotement de la paume des mains et de la plante des pieds. Certaines personnes auront des symptômes récurrents; les douleurs articulaires, la fatigue, la léthargie et la dépression pourront notamment se manifester jusqu'à 1 an après l'infection. Les symptômes disparaissent éventuellement et n'ont peu ou pas de répercussions sur la santé. Les enfants sont moins affectés par les symptômes du VRR que les adultes; la maladie dure moins longtemps et est généralement moins grave. La plupart des personnes qui ont été exposées au VRR acquièrent une immunité contre cette infection, à vie.
Traitement |
Il n'existe aucun vaccin ou traitement spécifique à l'infection par le VRR mais le traitement des symptômes peut aider à réduire les malaises. Le traitement médical vise à soulager les douleurs et l'odème articulaires et à minimiser la fatigue et la léthargie.
Prévention et précautions personnelles |
Puisqu'il n'y a pas de vaccin pour se protéger du virus de la rivière Ross, la seule façon de réduire les risques de contracter la maladie est de se protéger contre les piqûres de moustiques.
Recommandations
L'Agence de la santé publique du Canada recommande
fortement aux voyageurs de consulter leur médecin ou un
spécialiste de la médecine des voyages pour
déterminer leur risque d'exposition au VRR. Si vous
voyagez dans des régions du monde où le VRR est
endémique, vous devriez prendre les précautions
nécessaires pour éviter les piqûres de
moustiques en tout temps.
Mesures de protection contre les piqûres de moustiques
Vêtements protecteurs :
Moustiquaires pour fenêtres et lits :
Insectifuge
Parmi les insectifuges homologués au Canada, ceux au N,N diethyl-methyl-toluamide (DEET) sont les plus efficaces. La concentration de DEET varie d'un produit à l'autre; cependant les ratios d'efficacité insectifuge s'équivalent en grande partie. En règle générale, les concentrations les plus élevées protègent pendant plus longtemps mais il y a peu d'avantages liés à la prolongation de la durée dans les formulations d'une concentration de plus de 50 % de DEET; en outre, le risque d'intoxication lié aux concentrations plus élevées pourrait s'avérer accru. De nouveaux produits micro-encapsulés contenant du DEET à une concentration de 33 % sont maintenant homologués au Canada et devraient fournir une protection de huit heures.
En de rares occasions, l'application d'insectifuges contenant du DEET a été associée à l'occurrence de crises épileptiques chez de jeunes enfants (seulement 14 cas en 30 ans de pratique et des milliards d'applications par année). La concentration véritable de DEET varie selon les insectifuges, pouvant aller jusqu'à 95 %. Cependant, les insectifuges contenant 10 % de DEET sont très efficaces et devraient le demeurer pendant 3 ou 4 heures après l'application. Par conséquent, chez les enfants, il s'agira d'appliquer légèrement l'insectifuge contenant une concentration de 10 % ou moins sur les surfaces exposées seulement, et laver la peau des enfants une fois qu'ils reviennent à l'intérieur.
On peut minimiser la probabilité d'effets secondaires en observant les pratiques suivantes :
Au Canada, on ne recommande pas l'utilisation de produits
à base de DEET chez les enfants de < 2 ans. Le
médecin ou le spécialiste en médecine des
voyages doit évaluer le risque de l'exposition au DEET
en fonction du risque encouru de contracter une maladie mortelle
transmise par des moustiques. Pour obtenir de plus amples
renseignements sur les insectifuges, consultez l'adresse Web
suivante : Conseils de sécurité concernant
l'utilisation d'insectifuges personnels.
À ne pas oublier |
Moins d'une personne sur trois contractera l'infection du VRR après avoir été piquée par un moustique infecté. Toutefois, il n'existe aucun vaccin contre le VRR. Les mesures de protection personnelles contre les piqûres de moustique demeurent le seul moyen de prévenir la maladie.
Renseignements additionnels...
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