Les FNSA englobent l’ANA et la Police nationale afghane (PNA). Dès le début de la mission du Canada et de la coalition internationale, il est devenu évident que des FNSA bien formées et adéquatement équipées seraient nécessaires à l’instauration d’un environnement de sécurité viable en Afghanistan. Afin de respecter cette priorité, le Canada s’est fixé deux grands objectifs pour la période allant de 2008 à 2011.
Par l’intermédiaire de la Force opérationnelle de Kandahar, les Forces canadiennes ont mené des opérations de combat contre les insurgés et se sont alliées aux FNSA en leur offrant un encadrement et une formation, souvent en partenariat avec des forces policières civiles. Ces mesures ont été essentielles pour renforcer les capacités des FNSA d’assurer la sécurité des habitants de Kandahar.
Le premier objectif du Canada était de voir à ce que l’ANA démontre une capacité accrue de mener des opérations et d’établir un environnement plus sécuritaire dans les principaux districts de Kandahar, avec l’aide des alliés de la FIAS.
Comme deuxième objectif, le Canada voulait que la PNA démontre une plus grande capacité à promouvoir la loi et l’ordre dans les principaux districts de Kandahar, avec l’appui des représentants de la justice et des services correctionnels.
Passant d’une force active nationale de 50 000 soldats en 2008 à un nombre de plus de 170 000 en septembre 2011, l’ANA a amorcé sa transformation en une force combattante plus moderne qui possède les connaissances et l’équipement nécessaires pour réussir.
Quelque 30 000 membres des Forces canadiennes et de la Défense nationale ont participé à la mission dans le contexte du déploiement d’équipes de coopération civilo militaire et de compagnies de stabilisation. Nous avons fourni les unités tactiques qui ont mis en œuvre la stratégie « encerclement, dégagement, maintien, construction » dans notre zone de responsabilité. Il s’agit d’une approche axée sur les gens qui vise à identifier les insurgés qui se trouvent parmi la population locale et à les y retirer afin de pouvoir instaurer la gouvernance et faciliter les travaux de reconstruction. Les unités tactiques étaient composées d’un bataillon d’infanterie complet, d’un escadron de chars de bataille, d’un escadron blindé de reconnaissance, d’une batterie d’artillerie de campagne, d’un escadron du génie, d’équipes de liaison et de mentorat opérationnel ainsi que d’équipes de liaison et de mentorat opérationnel de police (ELMOP).
Alors que les équipes de liaison et de mentorat opérationnel de la Force opérationnelle de Kandahar ont travaillé de près avec des éléments de la 1re Brigade du 205e Corps de l’ANA à Kandahar, des membres des Forces canadiennes ont pour leur part travaillé et vécu aux côtés de leurs homologues afghans au cours de presque toutes les opérations. Ils ont conseillé les dirigeants, aidé à la formation des soldats et veillé à l’amélioration des capacités des bataillons (kandaks) de la 1re Brigade du 205e Corps.
Grâce à ces efforts, plusieurs cibles ont été atteintes en ce qui concerne la capacité de l’ANA de mener des opérations de façon autonome :
Afin d’aider les Afghans à lutter contre l’insurrection, les Forces canadiennes ont fait appel à l’engagement des communautés; il s’agissait d’un élément central de leur travail. Un certain nombre d’opérations, y compris KALAY et HAMKARI (« village » et « coopération » en pachtou), visaient à chasser les insurgés des villages, à instaurer un climat de sécurité et à travailler avec des experts civils et des fonctionnaires afghans dans les provinces et dans les districts afin de mettre en œuvre des initiatives de gouvernance et de reconstruction à l’échelon local.
Par exemple, l’opération HAMKARI consistait en une série d’initiatives et d’activités ayant pour objectif d’étendre l’influence du gouvernement à de nouveaux secteurs de la province de Kandahar et d’accroître sa présence dans les secteurs relativement stables. Des pays de la coalition, 10 500 soldats de l’ANA ainsi que des spécialistes des questions de primauté du droit, de gouvernance et de développement de l’Équipe provinciale de reconstruction (dirigée par le Canada) y ont participé. L’opération, amorcée en 2010, a permis d’améliorer l’accès des Kandaharis aux services gouvernementaux ainsi que de renforcer la capacité de l’État de gouverner et d’offrir des services de base dans les collectivités.
