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Canadian Conference of the Arts

Bulletin de la CCA 25/09

28 octobre  2009

 

La CCA invite le gouvernement à continuer d’investir dans le l’expérimentation et  la diversité musicale

 

Les faits en résumé

 

La semaine dernière, la Conférence canadienne des arts (CCA) comparaissait devant le Comité permanent du Patrimoine, qui étudie actuellement les impacts de l’abolition récente par le gouvernement de deux programmes d’appui à l’enregistrement et à la mise en marché de musique canadienne dite “spécialisée”. Il s’agit de musique qui, sans être commercialement viable actuellement, est jugée artistiquement intéressante et susceptible de se bâtir un auditoire grâce aux nouvelles technologies.

 

Tout en félicitant le gouvernement d’avoir reconnu le besoin d’augmenter certains budgets de MusicAction et de FACTOR, la CCA a invité le gouvernement, dans une lettre au ministre Moore et dans sa présentation au comité parlementaire, à trouver le million trois cent mille dollars nécessaires au maintien des deux programmes d’importance stratégique qui ont été sacrifiés pour financer les augmentations consenties ailleurs.  

 

La CCA est particulièrement préoccupée de la disparition d’un service de distribution très peu dispendieux qui fournit à plus de 200 petites étiquettes canadiennes accès à plus de 300 réseaux de distribution en ligne et aux services d’abonnement de plus de 2000 bibliothèques publiques à travers le monde

 

Pour en savoir davantage

 

Compte tenu de l.ampleur de son mandat et des perspectives qu’elle se doit d’adopter, la CCA n’intervient normalement pas à ce niveau de détail. Elle le fera cependant chaque fois qu’est mis en jeu un principe fondamental qui touche la santé du secteur culturel canadien ou le bien-être des artistes, créateurs et professionnels de la culture qui y oeuvrent.

 

La CCA s’est réjouie publiquement du fait que le Ministre du Patrimoine a reconnu le besoin d’augmenter les sommes investies dans le développement des marchés  internationaux et numériques pour la musique canadienne. Ces deux secteurs d’activités vont sûrement faire bon usage des budgets accrus mis à disposition par MusicAction et FACTOR.  

 

Ceci étant dit, la CCA déplore le fait que cette excellente nouvelle se fasse au détriment d’un important investissement stratégique dans la diversité culturelle canadienne. Les programmes abolis appuient le développement de nouvelles formes de musique qui, si elles ne sont pas aujourd’hui viables commercialement, pourraient le devenir.

 

Pourquoi la CCA invite-t-elle le gouvernement à trouver les modestes fonds nécessaires au rétablissement des deux programmes?

 

  • D’abord, parce qu’investir dans ce qui est considéré spécialisé aujourd’hui pourrait bien modeler notre culture de demain.
  • Deuxièmement, parce qu’il est important que le gouverment fédéral contribue à développer l’incroyable richesse naturelle que sont les diverses communautés culturelles qui tissent la société canadienne d’aujourd’hui.  
  • Troisièmement, parce que la CCA apprécie le rôle que le gouvernement fédéral joue en investissant dans l’exploration artistique. C’est l’équivalent de l’investissement de risque ou l’appui à la recherche fondamentale dans d’autres secteurs d’activité.
  • Finalement, parce que le gouvernment s’est engagé internationalement par son appui à la convention de de l’Unesco (2005) à protéger et à promouvoir la diversité culturelle. La promotion de la diversité culturelle commence chez nous, en appuyant une créativité qui trouve ses racines dans la diversité même de notre population.

 

Pourquoi la CCA se préoccupe-t-elle particulièrement du sort du Service de distribution?

 

Au coût annuel de cent cinquante mille dollars, le Service de distribution appuie le développement de marchés pour les formats spécialisés de musique canadienne autrement incapables de rejoindre leurs auditoires.

 

Le service à but non-lucratif géré par le Centre de musique canadienne assure une distribution internationale à plus de 1300 albums publiés par quelque 200 producteurs indépendants. En groupant ensemble tous ces catalogues trop petits pour être considérés individuellement par les grands systèmes de distribution internet, le Service de distribution a pu négocier avec des agences comme NAXOS ou l’Independent On Line Distribution Alliance (IODA), et donner ainsi accès à tous ces artistes canadiens à plus de 300 réseaux de distribution en ligne et aux services d’abonnement de plus de 2000 bibliothèques publiques à travers le monde.

 

Le Centre de musique canadienne n’aura d’autre choix que de fermer le service s’il n’en a pas le financement au premier avril 2010.

 

Que puis-je faire?

 

Soulever la question avec votre député fédéral et lui demander de faire connaître son appui au gouvernement.