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Historique
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L'importance d'un journal français a été reconnue très tôt dans l'histoire des canadiens-français de l'ouest. Avant que l'Alberta devienne une province en 1905, il y a eu L'Ouest Canadien publié entre 1898-1900, qui se proclamait «l'organe de la Société de la colonisation d'Edmonton». Son rédacteur était Frédéric Villeneuve, un avocat qui était arrivé dans l'ouest en 1897. Le 3 février 1898, il commença à publier un journal qui se proclamait libre de toute alliance politique. À titre d'agent de colonisation, le journal travaillait de concert avec l'Abbé Jean-Baptise Morin, missionnaire-colonisateur, en envoyant des exemplaires du journal à quiconque était intéressé à émigre. Mais à cause de ces copies envoyées gratuitement, des abonnements non payés et des difficultés financière, L'Ouest canadien cessa sa publication en 1900.
Le deuxième journal français à paraître en Alberta est Le Courrier de l'Ouest qui a été pulié entre 1905 et 1916. Ce journal reflète le fait qu'au commencement du vingtième siècle, beaucoup de colons de langue française sont arrivés de l'est du Canada et des pays européens pour s'établir en Alberta et en Saskatchewan.
En 1901, cette population francophone était de 4797 et augmenta à 35 971 en 1921. En Saskatchewan pour les mêmes années, ce nombre passe de 2822 à 47 452. Une bonne partie de la clientèle du Courrier se recrutait en Saskatchewan. Les buts de ce journal étaient de rejoindre les francophones de l'ouest et les compatriotes du Québec et de la Nouvelle-Angleterre, de défendre les droits catholiques et de soutenir le parti libéral au Canada. Le journal de huit pages était publié en grand format et paraissait tous les jeudis. Pendant dix ans Le courrier de l'ouest a connu beaucoup de succès, mais la crise qui se fit sentir en 1914 par la première guerre mondial résultat de la fermeture du journal.
D'autre journaux français qui ont paru pour quelques années sont Le Progrès (1909-1911), Le Progrès Albertain (1912-1915), L'Avenir de l'ouest (1911), L'Étoile St-Albert (1912-1914) et Le Canadien-français (1915-1918).
Le 15 novembre 1917, un nouvel hebdomadaire L'Union est fondé et devient l'interprète et le guide de la population canadienne-française pour plusieurs années. Il y aurait un nouveau défi pour cette population dans les années 1925 à 1928 et ceci viendrait de la communauté catholique anglaise. Il était important d'unifier les forces au sein de la minorité canadienne-française comme le dit Sr. Alice Trottier, historienne, «pour la défense de ses droits et assurer une résistance soutenue contre certaines menés sournoise d'un groupe catholique de langue anglaise qui ne voyait dans le fait français qu'une source de division des forces catholiques.» L'éditeur de L'Union M.Georges Bugnet voulait la fondation d'une association canadienne-française et il voulait aussi maintenir l'indépendance de ses éditoriaux en face de ce trouble. Mais le propriétaire du journal M.Pierre Fréguenne n'était pas d'accord. Après la fondation de l'Association canadienne-française de l'Alberta en 1926, le journal servirait de porte-parole pour cette association, mais après quelques temps, le propriétaire voulait diposer son journal à «quiconque offrirait le plus d'argent sonnant». En premier l'ACFA voualit acheter le jounal L'Union, mais après l'échec des négociations, l'ACFA décida de fonder son propre journal avec l'aide des prêtres Oblat et d'un groupe de laïcs influents. La première Édition de La Survivance parue le 16 novembre 1928. La Survivance continua de publier jusqu'au 25 avril 1929 quand, le journal est vendu à La Survivance.
Dans la première édition de La Survivance, l'éditeur M. Rodolphe Laplante en explique le nom : « c'est un nom consacré par tout ce qu'il implique de généreuse détermination, de fidélité à la foi, à la langue, à tout le passé de notre race ». Le journal proclamait fièrement : «Organe officielle de l'Association canadienne-française de l'Alberta » imprimé par l'imprimerie La Survivance» et «Dieu et Patrie».
La Survivance est un journal hebdomadaire de grand format, imprimé dans l'édifice de La Survivance propriété des Oblats de Marie-Immaculée situé au coin de la 100e Avenue et la 109e Rue à Edmonton. Le journal était imprimé avec linotype et une grande presse platte, qui imprimait quatre pages à la fois sur un côté, puis à la suite, imprimait les mêmes quatres pages sur l'autre côté. Il y avait une plieuse qui finissait le travail, et enfin les adresses des abonnées étaient collées dessus.
En 1967, le rédacteur Jean-Maurice Olivier décide que le nom «Survivance» faisait trop mourant pour la communauté vivante. Il changea le nom à celui de «Le Franco-albertain». Il changera aussi la format du journal à celui d'un journal tabloïd, ce qui était plus à la mode et plus facile à lire.
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