Grâce aux opérations des Forces canadiennes à Kandahar et aux opérations réalisées en partenariat, comme HAMKARI, le quotidien de la population s’est amélioré de manière mesurable, notamment en ce qui concerne la liberté de mouvement des résidents et des représentants du gouvernement.
Les capacités, le rendement et l’effectif de l’ANA dans la province ont connu un accroissement spectaculaire. Il s’agit d’un résultat direct de l’importance accordée par les Forces canadiennes à la sécurité locale. Cette stratégie a permis de créer l’espace et le sentiment de sécurité nécessaires au progrès des collectivités.
Parmi les réalisations du Canada à Kandahar de 2008 à 2011, les travaux de reconstruction réalisés par les Forces canadiennes au moyen du fonds pour éventualité du commandant sont moins connus. Le commandant de la Force opérationnelle interarmées en Afghanistan a pu ainsi financer des projets visant à accroître la stabilité dans les collectivités. Des priorités locales ont été établies en consultation avec les résidents des villages et les partenaires gouvernementaux en vue de favoriser une relation de confiance entre le peuple afghan et les représentants du gouvernement et de renforcer la sécurité dans des régions données.
Une variété d’initiatives ont été menées à bien, comme la reconstruction de routes et de puits, l’amélioration de mosquées et de marchés locaux et l’installation de systèmes d’éclairage solaire. En plus de renforcer le contexte de sécurité (maintenant que les routes sont reconstruites, il est plus difficile de dissimuler des engins explosifs improvisés, par exemple), ces efforts ont également permis aux Afghans de commencer la reconstruction de leur économie et de leur avenir.
L’amélioration continue de la capacité des forces de sécurité afghanes et la cession progressive aux dirigeants afghans de la responsabilité en matière de sécurité sont essentielles au perfectionnement des professionnels des FNSA pour que les Afghans puissent dorénavant assurer la défense de leur pays et protéger les collectivités.
En s’appuyant sur les leçons tirées du développement des FNSA, et afin d’impartir les compétences et les connaissances que les soldats canadiens ont acquises au combat et lors de leur propre apprentissage, le Canada a déployé jusqu’à 950 formateurs et employés de soutien des Forces canadiennes dans le cadre de l’opération ATTENTION, soit le volet canadien de la Mission d’instruction de l’OTAN en Afghanistan (NTM A). Les activités de formation canadiennes se déroulent principalement à Kaboul, avec deux centres satellites à Herat et à Mazar-e-Sharif. L’accent est mis sur la formation dans les domaines du leadership, des soins de santé, de l’alphabétisation et des compétences essentielles des soldats.
L’opération ATTENTION met à profit notre expérience à Kandahar, contribue aux efforts de nos alliés et démontre que le Canada demeure un partenaire stratégique en Afghanistan. L’objectif de cette mission est de mettre en place les conditions nécessaires pour que l’Afghanistan assume pleinement la responsabilité de sa sécurité d’ici 2014.
La professionnalisation de la PNA est essentielle au renforcement de la stabilité et de la primauté du droit en Afghanistan, car la présence d’un corps policier fiable permet aux Afghans de se sentir plus en sécurité dans leurs collectivités.
Le Canada déploie des policiers dans le cadre de diverses missions de maintien de la paix à l’étranger afin de participer à la réorganisation et au renforcement des services de police dans des pays fragiles ou défaillants. La formation et l’encadrement de la PNA ainsi que la construction d’infrastructures et l’approvisionnement en équipement étaient au centre des efforts du Canada en matière de maintien de l’ordre, de sécurité et de primauté du droit.
La contribution du Canada a évolué au fil du temps, passant de la formation de base des agents de première ligne à la formation et à l’encadrement du personnel intermédiaire et supérieur. Plus de 200 policiers canadiens se sont rendus en Afghanistan. Environ la moitié d’entre eux ont travaillé au sein de l’Équipe provinciale de reconstruction, tandis que les autres ont participé aux missions des Nations Unies, de l’OTAN et de l’Union européenne.
