Forces nationales de sécurité de l’Afghanistan (FNSA)
Le Canada :
L’un des rôles premiers de la FIAS consiste à offrir formation et soutien aux Forces nationales de sécurité de l’Afghanistan (FNSA), soit l’Armée nationale afghane (ANA) et la Police nationale afghane (PNA).
Au Kandahar, les activités de renforcement des capacités de l’ANA sont menées par les Forces canadiennes sous le commandement des FNSA. Le Canada y dirige également les opérations anti-insurrectionnelles ainsi que toute autre opération de sécurité, en plus d’assurer le bon déroulement des activités liées à la gouvernance et au développement. Environ 2 500 militaires canadiens sont déployés en Afghanistan, dont la plupart au Kandahar. Ils sont répartis, entre autres, entre le groupement tactique (quelque 1 000 soldats), des équipes de liaison et de mentorat opérationnel (ELMO) rattachées à l’ANA et des unités assignées à l’Équipe de reconstruction provinciale menée par le Canada au Kandahar.
Il est indispensable que l’ANA soit bien dirigée, bien entraînée et bien équipée pour que le gouvernement afghan exerce sa souveraineté et maintienne la sécurité à un niveau suffisamment élevé pour exercer ses pouvoirs efficacement et assurer la bonne marche des activités de développement. Les ELMO jouent un rôle essentiel pour ce qui est de préparer l’ANA à assumer cette responsabilité. Les Forces canadiennes encadrent actuellement cinqbataillons de l’ANA (comptant en théorie 650soldats chacun) et l’état-major d’une brigade, tous au Kandahar. Environ 2400 militaires de l’ANA sont actuellement déployés dans cette province, alors qu’ils étaient à peine 600 en2006. Au total, l’ANA compte environ 50000 militaires, comparativement à environ 20000 en2006. Même si les progrès accomplis sont considérables, tant au point de vue du nombre que de la compétence des effectifs, des difficultés demeurent. Mentionnons entre autres le leadership, l’administration et la logistique de l’ANA qui sont déficients, et le nombre de militaires autorisés à suivre un entraînement qui tend à varier en fonction des saisons. Ceci, sans compter qu’une partie de l’équipement datant de l’ère soviétique devra être remplacée par du matériel et des armes conformes aux normes de l’OTAN.
Les troupes canadiennes en poste au Kandahar travaillent en étroite collaboration avec la communauté internationale et intensifient leurs efforts pour former et préparer l’ANA d’ici 2011 à planifier, mettre en œuvre et poursuivre des opérations indépendantes. L’annonce récente du déploiement de 1000 soldats américains supplémentaires dans cette province d’ici février2009 et les dispositions prises pour acquérir de nouveaux hélicoptères de transport ainsi que des véhicules aériens sans pilote renforceront la capacité des Forces canadiennes à atteindre cet objectif, tout en améliorant la protection des soldats et des civils canadiens.
Autre tâche d’envergure : l’établissement d’une PNA de plus en plus professionnelle et efficace, qui puisse recourir à des moyens judiciaires et à des mesures correctionnelles pour instaurer un climat de sécurité et promouvoir l’ordre public. La PNA doit au moins pouvoir recruter, former, maintenir en poste, rémunérer et équiper ses membres. Toutefois, elle fait face à des obstacles de taille, dont celui de devoir composer avec des insurgés qui ciblent systématiquement les forces de l’ordre. On observe en outre des taux élevés d’analphabétisme, de corruption et d’abus de drogues chez ses membres. Aux yeux de beaucoup d’Afghans, la police locale personnifie le gouvernement; non seulement ses échecs nuisent-ils aux progrès en matière de développement, mais ils amènent aussi les collectivités à se détacher du gouvernement.
Plus de 600membres de la PNA sont formés à Kandahar dans le cadre d’activités menées par la GRC, et l’ELMO, que dirigent les Forces canadiennes, contribue à améliorer la capacité de la PNA à œuvrer et à échapper aux pièges qu’on lui tend dans les zones périphériques de la province. De plus, de concert avec le gouvernement afghan, les États-Unis et l’Union européenne élaborent de grandes initiatives de soutien à la PNA. Nous continuerons de contribuer à ces efforts en intensifiant la formation à l’intention de ses membres, en veillant à la mise en place d’une infrastructure de sécurité et en offrant une aide pour le versement des salaires.
L’amélioration de la capacité institutionnelle et du rendement du système judiciaire et des services correctionnels afghans, dont les prisons, est un volet important des efforts prioritaires en matière de sécurité. Le Canada a pu améliorer le traitement réservé aux détenus et rehausser l’administration carcérale au Kandahar. Plus particulièrement, nous veillons à ce que les détenus remis aux autorités afghanes par les Forces canadiennes soient bien traités, et nous continuerons de travailler en ce sens. En ce qui a trait au système judiciaire, le Canada a invité des juges, des procureurs et différents intervenants à participer à des ateliers et à d’autres activités de formation. Nous nous penchons actuellement sur d’autres secteurs de programmes, comme le soutien supplémentaire à la formation, l’aide salariale et les services de sécurité pour les juges et les procureurs.
Objectif du Canada d’ici 2011 (pour l’ANA):
Objectif du Canada d’ici2011 (pour la PNA):