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Nouvelles de la Bibliothèque nationale

Décembre 1995, vol. 27, no 12



En direct du...
bureau de l’Administrateur général de la Bibliothèque nationale

par Marianne Scott, Administrateur général

Même si 1995 n'a pas été l'année des bonnes nouvelles de façon générale, elle a certes constitué une période remplie de faits nouveaux intéressants qui ont mis à contribution nos ressources et provoqué notre ingéniosité. L'année a commencé par l'achèvement d'un examen précis des programmes, exigé de tous les ministères et organismes fédéraux. Les membres du personnel de la Bibliothèque nationale avaient passé le plus clair de l'été précédent à examiner les activités afin de préserver autant que possible l'essentiel du mandat et de la mission de la Bibliothèque, en dépit des compressions budgétaires actuelles et futures de 20 ou 30 pour cent. Nous faisions face, et faisons toujours face, à des décisions extraordinairement difficiles. Nous avons dû réduire et même mettre fin à certains programmes. Pour continuer à jouer un rôle significatif dans un milieu qui évolue rapidement, la Bibliothèque nationale doit changer, s'adapter, innover, et relever de nouveaux défis.

La Bibliothèque nationale s'est donc résolument engagée à cet égard en empruntant l'autoroute de l'information. Nous avons développé un service World Wide Web afin de faciliter l'accès aux sources canadiennes d'information sur l'Internet. Nous offrons l'accès également à la version électronique de nos publications par notre connexion fureteur (gopher). Comme il est décrit ailleurs dans ce numéro, nous avons terminé un projet pilote sur les publications électroniques afin de connaître les problèmes pertinents à la gestion des publications en direct.

À titre d'exemple formidable de la participation de la Bibliothèque dans les technologies actuelles, citons le projet Confédération grâce auquel deux écoles, une en Nouvelle-Écosse et l'autre en Virginie, ainsi que deux bibliothèques nationales, la Bibliothèque nationale du Canada et la Library of Congress, étaient reliées par l'Internet pour accéder à l'information sur la Confédération canadienne et la guerre de Sécession des États-Unis. Au moyen d'une démonstration qui a duré une semaine, les élèves pouvaient effectuer des recherches détaillées sans quitter leur ordinateur. Fascinant en soi, le projet faisait appel à la coopération de plusieurs organismes nationaux et internationaux, et comportait l'avantage supplémentaire d'un soutien financier important pour les Amis de la Bibliothèque nationale de la part de l'Alliance Stentor, qui fournissait les liens électroniques pour transmettre les données historiques.

À la Bibliothèque, notre nouveau système automatisé, AMICUS, est désormais en fonction. En dépit des premiers problèmes tels la lenteur des temps de réponse, la fonctionnalité du système est impressionnante. Je suis ravie de signaler que la puissance de l'unité centrale a déjà été doublée, et que son rendement s'est grandement amélioré. Il n'est pas exagéré de dire qu'AMICUS est plus puissant et plus rapide après chaque rajustement.

Bien que nous ayons été quelque peu préoccupés par le peaufinage d'AMICUS, de même que par les retombées de l'examen des programmes et d'autres réductions budgétaires, nous avons fait des progrès dans d'autres domaines. Par exemple, le Programme d'aide à l'acquisition d'équipements destinés aux personnes handicapées et le Programme d'aide à l'édition d'écrits en gros caractères en sont maintenant à leur quatrième et dernière année. Grâce à ces programmes, nous avons aidé presque 100 bibliothèques à acquérir de l'équipement afin de rendre leurs collections accessibles à des clients incapables de lire les imprimés ordinaires, et aidé des maisons d'édition à produire quelque 40 versions de livres en gros caractères par des auteurs canadiens.

Par ailleurs, nous participons à un projet mixte du gouvernement et de l'industrie privée pour déterminer de quelle façon la lignine nuit à la longévité du papier. Les premières indications veulent que la lignine ne soit pas le méchant que nous pensions à première vue, et qu'un nombre accru de papiers seront admissibles comme papier permanent. Cela pourrait avoir une incidence directe sur la stabilité de nombreuses publications que nous acquérons.

Ce qui m'amène à souligner une autre belle réalisation de l'année. Le 25 avril, quand la loi modifiant la Loi sur la Bibliothèque nationale été promulguée, des modifications aux dispositions sur le dépôt légal sont entrées en vigueur. La modification importante est l'élimination du plafond de 50 $ qui s'applique au dépôt des nouvelles publications. Auparavant, les éditeurs devaient soumettre deux exemplaires de leurs publications à la Bibliothèque nationale, si elles étaient vendues pour moins de 50 $, mais seulement un exemplaire si le prix de vente était de 50 $ et plus. Il s'agissait d'une limite de plus en plus coûteuse pour la Bibliothèque nationale, étant donné que les prix augmentaient et que de plus en plus de documents dépassaient la limite de 50 $. Désormais, les exigences du dépôt légal sont basées sur le nombre d'exemplaires publiés, plutôt que sur leur prix. Les nouvelles dispositions du dépôt légal ont déjà un effet important sur notre capacité d'assurer la disponibilité future du patrimoine canadien de l'édition.

Quand je jette un regard sur cette année pleine de défis, parfois déprimante, je suis encouragée par tout ce que nous avons été en mesure d'atteindre dans des circonstances défavorables. J'apprécie profondément le soutien d'un personnel dévoué et des milieux bibliothéconomiques dans leur ensemble. Je suis confiante que, aussi longtemps que nous nous épaulerons, nous serons capables de faire face aux exigences continues. Je crois que, par notre force collective et notre volonté de nous adapter, nous maintiendrons, voire accroîtrons, notre capacité de rendre l'information sous tous les supports disponibles aux générations présentes et futures. Je sais que nous continuerons tous d'essayer.

Joyeux Noël et Bonne Année à vous tous.


Canada Droit d'auteur. La Bibliothèque nationale du Canada. (Révisé: 1996-02-23)