Le Canada a dépassé tous les repères et toutes les cibles en ce qui concerne les services de police de Kandahar. Il a notamment mené à bien 19 projets et 28 mises à niveau d’infrastructures.
Au total, 4 333 officiers de la PNA dans les principaux districts ont été formés depuis 2008, plus que ce qui avait été prévu au départ. Comme on pouvait le lire dans le rapport précédent, 92 p. 100 des membres de la PNA ont reçu la formation du programme Objectif développement des districts, l’objectif étant de 80 p. 100. En août 2008, seulement 25 p. 100 des membres de la PNA se trouvant dans les districts clés avaient suivi cette formation.
Autre cible canadienne atteinte : 80 p. 100 des forces de la PNA dans les districts clés sont maintenant capables de planifier, d’exécuter et de maintenir des opérations de façon quasi autonome. En août 2008, aucune des forces dans les districts clés n’avait atteint ce niveau.
Le Plan modèle de police de Kandahar, une initiative conjointe du service de police civile du Canada à Kandahar et du ministère de l’Intérieur de l’Afghanistan, a fourni le cadre nécessaire à la réalisation de ces projets et mises à niveau. Il visait à regrouper des agents de la PNA et des mentors de la police canadienne ainsi qu’à rendre la PNA plus sensible aux besoins des Kandaharis et plus responsable à l’égard du gouvernement.
Le centre de formation de l’Équipe provinciale de reconstruction, qui est dirigé par le Canada et qui a été agrandi, a également été une plaque tournante de la formation de la PNA, des agents correctionnels de la prison de Sarpoza et des représentants de la justice, comme les juges, les procureurs et les avocats de la défense. La responsabilité du centre de formation a été transférée au ministère de l’Intérieur de l’Afghanistan et à la NTM A le 29 mars 2011, ce qui a marqué une étape importante du transfert des responsabilités au gouvernement afghan.
En outre, la police civile canadienne a élaboré un programme de formation des formateurs à Kaboul. Cette initiative vise à former des Afghans qualifiés afin de veiller à ce que les progrès de la PNA soient maintenus.
Les Forces canadiennes ont aussi grandement contribué à la formation et au perfectionnement de la PNA au cours de la période allant de 2008 à 2011.
Un major général du Canada était responsable de l’ensemble de la formation et du perfectionnement de la PNA au nom de la NTM-A. Des membres des Forces canadiennes et de la police civile du Canada ont offert l’encadrement aux quartiers généraux de la PNA chargés de tous les services de police dans les six provinces du Sud du pays.
Des membres des Forces canadiennes ont été assignés aux ELMOP et déployés en Afghanistan afin de former des agents de la PNA au centre de formation régional de Kandahar (dirigé par la NTM A). Ces équipes de liaison ont également participé activement à la formation des policiers dans les districts de Panjwayi et de Dand, ont encadré les chefs de police des districts et ont aidé la police civile canadienne à procéder au perfectionnement de la PNA.
Le Canada a également facilité le renforcement du maintien de l’ordre du point de vue des politiques. Par exemple, il a financé le déploiement d’un conseiller technique auprès du sous ministre afghan responsable des stratégies et des politiques au ministère de l’Intérieur. Ce conseiller a réussi à faire reconnaître l’importance de la réforme institutionnelle du Ministère, tant par le gouvernement afghan que par la communauté internationale.
De la même manière, le Canada a aidé l’unité des politiques du ministère de l’Intérieur à améliorer son système de planification stratégique de manière à permettre un examen périodique du plan d’action pour la PNA. Les programmes canadiens ont en outre permis de financer trois ateliers sur les politiques visant à former les prochains dirigeants du Ministère à l’élaboration de politiques en matière de maintien de l’ordre et d’application de la loi.
