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Canadian Conference of the Arts

Bulletin de la CCA 11/09

7 avril, 2009

 

Les exportations culturelles: un secteur en croissance qui mérite qu’on y investisse

 

Les faits en résumé

Selon les dernières données disponibles, le Canada est passé d’un petit déficit commercial dans le secteur culturel en 1997 à un modeste surplus dix ans plus tard..Statistique Canada a publié un rapport sur les importations et exportations des produits culturels pour la périose 1997 – 2006. Ces données visent les échanges entre le Canada et ses vingt principaux partenaires commerciaux.

 

Les statistiques dépeignent un certain succès pour le secteur arts et culture, la valeur des exportations ayant doublé durant la période étudiée, passant d’un milliard et demi de dollars en 1997 à trois milliards en 2006. De façon intéressante, la croissance dans l’importation de biens et services culturels a été moindre, leur valeur passant d’un milliard et demi en 1997 à 2,8 milliards de dollars en 2006 Cette croissance moindre pourrait cependant être attribuable à la ré-évaluation du dollar canadien, qui a rendu les importations moins dispendieuses. Ceci étant dit, pris ensemble, ces chiffres révèlent un léger surplus dans notre commerce culturel en 2006.

 

Pareilles données appuient le fait que la promotion des biens et services culturels canadiens et du Canada comme lieu de production audio-visuelle contribue de façon positive à notre économie et constitue une importante source de revenu pour nos entreprises artistiques et culturelles. Ces statistiques récentes aideront peut-être le secteur à convaincre le gouvernement fédéral d’élaborer une nouvelle stratégie pour promouvoir le développement d’auditoires et de marchés étrangers pour nos produits culturels.  

 

Les exportations vers les États-Unis et le Royaume-Uni sont en tête de peloton des 20 principaux partenaires commerciaux du Canada pour ce qui est de la croissance enregistrée.  Malheureusement, les chiffres publiés montrent que durant la même période, la France, l’Allemagne, l’Italie, la Chine et la Suisse ont toutes réduit leurs importations de produits et services culturels en provenance du Canada. Les échanges avec les pays qui ne sont pas parmi nos vingt partenaires principaux ont crû de 141,8 millions de dollars en 1997 à 625,7 millions de dollars en 2006.

 

Les secteurs qui ont le plus contribué à la croissance de nos exportations comprennent la production et la distribution de films, la fourniture de services aux entreprises culturelles, le droit d’auteur et autres redevances. Les statistiques concernant la production de film comprennent les productions de films étrangers au Canada.

 

Le talon d’Achille concerne toujours la radiodiffusion: les exportations dans ce domaine demeurent pitoyables, tandis que l’importation d’émissions étrangères est passé de 227 millions de dollars en 1997 à 614 millions en 2006.  

 

Encore plus inquiétant : nous savons maintenant qu’en 2007-08, les diffuseurs privés canadiens ont dépensé 775 millions de dollars (soit 7,4% de plus que les 722 millions déboursés en 2006-07) pour l’acquisition d’émissions étrangères (essentiellement américaines), tandis qu’ils n’investissaient que 88,3 millions  de dollars dans la production d’émissions dramatiques canadiennes.

Pour en savoir davantage

Les données de Statistiques Canada ne reflètent pas les changements récents dans l’appui du gouvernement fédéral pour la promotion des artistes, créateurs et entreprises culturelles canadiennes, non plus que l’accroissement des dépenses des radiodiffuseurs (incluant la CBC) dont nous venons de faire état. De façon intéressante, ces dernières années les productions télévisuelles canadiennes comme Flashpoint, The Border, The Listener, Howie Do It, Little Mosque on the Prairie, Corner Gas et Degrassi se sont bien vendues à travers le monde.

 

Il faut souligner également que le succès continu des écrivains canadiens n’est pas adéquatement reflété dans la façon dont sont structurées les statistiques publiées. Cela résulte de l’utilisation d’un système international de classification qui a pour but de favoriser les comparaisons internationales.

 

Ceci étant dit, la croissance significative des exportations vers les États-Unis et le Royaume-Uni constitue une indication convaincante que les marchés étrangers répondent bien à la qualité et à la variété des biens et services culturels canadiens.

 

Ces statistiques appuient les arguments de ceux qui prônent le développement d’une nouvelle stratégie pour la promotion de nos produits culturels sur la scène internationale. Le Canada serait-il le seul pays membre du G-20 à ne pas prêter attention à la demande internationale croissante de contenu pour les diverses plates-formes de distribution? Il s’agit là d’une question à laquelle seuls nos leaders politiques peuvent répondre. Assurons-nous qu’elle leur est posée à chaque occasion possible, jusqu’à ce que nous voyions enfin émerger une nouvelle stratégie de développement de ces marchés.

 

Les données dont nous faisons état ici ne seront disponibles sur le site Web de Statistique Canada qu’en mai 2009. D’ici là, vous pouvez en faire la demande ici.

 

Que puis-je faire?

Contactez votre député, le Ministre du Patrimoine canadien l’Hon. James Moore et les membres du Comité permanent du Patrimoine pour leur demander quand on peut s’attendre à voir une stratégie gouvernementale de promotion internationale des artistes, créateurs, biens et services culturels de chez nous.

 

La Présidente de la CCA a fait parvenir une lettre à ce sujet au Ministre James Moore. Veuillez faire parvenir copie de votre correspondance à Jessica.Litwin@ccarts.ca.