La sécurité et les perspectives de développement des Afghans, et tout particulièrement aux environs de la frontière pakistano-afghane, dépendent de la solidité des relations établies entre les deux pays. Il est fondamental de bloquer le passage aux rebelles et de mettre fin au trafic des armes et des stupéfiants si l’on veut arriver à contenir l’insurrection. Faire en sorte que les migrations et les activités commerciales se déroulent dans l’ordre et suivant les règles, et favoriser la croissance économique des régions frontalières sont des conditions essentielles à la sécurité, à la bonne gouvernance et au développement des Kandaharis.
Objectif du Canada d’ici 2011 : Nous nous attendons à ce que les institutions afghanes, avec le concours des autorités pakistanaises, soient davantage en mesure de gérer la frontière et de stimuler le développement économique de cette zone.
Au chapitre de la coopération des services frontaliers et de la mise en œuvre de projets de développement dans ce périmètre, il y a encore loin de la théorie à la pratique. Traverser ce territoire accidenté et éloigné de tout demeure dangereux et requiert la protection des forces militaires. Les relations entre Kaboul et Islamabad sont depuis longtemps extrêmement tendues, une situation que les affrontements entre le Pakistan et l’Inde, exacerbés par l’attaque terroriste survenue à Mumbai, ne contribuent guère à renverser.
Mais on a tout de même noté un certain nombre de progrès durant le dernier trimestre. La Jirga de la paix entre l’Afghanistan et le Pakistan s’est de nouveau réunie au mois d’octobre; le Canada a d’ailleurs offert à cet égard son soutien au secrétariat afghan. Les officiers canadiens ont également organisé une réunion FIAS-Afghanistan-Pakistan afin de discuter des différents aspects de la sécurité à la frontière. Il s’agissait de la première réunion de ce genre en huit mois. Le sommet trilatéral animé par le président de la Turquie en décembre s’est également révélé de bon augure. Les présidents turc, afghan et pakistanais ont exprimé leur soutien aux efforts de coopération en matière de sécurité, de lutte contre le terrorisme et de développement.
Le Canada travaille à cerner les besoins en formation et en infrastructure aux postes frontaliers afghans; une évaluation préliminaire a été réalisée à Spin Boldak. Une meilleure gestion des postes frontaliers permettra au gouvernement afghan de percevoir des frais de douane qui lui échappent toujours, et de mieux gérer la circulation des biens et des personnes.