La nomination, par le Canada, d’un conseiller en matière d’égalité entre les sexes au ministère de l’Intérieur a contribué à augmenter le recrutement de femmes au sein du corps policier et à améliorer la capacité de la PNA de répondre aux besoins des femmes et d’assurer leur sécurité, notamment en ce qui concerne la violence conjugale. Malgré les nombreux défis découlant de la structure organisationnelle traditionnellement sexiste de la PNA, certaines réussites sont à noter. Plus particulièrement, la PNA comptait 436 policières en 2011. La capacité institutionnelle de la PNA d’aborder les enjeux liés à l’égalité entre les sexes a également été renforcée grâce à l’établissement de 13 unités d’intervention familiale, qui répondent aux plaintes de violence conjugale, et à la formation de patrouilles féminines pour le parc de Kaboul réservé aux femmes.
Enfin, la construction d’un poste de police moderne dans la ville de Kandahar a fait partie des derniers projets d’infrastructure menés à bien avec le soutien du Canada. Il s’agit du plus grand projet d’infrastructure réalisé par le Canada pour la PNA. Le poste de police a été construit dans le district 9, près de l’Université de Kandahar où la situation est dangereuse et instable, afin de rendre l’établissement et les secteurs résidentiels voisins plus sécuritaires.
Cependant, malgré tous les progrès qui ont été réalisés en vue de créer une nouvelle force policière polyvalente, certains défis perdurent et nécessiteront des années de perfectionnement et de soutien international. La corruption, l’attrition, l’abus de drogues et l’analphabétisme figurent parmi les sources de préoccupations premières.
En se fondant sur son expérience de développement de la PNA, le Canada a déployé jusqu’à 45 policiers civils en Afghanistan afin de continuer à offrir jusqu’en 2014 un encadrement et la formation au ministère de l’Intérieur et à la PNA dans le cadre des missions de police de la NTM A, de l’Union européenne et d’autres partenaires internationaux.
La promotion de l’ordre public nécessite une organisation judiciaire fonctionnelle comportant des juges, des procureurs et des avocats de la défense bien formés, ainsi qu’un système carcéral où les droits de la personne et la primauté du droit sont respectés.
Compte tenu de l’importance du bon fonctionnement de l’organisation judiciaire, le Canada a mis en œuvre des initiatives visant à former les représentants de la justice de Kandahar et à améliorer l’infrastructure. Toutes les cibles du Canada en la matière ont été dépassées.
Entre 2008 et 2011, cinq programmes de formation ont été offerts aux représentants de la justice. Il s’agissait notamment de cours de gestion des preuves médico légales, d’un cours de trois mois sur les technologies de l’information, d’un cours de six semaines sur le leadership et la gestion, et des cours sur les procès équitables et sur le droit civil et commercial.
Dans le domaine de la justice, six projets d’infrastructure ont été menés à bien à Kandahar, notamment la remise en état du palais de justice du district d’Arghandab et la construction d’installations pour le bureau du procureur général. Grâce à ces projets et à d’autres projets d’infrastructure, les représentants de la justice de Kandahar jouissent de conditions de vie et de travail sécuritaires.
En outre, le Canada a contribué à équiper 12 établissements de justice à Kandahar, dont d’importants bureaux dans la ville même et dans les districts avoisinants, y compris le Bureau spécial du procureur de la jeunesse. Encore une fois, l’aide canadienne a permis aux représentants de la justice d’accomplir leur travail de manière permanente dans les districts, ce qui a élargi la présence du gouvernement et amélioré sa capacité de fournir des services juridiques essentiels.
Par ailleurs, le Canada a atteint son objectif d’améliorer la capacité du ministère de la Justice de l’Afghanistan de rédiger, de refondre et de promulguer des lois adoptées par le gouvernement. Le Canada a financé, dans la ville de Kandahar, 20 ateliers visant à sensibiliser les femmes à leurs droits découlant de la loi. À Kaboul, une conférence a été tenue afin de renforcer la prise en charge par les Afghans de la réforme des services correctionnels. Des avocats, des juges et des procureurs de Kandahar ont reçu une formation spécialisée sur la justice applicable aux jeunes, sur la traite de personnes et sur la lutte contre la corruption. Le Canada a également soutenu des groupes d’aide juridique, y compris des groupes pour les femmes.
