1975
Nouveau traversier : Lucy Maud Montgomery

Lucy Maud Montgomery.
Fonds Achille Hubert
AP1, P1964, Lucy Maud Montgomery. photographie : n&b ; 7,25 X 10,75 cm

En 1975, la Coopérative de Transport Maritime et Aérien (CTMA) fait l'acquisition du Lucy Maud Montgomery afin de remplacer le M.V. Manic, traversier de type "roll on/roll off" qui effectue le trajet Îles-de-la-Madeleine et Souris (Île-du-Prince-Edouard).

Le M.V. Manic entre en opération en 1971. La mise en place de ce service contribue largement à développer l'industrie touristique aux Îles. L'essor est tellement grand que dès 1972, des centaines d'automobilistes et de camionneurs vivent de longues périodes d'attente au débarcadère de Souris, ce qui suscite de nombreuses frustrations. De plus, le transport des marchandises entre en conflit avec celui des passagers. Dans ce contexte, le M.V. Manic est remplacé par le Lucy Maud Montgomery, traversier plus spacieux, plus confortable et qui répond mieux aux besoins des Madelinots et des visiteurs.

Le nouveau traversier qui peut accueillir à son bord près de 100 voitures, 400 passagers et une douzaine de vans, mesure 86 mètres de long par 16 mètres de large. Ce bateau construit en 1965 aux chantiers de " La Seine Maritime " en France est équipé de deux moteurs de 3000 chevaux vapeur qui lui permet d'atteindre une vitesse de 17,5 nœuds. En 1969, le Stena Denica, de son premier nom, est acheté par Canadien National afin d'assurer le service entre Borden, Île-du-Prince-Edouard, et Cap Tourmentin, Nouveau-Brunswick, où il restera jusqu'en 1975.

À la fin des années 1980, on réclame un remplaçant plus spacieux et plus moderne pour le traversier vieillissant. Au début des années 1990, le Lucy Maud Montgomery, a de plus en plus de difficultés à accueillir à son bord l'ensemble des passagers, des automobiles et des camions à destination des Îles-de-la-Madeleine pour la haute saison touristique.

  " ... Le gouvernement fédéral incite la CTMA à devenir propriétaire d'un nouveau traversier et fixe, au départ, les limites de son aide financière. Le député du comté de Lévis à l'Assemblée Nationale, Jean Garon, soumet le projet de construction d'un traversier pour les Îles au chantier maritimes MIL-Davie, entreprise de son comté. Le projet est par la suite modifié : l'archipel serait desservi par le traversier Camille-Marcoux, bien connu des populations de la rive sud et de la rive nord de l'estuaire du Saint-Laurent, lequel serait remplacé par un navire flambant neuf construit par la MIL. Le montage financier du projet, plus coûteux que prévu, incite cependant le gouvernement du Québec à faire marche arrière en 1995, ce qui soulève une certaine indignation aux Îles. Seul Roméo Cyr, directeur de la CTMA, manifestera son soulagement devant l'échec d'une initiative inspirée par des considérations sociales et politiques dont il s'est senti prisonnier." (1)  

Au début de l'année 1997, les démarches entreprises afin de trouver un traversier pour remplacer le Lucy Maud Montgomery aboutissent. Le Isle of Inishturk, vient remplacer le traversier en service depuis 22 ans. Rebaptisé "Le Madeleine", il arrive aux Îles sous le commandement du capitaine Jacques Chevarie en juillet 1997.

1 - Fortin, Jean-Charles, Larocque, Paul. Histoire des Îles-de-la-Madeleine. Les Éditions de l'IQRC, 2003, page 272.

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Dernière mise à jour: 11 mars, 2004
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