Au niveau national, un projet du Canada et du ministère de la Justice a donné lieu au lancement d’une base de données en ligne visant à faciliter la recherche juridique et à renforcer la sensibilisation au droit en améliorant l’accès aux lois, aux décisions judiciaires et à d’autres documents. Une formation mettant l’accent sur la gestion des bases de données et sur la recherche a été dispensée aux chercheurs du service de rédaction législative du Ministère, afin d’assurer la viabilité à long terme de la base de données.
Malgré ces réussites, la justice demeure l’un des secteurs les plus complexes et les plus exigeants pour la communauté internationale. Beaucoup de travail reste à faire pour l’améliorer et pour veiller à ce qu’elle devienne un élément plus efficace d’un environnement d’ordre public renforcé. Le Canada continuera de s’employer à renforcer la protection et la promotion des droits de la personne ainsi qu’à reconstruire le secteur de la justice en appuyant des initiatives ciblées et des activités d’encadrement au sein du ministère de la Justice, et ce, en accordant une importance toute particulière aux besoins des femmes.
Améliorer la capacité institutionnelle et le rendement du système correctionnel était un élément clé des efforts déployés par le Canada en Afghanistan de 2008 à 2011. À cette fin, 15 experts du Service correctionnel du Canada (SCC) ont participé à la mission pangouvernementale à Kandahar. Les initiatives avaient pour objet d’améliorer la gestion des prisons, les normes d’exploitation, les conditions de détention, le traitement des détenus et les perspectives professionnelles qui leur sont offertes.
Tous les projets canadiens relatifs à l’infrastructure, à l’équipement et à la formation dans le secteur des services correctionnels ont été menés à bien et toutes les cibles ont été atteintes.
Plus précisément, 36 projets d’infrastructure et 18 achats d’équipement ont été réalisés à la prison de Sarpoza. Ainsi, on a dépassé les cibles de 2011 qui étaient de 19 projets et de 12 achats. Au nombre des projets d’infrastructure, il convient de citer la remise en état de la clinique et de l’unité de préparation au procès de la prison de Sarpoza, la construction de nouvelles installations pour la formation professionnelle et la mise à niveau des systèmes d’électricité et de plomberie.
Autre réussite, l’ensemble des agents de correction et des gestionnaires de la prison de Sarpoza ont suivi des programmes de formation de base et de formation avancée offerts par le SCC. Des formateurs afghans encadrés par des Canadiens dispensent maintenant la formation nécessaire aux recrues — un résultat du programme de formation du SCC. Celui-ci a en outre encadré le personnel de la prison de Sarpoza en ce qui concerne la gestion de crise, aidé le directeur de la prison à améliorer ses compétences en gestion et assuré la formation d’une équipe d’intervention d’urgence composée d’employés de la prison. Toutes ces mesures ont donné lieu à un établissement carcéral mieux équipé et géré par rapport à ce qu’il était en 2008.
Le projet pilote du Canada visant le maintien en fonction du personnel de correction s’est avéré une réussite et a permis de contrer le problème d’attrition. En effet, il a grandement aidé à améliorer les niveaux de dotation. Ce projet a été remplacé par une initiative afghane financée par des donateurs qui a permis d’atteindre la parité entre les salaires des employés de prison et ceux des agents de la PNA.
Cependant, malgré tous les efforts déployés par le Canada, par la communauté internationale, par la Direction centrale des prisons et par d’autres dirigeants afghans, il demeure difficile de créer un système correctionnel plus moderne. Cette réalité a été mise en évidence par l’évasion de plus de 480 détenus de la prison de Sarpoza au début de 2011.
Il importe également de souligner la contribution de tous les membres, hommes et femmes, de la collectivité canadienne de la sécurité et du renseignement, notamment du Service canadien du renseignement de sécurité, du Centre de la sécurité des télécommunications Canada et du Renseignement de la défense. Ils ont contribué de façon intégrale à la mission canadienne, assurant des services de renseignements qui ont permis de sauver la vie de Canadiens et d’Afghans et de protéger les intérêts canadiens à Kandahar et partout en Afghanistan.